|  | Dix-neuf communications (2 rapports de synthèse et 17 communications 
        courtes) ont été présentées lors de la session 
        "Qualité de la viande et Technologies", soit un nombre 
        similaire à celui du dernier congrès mondial de Valence 
        (Espagne) en 2000. Nous y avons adjoint 7 autres travaux intégrant 
        certains aspects de la croissance ou de la qualité et présentés 
        dans d'autres sessions (liste en fin de document). L'ensemble des communications 
        a été regroupé en trois chapitres, visant à 
        faire ressortir les principaux apports de ces travaux pour la filière 
        cunicole. Dans cette introduction on peut aussi remarquer le faible nombre 
        des présentations française en rapport avec la qualité 
        de la viande (1 dans la session + 2 dans d'autres sessions) alors que 
        les italiens ont proposé 8 communications et les espagnols 3.    |  | 
   
    |  |  
         
           Traçabilité des produits, de l'élevage cunicole 
            à l'assiette du consommateur 
  Diversification des productions et des produits 
  Méthodologies d'estimation de la qualité des carcasses 
            et des viandes. 
  Conclusion 
  Liste des références
 |  | 
   
    |  |  
         
           
              |  | 
   
    |  | 
         
          | Traçabilité 
            des produits, de l'élevage cunicole à l'assiette du 
            consommateur |  | Des évolutions 
              importantes sont en cours dans l'ensemble des filières animales 
              pour conserver ou reconquérir la confiance des consommateurs 
              après les différentes crises de sécurité 
              sanitaire (ESB, dioxine, fièvre aphteuse 
). Au niveau 
              législatif, la circulaire de l'Union Européenne EC-178/2002 
              rend obligatoire, depuis le 1er janvier 2005, la traçabilité 
              des produits à travers l'ensemble des filières de 
              production et de distribution.    |   
          |  
                  On peut regretter 
                que les auteurs du rapport général n'aient pas été 
                eux-mêmes plus précis sur les différents moyens 
                d'identification possibles        Figure 
                1 : Vue aux rayons X dans l'abdomen d'un lapin de la puce 
                électronique étudiée par Pinna et al.[18] 
                (la puce est vue "en bout")
 | CAVANI et PETRACCI 
              [1] ont présenté un rapport général 
              particulièrement intéressant sur les risques sanitaires 
              présents aux différents maillons de la filière 
              cunicole, en y associant des recommandations de "bonnes pratiques", 
              et quelques évolutions à envisager afin de garantir 
              la traçabilité de la viande de lapin. Leurs observations 
              réaffirment si besoin était , la nécessité 
              du respect de la mise à jeun des lapins (8-12 
              h) avant transport et abattage, pour une production de qualité 
              sanitaire satisfaisante (limitation des contaminations par les fluides 
              ou les matières biologiques durant le transport, et limitation 
              des contaminations bactériennes lors du dépouillage 
              et de l'éviscération). Outre la multiplication des documents écrits nécessaires, 
              il est clair que le respect de la traçabilité a des 
              répercussions non seulement sur la gestion des élevages 
              cunicoles, où l'intérêt de la synchronisation 
              des mises bas et de la pratique du "tout-plein tout-vide" 
              sont souhaitables afin de faciliter l'identification des lots, 
              mais aussi pour l'ensemble des maillons de la chaîne, où 
              il ressort principalement une nécessité de planification. 
              Le principal défi concerne cependant le maillon abattage/ 
              transformation avec l'identification des carcasses mais aussi le 
              suivi des morceaux de découpe et des viandes entrant dans 
              la fabrication des produits préparés. En ce sens, 
              une procédure d'injection intra-péritonéal 
              d'un transpondeur a été présentée 
              par PINNA et al. [18], avec une très 
              bonne tolérance du "corps étranger" par 
              le lapin, et un taux de 100% de réussite pour la lisibilité 
              des informations. Cependant, on peut s'interroger sur l'adéquation 
              en élevage de production entre le coût d'un tel matériel 
              électronique (environ 5 €) et la valorisation attendue 
              des produits.
 
               
                |  |  |  |   
                | Puce 
                    électronique proposée par Gesimpex (Espagne) 
                     | La 
                  puce est placée dans la cavité abdominale 
                  du lapin | Lecture 
                  du code de la puce, avec un taux de réussite de 100% |  |   
          |  | Enfin, s'il 
              existe au niveau français une norme AFNOR NF V47-001 précisant 
              les spécifications essentielles relatives à la production 
              et à la transformation du lapin, on peut regretter que CAVANI 
              et PETRACCI [1] n'aient pas présenté 
              de données ou de perspectives en matière de charte 
              de qualité pour la traçabilité. Signalons cependant 
              que le règlement européen repose essentiellement sur 
              une traçabilité logistique (connaissance des fournisseurs 
              et des clients).   |   
          | Diversification 
            des productions et des produits | Les bases de 
              la nutrition et de la croissance sont bien établies chez 
              le lapin. Cependant, l'évolution des attentes des abatteurs 
              ou des consommateurs en matière de système de production 
              (lapins standards vs élevages biologiques) ou de produits 
              (lapins vendus en carcasse entière ou ½ carcasse vs 
              morceaux prêts à l'emploi, préparations à 
              base de lapin, viande de qualité supérieure) impose 
              ou induit des modifications de la vitesse de croissance des animaux. 
              Une communication de SALCEDO-BACA et al. [20] 
              dans la session "Productions alternatives et durabilité 
              des systèmes" confirme par exemple le ralentissement 
              de la vitesse de croissance observée dans le cadre d'une 
              production biologique par rapport à un système conventionnel. 
               |   
          |     Une 
              restriction alimentaire globale réduit la teneur des muscles 
              en protéines et en lipides. Elle tend ainsi à réduire 
              la jutosité de la viande et sa saveur. | Diversification 
            des productions et des produits par la nutrition PLA [2] 
              a présenté un rapport de synthèse consacré 
              pour sa moitié aux modalités alimentaires utilisables 
              pour moduler la vitesse de croissance des lapins. Les différentes 
              formes de restriction alimentaire (globale ou en énergie 
              digestible) ne sont pas satisfaisantes vis-à-vis de la qualité 
              de la viande. En testant différentes modalités de 
              restriction alimentaires, DALLE-ZOTTE et al. [9] 
              montrent qu'une restriction importante de l'aliment (70% du niveau 
              à volonté) entre 5 et 8 semaines, suivie par une alimentation 
              proche du niveau libéral (90%) jusqu'à 11 semaines, 
              induit une croissance compensatrice associée à une 
              diminution de la proportion des fibres musculaires à métabolisme 
              oxydatif, comparativement à la modalité inverse (90-70%). 
              Cette variation de la proportion relative des types de fibres vers 
              un caractère moins oxydatif serait a priori défavorable 
              à la qualité de la viande. Rappelons que ces deux 
              modalités d'alimentation avaient déjà été 
              envisagés sur l'angle de la qualité de la carcasse 
              par Perrier et Ouhayoun (1996, Congrès mondial de Toulouse), 
              ces auteurs concluant à une amélioration du rapport 
              muscle/os chez les lapins "70-90%" par rapport aux lapins 
              "90-70%".  D'après 
              PLA [2], un régime alimentaire présentant 
              un rapport entre protéines digestibles (PD) et énergie 
              digestible (ED) suffisamment faible pour diminuer la croissance 
              pourrait constituer une voie intéressante d'amélioration 
              des qualités de la viande, mais de nombreux essais restent 
              non concluants en fonction de la valeur du ratio PD/ED par rapport 
              à la valeur optimale recommandée pour la croissance. 
                 |   
          | Un 
            apport élevé d'acides gras oméga-3 dans l'alimentation 
            des lapins allaitantes permet d'accroître la teneur en ces acides 
            gras dans les lipides des lapereaux au sevrage. Mais il est peu probable 
            que ces différences subsistent au moment de l'abattage, si 
            les lapins sont alimentés avec des régimes standards 
            en engraissement. | Une notion assez 
              nouvelle concerne l'empreinte métabolique, autrement dit 
              comment des évènements subis in utero peuvent 
              moduler la physiologie ou le métabolisme tissulaire chez 
              l'adulte. Cependant, DALLE-ZOTTE et al. [8] 
              montrent que la manipulation du régime maternel en gestation 
              (restriction alimentaire ou augmentation de la proportion des fibres) 
              n'a qu'un effet transitoire (au sevrage) sur la composition histologique 
              des muscles des lapins. Cette notion d'empreinte métabolique 
              reste cependant à creuser (variation des poids de naissance 
              et qualité, autres régimes en gestation 
). Dans 
              le même ordre d'idée, une information intéressante 
              réside dans le fait que les acides gras oméga-3 présents 
              dans le régime alimentaire maternel (graines de lin ou huile 
              de poisson) sont délivrés dans le lait [25, 
              26] et dans les tissus des lapereaux ainsi allaités 
              [25]. Il reste à déterminer si les 
              enrichissements obtenus dans le jeune âge sur la composition 
              en acides gras des tissus pourraient potentialiser les effets d'un 
              régime enrichi en oméga-3 au cours de la croissance. 
              Enfin, il serait intéressant de compléter la synthèse 
              de PLA [2] sur les travaux où les régimes 
              de croissance ont été enrichis en oméga-3, 
              par d'autres travaux visant à déterminer les périodes 
              de distribution à recommander.  |   
          |  | Diversification 
            des productions et des produits par la génétique
 Le génotype 
              a depuis longtemps été considéré comme 
              un facteur important de la croissance et des qualités bouchères 
              des lapins, et donc comme un levier intéressant pour diminuer 
              l'âge à l'abattage et l'indice de consommation (production 
              moins coûteuse) ou pour augmenter le poids à un même 
              âge (en vue d'un désossage). Un rapport de synthèse 
              [2] et 7 communications courtes [3, 
              4, 5, 7, 10, 
              11, 17] ont précisé 
              les interactions entre facteurs génétiques, performances 
              de croissance et qualité des carcasses ou des viandes, constituant 
              ainsi le principal thème traité dans cette section. 
              Comme lors du précédent congrès de Valence 
              (2000), 3 communications présentaient des dispositifs expérimentaux 
              de manipulation de la croissance par sélection divergente 
              [7] ou par comparaison avec un témoin de 
              génération antérieure [10, 
              17]. Ces dispositifs permettent d'estimer l'incidence 
              de la vitesse de croissance sans interférence avec le fond 
              génétique des lapins, contrairement aux comparaisons 
              entre génotypes [3, 4, 
              5]. Enfin, une communication originale incluait 
              la détermination de l'influence d'une sélection sur 
              l'efficacité alimentaire sur la qualité de la carcasse 
              et de la viande (LARZUL et al. [22]), malheureusement 
              les deux lignées ne montraient pas de différence dans 
              l'indice de consommation à l'issue de la sélection.
   |   
          | La 
            sélection de lignées de lapins sur la vitesse de croissance 
            ne fait pas apparaître de défaut majeur de qualité 
            de la viande. | Il est dommage 
              que le rendement à l'abattage n'ait pas été 
              mieux documenté dans la synthèse de PLA [2], 
              même si PASCUAL et al. [17] n'observent 
              pas de variation de ce caractère en relation avec la sélection 
              sur la vitesse de croissance. Globalement, les effets de la vitesse 
              de croissance sur l'adiposité des carcasses et la teneur 
              en lipides des viandes sont contradictoires, selon les équipes, 
              le critère de sélection, ou l'intervalle entre générations. 
              En outre, aucune variation perceptible de la jutosité et 
              de la tendreté de la viande n'a été rapportée 
              en relation avec la vitesse de croissance, comme le montre l'étude 
              de HERNANDEZ et al. [10]. Ainsi, l'ensemble 
              des études s'accorde à dire qu'aucun défaut 
              majeur de qualité n'est à déplorer en relation 
              avec la modification par voie génétique de la vitesse 
              de croissance des lapins. Cette constatation contredit donc les 
              hypothèses émises antérieurement d'une dégradation 
              du pH ultime et de la tendreté en réponse à 
              la sélection sur la vitesse de croissance.    |   
          | Tableau 
              1: Performances à l'abattage de lapins sélectionnés 
              pour une croissance lente L ou rapide R et d'un témoin T 
              sacrifiés à 2,3 kg, d'après Combes et al.[7]
 
                 
                  | Lignées | L | T | R |   
                  | âge 
                      à l'abat. | 63 
                    j | 58 
                    j | 52 
                    j |   
                  | GMQ 
                      g/j  | 47,6 | 56,0 | 65,8 |   
                  | Rdt 
                      Abat. % | 58,3 | 56,7 | 56,6 |   
                  | % 
                      part. AR  | 31,3 | 30,2 | 30,3 |  | On peut regretter 
              que seule la communication de COMBES et al. [7] 
              soit consacrée à l'interaction entre vitesse de croissance 
              et paramètres qualitatifs de la production pour des lapins 
              abattus à un même poids. Même dans la synthèse 
              de PLA [2], une seule référence 
              concerne l'abattage de lapins à un poids fixé, et 
              elle compare des lignées sélectionnées sur 
              différents critères (vitesse de croissance vs 
              taille de portée). Compte tenu de l'augmentation du poids 
              adulte des lapins consécutive à la sélection 
              génétique sur la vitesse de croissance, le degré 
              de maturité physiologique à un poids donné 
              est plus faible chez les lignées à potentiel de croissance 
              élevé. On devrait donc en théorie assister 
              à un dégradation du rendement en carcasse en relation 
              avec la vitesse de croissance, si l'on s'en réfère 
              à l'effet favorable de l'augmentation de l'âge sur 
              le rendement boucher, comme souligné à nouveau par 
              BIANOSPINO et al. [5]. Cependant, COMBES 
              et al. [7] montrent que si le rendement 
              à l'abattage et la proportion d'arrières dans la carcasse 
              sont effectivement supérieurs pour une lignée à 
              croissance lente par rapport à une population contrôle, 
              aucunes différences significatives pour ces critères 
              ne sont observées entre une lignée à croissance 
              rapide et cette même population contrôle (tableau 1). 
              Il nous semble ainsi hypothétique d'extrapoler les conséquences 
              de variations de la vitesse de croissance obtenues à un âge 
              fixé à l'abattage aux variations attendues sur la 
              qualité des viandes à un poids d'abattage constant. 
               |   
          |  
                Tableau 
                2 : Effets d'une sélection prenant en compte la vitesse 
                de croissance et la surface d'une section du muscle long dorsal 
                mesurée in vivo, d'après Szendrö et 
                al. [24] 
                 
                  | Lignée | Témoin | Sélection |   
                  | GMQ 
                      5-10 
                      sem. (g/jour) 
                       | 42,1 
                       | 46,3 |   
                  | Aire 
                      (cm²) section LD | 19,5 | 20,9 |  Tableau 
              3 : 
              Caractéristiques de lapins issus de 2 génotypes (Pannon 
              et Hy+) et de leurs 2 combinaisons 
              réciproques, d'après Metger et al. 2004 [15].
 
   |   A notre avis, 
              la sélection pour le développement d'un morceau particulier 
              (râble ou arrière par exemple) constitue une voie intéressante 
              pour la production de lapin de chair, à l'exemple de la sélection 
              réalisée sur le rendement en filet chez le poulet. 
              Dans ce cadre, deux communications hongroises concernent les répercussions 
              d'une sélection sur le gain moyen quotidien des lapins et 
              l'aire de section transversale du muscle long dorsal LD (tableau 
              2) sur la qualité des carcasses (METZGER et al. [15, 
              16]). Le principe de la sélection par tomographie 
              aux rayons X permettant de mesurer in vivo l'aire de section 
              d'un muscle a été exposé par SZENDRÖ et 
              al. [24] dans la section "Génétique 
              et Biotechnologie". Cette communication renvoie d'ailleurs 
              les travaux entrepris par cette équipe depuis 1992. 
 A un même 
              age à l'abattage (12 semaines), les lapins issus du croisement 
              terminal entre un mâle sélectionné (lignée 
              Pannon 
              White sélectionnée pour la croissance et la section 
              du LD) et une femelle Hyplus-PS19, 
              présentent de bons caractères de carcasse (rendement, 
              conformation, rapport muscle/os), sans modifications de la couleur 
              ou du pH de la viande (tableau 3). Il faut noter que ces résultats 
              sont différents de ceux observés chez le poulet, pour 
              lequel la sélection pour l'augmentation du rendement en filet 
              a conduit à une viande plus pâle et une augmentation 
              du pH ultime. Enfin, on peut se demander quelles sont les modifications 
              de microstructure musculaire (nombre et/ou taille des fibres) associées 
              à cette sélection pour une '"diamètre" 
              élévé du muscle long dorsal et leurs répercussions 
              sur la qualité sensorielle de la viande, en particulier la 
              tendreté.    |   
          |  Figure 2 
              : Evolution avec l'âge du rendement à l'abattage de 
              lapins de ligne pure Botucatu ou croisés Botucatu x Géant 
              Blanc Allemand (d'après 
              Bianospino et al. [4]) | Quatre études 
              [3, 4, 5, 
              11] concernent des comparaisons plus classiques 
              entre génotypes. A un même âge d'abattage (8 
              âges d'abattage répartis entre 42 et 91 jours), l'utilisation 
              de mâles de grand format (Géant 
              Blanc Allemand) en croisement terminal permet une légère 
              amélioration du rendement d'abattage (+0,7 point) et de la 
              proportion d'avant (+0,4%) dans la carcasse par rapport à 
              une lignée pure de poids adulte plus faible comme le montrent 
              BIANOSPINO et al. [4, 5]. 
              Ces améliorations sont associées à des efficacité 
              alimentaire, adiposité de la carcasse, rapport muscle sur 
              os, et pH ultime de la viande similaires. Même si le poids 
              du râble est augmenté, il nous apparaît difficile 
              de préconiser ce type de croisement pour une utilisation 
              des carcasses en découpe, dans la mesure où les proportions 
              de râble et d'arrières dans la carcasse ne sont pas 
              modifiées entre le croisement terminal et la lignée 
              pure.  Indépendamment 
              de la vitesse de croissance, il est clair que le génotype 
              des lapins peut influencer fortement la cinétique et l'amplitude 
              de chute du pH après l'abattage de l'animal, comme le montrent 
              BARRÒN et al. [3]. On peut se demander 
              cependant quel est l'intérêt de telles études 
              dans la mesure où n'est donné aucun autre élément 
              susceptible de faire avancer les connaissances sur les relations 
              entre caractéristiques ante-mortem et valeurs de pH. 
              Même le poids des lapins à l'abattage n'est pas fourni.   |   
          | Méthodologies 
              d'estimation de la qualité des carcasses et des viandes   | Les 
            aspects méthodologiques avaient été largement 
            développés lors du précédent congrès 
            de Valence. Cette fois, 4 communications [12, 13, 
            14, 19] ont plus ou moins trait 
            au développement ou à la validation de méthodes 
            de prédiction d'un aspect de la qualité. PINNA et 
              al. [19] présentent des corrélations 
              relativement élevées (0,63 à 0,84) entre des 
              mesures linéaires réalisées sur la carcasse 
              froide (longueur totale, hauteur de la cage thoracique) et le rendement 
              à l'abattage. L'utilité de ces mesures réalisées 
              en post-mortem n'est cependant pas évidente par rapport 
              à de simples pesées. Il serait sans doute préférable 
              de chercher des mesures in vivo prédictrices du rendement 
              à l'abattage ou de l'adiposité, ou des mesures de 
              prédiction de la composition chimique. Si OLIVEIRA et 
              al. [23] présentent des relations entre 
              des mesures in vivo (longueur et circonférences en 
              différents points du corps) et le poids de la carcasse ou 
              les performances de croissance, aucune information n'est donnée 
              sur la composition de la carcasse.    |  
          |   Il existe une 
              corrélation positive élevée (r=0,70) entre 
              l'aire de section du muscle long dorsal mesurée in vivo 
              et le rendement à l'abattage des lapins | D'ailleurs, 
            contrairement aux congrès mondiaux de Toulouse (1996) et Valence 
            (2000), aucune méthode non invasive de mesure de composition 
            corporelle n'était présentée lors de la session 
            "Qualité". A l'inverse, la technique de tomographie 
            (SZENDRÖ et al. [24]) ou le Tobec (LARZUL 
            et al. [22]) ont été mentionnés 
            dans la session "Génétique". Ainsi une corrélation 
            positive et élevée de 0,70 entre la mesure in vivo 
            de la surface de la section du muscle long dorsal et le rendement 
            à l'abattage a été constatée avec la première 
            méthode. A l'inverse une corrélation très faible 
            a été observée entre la valeur Tobec mesurée 
            à 65 jours d'âge et la proportion de gras dans la carcasse 
            estimée par pesée des tissus adipeux. Cette 
            technique utilisant le Tobec avait donné des corrélations 
            nettement plus élevées avec des lapines reproductrices, 
            mais la "gamme" d'état d'adiposité est nettement 
            plus vaste chez les adultes reproducteurs que chez les jeunes de 2 
            mois, élément favorable à l'obtention de coefficients 
            de corrélation élevés. |   
          |   Malgré 
              des années d'expérimentation, les difficultés 
              dans la régularité de préparation des échantillons 
              limitent fortement l'intérêt des mesures rapides faites 
              dans le proche infra rouge pour estimer la qualité de la 
              viande des lapins. | MASOERO et 
              al. [12, 13] précisent 
              l'importance du procédé de préparation des 
              échantillons (traitement à l'éthanol vs 
              congélation simple, lyophilisation avant congélation 
              vs congélation simple), pour l'analyse par spectrométrie 
              en proche infrarouge (NIRS) visant à déterminer la 
              composition quantitative et qualitative de la viande. Si les résultats 
              pour le plasma sont en faveur d'un pré-traitement par l'éthanol, 
              les différents modes de préparation des échantillon 
              (muscle entier, lyophilisé, pré-traitement à 
              l'éthanol) induisent des variations importantes dans l'estimation 
              de la composition chimique, et qui plus est contradictoires en fonction 
              du muscle considéré. Il nous apparaît alors 
              difficile de valider réellement cette technologie, déjà 
              présentée lors des précédents congrès 
              et buttant toujours sur la difficulté de reproduire très 
              précisément la préparation des échantillons 
              d'une expérience à l'autre.   |   
          |       Pour les viandes 
              séparées mécaniquement, il est proposé 
              une méthodologie rapide et efficace pour mesurer la quantité 
              d'éclisses d'os restant dans la "pâte de viande" 
              obtenue. | Enfin, deux 
              études confirment l'intérêt à porter 
              à la résistance mécanique des os de la patte, 
              aussi bien pour la technologie de l'abattage et la découpe 
              en morceaux, que pour les produits transformés (nuggets, 
              boulettes 
). Ainsi, COMBES et al. [7] 
              montrent que le ralentissement de la vitesse de croissance par sélection 
              se traduit par une augmentation de la rigidité intrinsèque 
              du matériel osseux du tibia comme du fémur. Fait assez nouveau dans le monde scientifique cunicole, la communication 
              de McNITT et al. [14] est dédiée 
              à la mesure des particules d'os présentes dans une 
              "pâte" (mélange de muscle, gras et conjonctif) 
              de viande de lapin, après désossage mécanique 
              de carcasses complètes pour la fabrication de préparations 
              à base de viande reconstituée. La méthode proposée 
              par les auteurs pour compter les éclisses d'os encore présentes 
              dans le mélange constitue une simplification (9 étapes, 
              environ 2 heures, pas d'addition d'acétone) de la technique 
              de base (11 étapes, environ 13 heures, addition d'acétone). 
              Elle produit de meilleurs résultats quant à l'isolement 
              des fragments osseux.
   |   
          | Conclusion | Il 
            faut noter la prise en compte croissante de nouveaux indicateurs de 
            qualité des produits, que ce soit pour le muscle avant transformation 
            en viande (taille et types des fibres musculaires [9-10]), 
            pour la résistance des os à la fracture (propriétés 
            mécaniques [7]), pour la viande désossée 
            (fragments osseux résiduels [14]), pour la 
            viande après cuisson (qualités sensorielles [10]), 
            ou pour l'ensemble de la filière (traçabilité 
            [1]). On peut cependant regretter que les aspects technologiques (transformation, 
            conditionnement sous atmosphère particulière 
) 
            restent peu étudiés. En outre, les études se 
            limitent le plus souvent à une simple description des effets 
            de la croissance ou de la sélection, sans que les mécanismes 
            biologiques sous-jacents soient réellement recherchés.
 La connaissance de la carte génétique du lapin en cours 
            de construction (CHANTRY-DARMON et al. [21]) 
            pourrait favoriser l'émergence de nouveaux marqueurs du développement 
            musculaire ou de la qualité de la viande. De ce fait, si on 
            peut regretter que les expériences de sélection se soient 
            limitées pour l'essentiel à un caractère de croissance 
            (gain moyen quotidien, poids à un âge fixé), les 
            années à venir pourraient voir l'émergence de 
            nouveaux critères de sélection et/ou de nouveaux dispositifs 
            génétiques (QTL, gène candidat).
 |   
          |  |  |   
          |  |  |  |  | 
   
    |  | Liste 
        des communicationsSession 
        " Qualité de la Viande et Transformation "
 |  | 
   
    |  |  
        [1] 
          CAVANI C., PETRACCI M., 2004. Rabbit meat processing and traceability. 
          Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 
          2004, WRSA ed., 1318-1336. (rapport général invité)[2] 
          PLA M., 2004. Effects of nutrition and selection on meat quality. Proceedings 
          of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1337-1348. (rapport général invité)
 
 [3] 
          BARRÒN G., ROSAS G., SANDOVAL CH., BONILLA O., REYES G., RICO 
          P., CARDONA L., ZAMORA F., 2004. Effect of genotype and sex on ph of 
          biceps femoris and longissimus dorsi muscles in rabbit carcasses. Proceedings 
          of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1349-1353.
 [4] 
          BIANOSPINO E., WECHSLER F. S., MOURA A.S.A.M.T., FERNANDES S., 2004. 
          Growth traits and dressing percentage of straightbred and crossbred 
          rabbits. Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) 
          Sept. 2004, WRSA ed., 1354-1359
 [5] 
          BIANOSPINO E., MOURA A.S.A.M.T., WECHSLER F.S., FERNANDES, S., ROÇA 
          R.O., 2004. Carcass and meat quality of straightbred and crossbred rabbits. 
          Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 
          2004, WRSA ed., 1360-1365.
 [6] 
          BOVERA F., DI MEO C., BARONE C., GAZANEO M.P., TARANTO S., NIZZA A., 
          2004. A survey on carcass and meat characteristics of ischia rabbits 
          raised in pits. Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, Puebla 
          (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1366-1371.
 [7] 
          COMBES S., LARZUL C., GONDRET F. ROCHAMBEAU H. De, 2004. Does selection 
          for growth rate impair bone resistance in the rabbit?. Proceedings 
          of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1372-1378.
 [8] 
          DALLE ZOTTE A., RÉMIGNON H., CHIERICATO G.M., 2004. Effect of 
          maternal feed restriction on muscular characteristics of rabbit offspring. 
          Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 
          2004, WRSA ed., 1379-1383.
 [9] 
          DALLE ZOTTE A., RÉMIGNON H., OUHAYOUN J., 2004. Effect of feed 
          restriction during post-weaning growth on fiber characteristics of biceps 
          femoris muscle in the rabbit. Proceedings of the 8th World Rabbit 
          Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1384-1389.
 [10] 
          HERNÁNDEZ P., GUERRERO L., RAMÍREZ J., MEKKAWY 
          W., PLA M., ARIÑO B., IBÁÑEZ N., BLASCO A., 2004. 
          A bayesian approach of the effect of selection for growth rate on sensory 
          meat quality of rabbit. Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, 
          Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1390-1395.
 [11] 
          LAKABI D., ZERROUKI N., LEBAS F., BERCHICHE M., 2004. Growth performances 
          and slaughter traits of a local kabylian population of rabbits reared 
          in Algeria: Effects of sex and rearing season. Proceedings of the 
          8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1396-1402.
 [12] 
          MASOERO G., BERGOGLIO G., BRUGIAPAGLIA A., DESTEFANIS G., CHICCO R., 
          2004. Ft-NIR spectroscopy of treated blood plasma to predict carcass 
          and meat quality of young female rabbits. Proceedings of the 8th 
          World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1403-1408.
 [13] 
          MASOERO G., BERGOGLIO G., BRUGIAPAGLIA A., DESTEFANIS G., CHICCO R., 
          2004. Ft-NIR spectroscopy of fresh and treated muscle tissue in young 
          female rabbits. Proceedings of the 8th World Rabbit Congress, Puebla 
          (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1409-1415.
 [14] 
          McNITT J. I., NEGATU Z., McMILLIN K., 2004. Bone particle determinati0n 
          in mechanically separated rabbit meat- preliminary results. Proceedings 
          of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1416-1421.
 [15] 
          METZGER Sz., ODERMATT M., SZENDRÖ Zs., MOHAUPT M., ROMVÁRI 
          R., MAKAI A., BIRÓ-NÉMETH E., RADNAI I., SIPOS L., 2004. 
          Comparison of carcass traits and meat quality of hyplus hybrid, purebred 
          pannon white rabbits and their crossbreds. Proceedings of the 8th 
          World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1422-1428.
 [16] 
          METZGER Sz., ODERMATT M., SZENDRÖ Zs., MOHAUPT M., ROMVÁRI 
          R., MAKAI A., BIRÓ-NÉMETH E., RADNAI I., HORN P., 2004. 
          Examination on the carcass traits of different rabbit genotypes. Proceedings 
          of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1429-1434.
 [17] 
          PASCUAL M., ALIAGA S., PLA M., 2004. Effect of selection for growth 
          rate on carcass and meat composition in rabbits. Proceedings of the 
          8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1435-1440.
 [18] 
          PINNA W., SEDDA P., MARONGIU M. L., MONIELLO G., NIZZA A., DIMEO C., 
          2004. Intraperitoneal electronic identification of rabbits. Proceedings 
          of the 8th World Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 
          1441-1446.
 [19] 
          PINNA W., MARONGIU M.L., SEDDA P., MONIELLO G., NIZZA A., PICCOLO G., 
          2004. Linear measurements of carcasses as a tool to improve the evaluation 
          of the rabbit meat production. Proceedings of the 8th World Rabbit 
          Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1447-1451.
   |  | 
   
    |  | 
        Session 
          " Productions Alternatives et Durabilité des Systèmes 
          d'élevage " [20] 
          SALCEDO-BACA R., RAMÍREZ-LUNA G., QUIÑÓNEZ-CRUZ 
          B., ECHEGARAY-TORRES J.L., 2004. Evaluation of an organic diet for growing 
          rabbits (Oryctolagus cuniculus) based on alfalfa (Medicago 
          sativa) and corn (Zea mays). Proceedings of the 8th World 
          Rabbit Congress, Puebla (Mexico) Sept. 2004, WRSA ed., 1507-1512. 
         Session 
        " Génétique et Biotechnologie " [21] 
        CHANTRY-DARMON C., HAYES H., ALLAIN D., PENA B., URIEN C., BERTAUD M., 
        ROCHAMBEAU H. De, ROGEL-GAILLARD C., 2004. Construction of an integrated 
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