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Les
4 communications de cette séance d'actualité animée
par l'ASFC sous forme d'une table ronde ont été présentées
en même temps que 9 témoignages issus du terrain ou de la
recherche, regroupés autour de 4 thèmes : L'aliment
(composition, produits ajoutés, ...), Le sevrage (âge
au sevrage, ...), Le matériel et le bâtiment (mode
de rationnement, nettoyage et désinfection, tout vide - tout plein,
...) et La conduite d'élevage (enregistrements pour le suivi
de l'engraissement, bonnes pratiques, ...)
Le
compte rendu complet de cette table ronde est disponible sur le site de
l'ASFC
Cliquer pour accéder au compte rendu
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L.
FORTUN-LAMOTHE1, L. LACANAL1,
P. BOISOT2, N. JEHL3,
P. ARVEUX4, J. HURTAUD5,
G. PERRIN6, 2005. Influence de la
stratégie alimentaire autour du sevrage sur les performances
de reproduction des lapines et la santé des lapereaux : effets
de l'origine et de la teneur en énergie de l'aliment.
11èmes Journées de la Recherche
cunicole, 29-30 nov. 2005 Paris, ITAVI édit., 129-132.
1
INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 52627, 31326 Castanet-Tolosan
Cedex, France
2 Evialis, BP 235, 56006 Vannes, France
3 ITAVI, 28 rue du Rocher, 75008, Paris, France
4 INZO, BP 19, 02402 Château-Thierry, France
5 Grimaud Frères Sélection SAS, La Corbière,
49450, Roussay, France
6 CPLB, La Chanterie - 85700 Réaumur, France |
Résumé
: L'expérience porte sur 9137 lapereaux issus de 555 femelles
en 927 portées et élevés sur 6 sites expérimentaux
(INRA, Evialis, ITAVI, INZO°, Grimaud Frères et CPLB).
Les animaux étaient répartis en trois lots (T, F et
MG) qui différaient par l'aliment (T, énergétique
et riche en amidon, F riche en fibres, et MG énergétique,
riche en matières grasses et en fibres) reçu avant le
sevrage (18-35 j) pour les femelles et autour du sevrage (18-49 jours)
pour les lapereaux.
La fertilité des femelles est similaire dans les 3 lots pour
les deux premiers cycles de reproduction mais plus faible dans le
lot F que dans les lots T+MG au cours du 3ème cycle de reproduction
(70% vs 87,8% ; P<0,05). Le poids et la taille de la portée
à la naissance ne sont pas affectés par l'aliment. Les
lapereaux du lot F sont plus légers au moment du sevrage que
les lapereaux des lots T et MG (-4% ; P<0,001) mais cette différence
n'existe plus à 63 jours d'âge. 4639 lapereaux ont été
suivis du sevrage à 63 jours. La mortalité des lapereaux
du sevrage à 63 jours d'âge est plus faible chez les
lapereaux des lots F et MG (15,9% et 14,6% respectivement) que chez
les lapereaux du lot T (21,6% ; P<0,01). Cette étude montre
que la stratégie alimentaire qui consiste à distribuer
autour du sevrage un aliment riche en énergie et en fibres
a des répercussions bénéfiques sur l'état
sanitaire des lapereaux en croissance sans affecter les performances
de reproduction des femelles. |
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P.
BOISOT, J. DUPERRAY, A. GUYONVARCH, 2005. Intérêt
dune restriction hydrique en comparaison au rationnement alimentaire
en bonnes conditions sanitaires et lors dune reproduction expérimentale
de lEntéropathie Epizootique du lapin (EEL). 11èmes
Journées de la Recherche cunicole, 29-30 nov. 2005 Paris, ITAVI
édit., 133-136.
Evialis, BP 235, 56006 Vannes Cedex, France |
Résumé
- L'intérêt d'une restriction hydrique (accès
à l'eau de boisson 1h/jour) a été comparé
à un rationnement alimentaire sévère (-35% de
l'ad libitum) d'une part dans de bonnes conditions sanitaires et d'autre
part lors d'une reproduction expérimentale de l'Entéropathie
Épizootique du lapin (EEL). Deux lots de lapins en bonnes conditions
sanitaires (189 individus) ou inoculés avec l'inoculum TEC2
(128 individus) ont été répartis au sevrage en
3 groupes et suivis jusqu'à 67 jours d'âge : A (lot témoin),
B (restriction hydrique de 31à 53 jours) et C (rationnement
alimentaire de 32 à 53 jours).
En bonnes conditions sanitaires (1,6% de mortalité), la restriction
hydrique se distingue du rationnement alimentaire par un rapport eau/aliment
consommé très bas (1,2 contre 3,5) et une croissance
compensatrice limitée lors du retour à volonté
(-19% en comparaison au rationnement alimentaire). En conditions d'EEL,
la restriction hydrique 1h/jour utilisée en préventif
est au moins aussi efficace qu'un rationnement alimentaire (-35% de
l'ad libitum) pour limiter la mortalité et la morbidité
(22 points de morts en moins / témoin).
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Performances
en bonnes conditions sanitaires
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(poids
initial à 31j
= 766 g)
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A
Témoin
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B
Eau 1h/jour
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C
Alim. -35%
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-Poids à 53 jours (g) |
1942
a
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1860
b
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1796
c
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-Poids
à 67 jours (g) |
2455
a
|
2315
b
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2358
b
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-GMQ
31-53j (g/j) (restriction) |
53
a
|
49
b
|
46
c
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GMQ
53-67j (g/j) (à
volonté) |
39
b
|
35
c
|
43
a
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Conso.
eau 31-53j (g/j) |
228
b
|
127
c
|
311
a
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Rap.eau /aliment 31-53j |
1,7
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1,2
|
3,5
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A.
FEUGIER1,2, M.N. SMIT1,
L. FORTUN-LAMOTHE1, T. GIDENNE1,
2005. Interaction entre la composition de laliment et lâge
au sevrage sur les performances du lapin de chair. 11èmes
Journées de la Recherche cunicole, 29-30 nov. 2005 Paris, ITAVI
édit., 137-140.
1
INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 52627, 31326 Castanet-Tolosan,
France
2 INRA, Elevage Alternatif et Santé des Monogastriques, Domaine
du Magneraud 17700 Surgères, France |
Résumé
- Cette étude a pour objectif d'évaluer l'interaction
entre l'âge au sevrage (23 vs 35j) et la composition de l'aliment
"de démarrage" (FEM vs LAP, en accord respectivement
avec les besoins nutritionnels de la femelle ou du lapereau), distribués
de 18 à 35 jours d'âge, sur la santé digestive
et les performances de croissance des jeunes lapereaux. A 18 jours
d'âge, 39 portées de 9 lapereaux ont été
affectées dans l'un des 4 lots expérimentaux selon un
schéma factoriel 2x2 : FEM23 (n=84 lapins), LAP23 (n=86), FEM35
(n=85) et LAP35 (n=74). A 35 jours les lapereaux ont été
placés en cages d'engraissement (5 par cage) et ont tous reçu
un même aliment d'engraissement différent de FEM et LAP.
L'ingestion
et le poids vif final ne sont pas influencés par l'aliment
de démarrage. Entre 23 et 35 jours d'âge aucune différence
entre les lots n'a été observée concernant
la quantité d'aliment sec ingérée. Après
35 jours d'âge, l'ingestion d'aliment est supérieure
de 10,7% chez les lapereaux sevrés à 35j par rapport
à ceux sevrés à 23j d'âge (P<0,05).
Lorsque les lapereaux sont sevrés à 35j, le poids
vif à 35j et à 53j est supérieur à celui
des lapereaux sevrés précocement à 23j (+26,7%,
+11,3% respectivement ; P<0,05). Le taux de mortalité
est supérieur de 21 points et de 43 points sur les périodes
23-35j (P<0,001) et 35-53j (P<0,001) lorsque les lapereaux
sont sevrés précocement (à 23j). Ces résultats
suggèrent qu'un sevrage précoce augmente fortement
les risques d'apparition de troubles digestifs chez les lapereaux
(IRS=index de risque sanitaire). Ce risque ne semble pas pouvoir
être compensé par l'utilisation jusqu'à 35 jours
d'un aliment dont le ratio amidon/protéines est plus adapté
aux capacités digestives des jeunes lapereaux : 0,72 contre
1,35 pour l'aliment FEM.
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T.
GIDENNE, A. FEUGIER, S. LACROIX, 2005. Efficacité digestive
chez le lapereau sevré précocement : méthode
de mesure et effets du ratio protéine sur énergie de
l'aliment. 11èmes Journées
de la Recherche cunicole, 29-30 nov. 2005 Paris, ITAVI édit.,
141-144.
INRA,
Station de Recherches Cunicoles, BP 52627, 31326 Castanet-Tolosan,
France |
Résumé
- Trois groupes de 22 lapereaux, sevrés à 23 jours d'âge,
ont été placés en cage à métabolisme
à raison de 2 par cage jusqu'à 32j, puis un seul par
cage de 32 à 64 jours. Les animaux ont été nourris
à volonté jusqu'à l'âge de 50 jours, avec
un des 3 aliments expérimentaux (MAD1, 2 ou 3) différant
par leur taux de protéines (resp. 14,7 - 17,8 - 20,5% MAT)
mais ayant des valeurs énergétiques similaires. La collecte
des fèces et le contrôle de la consommation alimentaire
ont été effectués pour mesurer la digestibilité
des aliments au cours de 2 périodes: 28-32 jours puis 42-46
jours. De 50 à 64 jours tous les lapins ont reçu un
même aliment d'engraissement-finition.
Chez des lapereaux
de 4 semaines, l'application directe de la méthode européenne
de référence pour le calcul de la digestibilité
des aliments conduit à surestimer la valeur énergétique
(+150kcal), sans interaction avec le type l'aliment. Des valeurs
de digestibilité plus cohérentes avec la physiologie
du jeune de moins de 35j sont obtenues, en appliquant une correction
qui prend en compte les accroissements de l'ingestion (+8% par jour)
et de contenu digestif observés au cours de la période
28-32 jours. L'efficacité de la digestion des protéines
ne varie pas entre 4 et 6 semaines d'âge, contrairement à
celle de l'énergie qui s'accroît de 2,7 unités
en moyenne (P<0,001). La digestibilité de la matière
organique baisse entre les régimes MAD1 et MAD3 (-2,5 unités,
P<0,01), tandis que la digestion des protéines s'accroît
de 2 unités (P<0,01). Enfin, au vu des performances sur
l'ensemble de la période 23-64jours, l'utilisation d'un aliment
contenant plus de 110-120 g de protéines digestibles pour
1000 kcal d'énergie digestible ne semble pas justifiée
pour l'alimentation des lapereaux sevrés précocement.
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