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Les élevages suivis en GTE sont concentrés dans le grand Ouest : près de 50% sont situés dans la région Pays de la Loire et environ 12% dans chacune des 2 régions Poitou-Charentes et Bretagne. Avec 3 à 5% du nombre des élevages, il faut mentionner le Nord-Pas de Calais, la Basse Normandie, Rhône-Alpes, Aquitaine et Midi-Pyrénées. Une mention spéciale doit être faite pour la région Aquitaine puisqu'elle concentre tous les élevages en conduite individuelle.
Par rapport aux élevages conduits en bande (RENACEB , analysé en détail plus loin) les élevages en conduite individuelle (RENALAP) pratiquent la saillie naturelle et sont moins productif :1,9 lapereaux de moins par portée à la naissance avec un taux de mise bas un peu inférieur. Globalement la production par saillie effectuée est inférieure, avec 12,41 lapins/saillie contre 15,14 lapins produits par insémination (IA) pour les élevages conduits en bande. L'indice de consommation est aussi moins intéressant : 3,84 vs 3,43 kg d'aliment dépensés par kg de poids vif produit. Toutefois grâce à un prix de vente des lapins sensiblement plus élevé (circuits particuliers) la marge sur coût alimentaire (MCA) est meilleur pour ces 28 élevages : 143 € contre 117 € par femelle et par an en moyenne pour les élevages conduits en bandes. |
En 2010 les performances techniques des élevages suivis par RENACEB ont été soit similaires soit en légère progression par rapport à celles des années précédentes.
Le seul critère technique qui soit moins élevé, est le nombre de lapins produits par femelle est par an : 50,5 en 2010 contre 52,7 en 2008 par exemple. Ceci est la conséquence d'une décision collective des éleveurs de réduire un peu le rythme de reproduction en fin de printemps pour éviter la surproduction estivale et l'effondrement des cours qui lui serait inévitablement associée. Les inséminations d'une bande , voire deux, ont été retardées d'une semaine ou plus, ce qui se traduit en moyenne annuelle par un allongement de l'intervalle moyen entre deux IA de plus de 3 jours entre 2008 et 2010 : 45,7 vs 42,4 jours.
Ce ralentissement du rythme de reproduction n'a pas empêché la poursuite de l'abaissement de l'indice de consommation moyen d'élevage (IC) qui a atteint son niveau le plus bas historique en 2010 avec 3,43 kg d'aliment dépensés pour produire 1 kg de lapin vivant.
Compte tenu d'un coefficient de variation de 10% pour l'IC moyen, cela implique que pour environ 5% des élevages l'IC est inférieur ou égal à 3,0. |
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Résultats de RENACEB pour les années 2007 à 2010
Année |
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
Nombre d'ateliers inclus dans la synthèse RENACEB |
1134 |
1167 |
915 |
886 |
Nombre de Femelles par unité |
513 |
541 |
565 |
582 |
Taux d'occupation des cages (lapines / cage de mise bas) |
132 % |
131 % |
135 % |
135% |
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Pourcentage de jeunes femelles introduites par bande |
13,3 % |
13,4% |
13,0 % |
13,1% |
Taux de pertes de femelles par bande |
3,22 % |
3,15 % |
3,04 % |
3,04% |
Mises bas pour 100 inséminations |
80,0 |
80,5 |
81,3 |
81,7 |
Nés totaux par mise bas |
10,26 |
10,34 |
10,29 |
10,29 |
Nés vivants par mise bas |
9,63 |
9,71 |
9,71 |
9,67 |
% de lapereaux gardés à la naissance / nés totaux |
92,5 % |
92,2 % |
93,6 % |
93,8% |
Nombre de lapereaux sevrés par Mise Bas |
8,18 |
8,24 |
8,21 |
8,29 |
Nombre de lapereaux sevrés par Insémination |
6,56 |
6,65 |
6,68 |
6,79 |
Viabilité des lapins en engraissement |
91,9 % |
92,2 % |
92,6 % |
93,0% |
Nombre de lapins produits par Mise Bas |
7,52 |
7,60 |
7,60 |
7,71 |
Nombre de lapins produits par Insémination |
6,04 |
6,14 |
6,19 |
6,32 |
Nombre de lapins produits par femelle et par année |
51,8 |
52,7 |
50,9 |
50,5 |
Poids moyen des lapins vendus (kg) |
2,47 |
2,47 |
2,50 |
2,47 |
Poids de lapins vendus par Insémination (kg vifs / IA) |
14,49 |
14,73 |
14,85 |
15,14 |
Âge moyen des lapins à la vente (jours) |
74,2 |
74,0 |
73,5 |
73,4 |
Prix moyen du kg vif vendu (€/kg) |
1,64 |
1,69 |
1,65 |
1,66 |
Prix calculé du kg de carcasse payé producteur (€/kg carcasse) |
2,88 |
2,97 |
2,89 |
2,91 |
Nbre moyen de mises bas calculé par femelle et par an |
6,89 |
6,93 |
6,66 |
6,53 |
Intervalle moyen calculé entre deux IA (jours) |
42,4 |
42,4 |
44,6 |
45,7 |
Indice de consommation moyen d'élevage |
3,56 |
3,52 |
3,50 |
3,43 |
Prix moyen de l'aliment (€ / tonne) |
218 |
259 |
232 |
216 |
Dépense aliment par kg vif vendu (€ / kg vif) |
0,77 |
0,91 |
0,81 |
0,74 |
Dépenses d'aliment calculées en % du prix de vente |
47,0% |
53,8% |
49,1% |
44,6% |
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Marge sur coût alimentaire par femelle et par an (€uros/♀) |
113,9 |
102,6 |
109,9 |
117,0 |
Marge sur coût alimentaire par Insémination (€uros/IA) |
13,31 |
11,98 |
13,30 |
14,64 |
Marge sur coût alimentaire par kg vif produit (€uros/kg) |
0,88 |
0,79 |
0,86 |
0,93 |
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Prix moyen sortie abattoir - Vente en gros (€/kg de carcasse lapins triés) |
3,81 |
4,43 |
4,59 |
4,37 |
Prix moyen du lapin à la consommation (€ /kg de carcasse) |
8,16 |
8,46 |
8,36 |
8,39 |
Résultats RENACEB - Source ITAVI - Prix à la consommation - Source INSEE / Kantar - Calculs complémentaires: Cuniculture |
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Les bons résultats techniques de 2010 associés à un baisse nette du prix des aliments a permis aux éleveurs de retrouver en 2010 un marge sur coût alimentaire meilleure que les années précédentes : 117 € par femelle et par an, contre 110€ en 2009 et même 103€ en 2008. Cette amélioration moyenne cache cependant une évolution moins favorable au cours de l'année. En effet si le prix moyen des aliments a été modéré et assez stable un peu inférieure à 210 €/tonne au cours des 8 premiers mois de l'année 2010, il a fortement augmenté pour atteindre 240 €/tonne au cours des derniers mois de 2010 en raison d'une nouvelle envolée du prix des matières premières au niveau international. Il convient aussi de rappeler que les frais de fonctionnement des élevages hors alimentation (fournitures, services,...) ont eux continué à augmenter laissant une marge minime pour la rémunération des éleveurs. |
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Par ailleurs, en comparant les deux courbes ci-dessus il est évident qu'il n'y a pas de relation entre le prix de revient des lapins produits, très dépendant du prix des aliments et le prix auquel ces lapins sont vendus en sortie d'élevage. |
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Incidence du mode de gestion des bandes
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La présentation faite par G. Coutelet des performances des élevages en fonction du mode de gestion des bandes fait apparaître des différences faibles mais significatives entre modes. Ainsi les quelques éleveurs (n=24) qui conduisent la reproduction en rythme 49 jours obtiennent une production un peu plus élevée par IA : 15,85 kg vif vs 15,26 kg pour ceux qui sont aussi en bande unique mais en rythme 42 jours (n=829). Comme ils peuvent vendre des lapins un peu plus lourds, leur MCA par IA est nettement meilleure : 16,9 €/IA vs 14,6 € /IA. Cependant le rythme le plus lent conduit quand même à une MCA plus faible par femelle moyenne présente : 114 € vs 118 €/♀/an.
Au sein du groupe des éléveurs conduisant leur élevage en bande unique en rythme 42 jours, ceux qui pratiquent le tout-vide-tout-plein (n=317 / 829), les pertes de femelles reproductrices et et de lapereaux en engraissement sont un peu plus faible (-0,2 et -0,7 points respectivement). Globalement la productivité par IA est améliorée de 0,21 kg : 15,39 kg/IA vs 15,18 kg/IA pour ceux qui ont des cellules de maternité et d'engraissement dédiées. La conséquence est une MCA proche de 130 €/♀/an en technique TPTV contre seulement 105 €/♀/an pour les autres. Ce bon résultat de la technique TPTV doit toutefois être pondéré par le fait que les élevages qui la pratiquent sont en moyenne plus récents (bâtiment et cheptel) et qu'ils ont des investissements plus importants à amortir.
Les quelques éleveurs pratiquant la conduite en bandes multiples (n=33) obtiennent une productivité plus faible: 14,13 kg/IA à comparer aux 15,26 kg obtenus en bande unique en rythme 42 jours. L'IC est moins favorable : 2,70 vs 3,41 entrainant une MCA de 12,5 €/IA vs 14,6 €/IA nettement inférieure à celle des élevages en rythme 42 jours. |
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