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Retour première partie de l'article |
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Troisième
élevage visité |
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Cet élevage
comme le suivant est situé à proximité de la
ville de Naberejnye Tchelny à 220 km à l'est de Kazan
(la ville où sont construits les camions Kamaz). Cet élevage
possède 170 femelles en cages Mikhailov. Il est placé
sous la direction d'une jeune femme salariée. Les lapins
sont de deux génotypes différents : des Géants
Blancs et des "Soviet Chinchilla" mais ces deux races
ne sont jamais croisées.
Pour l'élevage,
l'équipement électrique est complet. Lors de notre
visite, les plongeurs-réchauffeurs des abreuvoirs étaient
en place (photos), de même que les
plaques chauffantes placées sous la boîte à
nid pendant les 20 premiers jours en période hivernale (photos).
Les lapereaux sont sevré vers 2 mois. L'alimentation est
effectué avec du foin de luzerne + graminées (acheté)
et un aliment granulé complémentaire de fourrage dont
la formule et la composition nous ont été aimablement
fournis (voir en fin d'article).
La mise au mâle
est effectuée avec une méthode un peu originale :
il y a une cage contiguë à celle du mâle simplement
séparée de la cage du mâle par une cloison mobile.
On y place la femelle à saillir et on laisse mâle et
femelle 10 mn l'un à côte de l'autre, chacun dans sa
cage, puis on retire la cloison grillagée mobile. La saille
est surveillée et la femelle retourne dans sa cage après
l'accouplement. Un mâle peut faire 2 saillies par jour, un
jour sur deux si nécessaire. Conformément au programme
de travail prôné par Mikhailov une femelle est présentée
au mâle tous les 100 jours, c'est à dire juste après
le sevrage de la portée en cours vers 2 mois..
Les lapins sont
abattus sur place dans un mini abattoir qui travaille 2 fois par
semaine par séries de 25 lapins (2 -3 séries par jour
d'abattage). L'abattage est fait par une seule personne dans une
mini salle. Les lapins sont vendus en frais pour moitié à
des particuliers (vente directe) et pour moitié à
des magasins. Cet éleveur fait aussi l'abattage de lapins
provenant d'autres élevages.
Le propriétaire
possède aussi quelques camions et un petit atelier de menuiserie
fabricant sur place de cages Mikhailov sous licence. Cet atelier
fabrique une " mini ferme " par jour avec 3 employés.
Au cours des mois prochains il est prévu de faire des cages
un peu différentes du modèle original pour qu'elles
puissent être placée dans un bâtiment. Le fait
de posséder une flotte de camions permet a priori de livrer
les cages toutes montées à une coût réduit.
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Vue générale de l'élevage
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Une double rangée de cages
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Mâle "Géant Blanc" présenté
par la responsable de l'élevage
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Femelle "Soviet Chinchilla" dans sa cage
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Une femelle et sa portée juste avant le sevrage
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Détails du système de réchauffage de
l'eau de boisson
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Abreuvoir et mangeoire vus du côté des lapins
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Système de plaque chauffante placée sous la
boite à nid
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Intérieur d'une boite à nid
(trappes de visite ouverte)
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Fermeture de la boite à nid
avec 2 portes
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Tête de rangée montrant les ouvertures multiples
des cages
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Le cas échéant une partie des ouvertures peut
être occultée pour éviter les courants
d'air
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L'hygiène des cages peut laisser parfois à désirer
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Les râteliers à fourrage sont réalimentés
tous les jours
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Le bloc de 12 cages de mâles, avec les cloisons mobiles
pour faciliter les accouplements
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Le mini abattoir. Le bloc de 25 cages sert de relais/attente
entre l'élevage et l'abattoir
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La salle d'abattage - traitement - conditionnement etc ...
pour travailleur unique
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L'atelier de menuiserie travaillant sous licence Miakro
(brevet Mikhailov)
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Bloc de cages en cours de construction
(matériau de base = pin)
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Les pièces et accessoires sont fabriqués artisanalement
en petites séries
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Quatrième
élevage visité |
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Cet
élevage situé à une vingtaine de km du précédant
dans la banlieue de Naberejnye Tchelny, comporte 270 mères
et 20 mâles. Il est géré par l'épouse (Elena)
et la sur du propriétaire. Une partie des animaux est
élevée "classiquement" à l'extérieur
dans des cages type Mikhailov mais sans équipement électrique
jugé trop onéreux. Il n'y a donc pas de possibilité
de réchauffage de l'eau de boisson ou des fonds de boite à
nid en hiver, Par exemple les lapins reçoivent de la neige
comme boisson quand il gèle, et les boîtes à nid
sont remplies avec une masse énorme de fourrage-litière
pour assurer l'isolation. A l'extérieur il y a aussi des cages
en bois sur deux niveaux avec des fonds de cage grillagés.
Contrairement au 1er éleveur visité, celui-ci ne pense
pas que les lapins ont plus froid avec ce type de sol qu'avec le caillebotis
large prôné par Mikhailov.
Une autre partie
des animaux est élevées dans des cages entièrement
grillagées à l'intérieur de petits hangars
fortement vitrés, en ventilation naturelle, mais sans chauffage.
Le grillage de fond des cages a une maille type 19 x19 mm fil de
1,8 mm (trop fin) ce qui justifie la présence de planches
de repos dans toutes les cages.
A l'intérieur
les lapins sont surtout des Californiens lourds (5 - 5,5 kg) croisés
avec des Géants Blancs, pour une production de viande sans
se soucier de la valeur de la peau, contrairement à tous
les autres éleveurs rencontrés.
L'alimentation
se fait avec du foin et de l'orge à volonté + un mélange
farineux présenté sous forme d'une pâtée
assez sèche à base de céréales, coques
de pois (ou de soja ?) + carbonate de Ca + sel + prémix
[liste des matières premières non garantie pour des
problèmes de traduction]. La pâtée est
préparée chaque jour et est distribuée en fin
de journée dans une mangeoire en bois rectangulaire simplement
bordée de métal. Il y a donc au sein de l'élevage
une petite unité de fabrication d'aliment avec un petit broyeur
à grains et une bétonnière servant de mélangeuse.
Les matières premières sont toutes achetées
à l'extérieur. Pour
les lapins élevés à l'intérieur il y
avait en cours un essai d'incorporation du foin dans la pâtée
pour ne plus avoir à distribuer de fourrage. Le foin est
coupé à la main (à la machette). Selon Elena,
les premiers résultats de l'essai ne sont pas très
concluants.
Enfin l'élevage
possède un petit abattoir, le terme plus approprié
serait une petite tuerie, où les lapins sont saignés
à l'extérieur (type méthode Halal) et dépouillés
à l'intérieur du local. Une camionnette bien identifiée
au nom de l'élevage est utilisée pour la livraison
des lapins aux particuliers et aux magasins.
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Le
5ème élevage visité |
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Ce
cinquième élevage est celui fondé par Anatoly
Kramin au début des années 2000 et géré
avec son fils Artem. Il est situé dans la banlieue immédiate
de la ville de Kazan, et vient de se faire "rattraper"
par l'urbanisation. Par voie de conséquence il est en cours
de réimplantation à quelques kilomètres dans
une zone agricole et il ne reste que 270 femelles sur place alors
qu'au cours des années antérieures (2004-2007) il
a compté jusqu'à plus de 600 femelles.
C'est un élevage
constitué exclusivement de cages de type Mikhailov (promotion
de la méthode oblige). L'alimentation est constituée
de foin de graminées acheté directement à
des agriculteurs de la région, et d'un aliment granulé
commercial complémentaire de fourrages dont la formule
nous a été fournie (voir en fin d'article).
L'unité
d'élevage possède un petit abattoir du même
type que celui des autres élevages visités, pour
travailleur seul. Les lapins de l'élevage mais aussi ceux
d'autres éleveurs y sont abattus, ceux du premier élevage
visité par exemple. Comme déjà indiqué
les lapins sont achetés à 600 roubles (environ 14
€ pièce - 3,5 €/kg vif). Les carcasses sont revendues
à 360 roubles le kg (7,5 € /kg) aux commençants
de Kazan. Ces carcasses ont une présentation de type bovin
sans tête ni aucun abat, correspondant à un rendement
à l'abattage de 45-47% environ. Les abats rouges sont toutefois
commercialisé en sus. La production totale est d'environ
1000 lapins par mois.
En outre,
après écharnage sur place, les peaux d'hiver (près
de 6 mois /12) sont valorisées par le petit atelier de
confection annexé à l'élevage. Il existe
bien à Kazan une industrie importante de travail des fourrures
(du tannage à la confection) mais les lots de peaux de
lapin produits sont d'un volume insuffisant pour intéresser
cette industrie. La famille Kramin a donc monté un petit
atelier de confection qui utilise les peaux issues de l'abattoir.
Toutefois celles-ci sont au préalable traitées à
façon par la grande industrie pour les opérations
de tannage et de teinture.
Enfin, et
c'était pour nous un point important, c'est le seul élevage
qui a pu nous fournir des données de gestion technique.
La gestion est du type comptable avec dénombrement des
événements qui se sont déroulés chaque
mois civil avec un décompte des animaux présents
en fin de mois, classés en plusieurs catégories
et affectations, ainsi que des lapins sortis de l'élevage
(abattage, vente en vif, morts). Sur la période d'enregistrement
les lapins étaient quasi exclusivement de génotype
Chinchilla Soviétique, Géant Blanc et Grand Argenté.
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Évolution
moyenne de la productivité mensuelle des lapines au cours
des années 2004 à 2007 dans un élevage de
lapins conduit selon la méthode Mikhailov.
Nombre de mises bas et nombre de lapins produits (vendus+conservés)
pour 100 femelles présentes
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De l'analyse
des données enregistrées, il ressort (tableau ci-dessous)
que la productivité moyenne est faible : 15,7 lapins produits
par femelle et par an, en comparaison des performances enregistrées
en Europe de l'Ouest, (par exemple 52,5 lapins produits / lapines
et /an en 2008 en France - Source
Renaceb). Une partie de la différence est due au
rythme de reproduction très lent fixé par la méthode
: un cycle tous les 100 jours contre 42 jours en France. Mais
une autre partie de la différence est aussi due à
une forte mortalité, principalement au cours des semaines
suivant la naissance. En effet, par rapport aux belles affirmations
relatives à la disparition des maladies et des pertes figurant
dans le brevet de Mikhailov , la mortalité globale réelle
naissance-vente est particulièrement élevée
(45,4%). Il faut même remarquer que 10% des lapins produits
ont été abattus "en urgence". Ceci a été
possible en raison de l'existence d'un abattoir sur place, mais
pour tout éleveur sans abattoir ces lapins seraient morts,
ce qui aurait réduit la production d'autant et fait monter
la mortalité naissance-vente à 49,7% soit 1 lapin
sur 2 disparu avant la vente. Rappelons qu'en France environ 78%
des lapins nés vivants arrivent en moyenne à l'âge
d'abattage (moyenne établie 1167 élevages).
Par contre,
conformément aux affirmations du Pr Mikhailov, son système
d'élevage permet effectivement de produire des lapins toute
l'année y compris en climat froid. Sur le graphique ci-contre,
il apparaît clairement que le nombre de mises pas par mois
est assez régulier, et pratiquement conforme à l'attente
de 30 mises bas par mois pour 100 femelles (le pic du mois de
mars est un artefact dû à l'irrégularité
de la durée des mois calendaires). La taille de portée,
non reportée sur le graphique, est assez stable autour
de la moyenne, entre 7,5 et 9 nés vivants. Le nombre de
lapins produit mensuellement (abattus + vendus) pour 100 femelles
présentes tend à être meilleur en fin d'année
(décalage de 4 mois par rapport aux mises bas), mais en
fait cela recouvre de fortes fluctuations d'une année sur
l'autre et est légèrement biaisé par les
fluctuations du nombre de femelle mal prises en compte par le
mode de calcul.
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Productivité
d'un élevage cunicole [pilote] conduit selon la
méthode Mikhailov
|
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
MOYENNE
|
Nombre
moyen femelles reproductrices |
410
|
522
|
377
|
621
|
482,5
|
Mise
Bas / femelle /an |
3,36
|
3,69
|
3,33
|
3,46
|
3,46
|
Nés
vivants / Mis Bas |
8,59
|
8,42
|
8,31
|
8,68
|
8,50
|
Nés
vivants / femelle & /an |
28,81
|
30,43
|
27,7
|
29,98
|
29,23
|
Lapins
produits /femelle & /an |
16,76
|
17,49
|
12,49
|
16,32
|
15,68
|
dont
abattus d'urgence |
2,14
|
1,75
|
1,71
|
0,34
|
1,49
|
Mortalité
naissance - vente |
41,8%
|
43,9%
|
54,2%
|
42,2%
|
45,4%
|
|
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L'entrée de l'élevage par ailleurs siège de
la branche russe de la WRSA |
Vue d'une
partie de l'élevage, face avant des cage Mikhailov
|
Vue de l'arrière des cages avec l'accès aux râteliers
à fourrage, aux trémies à granulés et
l'accès arrière aux boîtes à nid. |
Avant d'une cage double de reproduction avec un des 2 abreuvoirs
et l'accès au nid commun. |
Dans cet élevage pilote, une attention particulière
a été portée à l'installation électrique.
|
Il y a actuellement une recherche de diversification des types génétiques,
en particulier avec des Rex |
Il y a aussi une recherche de diversification dans la couleur de
la robe des lapins |
Pour faciliter le travail de mise en place de l'abreuvement, un
deuxième jeu partiel de bidons est fort utile |
La petite salle d'abattage avec ses cages d'attente |
La salle d'abattage et en médaillon les crochets utilisés
pour suspendre les lapins |
Pour la commercialisation, les carcasses sont pré-pesées
et conditionnées en sachets plastique scellés |
Pour les années futures, la famille Kramin a de grand projets
incluant des unités de production type Europe de l'Ouest |
De gauche à droite, la responsable de l'élevage, Anatoly
Kramin, François Lebas, Artem Kramin et Hélène
Lebas |
Sur cette carte de la République du Tatarstan, les 82 épingles
correspondent aux élevages locaux de lapins avec lesquels
la famille Kramin est en relation. |
Photo prise à la suite d'une formation faite par le Pr Mikhailov
(cheveux blancs avec la canne). On y reconnaît Artem Kramin
avec son "diplôme" |
Exemples de peaux prête à être utilisées
pour la confection
|
Machines à coudre les peaux |
Exemple de travail de couture des peaux sur l'envers. |
Exemple de vêtement fabriqué dans l'atelier. |
Exemple de vêtement fabriqué dans l'atelier. |
Les
aliments granulés disponibles |
|
La
composition chimique prévue de 3 des aliments granulés
utilisés et la formule de 2 d'entre eux nous ont aimablement
été fournies. Nous les avons reportées dans
le tableau suivant en complétant les calculs de composition
chimique quand cela a été possible.
|
|
|
Origine
de l'information
|
Elevage
2
|
Elevage
3
|
Elevage
5
|
Composants
|
(composants
classé par rang décroissant d'importance)
|
%
|
%
|
-
Blé |
3e
|
37,5
|
43,5
|
-
Orge |
5e
|
28,4
|
28,9
|
-
Avoine |
2nd
|
-
|
-
|
-
Son de Blé |
1er
|
11,8
|
6,7
|
-
T. de Tournesol
(38% Prot et 15% cellulose brute) |
4e
|
16,3
|
16,3
|
-
Farine d'herbe vitaminée |
6e
|
-
|
-
|
-
Levure aliment (38%
protéines) |
-
|
3,0
|
2,0
|
-
Farine de viande et os |
7e
|
-
|
-
|
-
Farine de poisson |
10e
|
-
|
-
|
-
Sel |
11e
|
0,3
|
0,3
|
-
Phosphate bicalcique |
9e
|
-
|
0,3
|
-
Phosphate monosodique |
-
|
0,2
|
-
|
-
Carbonate de Calcium |
8e
|
1,0
|
-
|
-
Minéraux et vitamines |
12e
|
1,5
|
2
|
Composition
chimique (1)
|
|
|
|
-
Humidité |
-
|
13,7
|
-
|
-
Protéines brutes |
15,63
|
17,0
- 16,4
|
16,1
- 15,8
|
- Cellulose
brute |
9,86
|
5,7
- 5,8
|
5,9
- 5,4
|
-
Lysine |
0,57
|
0,59
|
0,59
|
-
Méthionine+Cystine |
0,48
|
0.60
|
0,62
|
-
Calcium |
0,75
|
0,50
- 0,48
|
0,51
- 0,17
|
-
Phosphore |
0,88
|
0,52
- 0,60
|
0,52
- 0,56
|
-
Chlorures |
0,35
|
0,39
- 0.26
|
0,38
- 0.26
|
(1)
en gras les valeurs fournies par le fabricant et
en italique les valeurs recalculées par
nos soins
|
L'observation
de la composition chimique des 3 aliments confirme qu'il s'agit
bien d'aliments conçus comme des aliments complémentaires
de fourrages : faible à très faible teneur en
fibres. Ce sont des aliments à base de céréales
( 66% pour l'élevage 3 et 72% pour l'élevage
5) très énergétiques mais pauvres en
protéines par rapport à l'énergie. La
nature des foins utilisés (10 à 15% de protéines)
a peu de chances de permettre de compenser le manque relatif
en protéines. En outre pour les 3 aliments les protéines
sont carencées en lysine.
Ce qui
est plus grave, tous les aliments sont carencés à
très fortement carencés en calcium ce qui est
gênant pour la croissance et dramatique pour a production
laitière des lapines. La valeur souhaitable serait
de 1,0 à 1,2%. Dans les élevages 2 et 3 la distribution
d'un fourrage à base de luzerne peut en partie compenser
ce manque de calcium (teneur estimée entre 1,3 et 19%
de Ca) . Mais pour l'élevage 5 utilisant du foin de
graminées (0,7 à 0,9% de Ca) la compensation
ne peut se faire. On ne peut s'empêcher de mettre en
relation cette carence calcique engendrant une faible production
laitière, avec la très forte mortalité
observée dans ce 5e élevage au cours les 15
jours suivant la mise bas (estimée 22% de lapereaux
nés vivants).
|
CONCLUSIONS |
|
Lors de
ces visites, nous avons vu des systèmes de production
tournant autour de la méthode prônée par
le Pr Mikhailov, fonctionnant sur un rythme de reproduction
très lent et essentiellement orienté vers une
production à double fin de lapins lourds fournissant
de la viande et de la fourrure.
Les lapins
sont élevés "à la dure" mais
cela ne les empêche pas de produire toute l'année,
ce qui est un point très positif. Toutefois le type de
cage breveté par le Pr Mikhailov nécessite une
main d'uvre très importante, qu'il ne faut pas
payer bien cher pour que l'élevage reste rentable. Un
des problèmes basiques des cages proposées est
leur construction en bois qui est un matériau impossible
à désinfecter. Mais au-delà du matériau,
les cages ont un nombre invraisemblable de coins et de recoins
impossibles à nettoyer pour une question d'accessibilité.
Lors de nos visites nous avons effectivement constaté
que les caillebotis ou les planches de repos étaient
systématiquement fortement à très fortement
souillés par les déjections des lapins et que
des déjections plus ou moins mélangées
à des gaspillages d'aliment s'accumulaient très
souvent dans les angles.
|
Bâtiment
d'élevage en construction à 50 km de Kazan.
|
|
Le climat
du Tatarstan froid à très froid en hiver sauve
un peu la mise dans la mesure où une température
inférieure à -5°C tue les oocystes des coccidies,
le principal ennemi des lapins élevés au contact
de leurs déjections. Mais le froid ne tue pas les bactéries
ni les virus, et en outre, dans les boites à nid la température
reste élevée même au creux de l'hiver. Les
éleveurs russes rencontrés semblent satisfaits
de la situation, même s'ils doivent travailler dehors
par des températures fortement négatives, mais
il est évident qu'on ne nous a pas montré les
élevages ayant des problèmes techniques ou financiers.
A l'occasion de la première visite nous avons vu un bâtiment
d'élevage en construction (photo ci-contre) qui semble
similaire à ceux utilisés en Europe de l'Ouest,
mais il ne nous a pas été possible de le visiter.
Sa présence démontre toutefois que le système
de production que nous avons vu dans 5 élevages n'est
pas nécessairement le seul à être pris en
considération dans le pays. Le nombre de participants
à la conférence organisée lors de la foire
agricole de Kazan et la distance que certains ont dû parcourir
pour y venir (parfois plusieurs milliers de km) montre aussi
l'intérêt des éleveurs russes pour la production
du lapin et leur souhait de s'informer sur les différentes
méthodes possibles. Il faudra toutefois qu'ils évitent
de chercher à transposer directement les méthodes
appliquée en Europe de l'Ouest par exemple en raison
des problèmes de fiabilité des livraisons et de
la qualité des aliment granulés évoquées
à plusieurs reprises lors des visites. A l'inverse il
ne faudrait pas que des éleveurs appliquent en France
la méthode Mikhailov (utilisation de cages de cette conception
en particulier) sans précaution, le climat plus tempéré
pouvant avoir des conséquences dramatiques sur la viabilité
de lapins élevés dans des cages impossibles à
nettoyer complètement.
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