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I-
Conditions générales et Objectifs de l'étude |
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Dans
le cadre des actions de l'Observatoire International Permanent pour
le Développement de la cuniculture dans les pays du Bassin
Méditerranéen, la Direction de l'Elevage au Ministère
de l'Agriculture du Développement Rural et des Pêches
Maritimes a réalisé en collaboration avec le Département
de Pathologie Aviaire et Cunicole (Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan II de Rabat), l'Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès,
l'Institut Technique Agricole de Ben Khlil (Khénifra), et le
soutien financier de la FAO, une étude sur les systèmes
de production cunicole au Maroc du 15 Octobre au 30 Novembre 1999
(1er passage) et du 15 Mars au 30 Avril 2000 (2ème passage).
Cette étude avait les objectifs suivants : |
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- Caractériser
les différents systèmes de production cunicoles,
- Etudier les
populations locales et la typologie des unités cunicoles,
- Caractériser
l'habitat cunicole traditionnel et son adaptation aux facteurs
du milieu,
- Connaître
les particularités de la conduite de l'élevage et
de l'alimentation,
- Identifier
les circuits de commercialisation.
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II-
Etude sur les systèmes de production cunicole au Maroc
1-
Distribution géographique
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La
présente étude a couvert les zones d'action des
Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA)
de la basse Moulouya, du Loukos, du Gharb, du Haouz, du Tafilalet,
d'Ouarzazate, du Tadla et celles des Directions Provinciales
de l'Agriculture (DPA) de Kelaâ des Sraghna, Safi, Settat,
Taza, Khémisset, Rabat-Salé, Ben Slimane, Casablanca,
Khénifra, Meknès, Fès, Sefrou, Ifrane,
El Hajeb et Béni Mellal, couvrant ainsi 30 provinces
et Préfectures du Royaume, et touchant 1299 éleveurs
de lapin.
Les régions ainsi enquêtées ont groupé
une province ou plus ayant des caractéristiques naturelles
similaires |
Figure
1: Répartition géographique des régions
concernées par l'étude
|
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2-
Echantillonnage et déroulement de l'enquête
Travail d'enquête
auprès de la personne responsable de l'élevage
L'enquête sur le terrain est aussi l'occasion de vacciner
les lapins contre la VHD
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Echantillonnage
L'entité de base de l'échantillonnage était
le Douar, qui est défini comme étant une agglomération
de population paysanne composée de plusieurs foyers. La taille
d'un Douar varie d'une région à l'autre et se situe
en moyenne entre 10 et plus de 150 foyers. Ainsi, et pour prétendre
à une extrapolation valable des observations collectées
sur le terrain, l'enquête a concerné entre 30 et 60
éleveurs par passage et par région selon l'étendue
de cette dernière et avec un maximum de 5 foyers par Douar
dans le but de toucher le plus grand nombre d'éleveurs.
Déroulement
de l'enquête
L'objet de l'enquête
était la collecte d'informations fondamentales pour une meilleure
connaissance des systèmes de production cunicole au Maroc,
leurs caractéristiques actuelles, leur genèse et les
contraintes freinant le développement de ce secteur.
Méthodologie
La méthodologie
repose sur une fiche d'enquête conçue et adaptée
aux conditions locales pour connaître tous les aspects des
différents types d'élevage cunicole à enquêter,
notamment :
Les informations sur l'éleveur et la genèse de l'élevage,
Les types génétiques utilisés
et l'organisation du secteur,
Les données sur la conduite des élevages
cunicoles et leur productivité,
Les informations sur l'habitat, le matériel
d'élevage et les conditions d'ambiance,
Les données sur l'alimentation des lapins,
La commercialisation des produits cunicoles,
Les informations sur l'hygiène et la santé
des troupeaux,
Les informations sur les aspects sociaux, agronomiques
et zootechniques de la zone enquêtée.
Pour une meilleure
utilisation du questionnaire, une formation de trois jours a été
dispensée en Octobre 1999 aux enquêteurs de productions
animales (Zootechniciens, Techniciens d'élevage) préalablement
sélectionnés afin d'acquérir une connaissance
de base relative à l'élevage cunicole.
Le premier passage s'est déroulé du 15 Octobre au
30 Novembre 1999, et a touché 739 éleveurs de lapin.
Le deuxième passage s'est déroulé du 15 Mars
au 30 Avril 2000 et a concerné 560 éleveurs de lapin.
Cette étude a nécessité l'intervention de 10
Techniciens et Zootechniciens ainsi que 5 Encadreurs.
Le choix des deux passages en Automne et au Printemps correspond
aux périodes respectives de disette et d'abondance de l'alimentation.
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III-
Les résultats de l'enquête |
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1- Information
sur l'éleveur et la situation de l'élevage
Figure 2
: Type de personne responsable de l'élevage
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Début
de l'activité cunicole
Les
résultats des deux phases de l'enquête montrent que l'activité
cunicole au Maroc est relativement récente. En effet, 86,8%
des éleveurs enquêtés ont déclaré
avoir commencé à faire de la cuniculture post"rieurement
à 1980, dont 62,1% depuis 1990, dont 6,93% sont situés
dans le périmètre irrigué du Loukos.
Responsable
de l'élevage
Contrairement
à ce que l'on pensait, le mari est le responsable de l'élevage
dans 61,0% des cas (figure 2), suivi de la femme avec 27,5% et des
enfants avec 11,5% , soit 149 élevages placés sous
la responsabilité de jeunes de moins de 20 ans.
Age de l'éleveur :L'enquête a montré que
89,5% des éleveurs de lapin sont âgés de plus
de 20 ans (adultes), dont 41,2% entre 20 et 40ans, et 48,3% dont
l'âge dépasse 40 ans.
Sexe de l'éleveur
: le sexe masculin tous âges confondus représente 70,4%
des éleveurs de lapin contre 29,6% pour le sexe féminin.
Formation
cunicole de l'éleveur
Le pourcentage
d'éleveurs n'ayant jamais été formé
en élevage de lapin est de 95,84%, contre uniquement 4,16%
d'éleveurs qui ont eu une formation préalable à
la Station Avicole de Skikima.
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Figure 3
. Relief de la partie nord du Marcoc
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Adhésion
à une Association ou Organisation Cunicole
Mis à part 15 éleveurs (1,15%) des Provinces de Meknès
(Centre) et Taza (Oriental), 98,85% des éleveurs concernés
par l'enquête ne font partie d'aucune Association ou Organisation
cunicole. Ceci n'est pas surprenant du fait qu'il n'existe pas encore
d'Association cunicole structurées au Maroc (élevages
traditionnel dans sa grande majorité). Cependant, l'Association
Nationale des Cuniculteurs a été créée
en Juin 2000 à Rabat (A.NA.C), mais n'a jamais assuré
quoi que ce soit. D'autres tentatives n'ont pu aboutir.
Nature de
l'activité
Pour la très grande majorité d'élevages, de
type traditionnel, l'élevage du lapin au Maroc représente
une activité qui demeure encore secondaire dans 96,46% des
cas. Ceci nous incite à proposer d'améliorer cette
spéculation par la modernisation de l'élevage, sa
protection contre les maladies et l'amélioration de ses performances.
Environnement
de la ferme
Etant donné
la diversité des régions enquêtées, 90,2%
des élevages sont situés en milieu rural, avec une
variation dans le relief environnant. En effet, nous avons relevé
60,1% d'élevages dans les plaines, 15,2% dans les collines
et 14,6% dans les zones montagneuses.
Il est à signaler que seulement 6,5% et 3,3% des élevages
se trouvent respectivement dans les périmètres urbains
et périurbains. L'environnement de ces deux types d'élevage
est constitué de plaines à raison de 78 ,2% (67/85)
pour les élevages en milieu urbain et 88,4% (38/43) pour
ceux en milieu périurbain. 16 élevages sont situés
dans des villes de montagne, alors qu'il n'y en a aucun autour des
villes de ce type.
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Figure 4
: Mode de gestion de l'élevage
|
Mode de gestion
Le mode
de gestion des élevages enquêtés est à
prédominance individuel et familial (96,6%). Au total, 44,6%
des élevages sont gérés par une seule personne
et 51,4% sont à gestion familiale (soit l'homme, soit la femme,
soit les enfants selon la disponibilité). Par contre, nous
constatons un nombre très faible d'élevages à
gestion salariale (4,1% uniquement). Ceci est du au fait que la quasi-totalité
des élevages sont de type traditionnel, ce qui ne justifie
pas l'engagement d'une main d'oeuvre salariée.
Objectifs
de l'élevage
La pratique
de l'élevage de lapin, essentiellement traditionnel,
est quasi exclusivement motivée par la production de
viande.. En effet, 99,85% des éleveurs enquêtés
produisent uniquement de la viande (vente, autoconsommation).
Trois élevages, dont un à Témara (Skikima)
produisent des reproducteurs, soit 0,23% des élevages
enquêtés. Deux éleveurs ont déclaré
faire usage des peaux.
Les
enregistrements
Les enregistrements
en élevage cunicole restent du ressort des élevages
rationnels. En effet, 91,1% des éleveurs ne pratiquent
aucun enregistrement en raison du caractère traditionnel
et secondaire de l'élevage. Le reste des élevages
pratiquant des enregistrements (soit 8,9%) sont localisés
dans les régions de Rabat, Loukos et Casablanca.
|
Figure
5 : Sur le souk de Fkih Ben Salah, abattage des lapins
achetés vivants. A gauche les peaux des lapins déjà
tués. Compte tenu de "l'hygiène" sommaire,
il est conseillé de faire cuire la viande dans les
quelques heures qui suivent le sacrifice.
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|
2- Les types
génétiques utilisés
|
Les animaux
utilisés
Dans 87,7% des élevages concernés par l'enquête,
le type génétique de lapin utilisé est le lapin
local (race ou population). Il y a 5,4% d'animaux croisés
(Local x Néo-zélandais, Local x Californien, Local
x Autres) alors que les éleveurs exploitant uniquement des
races améliorées (Néo-zélandais, Californien
et autres) représentent 18,0% des cas.
Association
et Livre généalogique
La cuniculture
rationnelle au Maroc est encore à l'état embryonnaire,
avec des effectifs ne dépassant pas 50 à 100 mères
lapines. L'enquête réalisée a montré
qu'il n'existe pas d'association, ni de livre généalogique
dans 100% des élevages de l'étude.
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Figure 6a
: Lapin de race locale "Zemmouri" (Région de
Rabat)
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|
Figure 6b
: Unité de lapins de race Californien à la Station
de Skikima Témara
|
Figure 7 : Lapins de population locale
élevés en groupe au sol , type Taza. |
Figure 8 : Lapins de population locale mis
en vente sur le souk de Khénifra par un enfant |
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3- Données
sur la conduite et la productivité
AGE
|
Femelles
|
Mâles
|
<
4 mois
|
38,9
|
14,1
|
4-5
mois
|
44,0
|
43,0
|
5
mois &+
|
17,2
|
42,8
|
Tableau 1 :
Âge à la mise en reproduction des lapin. Pourcentage
des élevages par classe d'âge |
Séparation
des animaux par âge et par sexe
La
séparation des animaux par âge et par sexe est très
difficile à réaliser dans l'élevage de type
traditionnel, surtout lorsqu'il s'agit d'animaux élevés
dans des terriers, des puits ou des "matmouras" (sur
le principe des anciens silos à grain enterrés)
, ou en colonies dans des enclos de fortune. Cette situation est
illustrée par des résultats de l'enquête qui
ont révélé que 87,8% des éleveurs ne
font pas de séparation par âge , et 85,5% ne font pas
de séparation par sexe.
Age à
la 1ère mise à la reproduction
Les déclarations de l'éleveur sont toujours à
prendre avec beaucoup de précautions quand il s'agit d'élevages
fermiers. Ainsi, et pour pallier cet inconvénient, nous avons
jugé utile d'opter pour des fourchettes d'âge
Pour les femelles : Les résultats obtenus
montrent que dans 61,2% des cas, les femelles sont mises à
la reproduction au-delà de 4 mois (44,0% entre 4 et 5 mois,
et 17,2% au-delà), alors que dans 38,9% des élevages,
l'âge déclaré est inférieur à
4 mois.
Pour
les mâles : La mise à la reproduction
est effectuée au delà de 4 mois dans 85,9% des élevages
enquêtés (43,0% entre 4 et 5 mois, et 42,8% au-delà
de 5 mois), par contre nous n'avons observé la mise à
la reproduction avant 4 mois que dans 14,1% des élevages.
|
Figure 10:
La plus mauvaise saison pour la reproduction, selon les 68% d'éleveurs
qui mentionnent un effet de la saison
|
Rythme
de reproduction
Pour l'intervalle
mise bas-saillie et l'intervalle entre deux mises bas, nous
avons relevé respectivement une moyenne de 7,25 jours
et 39,50 jours . Ces valeurs ont été obtenues
respectivement pour 78,44% et 81,14% des élevages rationnels
enquêtés. Cette
information n'est à l'évidence pas disponible
pour les élevages qui ne
contrôlent pas la reproduction
Influence
de la saison sur la reproduction
Nous
savons que le lapin est très vulnérable à
certains paramètres de l'environnement, en particulier
les écarts de température, ceci pourrait nuire
ou réduire ses performances de production.
L'enquête a révélé que la saison
influerait sur la reproduction selon l'opinion de 63,8% des
éleveurs enquêtés contre 36,2% chez lesquels
aucun effet de la saison n'a été mentionné.
Dans le
cas où la saison influence l'élevage, l'été
s'avère le plus pénalisant selon 68,0% des éleveurs,
suivi de l'automne avec 23,0% des éleveurs, et de l'hiver
avec uniquement 9,0%.
|
Figure
9 : Ouvrier effectuant une palpation (Station de Skikima,
Témara)
|
|
Renouvellement
des reproducteurs
La moyenne de
lapins mâles renouvelés par an et par élevage
est de 2,25, alors que 5,86 femelles sont remplacées chaque
année, soit un taux de renouvellement annuel respectif du
cheptel reproducteur de 94,5% pour les mâles et 62,3% pour
les femelles.
|
Figure 11 : Lapereaux
au nid - Race locale Zemouri
|
Paramètres
de reproduction
Nombre de mises bas par femelle et par an:
L'enquête a relevé une moyenne de 6,67 mises bas par
femelle et par an (extrêmes : 9,01 à Settat et 4,98
au Haouz) selon l'opinion des 91,2% des éleveurs ayant répondu
à cette question
Nombre
de nés totaux par mise bas. Ce paramètre est à
considérer avec prudence du fait que dans le cas de l'élevage
dans des terriers, puits ou " matmouras ", il est très
difficile de déterminer le nombre de nés totaux. L'enquête
a rapporté un nombre de nés totaux moyen de 7,21 lapereaux
par mise bas, pour les 95,1% d'éleveurs ayant répondu
à la question.
Nombre
de nés vivants par mise bas : L'enquête a fait
ressortir une moyenne de nés vivants par mise bas de 6,34
lapereaux (extrêmes : 7,84 à Casablanca et 5,02 à
Safi). Ceci représente en terme de mortinatalité un
taux de 12,1%.
|
Figure
12 : Dans le cas d'élevage en groupe, il n'y pas de
sevrage assuré par l'éleveur. Celui-ci laisse faire
la nature (85% des élevages)
|
Pratique
du sevrage (séparation mère-jeunes)
Les particularités de l'élevage du lapin au Maroc
(élevage de type traditionnel) font que l'éleveur laisse
la nature faire les choses. En effet, 84,5% des éleveurs enquêtés
ne pratiquent pas le sevrage, ce qui confirme le caractère
traditionnel de l'élevage du lapin. Cependant, nous avons pu
constater que les éleveurs de plus en plus tendent à
rationaliser et à mieux gérer leurs effectifs bien que
limités en nombre. 15,6% des éleveurs enquêtés
pratiquent le sevrage avec un maximum dans la région de Rabat-Salé
avec 21% des élevages pratiquant le sevrage dans cette région
et un minimum dans la région de Tafilalet (Oasis du Sud) .
Age
au sevrage : Sur l'ensemble des élevages pratiquant le
sevrage, il s'est dégagé un âge moyen au sevrage
de 30,8 jours (45,30 j. à Tadla et 27 j. à Settat),
ce qui correspond à l'âge au sevrage pratiqué
dans les élevages rationnels.
Nombre
de lapereaux sevrés par mise bas :Les enquêtes
ont révélé une moyenne de 6,2 lapereaux sevrés
par mise-bas (extrêmes : 8,5 à Loukos et 3,88 à
Tadla). Si on compare ce chiffre au nombre de nés vivants
(6,34), il ressort que la mortalité naissance sevrage serait
très basse (2,21%). Ceci doit être attribué
aux déclarations relatives au nombre de lapereaux nés
vivants qui restent très subjectives, ainsi qu'aux portées
totalement disparues avant le sevrage qui ne sont pas prises en
compte.
Poids
moyen au sevrage : Ce paramètre reflète les qualités
laitières de la lapine. En effet, le poids moyen au sevrage
dégagé par l'enquête est de 435 grammes (extrêmes
: 600 grammes à Loukos et 283g à Kelaa des Sraghna.
Ce chiffre reste légèrement faible par rapport à
la norme, bien que les éleveurs pratiquant le sevrage exploitent
soit des races améliorées soit des croisements entre
races améliorées et lapin local.
|
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|
Méthode
de reproduction
La saillie : Dans tous les élevages enquêtés
(100%), les éleveurs pratiquent la saillie naturelle. Les élevages
traditionnels ou rationnels à faibles effectifs ne sont pas
adaptés à la pratique de l'insémination artificielle.
L'âge
moyen à la vente et la productivité pondérale
L'âge
moyen à la vente des lapins a été fourni par
81,5% des éleveurs. Il est de 4,10 mois (extrêmes :
6,69 moins à Settat et 2,85 mois à Casablanca). Quant
au poids vif à la vente, nous avons relevé un poids
moyen de 1,860 kg pour les 85,5% des éleveurs qui ont fourni
une réponse.
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4.
Type de logement |
Nature
de l'habitat
Les enquêtes ont révélé une variété
d'habitats pour le lapin selon les régions. En effet, l'élevage
au sol représente 86,9% dont 42% dans un bâtiment et
58% sous le niveau du sol dans des puits ou des matmouras . L'élevage
en cages grillagées est peu répandu. Il représente
uniquement 10,1% des élevages. Dans 88,6% des cas ces cages
sont placées dans des bâtiments, dans 3,1% des cas en
plein air et dans 8,4% des cas en semi plein air.
Des clapiers au mur ont également été recensés.
Ils sont utilisés dans 3% des élevages (39 cas) dont
61,5% dans des bâtiments, 18% en plein air et 20,5% en semi
plein air.
Quant aux matériaux de construction des bâtiments présents
dans 47,3% des élevages au total (que l'élevage soit
au sol, en cages grillagées ou en clapier), nous avons relevé
56,8% de bâtiments construits en dur, 42% en terre battue (pisé)
et 1,1% en tôle ou serres en plastique. Quelques exemples d'habitats
rencontrés lors de l'enquête sont illustrés sur
les figures 13 à 24. |
Figure 13 : Clapier traditionnel en pisé
|
Figure 14 : Clapier moderne en pisé en cours de construction
à l'ITA de Khénifra
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Figure 15 : Clapier moderne en pisé en service à
l'ITA de Khénifra
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Figure 16 : Clapier moderne préfabriqué, à
la Station de Skikima (Témara)
|
Figure 17 : Matmora en construction - région de Khémisset
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Figure 18 : Matmora peuplé avec sa couverture de tôle
- région de Khémisset
|
Figure 19 : Clapier mural en maçonnerie dans un bâtiment
- région de Taza
|
Figure 20 : Batterie artisanale - région de Taza
|
Figure 21 : Logement des lapins sur une terrasse - région
de Loukos
|
Figure 22 : Clapier souterrain - région de Taza
oriental. L'accès se fait par le "trou d'homme"
devant le sac blanc.
|
Figure 23 : Cage maçonnée traditionnelle -
région de Taza. Alimentation et abreuvement dans des anciennes
boîtes de conserve.
|
Figure 24 : Cage traditionnelle en brique - région
de Khénifra (vue partielle)
|
|
Séparation
entre maternité et engraissement
Comme la majorité des élevages enquêtés
sont de type traditionnel (91,9%), il n'existe pas de séparation
entre la maternité et l'engraissement dans 93,5% de ces élevages
traditionnels mais dans 6,5% des cas il y a séparation de ces
2 parties ( 72 élevages plus ou moins rationnels). Les 105
élevages rationnels recensés ont systématiquement
une séparation entre maternité et engraissement
Les 105 maternités recensées ont une superficie moyenne
de 47,3 m². Par contre, le nombre de locaux d'engraissement recensé
est de 89, avec une superficie moyenne de 42,8 m².
Equipement
cunicole
Le matériel
d'élevage cunicole est traditionnel dans 91,9% des élevages,
contre uniquement 8,1% de matériel moderne dont 40% se trouve
à Rabat-Salé.
|
|
Matériel
d'alimentation et d'abreuvement
Matériel d'alimentation. Nous avons relevé
une variété importante de matériels d'alimentation,
comme les trémies métalliques modernes (8,5%), les
pots en plastique (48,3%), les pots en poterie (6,9%), les portions
de tôle ou boites de conserve (11,7%) et la distribution à
même le sol dans 28,0% des élevages. Le total dépasse
100% certains élevages utilisant plusieurs types de mangeoire.
Quelques exemples sont fournis sur les figures 25 à 32.
|
Figure 25 : Dans cet élevage de la région de
Kénifra, l'abreuvement se fait avec une bassine en plastique,
l'alimentation avec une auge en poterie. La jarre sert de boite
à nid
|
Figure 26 : Alimentation au sol
incluant des branches d'olivier
- Région de Taza oriental
|
Figure 27 : Dans cet élevage en colonie au
sol de
la région du Tafilalet, alimentation avec des dattes placées
sur une tôle.
|
Figure 28 : Alimentation au sol avec des fourrages verts
de ce lapin de race locale de la région du Tafilalet.
|
Figure 29 : Dans cet élevage au sol, les fourrages
sont placés sur le sol, l'aliment sec dans un récipient
en plastique et l'eau est dans l'auge à droite
|
Figure 30 : Dans l'élevage moderne de la Station de
Skikima, l'abreuvement est automatique et l'alimentation assurée
avec des trémies métalliques.
|
Figure 31 : Elevage au sol dans la région de Loukos.
Abreuvement dans une bassine en plastique et un demi-pneu, alimentation
dans un récipient en plastique
|
Figure 32 : Colonie de lapins consommant du fourrage sec
au sol
région de Loukos
|
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|
Matériel
d'abreuvement : La distribution de l'eau est réalisée
manuellement dans 92,2% des élevages contre 7,7% utilisant
un abreuvement automatique à tétine.
Pour la distribution manuelle, le matériel utilisé
est constitué de pots en plastique (70,0%), de pots en poterie
(17,1%), de tôle et boites de conserve (12,2%) et autres matériaux
(0,8%) tels que les pneus, une pierre creusée, etc...
Existence
de nids
La majorité des éleveurs n'ont pas recours à
la boite à nid (61,2%). Chez ceux utilisant les boites à
nids (38,9% des élevages), nous avons relevé des boites
en bois (54,3%), en plastique (13,3%), en ciment (15,6%) ou en d'autres
matériaux tels que des jarres en poterie au Tafilalet (24,8%).
|
Figure 33 : Nid aménagé dans un pneu - région
de Loukos
|
Figure 34 : Nid dans une jarre en poterie - région
de Khénifra
|
Figure 35 : Nid aménagé par la lapine dans
un angle de sa cage en briques
|
Figure 36 : Nid composite (pierre, briques, ...) dans un
élevage de la région de Khénifra
|
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Collecte
des déjections
Les enquêtes
ont fait ressortir que les éleveurs nettoient leurs clapiers
dans 43,8% des cas alors que dans la majorité des cas (56,2%)
les éleveurs n'effectuent aucun nettoyage (élevages
en terriers ou matmoras, etc...).
La fréquence moyenne de nettoyage est de 6,53 fois par mois.
Eclairement
L'éclairement
est artificiel dans uniquement 1,77% des cas (moyenne 15 h 45 mn
par 24h) contre 98,65%.des élevages sans éclairage
complémentaire.
Ventilation
La ventilation
est naturelle dans 99,69% des élevages enquêtés.
Le recours à la ventilation dynamique ne représente
que 0,31% et est effectuée par l'utilisation d'extracteurs.
Chauffage
La quasi-totalité
des éleveurs ne chauffent pas leurs clapiers: 99,23% contre
0,77% qui utilisent à cette fin soit des radiants à
gaz soit des radiants électriques.
Refroidissement
Seul 1 éleveur
sur les 1299 enquêtés procède au refroidissement
de son clapier en utilisant des microjets. Les 1298 autres n'ont
recours à aucun système actif permettant de réduire
la température. On doit cependant rappeller que le logement
sous terre (puits, matmoras, ...) est un moyen statique efficace
pour lutter contre les températures extrêmes.
|
5-
Alimentation
Figure 37
: Lapins élevés au sol consommant du fourage vert
dans la région irriguée de Loukos
Figure 38
: Lapins de population locale consommant du fourrage vert dans la
région de Tafilalet
|
Types d'aliment
Pour alimenter leurs lapins, les éleveurs font appel à
de nombreux produits et sous produits. Les principales familles
d'aliment et le pourcentage d'élevages y faisant appel sont
indiqués dans le tableau 2 ci-après, ainsi que les
différents aliments utilisés au sein de chaque famille
de produit. Les pourcentages se réfèrent au nombre
total d'élevage pour les familles de produit ou à
ceux qui emploient une famille de produit pour les aliments eux
même. Les totaux dépassent très largement les
100% puisque quasiment tous les éleveurs font appel à
plusieurs aliment appartenant souvent à plusieurs familles
pour nourrir leurs lapins.
Tableau
2 :
Nature des aliments classés par familles et fréquence
d'utilisation par les éleveurs de lapin au Maroc
Familles d'aliments
|
%
d'élevages concernés
sur 1299
|
Nature des aliments
et éventuellement pourcentage intra-famille
|
Fourrages secs
|
50,1%
|
Paille 42,9% - Foin de prairie 54,2% - Foin de vesce-avoine
6,0% - autres fourrages secs 9,4% dont le Foin de Luzerne |
Fourrages verts
|
78,1%
|
Herbe
59,0% - Luzerne 66,4% - Maïs vert 6,9% - Trèfle
d'Alexandrie (Bersim), Orge vert, ... |
Produits et Sous-produits agricoles
|
72,2%
|
Son
de blé 87,5% - Orge 69,2% - Maïs grain 11,5% - Cactus,
Dattes etc... |
Déchets ménagers
|
68,2%
|
Epluchures
de cuisine 91,3% - Pain 46,5% - Salade 6,3% - autres déchets
ménagers 3,2% |
Aliments composés
|
20,2%
|
Aliment
Lapin 69,1% - Aliment Ovin 30,9% |
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Abreuvement
Dans certaines régions, il est souvent dit que le Lapin n'aurait
pas besoin d'eau. Le dépouillement des fiches d'enquête
a cependant révélé le contraire dans l'opinion
des éleveurs de lapins, puisque 94,84% d'entre eux mettent
de l'eau à la disposition de leurs lapins, contre uniquement
5,16% qui n'en mettent pas.
L'eau provient de puits (66,1%), des canaux d'adduction publique
(18,2%), de cours d'eau (10,4%), de Khéttara (Tafilalet)
ou de Metfia (Safi) dans 5,4% des cas d'abreuvement effectif.
|
6-
Commercialisation |
Mode de commercialisation
et autoconsommation
Le lapin est commercialisé principalement au souk hebdomadaire
rural (59,7%) ou à la ferme (16,7%). La vente se fait aussi
aux grossistes (ramasseurs) dans 16,4% des élevages. Le nombre
moyen de lapins commercialisés par an de 177 (extrêmes
: 627 à Casablanca et 26 à Khénifra).
L'abattage à la ferme se fait uniquement dans 1,8% des cas.
Une partie des lapins est destinée à l'autoconsommation
pour 90,2% des élevages enquêtés, avec une moyenne
de consommation annuelle de 41,5 lapins par famille .
Forme de
commercialisation
Le lapin est vendu à l'unité (la pièce) dans
67,4% des cas, au kilo vif dans 8,47% des élevages, ou encore
en carcasse dans le cas de 1,7% des élevages. On remarque
que le mode de commercialisation le plus répandu est l'unité.
Les prix moyens sont respectivement de 42,22 DH l'unité,
de 24,25 DH le kilo vif et de 39,55 DH le kilo carcasse.
Il faut compter environ 10 Dirhams pour 1 Euro.
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Figure 39 : Le souk hebdomadaire à Kénifra
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Figure 40 : Commercialisation des lapins
sur le souk M'Rirt
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Figure 41 : Commercialisation des produits de la ferme
(lapins, oeufs, ...) au souk de M'Rirt
|
Figure 42: Carcasses de lapins à l'étalage
d'un volailler sur la marché de Rabat
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7-
Informations sur la réglementation, l'hygiène et la
santé |
Autorisation
pour monter un élevage
Exception faite de quelques éleveurs (0,23%) de la Moulouya
(Oriental), aucune autorisation n'est nécessaire pour les personnes
désireuses de monter un élevage cunicole au Maroc.
Encadrement
sanitaire
A la lumière
des résultats de l'enquête, nous avons constaté
que l'encadrement sanitaire des éleveurs de lapin est très
précaire, puisque 92,7% des éleveurs enquêtés
ne bénéficient d'aucun encadrement. L'encadrement,
quand il existe, est assuré par le privé dans 67,0%
des cas (Rabat-Salé principalement) contre 33,01% par le
secteur public.
Un vétérinaire est consulté par 8,9% des éleveurs,
6,4% des élevages consultent un technicien du secteur public
et 2,8% des éleveurs disent consulter un pharmacien ou des
revendeurs itinérants de produits anti-parasitaires, phytosanitaires
(souks ruraux).
Mesures
sanitaires (biosécurité)
D'après
les résultats de l'enquête, nous remarquons que les
éleveurs ignorent l'intérêt de la quarantaine
et du vide sanitaire dans la prévention des maladies. En
effet, 93 ,3% et 94,15% des éleveurs ne recourent respectivement
ni à la quarantaine, ni au vide sanitaire, ce qui pourrait
justifier la fréquence de certaines maladies rapportées
dans l'enquête.
Utilisation
des vaccins et des médicaments
Mis à
part quelques uns des éleveurs enquêtés (5,1%)
qui font état de vaccinations contre l'entérotoxémie,
la myxomatose ou la maladie hémorragique virale (VHD), les
autres n'utilisent généralement aucun vaccin pour
leurs lapins. Quant aux médicaments, 18,9% des éleveurs
ont mentionné l'utilisation d'anti-coccidiens, d'anti-diarrhéiques,
d'anti-parasitaires (gales) et de complexes vitaminés.
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Figure 43 : Lapin atteint de VHD
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Figure 44 : Vaccination d'un lapin contre la VHD lors de
l'enquête
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Figure 45 : Cas de gale des oreilles non soignée à
temps
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Figure 46 : Cas grave de coccidiose hépatique (nodules
blanchâtres sur le foie)
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8-
Données vérifiées le jour de l'enquête
(Taille des élevages)
Figure 47
: Exemple d'élevage enterré dans lequel toute tentative
de dénombrement est illusoire
|
Les
enquêtes effectuées lors des deux passages ont permis
le recensement d'un certain nombre de paramètres lorsque cela
a été possible ou pertinent. Le résultats est
une moyenne de mâles reproducteurs par élevage de 2,38,
de femelles reproductrices de 9,41, de femelles allaitantes de 4,74,
de lapereaux sous la mère de 25,60, de lapereaux à l'engraissement
de 56,31, et de cages de remplacement de 11,79. Ces paramètres
permettront à l'avenir de faire des estimations du cheptel
national de lapin, du matériel utilisé et d'autres éléments
ignorés jusqu'à nos jours.
Tableau 3: Nombres d'élevages dans
lesquels les données de taille d'élevage ont été
obtenues
Valeur moyenne par élevage et valeurs extrêmes régionales
(exprimées/élevage).
Critères
de taille d'élevage
|
Nombre
d'élevages où le critère a été
relevé
pour 1299 enquêtés
|
MOYENNE
par élevage
|
région
minimum
|
région
maximum
|
- Femelles reproductrices |
1232
|
9,41
|
3,8
|
53,8
|
- Mâles reproducteurs |
1206
|
2,38
|
1,4
|
7,4
|
- Femelles allaitantes (avec lapereaux) |
866
|
26,3
|
2,0
|
26,3
|
- Nb lapereaux sous la mère |
818
|
25,6
|
4,7
|
175
|
- Nb lapins en engraissement |
713
|
24,0
|
1,9
|
400
|
- Cages mère (avec boite à nid) |
135
|
34,6
|
8,6
|
185
|
- Cages de mâle |
128
|
6,8
|
0,2
|
15
|
- Cages d'engraissement |
111
|
56,3
|
6,4
|
200
|
- Cages cheptel de remplacement |
14
|
11,8
|
1,5
|
30,8
|
Enfin,
le passage des enquêteurs dans les villages a été
l'occasion de relever les noms vernaculaires utilisés dans
chaque région dans le cadre de l'élevage du lapin.
Les principaux noms sont réunis au tableau
4.
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|
Informations
sur les zones enquêtées
Caractéristiques générales: Les
zones concernées par l'enquête sont des zones agricoles
dans 97,9% des cas contre 2,1% en zones industrielles. La densité
de population est moyenne dans 70,2% des cas, faible dans 16,7% des
cas et forte dans 13,1%.
Cultures
pratiquées : Une gamme très variée de cultures
a été rapportée dans les régions d'étude.
Ce sont les céréales, les légumineuses, les
oléagineux, l'arboriculture, le maraîchage, les cultures
industrielles (canne à sucre et betterave), le cumin (Kelaâ)
et les fourrages (vesce avoine, luzerne). Cette gamme de cultures
justifie amplement l'alimentation variée mise à la
disposition du lapin dont la contrainte principale reste la gestion
archaïque, le manque d'encadrement et de moyens pour améliorer
les performances et par conséquent le revenu des agriculteurs
et la femme rurale en particulier.
Autres élevages.
L'élevage du lapin est une activité secondaire dans
la majorité des cas. Les éleveurs enquêtés
exploitent d'autres espèces en l'occurrence les bovins (81,2%),
les ovins (87,6%), les caprins (34,6%), l'aviculture traditionnelle
(68,1%), l'apiculture, les camélidés et les équidés
(20,6%). Cette situation montre que l'éleveur marocain diversifie
au grand maximum ses activités en vue de pallier à
tous les risques pouvant sévir en cours d'année dans
son patrimoine agricole et d'élevage
.
|
IV-
Conclusions |
Au
terme de cette étude, il ressort que la cuniculture marocaine
est relativement récente, 86,8% des éleveurs ont commencé
après 1980. La responsabilité de l'élevage
incombe au mari dans 60,9% des cas, alors que 89,5% des éleveurs
ont un âge supérieur à 20 ans. Tous âges
confondus les hommes représentent 70,4% des éleveurs.
Ces derniers n'ont eu aucune formation dans 95,8% des cas. Mis à
part 1,15% d'éleveurs adhérents à une organisation
cunicole, le reste ne fait partie d'aucune association, d'où
le caractère traditionnel de l'élevage de lapin.
L'activité cunicole marocaine demeure encore une activité
secondaire dans 96,5% des cas. La quasi-totalité des élevages
enquêtés se trouvent en milieu rural : 90,2% contre
6,5% et 3,3% respectivement en milieux urbains et périurbains.
Le mode de gestion est à prédominance individuelle
et familiale 96,9%. Seuls 4,1% sont à gestion salariale
|
en
résumé
|
- L'objectif principal de
l'élevage cunicole des éleveurs marocains est la
production de viande pour 99,85% d'entre eux. En raison du caractère
traditionnel et secondaire de l'élevage, 91,1% ne pratiquent
aucun enregistrement.
- Les animaux exploités
dans les élevages sont en majorité (87,7% des cas)
constitués de lapin de race ou de population locales.
- La mise à la reproduction
des femelles a lieu dans 61,2% des élevages au-delà
de 4 mois d'âge. Quant aux mâles, 85,9% des éleveurs
les mettent à la reproduction au delà du même
âge de 4 mois.
- Les intervalles mise bas-saillie
et entre deux misesbas sont en moyenne de 7,3 j et 39,5 j respectivement.
- L'enquête a révélé
que 63,8% des éleveurs estiment que la saison influe sur
la reproduction des lapins. La saison qui est considérée
comme la plus difficile est l'été pour 68% d'entre
eux.
- Les taux de renouvellement
annuels observés chez les mâles et les femelles sont
respectivement de 95,5% et 62,3%.
- Le nombre moyen de mises
bas par femelle et par an est de 6,67, quant aux nés totaux
et aux nés vivants par mise-bas, ils représentent
respectivement 7,21 et 6,34 lapereaux.
- Pour les 16% d'éleveurs
qui effectuent un sevrage contrôlé, l'âge moyen
au sevrage est de 30,8 jours pour un poids moyen de 435 grammes
et un nombre de lapereaux sevrés de 6,20 par portée
sevrée.
- L'âge moyen à
la vente est de 4,10 mois pour un poids moyen de 1,860 kg.
- La diversité de l'habitat
cunicole est illustrée par l'élevage au sol 86,91%,
en cages 10,08% et dans des clapiers au mur 3,00%.
- L'équipement cunicole
utilisé est traditionnel dans 91,92% des élevages
enquêtés.
L'alimentation du lapin est essentiellement à base de fourrages
(verts et secs), de sous produits de la ferme, de déchets
ménagers etc. L'aliment composé pour lapin est utilisé
dans 13,93% des cas, alors que celui des ruminants est utilisé
dans 6,24% des cas.
- Les lapins sont commercialisés
princialement en vif au souk (60%) et à la ferme (17% des
cas). L'abattage à la ferme est pratiqué uniquement
dans 1,77% des cas. L'autoconsommation de lapins concerne 90,2%
des élevages enquêtés pour une moyenne annuelle
de 41,7 lapins consommés par foyer.
- Les prix de vente moyens
sont respectivement de 42,22 DH (unité), de 24,25 DH (kg
vif) et 39,55 DH (kg de carcasse).
- L'encadrement et les mesures
sanitaires font défaut. Le vétérinaire ou
le technicien ne sont consultés que dans 15,3% des cas.
- Les enquêtes effectuées
ont permis de dégager une moyenne de 9,41 femelles reproductrices
et de 2,38 mâles par élevage
- Les régions enquêtées
sont à prédominance agricole à 97,9%, où
une gamme très variée de cultures a été
rapportée (céréales, légumineuses,
oléagineux, arboriculture, maraîchage, cultures industrielles
et fourrages.
- Parallèlement à
l'élevage de lapin, les éleveurs exploitent d'autres
espèces animales (bovins, ovins, caprins, aviculture etc.).
Les résultats dégagés
par les deux périodes d'enquête (1er et 2ème
passage) mettent en relief l'importance et l'intérêt
de l'élevage de lapin en milieu rural et le rôle qu'il
pourrait jouer par sa contribution à l'amélioration
du revenu et du niveau protéique des ménages.
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