CUNICULTURE
Magazine Volume 33 (année 2006) pages 97 à 98

Journée ITAVI   du 28 novembre 2006 à Pacé (35)
Des pistes pour améliorer l'élevage et développer la consommation

par Véronique BARGAIN

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  Bien-être animal, environnement, valeur nutritionnelle de la viande de lapin ... ... de nombreux thèmes d'actualité étaient au programme de la journée organisée par l'Itavi sur l'élevage du lapin de chair. Environ 160 éleveurs, techniciens, chercheurs, responsables ont assisté le 28 novembre 2006, à Pacé près de Rennes, à la journée nationale lapin organisée par l'Itavi. Les lecteurs de Cuniculture Magazine trouveront ci-après un rapide compte rendu de cette journée.
 
     
 

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Une production stable et un léger déficit entre offre et demande  

Des interventions ont fait le point sur la production et la consommation. Après la baisse liée à la disparition des petits élevages et à l'entérocolite, la production française semble se stabiliser depuis 2005 autour de 80 000 tonnes de viande. Une enquête montre aussi que le maintien du potentiel de production "rationnelle" semble assuré. Mais la production familiale disparaissant, l'offre nationale paraît légèrement insuffisante à moyen terme. En termes de consommation, le lapin semble résister à la désaffection pour les viandes. "Malgré une baisse en été et automne, 2006 devrait se conclure sur une quasi-stabilité des achats" a estimé Dominique Le Cren, du Clipp. Mais la forte proportion d'acheteurs très occasionnels reste problématique et devrait inciter le Clipp à plus axer la communication vers cette cible très volatile.

 

Bien-être et environnement

Au plan technique, il a été question d'alimentation, notamment de l'intérêt en élevage d'un accès limité à la mangeoire, mais aussi d'ambiance, avec la nouvelle méthode adoptée par Grimaud pour mieux maîtriser les conditions d'ambiance. Luc Mirabito, de l'Itavi, a présenté l'avis émis par l'EFSA sur le bien-être du lapin. Si cet avis va dans le sens de préconisations parfois avancées (intérêt d'une plate-forme pour les reproducteurs, groupes de 7 à 9 lapins en engraissement...), il s'y oppose sur d'autres (intérêt d'une litière, logement collectif des reproducteurs...). Fin novembre 2006, un nouveau projet de recommandation bien-être a été présenté par la Convention européenne. "Un projet qui se présente plus sous forme de lignes directrices que de contraintes" a noté Luc Mirabito. Ce projet ne satisfaisant pas les producteurs français, une réunion est prévue en mars 2007 pour établir une contre-proposition.

L'environnement était également à l'ordre du jour. Benoît Greffard, de la Chambre d'Agriculture Vendée, a présenté une étude qui a permis d'élaborer des "normes" de quantité d'effluents produits selon les systèmes et des références en matière de valeur de déjection. Alain Mimault, de la CPLB, a démontré que la séparation de phase par le système PROLAP permet à la suite d'obtenir un compost répondant à la norme amendement organique. L'énergie étant une préoccupation croissante, une présentation a été faite de moyens utilisés ou à l'essai en production porcine pour économiser l'énergie et dont certains pourraient être utilisés en lapin (isolation, échangeurs thermiques...).

 

Positionner le lapin comme "aliment santé"

Enfin, un autre thème abordé était celui de la valeur nutritionnelle de la viande de lapin, qui devrait à l'avenir être davantage mise en avant. Les analyses montrent en effet que le lapin est riche en protéines et sélénium, pauvre en lipides, cholestérol et sel et que, même en conditions standards, il est "source" d'acides gras oméga-3. Et d'autres travaux présentés à Rennes montrent qu'en apportant de la luzerne, ou des graines de lin et de l'huile de colza dans l'alimentation des lapins, on obtient une viande "riche en" oméga-3, ce qui permet de la positionner comme "aliment santé".

 

 

Jean CHAMPAGNE (Directeur adjoint de l'Itavi) et Jean Pierre CAVELIER (Président du CLIPP), lors de la journée Itavi
"Le confort des animaux, l'ambiance, l'environnement sont des préoccupations de la société et des consommateurs, a constaté Jean-Pierre Cavelier, du Clipp, qui présidait la journée. Nous devons continuer les travaux dans cette direction."
   
   
 
 
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