|
|
5 février 2009 - Journée d'étude ASFC « Vérone
- Ombres & Lumières »
Session Pathologie
et Hygiène
Les apports du 9ème Congrès Mondial de Cuniculture
par
Dominique LICOIS*
et Samuel BOUCHER**
* INRA, UR 1282, IASP - 213, 37380 Nourilly
**Labovet Conseil, BP 539, 85505, Les Herbiers Cedex
|
ASPECTS
GÉNÉRAUX |
D. Licois et S. Boucher lors de leur présentation
|
|
Sur
52 propositions de communications, 45 ont été acceptées.
Pour mémoire, cette proportion est identique à celle du
congrès précédent de Puebla en 2004 (45/53) !
En pathologie, ce sont très nettement les communications italiennes
qui prédominent (16/45) (figure 1), ce qui peut paraître
évident du fait que ce congrès avait précisément
lieu en Italie mais, si l'on fait la comparaison avec le congrès
de Puebla, là aussi les italiens étaient arrivés
en tête. A signaler que 3 communications sont co-signées
Belgique-France et 1 Italie-Canada. Toutefois, seule la nationalité
du 1er auteur a été retenue dans le tableau 1 récapitulant
le nombre de communications par pays.
Figure 1 : Répartition des communications
en fonction du pays du 1er auteur
|
|
|
A l'ensemble de ces
communications courtes dévolues à cette session de pathologie,
il faut ajouter la présentation d'un rapport de synthèse
invité, consacré à la virologie.
Concernant les thématiques abordées, il est difficile d'établir
une dominance contrairement au congrès de Puebla où la préoccupation
"colibacillose" se détachait du reste. A Vérone,
les études présentées étaient éminemment
variables, que ce soit par rapport aux germes considérés
(nombreuses bactéries, virus, parasites) qu'en terme d'approches
(méthode de diagnostic, prophylaxie-traitements ou épidémiologie,
par exemple). Néanmoins les travaux relatifs à la caractérisation
moléculaire ou à la mise au point de méthodes moléculaires
de diagnostic des microorganismes ont été les plus nombreux
(12/45).
Comme toujours, ce
congrès a été riche en enseignements mais un praticien
" de terrain " peut regretter que la partie vétérinaire
ne soit pas plus étoffée. Aucune communication concernait
la médecine ou la chirurgie, thèmes de recherche appliquée
pourtant largement développés dans les congrès vétérinaires.
Très peu de communications dans le domaine de la pharmacie, de
la pharmacologie, de la parasitologie, voire dans la partie " hygiène
" du thème annoncé. Les communications publiées
intéressaient toutes le lapin de chair. La pathologie du lapin
de laboratoire ou du lapin de compagnie (à l'exception d'une communication)
est absente de ce Congrès. On peut le regretter vu la richesse
des informations développées dans des congrès vétérinaires.
Il n'y a donc pas eu beaucoup d'informations directement exploitables
pour un vétérinaire praticien.
|
ANALYSE
DE L'ARTICLE DE SYNTHÈSE
Infections virales chez le lapin
présenté par A. Lavazza et L. Capucci (Italie) |
|
|
Les deux auteurs de
ce papier sont des virologistes reconnus internationalement notamment
pour leurs travaux sur la VHD. On comprend alors pourquoi un plus long
développement a été consacré à cette
pathologie comparativement aux parties traitant de la myxomatose ou des
virus entéritiques.
Les 2 principaux virus pour le lapin sont en effet, le virus de la myxomatose
(Myxoma Virus - MV) et le virus responsable de la maladie hémorragique
virale (Rabbit Haemorrhagic Disease Virus - RHDV). A un moindre degré
de pathogénicité, les rotavirus (Lapine Rotavirus - LRV),
virus entérotropes, peuvent intervenir comme facteurs aggravant
dans des situations d'entérites d'origine multifactorielle. De
nombreux autres virus ont été décrits chez le lapin
(parvo-, corona-, entero-, reo-, herpes-,
virus), mais leur prévalence
et leur virulence restent négligeables.
|
1.
la Myxomatose |
|
L'agent étiologique
appartient au genre Leporipoxvirus, famille des poxviridae. Il résiste
particulièrement bien dans le milieu extérieur et à
la chaleur (< 60°C). La myxomatose revêt deux formes, l'une
nodulaire, classique et l'autre amyxomateuse, improprement appelée
respiratoire La myxomatose représente toujours une menace réelle,
y compris pour les élevages cunicoles modernes, en raison d'échecs
de vaccination.
Les travaux les plus récents se sont concentrés sur la pathogénie
moléculaire de l'infection afin de déterminer le rôle
et la fonction des quelques 171 gènes identifiés. Outre
les gènes de structure ou ceux impliqués dans la réplication
du virus, d'autres gènes interviennent dans la production de protéines
immunomodulatrices (im-MV proteins), dont certaines interfèrent
avec le système immunitaire de l'hôte. Il a été
démontré expérimentalement que l'importance de la
maladie était liée à la capacité d'échappement
à l'immunité innée ou acquise chez les lapins infectés.
Pour l'hôte, l'infection virale se traduit par une forte immunosupression
permettant le développement d'infections bactériennes secondaires.
Actuellement la prophylaxie
vaccinale se fonde sur l'utilisation de vaccins vivants atténués.
Celle-ci laisse une empreinte humorale traçable pendant un certain
temps, même si la protection des animaux vis-à-vis de l'infection
n'est pas assurée à 100%.
Selon les auteurs, grâce à la connaissance des gènes
codant pour ces im-MV protéines, et des mécanismes physiopathologiques
sous jacents, de nouveaux vaccins fabriqués après des délétions
génomiques faisant appel à l'utilisation des biotechnologies,
devraient être produits et disponibles dans les années qui
viennent. Ils auront l'avantage d'être plus sûrs que des vaccins
vivants, d'induirent une immunité plus large et de permettre un
suivi sérologique différenciant les anticorps anti-MV, issus
soit de la vaccination soit d'une infection naturelle. Reste à
savoir si le décret dit " cascade " permettra à
un vétérinaire français de les prescrire (voire de
les importer) dans son pays.
|
2.
la VHD |
|
Le RHDV est un virus
non cultivable de la famille des caliciviridae et plus précisément
un lagovirus. C'est un virus très résistant qui induit une
hépatite aiguë fulminante.
L'origine des lagovirus pathogènes est discutée dans l'article.
La présence d'anticorps ayant une réaction croisée
avec le RHDV dans des sérums de lapins obtenus avant la première
description de la maladie démontre l'existence de virus RHDV-like
non pathogènes dans les populations de lapins. Il est vraisemblable
que ces virus entériques ont acquis par mutation la capacité
de franchir la barrière intestinale et d'infecter les hépatocytes.
Les animaux guéris cliniquement de l'infection mais éliminant
le virus dans les matières fécales ainsi que la distribution
d'aliments contaminés par des matières fécales virulentes
semblent être les deux modes principaux d'introduction de la VHD
dans les élevages. Les lapins sauvages constituent un réservoir
continu. Ces dix dernières années on a assisté à
la diffusion d'un variant génétique et antigénique
dénommés RHDVa. La présence de ce variant est rapportée
dans différents pays européens. En Italie, la prévalence
de ce variant a augmenté progressivement depuis 1997 et est aujourd'hui
à la base de plus de 50% des cas. La circulation de calicivirus
non pathogènes (RCV) dans certains élevages est confirmée
depuis plus de 10 ans. Ces calicivirus entériques sont susceptibles
de se maintenir dans certains élevages et d'y conférer une
immunité protectrice vis-à-vis du RHDV, agissant comme un
vaccin naturel.
|
ANALYSE
DES COMMUNICATIONS COURTES |
|
|
Comme dit en préambule,
au vu de la multiplicité des germes étudiés et des
axes de recherches développés il est difficile de définir
un sujet de recherche convergent ou majeur, pour ce congrès.
Nous avons choisi plutôt un découpage en fonction des microorganismes
étudiés.
|
1.
Staphylococcus aureus |
|
Deux types d'infection
due à cette bactérie ont été décrits
chez le lapin. Dans le premier cas, les signes cliniques sont observés
chez un petit nombre d'individus dans une bande. L'infection est alors
due à des souches dites de faible virulence LV (Low Virulence)
et l'impact économique est de faible importance. Pour le second
type, la maladie prend un aspect épizootique dans tout l'élevage,
entraînant des problèmes chroniques, une diminution de la
production et de la mortalité. Les souches impliquées sont
dans ce cas des S. aureus de forte virulence HV (High Virulence). Dans
le premier cas, le contrôle de la staphylococcie repose sur des
méthodes préventives associée à une hygiène
rigoureuse voire à une antibiothérapie adaptée. Pour
ce qui est de la seconde, seule une élimination de la totalité
des animaux associée à une désinfection poussée
de l'élevage et à un repeuplement avec des animaux issus
d'un élevage non contaminé est envisageable. Dans ces conditions
un dépistage systématique des lapins porteurs des souches
HV devrait être la règle.
Cinq communications
ont été consacrées à ce germe apportant des
éléments nouveaux par rapport au dépistage, à
la pathologie ou au contrôle de la staphylococcie.
Une première communication italienne de Agnoletti et al., visait
à évaluer la prévalence des différents biotypes
de S. aureus dans les fermes commerciales, en Italie du nord. Pour
cela ils se sont appuyés sur les propriétés biochimiques
particulières des souches (biotypage), comme méthode de
dépistage, bien qu'imparfaite. Sept cents souches obtenues à
partir de 900 femelles issues de 15 élevages (60 par élevage)
ont été testées. Les résultats montent que
tous les élevages étaient contaminés par S. aureus
avec une prévalence intra élevages de 77 % en moyenne.
Trois biotypes différents ont été identifiés
: un d'origine humaine et 2 non spécifiques d'hôte (mixtes
CV-C et mixtes CV-A). La majorité des élevages ne comprenait
qu'un seul biotype, 5 en hébergeaient 2 et aucun 3. Les souches
dites "mixtes CV-C" auxquelles appartiennent les souches HV
ne touchaient qu'un très petit nombre d'animaux et pour 2 d'entre
elles, aucune anamnèse de staphylococcie ne fût rapportée.
La distribution des biotypes semblait corrélée à
la souche commerciale des lapins étudiés. Ceci confirme
la nécessité d'aller plus loin dans la caractérisation
des souches en utilisant notamment des techniques moléculaires,
pour véritablement détecter les souches HV.
Dans la mesure où les techniques décrites ci-dessus restent
pour le moment difficiles à mettre en uvre sur le terrain
pour identifier des porteurs sains de souches HV de S. aureus, Agnoletti
et al. ont proposé une méthode d'échantillonnage
pour isoler les souches de S. aureus avant leur caractérisation
ultérieures. Cent lapins cliniquement sains, âgés
de plus de 40 jours, ont été inclus dans l'étude.
Les auteurs ont effectués des prélèvements par écouvillonnage
au niveau de 4 sites anatomiques différents : narines (N), oreille
externe (E), peau interdigitale des pattes arrières (L) et abdomen
(A). Après culture, les souches de S. aureus ont été
identifiées par une technique biochimique. La sensibilité
de la méthode pour chacun des sites, seuls ou en combinaison a
ensuite été déterminée. Les meilleurs résultats
ont été obtenus pour la combinaison E+A+N, avec une sensibilité
de 92,8%. En ne se fondant que sur des prélèvements cutanés,
donc en excluant les narines, la combinaison E+A+L donne une sensibilité
de 88,6%, ce qui constitue un bon compromis en termes de précision
et de faisabilité pour détecter les porteurs sains de S.
aureus.
|
|
|
Staphylococcus
aureus est très souvent rencontré dans les maux de pattes
des adultes ou les micro-abcès cutanés des lapereaux
|
|
|
L'équipe espagnole de J.M Corpa. a présenté 2 communications
:
Dans la première, Selva et al., ont évalué la fréquence
du portage nasal de S. aureus dans le cas de staphylococcies chroniques
dans les élevages de lapins espagnols et tenté d'établir
une éventuelle corrélation avec les infections cutanées
observées. On sait en effet que la bactérie infecte le lapin
au niveau de micro- lésions cutanées avant d'envahir les
tissus sous-cutanés. Bien que le portage nasal ait été
décrit comme facteur de risque chez l'homme, il n'existe rien dans
la littérature à ce sujet chez le lapin. Un total de 116
lapines provenant de 6 élevages commerciaux a été
étudié (59 apparemment saines et 57 présentant une
atteinte chronique avec lésions cutanées compatibles avec
la staphylococcie). 56% des femelles se sont révélés
porteuses de S. aureus au niveau nasal. Chez celles présentant
des lésions cutanées, le portage nasal touche 84.2% des
animaux comparativement à 28.8% chez les femelles apparemment saines.
Les auteurs ont par ailleurs démontré par une caractérisation
génotypique des souches, fondée sur l'analyse du polymorphisme
moléculaire de 3 gènes, que les souches des lésions
cutanées étaient clonalement reliées à celles
des souches nasales pour près de 92% des animaux. En conclusion,
ces données indiquent que le portage nasal peut être considéré
comme un facteur de risque important d'infections cliniques staphylococciques.
Dans la seconde, Viana et al. ont effectué une analyse histomorphologique
de la glande mammaire chez des lapines atteintes de mammites staphylococciques.
En effet ces mammites sont à l'origine de réformes importantes
dans les élevages commerciaux. L'objectif était dans un
premier temps d'accroître des connaissances sur la pathologie de
la glande mammaire, dans le cas de mammites staphylococciques chroniques,
sur la base de critères histopathologiques (types abcès,
rosettes, sandwich ou mixtes) et dans un deuxième temps de comparer
les divers types de lésions observées avec les différents
génotypes de S. aureus. 87 femelles ont fait l'on fait l'objet
d'analyses histologiques. La classification réalisée a montré
que le type abcès, caractérisé par un ou plusieurs
abcès bien différentiés de tailles variables, était
dominant (64% des animaux). De même, au niveau du génotype,
défini selon la même procédure que dans l'article
précédent, l'un des génotypes (A1/II1/d), s'avère
plus fréquent parmi les souches isolées. Cependant aucune
relation claire entre les différents génotypes et les types
de lésions histopathologiques observées n'a pu être
établie.
Pour le moment il n'existe pas de stock vaccin pour lutter contre la staphylococcie
du lapin. Plutôt que d'appliquer un vide sanitaire ou d'utiliser
des antibiotiques de manière peu raisonnable, certains éleveurs
préfèrent utiliser un autovaccin. Une dernière étude,
belge, présentée par Meulemans et al., était consacrée
à évaluer les effets potentiellement protecteurs d'un autovaccin
issu d'une souche HV de S. aureus dans un modèle d'infection
cutanée. Malgré des résultats encourageants marqués
notamment par une réduction du diamètre des abcès
dans le lot vacciné comparativement au lot non vacciné,
la vaccination, dans les conditions de l'étude, n'a pas pu prévenir
la formation de ces abcès.
|
2.
Trichophyton et Microsporum |
|
En
dermatologie parasitaire, l'équipe portugaise de Coelho et
al., a montré les limites du diagnostic d'un laboratoire dans
la diagnose de la teigne à Trichophyton mentagrophytes ou
à Microsporum gypseum sur lapins cliniquement affectés.
La conclusion implique un sous diagnostic par les techniques de laboratoire
employées mais n'évoque pas la difficulté conjointe
du diagnostic différentiel des affections dermatologiques ce
qui rend cette conclusion - peut-être juste - peu crédible.
L'intérêt de cette communication réside dans le
fait qu'elle souligne, si besoin en était, que la technique
de laboratoire et sa mise en uvre sont importantes mais ne sont
qu'une des phases du diagnostic. |
|
|
3.
Clostridium spp. |
|
Le lapin héberge
au niveau intestinal de nombreuses espèces appartenant au genre
Clostridium. Certaines sont commensales et ne sont pas pathogènes
pour l'animal. A l'inverse d'autres sont impliquées dans des maladies
pouvant être graves. C'est le cas de C. piliforme, de C.
spiroforme ou de C. difficile. Aucune preuve tangible n'a encore
été rapportée concernant la pathogénicité
de souches de C. perfringens chez le lapin, y compris dans le cas
de l'EEL (Entéropathie Epizootique du Lapin) où cette bactérie
est souvent isolée. Le rappeler est d'autant plus important que
les dossiers d'AMM octroyés pour certaines molécules prennent
en compte leur activité sur cette bactérie chez le lapin.
|
|
|
Diverses espèces
de Clostridium ont fait l'objet de communications
La prévalence, la caractérisation moléculaire et
la recherche des principales toxines de Clostridium difficile
sont rapportées dans la communication de Bano et al. (Italie).
Leurs résultats confirment une faible prévalence de ce germe
chez le lapin, en l'occurrence en Italie (4.4%). Sa présence est
essentiellement retrouvée chez de animaux ayant plus de 35 jours
d'âge. Toutes les souches sont potentiellement pathogènes
car différents gènes codant pour la production des toxines
de C. difficile ont été identifiées par PCR.
La sensibilité de Clostridium spiroforme à
différents antibiotiques a fait l'objet d'un travail de Agnoletti
et al. Trente souches issues de 30 élevages italiens ont été
testées in vitro (détermination de la Concentration Minimum
Inhibitrice - CMI) vis-à-vis de la spiramycine, de l'amoxicilline,
de la doxycycline, de la sulfadiméthoxine, de la norfloxacine et
de la tiamuline. Les résultats indiquent des résistances
acquises ou intrinsèques vis-à-vis de toutes les substances
testées exceptées pour la doxycycline. Les auteurs concluent
que la doxycycline est la seule molécule testée dont la
CMI est compatible avec un intérêt thérapeutique et,
en conséquence, qu'il faut privilégier la prophylaxie vis-à-vis
des entérites en réduisant au maximum les facteurs de risques,
plutôt que de vouloir contrôler une infection à C.
spiriforme à l'aide d'antibiotiques.
|
|
|
Les autres papiers
sont relatifs à Clostridium perfringens.
Deux communications signés Richez et al. (France) concernent l'action
de la bacitracine vis-à-vis de ce germe. Une étude de pharmacocinétique/pharmacodynamique
(dite PK/PD) confirme la dose d'utilisation à 420 UI/ Kg de poids
vif et l'absence de résidu dans la viande dès le lendemain
suivant l'arrêt d'un traitement de 30 jours. Dans une seconde étude,
in vitro, la CMI 90 de la bacitracine vis-à-vis de C.
perfringens est établie à 0,93 µg /ml soit une
activité bactéricide égale à 1,86 µg/ml
(le double de la CMI90).
Un travail italien similaire sur la CMI a été réalisé
par Saggiorato et al., pour une autre molécule, la Tylosine, sans
AMM en France pour l'indication citée chez le lapin. La CMI90 se
situant à 32 µg/ml confirmant son activité bactéricide
in vitro.
Cocchi et al. (Italie), se sont intéressés à la toxinotypie
(recherche des gènes codant pour les différentes toxines)
des souches de C. perfringens isolées de lapins atteints
d'entérite. Le type A est de loin le plus fréquemment identifié
(149/150 soit 99,3%), ce qui est conforme aux données anciennes
de la littérature. Chez le lapin, ce type A est d'ailleurs considéré
comme non pathogène. Le gène codant pour une nouvelle toxine
(ß2) a été identifié.
|
|
|
Tableau 1 : Toxinotypes et maladies provoquées
par Clostridium perfringens
|
Gène
|
Maladie
causée
|
A
|
a
|
Entérite
nécrotique des volailles, nécrose musculaire, intoxication
alimentaire chez l'homme |
B
|
a, b, e
|
Entérotoxémie
hémorragique chez le mouton adulte, dysenterie chez l'agneau |
C
|
a, b
|
Entérotoxémie
chez le mouton, entérite nécrotique du porcelet, du
chevreau, de l'agneau ou du veau |
D
|
a, e
|
Entérotoxémie chez l'agneau ou le veau |
E
|
a, n
|
Entérotoxémie
chez le veau |
|
|
|
Un dernier papier
de Belgique a retenu notre attention. Marien et al., ont testé
in vitro l'activité de la robénidine, anticoccidien
classique, vis-à-vis de 39 souches de C. perfringens . A
la concentration de 4 µg/ml, la culture de toutes les souches est
inhibée, ce qui selon les auteurs rendrait compte de ce qui pourrait
se passer in vivo. Si tel est le cas on peut vraiment s'interroger
sur le rôle de C. perfringens dans le développement
de l'EEL. En effet de nombreux éleveurs traitent ou traitaient
à la robénidine sans pour autant avoir empêché
l'EEL de se déclarer.
|
4
Pasteurella multocida, Bordetella bronchiseptica et Mycoplasma |
|
Rappelons
que les pasteurelloses sont l'une des maladies récurrentes majeures
en élevage cunicole et qu'elles revêtent différentes
formes (respiratoire, cutanée, génitale, nerveuse, septicémique,
...) probablement en lien avec différents types de souches appartenant
au genre Pasteurella et que ces types restent difficiles à
caractériser.
Sept communications
concernaient cette bactérie dont 4 émanaient d'une équipe
hongroise. Trois communications se sont intéressées à
la caractérisation phénotypique et/ou génotypique
ou à l'identification moléculaire des souches de pasteurelles.
L'équipe suisse de Hoop et al. a utilisé une méthode
déjà décrite, la REP-PCR (repetitive extragenic palindromic
PCR), en plus des caractères biochimiques, pour différencier
228 isolats issus de prélèvements en élevage ou après
autopsie. Cette étude confirme la difficulté à classer
les différentes souches de pasteurelles du lapin. La REP-PCR associé
au séquençage a néanmoins permis de définir
des sous espèces. Si 82 % des souches se sont avérées
être des P. multocida spp. multocida, 3% étaient
des P. multocida spp. septica, 5% des P. canis (Ce
résultat peut surprendre mais Euzéby signale, dans son Dictionnaire
de bactériologie Vétérinaire que quelques souches
du biovar 1 de Pasteurella canis ont également été
isolées chez le mouton, le daim, le lapin et le cheval. Les souches
du biovar 2 de Pasteurella canis, souvent identifiées comme
des souches de Pasteurella multocida, sont isolées de pneumonies
chez les bovins, les ovins et les porcins. Plus rarement, les souches
de ce biovar peuvent être isolées de cas de mammite chez
les bovins et une souche a été isolée d'un poulain
Percheron atteint de polyarthrite.). Les derniers 5% représentait
un groupe homogène d'une espèce inconnue mais appartenant
à la famille des Pasteurellaceae.
Dans une autre étude,
avec une approche similaire (caractérisation biochimique et par
PCR sur les gènes codant pour les types capsulaires plus REP-PCR),
l'équipe hongroise de Virag et al. a testé 32 souches de
P. multocida. Une grande diversité phénotypique et
génotypique sans lien apparent avec la pathogénicité
est soulignée par les auteurs.
Dans le dernier des 3 papiers, Pérez de Rosas et al. (Espagne),
proposent en plus une méthode de diagnostic qui se fonde sur la
mise au point d'une PCR nichée (technique très spécifique
et plus sensible que la PCR normale) pour identifier différents
germes dont P. multocida. Des PRC nichées propres à
chaque germe, sont proposées également pour S. aureus,
et les virus de la myxomatose ou de la VHD.
.Les
4 autres communications relatives à P. multocida, concernaient
des études in vivo.
En Roumanie, Coman et al. ont regardé quelle était la prévalence
de Pasteurella spp. mais aussi de Mycoplama spp. et de Staphylococcus
spp., et vérifié quelles étaient leurs éventuelles
associations. Des traitements sont faits avec de l'enrofloxacine ou de
l'oxytétracycline et la guérison clinique est très
rapide (1 jour dans certains cas). Les auteurs ne sont pas allés
jusqu'à la guérison bactériologique qu'il est possible
cependant d'obtenir avec des quinolones sur des périodes longues.
Ce travail a également l'intérêt de redémontrer
la présence de Mycoplasma sp. chez le lapin.
Afin de tester la
pathogénicité des souches de P. multocida, Virag
et al. (Hongrie), ont eu l'idée d'utiliser un modèle murin
(infection de souris par voie intrapéritonéales). En effet,
chez le lapin les réponses après infection expérimentale
avec une même souche, peuvent être très hétérogènes.
Si toutes les souches caractérisées comme pathogènes
chez le lapin se sont révélées hautement virulentes
pour la souris, ce travail a montré également que des souches
isolées de lapins asymptomatiques pouvaient quand même être
faiblement pathogène voire pathogène pour la souris. En
conclusion, ce modèle n'est pas aussi parfait que supposé
si l'on considère ce qui a été obtenu avec des souches
isolées d'autres espèces domestiques.
La recherche d'un
modèle efficace de reproduction de la pasteurellose a conduit Kulcsár
et al (Hongrie), à mener des essais d'infections utilisant des
caractéristiques pathogéniques différentes des souches
de P. multocida et différentes voies d'inoculation. Les inoculations
par voie indradermique ou intramusculaire restent les meilleurs méthodes
ce qui confirme des travaux déjà réalisés
antérieurement.
La dernière
publication de Kulcsár et al. également, relate un essai
de vaccination testé expérimentalement et sur le terrain.
Le vaccin a été constitué à partir d'un mélange
de 3 souches spécifiques des élevages rentrant dans l'étude
terrain. L'efficacité du vaccin, testée vis-à-vis
de souches virulentes hétérologues, s'est avérée
correcte. Cependant, des effets secondaires ont été observés
tels que le nombre total de lapereaux nés, un taux plus faible
de nés-vivants et surtout un taux de mortalité des lapereaux
sous la mère élevé chez les femelles immunisées.
Selon les auteurs ceci pourrait être attribué à une
vaccination réalisée 3 jours avant l'IA.
Enfin, l'équipe chinoise de Wang Xin et al., propose un test PCR
pour détecter Bordetella bronchiseptica, test qui ne croise
pas avec E coli, Pasteurella multocida ou Clostridium
welchii.
|
5.
Campylobacter |
|
La présence
de Campylobacter, largement recherchée sur les viandes de
volailles, a été recherchée par Revez et al. (Italie)
sur le lapin dans 13 élevages. Un test PCR a permis de détecter
les colonies faisant partie du genre Campylobacter puis un autre
test plus spécifique détecte l'espèce. 92,3% des
lapins sont porteurs et tous les élevages possèdent des
lapins porteurs de Campylobacter mais d'espèces autres que
C. jejuni, C. coli, C. upsaliensis, C. helveticus
ou C. lari. Ils pourraient appartenir à une espèce
nouvelle. Le pouvoir pathogène ou zoonotique de cette espèce
n'est pas connu.
|
6.
Klebsiella pneumoniae |
|
Klebsiella pneumoniae
est une bactérie se révélant pathogène chez
le lapereau non sevré entre 2 et 4 semaines d'âge. Saggiorato
et al. (Italie), a montré la bonne activité in vitro
de l'apramycine. Les 32 souches italiennes étudiées provenaient
du Nord Est de l'Italie et présentent une sensibilité sont
inférieure à la CMI (4 g/ml) pour 78,1% des cas.
|
7.
Escherichia coli |
|
Trois communications
avaient pour sujet les E. coli entéropathogènes.
Nous en avons analysé deux.
Tonelli et al. (Italie-Canada) ont utilisé la technique des «microarrays»
(hybridation) pour la caractérisation génotypique des souches
d'E. coli isolées de lapins atteints d'entérite Cette
technologie récente est particulièrement intéressante
car elle est susceptible d'analyser des milliers de gènes (l'ensemble
des gènes d'une cellule par ex) en un seul test sur une lame et
surtout de pouvoir en théorie mesurer leur degré d'expression.
Ils se sont intéressés aux gènes de virulences et
de résistance aux antibiotiques. Les résultats montrent
que les E.coli se répartissent en 2 groupes ("clusters")
c'est à dire entre les EPEC (cluster 1) et les non EPEC (clusters
2 et 3). Les souches du cluster 1 sont bien associées à
des entérotyphlites caractéristiques des colibacilloses
à EPEC chez le lapin. Même si des gènes de virulence
d'E. coli autres que les EPEC ont été identifiés
pour le cluster 2, rien ne permet de dire si ces souches sont impliquées
dans les troubles digestifs observés (constipation, entéropathie
mucoïde ??). On peut s'interroger d'ailleurs sur la classification
de certaines souche d'E.coli du lapin dans ce groupe 2, pour lesquelles
les lésions s'apparentent davantage à celles du groupe 1.
Il n'y a rien non plus dans le papier sur le degré d'expression
des gènes identifiés et ce n'est pas parce que des ARNm
sont présents qu'ils sont systématiquement traduits en protéines
actives. Néanmoins ce point mériterait d'être creusé.
Pour le cluster 1, les gènes eae ou eaeB sont identifiés
dans toutes les souches. L'absence du gène eae permet de classer
à coup sûr la souche comme non pathogène. Par contre
sa présence indique seulement une forte présomption de pathogénicité.
Mais la seule présence de ce gène seul n'est pas suffisante.
Il faut le concours d'autres gènes de virulence (tir, espA, espB,
espD....), pour affirmer que l'on a affaire à une souche pathogène.
En ce sens les «microarrays» peuvent s'avérer utiles
si ce n'est que leurs coûts ne permettent pas une application en
routine.
|
|
|
Skrivanova et al.
(République Tchèque), ont montré que l'acide caprylique
de même que les triacylglycérols des acides caprylique, caprique
et laurique réduisaient significativement l'excrétion des
E. coli après infection expérimentale avec des souches
entéropathogènes O103 et O128. Ces lipides aux propriétés
antimicrobiennes pourraient aussi améliorer la résistance
des animaux aux entéropathies.
|
8.
Myxomatose |
|
La myxomatose, a été
observée par des équipes grecques, alors même que
cette maladie n'était plus décrite depuis 1973. Aucune prophylaxie
n'existant dans ce pays, la maladie, exprimée sous sa forme nodulaire
classique, s'est manifestée sévèrement sur près
de 80 à 90% des sujets présents. Le virus a été
rapproché de celui de la souche Lausanne. Un vide sanitaire et
des mesures de nettoyage, désinfection et quarantaine ont été
mis en place. Le vecteur supposé du virus fut le fournisseur des
animaux.
|
9.
VHD |
|
L'équipe chinoise
de Wang Fang et al., a mentionné l'emploi d'une technique RT-PCR
fortement spécifique, très sensible et donnant une bonne
répétabilité pour détecter le RHVD, technique
permettant la mise en évidence du virus dans tous les organes mais
pas sur les excréments.
|
10.
Pharmacologie |
|
L'équipe espagnole
de Badiola,. en collaboration avec Novartis Santé animale a étudié
la déplétion tissulaire de la tiamuline (Tiamutin premix
100) chez 30 lapins nourris pendant 28 jours avec un aliment contenant
39 ppm de matière active (soit 3,21 +/- 0,5 mg de fumarate de tiamuline
/ kg PV) en traçant la présence de 8-a-hydroxymutiline
dans le muscle et le foie à 0, 3, 6, 12 et 24 heures après
la fin de l'administration. Un temps d'attente pourrait être envisagé
à 0 jour car tous les résidus sont au dessous de la limite
de quantification chez les lapins euthanasiés juste après
la fin de la période de traitement. Si l'on s'en tient à
d'autres études récentes cependant, il serait sans doute
utile de reproduire l'expérience sur un nombre supérieur
de lapins afin de tenir compte de la variabilité individuelle de
métabolisation des animaux. Ces résultats confirment cependant
les résultats obtenus pour le dossier d'AMM français d'une
spécialité semblable.
|
11.
Toxicologie |
|
Mezes M. (Hongrie)
a rappelé dans sa synthèse présentée dans
la session "Nutrition et Physiologie digestive", le caractère
toxique de quelques mycotoxines (aflatoxine, ochratoxine, citrinine, patuline,
trichotecènes, zéaralénone, fumonisine, moniliformine,
acide fusarique) et métaux lourds (arsenic, aluminium, cadmium,
mercure, molybdène, plomb) ainsi que les diaxines et les dibenzofuranes
chez le lapin.
|
12.
Microflore intestinale et EEL |
|
Trois articles
utilisant des approches moléculaires ont porté sur
des études concernant notamment la microflore intestinale.
Michelland et
al. (France), ont utilisé la technique de CE-SSCP (Capillary
Electrophoresis Single-Strand Conformation Polymorphism) pour comparer
2 paramètres (diversité et composition) des communautés
bactériennes au niveau des crottes dures, des caecotrophes
et du contenu caecal. Les résultats montrent une variabilité
individuelle de la communauté bactérienne, pour les
3 types de prélèvements, en termes de diversité
ou de composition. En l'absence de perturbation, cette communauté
reste constante au cours du temps mais le prélèvement
de contenu cæcal par voie chirurgicale perturbe la biodiversité
et la structure bactériennes. En revanche, la composition
bactérienne des cæcotrophes semble plus proche de celle
du contenu cæcal que ne l'est celle des fèces dures.
Il en résulte que d'un point de vue méthodologique,
les cæcotrophes peuvent être utilisés pour réaliser
des études de dynamique des populations bactériennes
du contenu cæcal.
|
Exemple de différence
de structure du profil CE-SSCP entre la communauté bactérienne
du caecum et celle des caecotrophes (soft feces) - Les zones où
la différence entre les 2 profils est significative sont
indiquées dun trait noir dans la ligne inférieure
|
|
|
|
Chez
le lapin la microflore intestinale est dominée par le genre
Bacteroides dont certaines espèces peuvent avoir un rôle
dans la réponse immune locale. Pérez de Rozas et al.,
ont utilisé la REP-PCR (Repetitive Extragenic Palindromic-PCR)
pour examiner la biodiversité entre les souches de Bacteroides
isolées du tractus digestif du lapin. Les résultats
obtenus confirment que cette technique permet de différencier
des espèces entre elles (B. fragilis vs B. thetaiotaomicron,
par exemple), mais aussi de discriminer des souches au sein de chaque
espèce Grâce à la construction de dendrogrammes,
des relations génétiques peuvent être établies
pour ces souches permettant aussi un suivi épidémiologique
intra- ou inter-élevages |
|
Profil REP-PCR de différentes souches de Bactéroïdes
spp isolées chez le lapin (Pérez de Rozas et al.) |
|
|
|
La
3ème étude, franco-belge, de Huybens et al., s'intègre
dans des travaux sur l'EEL. Dans une première partie, des fractionnements
de l'inoculum TEC de l'INRA, qui reproduit expérimentalement l'EEL
(ici le TEC4), ont été effectués successivement en
gradient de saccharose puis en culture de cellules (adhésion bactérienne
à des cellules RK13 issues de culture de reins de lapin). La fraction
50% de saccharose de même que les cellules RK13 ensemencées
avec cette même fraction (cellules formant l'inoculum RK501 des auteurs),
se sont révélées virulentes sur animaux.
L'analyse bactériologique comparée de ces 2 fractions et de
TEC4, montre une réduction du nombre d'espèces bactériennes
présentes au cours des fractionnements. Certaines bactéries
non encore décrites à partir des inoculums TEC ont ainsi été
identifiées dans les fractions 50% et/ou RK501. Cependant rien ne
dit que ces bactéries soient impliquées dans l'EEL. |
|
|
Evolution du gain de poids (GMQ) des lapins témoin non inoculés
et de ceux inoculés avec les inoculum 50% et RK501 (Huybens
et al.)
|
Répartition des catégories de bactéries dans
les 3 types d'inoculum
NB : les bactéries Gram négatives semblent
absentes de RK501
|
|
|
|
Dans une second partie,
l'utilisation de la DGGE (Denaturating Gradient Gel Electrophoresis) appliquée
à la région V3 du gène bactérien 16SrDNA a
permis d'identifier une bande retrouvée dans toutes les fractions
virulentes testées (fractions 20, 30, 40 et 50% de saccharose,
cellules RK501, inoculums TEC3 et TEC4) et absente des fractions non virulentes
(contenu ceacal issus de lapins sains, surnageant et fraction 10% de saccharose).
L'ensemble des résultats renforce l'hypothèse bactérienne
dans l'étiologie de l'EEL mais des investigations, en particulier
sur la séquence de la bande, doivent être réalisées
pour expliquer cette différence.
|
TABLE
RONDE consacrée à l'EEL |
|
|
Pour terminer sur
cette session de pathologie signalons qu'une table ronde animée
par I. Badiola (Espagne), a été organisée sur le
thème de l'entéropathie épizootique du lapin (EEL).
Malgré des améliorations conséquentes apportées
au cours des dernières années pour réduire l'impact
de l'EEL sur le terrain (généralisation de l'élevage
en bandes, rationnement alimentaire, meilleure maîtrise des facteurs
environnementaux et utilisation actuelle plus rationnelle et plus ciblée
des antibiotiques
) cette pathologie reste une contrainte majeure
pour la filière cunicole en France et en Europe, voire ailleurs.
On sait en effet maintenant que d'autres continents (Amérique centrale)
sont concernés (Rodriguez-De Lara et al., 2008). L'identification
de l'agent étiologique reste l'objectif principal de certaines
équipes de recherche (Belgique, France) et des avancées
significatives ont été obtenues ces dernières années.
- Révélation
d'une perturbation très précoce indépendante de
l'utilisation d'antibiotiques qui eux contrôlent la maladie.
- Mise en évidence
de l'implication d'une toxine soluble, thermosensible (détruite
à 85°C - 10min) dans cette perturbation précoce, notamment
en travaillant sur une fraction de l'inoculum TEC (surnageant de centrifugation
à haute vitesse éliminant les bactéries et même
les virus).
- Amélioration
du modèle expérimental. Rappelons que le seul moyen que
nous ayons actuellement pour analyser les effets recherchés sont
les tests in vivo (inoculation de lapins EOPS). Dans ce cadre nous avons
montré que les injections intraveineuses, bien que plus contraignantes
que l'administration par voie orale, présentent l'avantage de
donner une réponse beaucoup plus synchrone et plus intense. La
souris semble également donner des réponses similaires
à celle du lapin ce qui en ferait un outil moins onéreux
que le lapin.
- A travers ces travaux,
l'hypothèse de l'intervention primaire et unique d'un virus a
pu être écartée, alors que la théorie d'une
étiologie bactérienne s'avère a contrario la plus
probable.
|
Effet sur la croissance des lapins de l'injection intraveineuse
du surnageant de l'inoculum TEC brut (S TEC4 NC) ou de cet inocum
chauffé à 85°C pendant 10 minutes. |
Des fractionnements
plus poussés appliqués au surnageant de centrifugation (ultracentrifugation,
dialyse
) ont révélé que le produit toxique
pouvait être, non pas de nature hydrophobe (type mycotoxine) mais
plutôt de nature protéique (type venin) et de petit poids
moléculaire, et pourrait être assimilée à une
neurotoxine. L'étape de recherche actuelle vise donc à identifier
cette entité moléculaire (caractérisation de la protéine).
|
Références
bibliographiques citées |
|
Rodríguez-De Lara R., Cedillo-Peláez C., Constantino-Casas
F., Fallas-López M., Cobos-Peralta M.A., Gutiérrez-Olvera
C., Juárez-Acevedo M., Miranda-Romero L.A. 2008. Studies
on the evolution, pathology, and immunity of commercial fattening rabbits
affected with epizootic outbreaks of diarrhoeas in Mexico: A case report.
Research in Veterinary Science 84 : 257-268.
|
|
|
_____________________
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|