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T.
GIDENNE, 2003. Fibres alimentaires et prévention des troubles
digestifs chez le lapin en croissance : rôles respectifs des fibres digestibles
et peu digestibles 10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 3-11.
INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet-Tolosan, France
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L'objet
de cette synthèse est de faire le point sur les besoins en fibres
du lapin sevré, en relation avec la prévention des troubles digestifs.
Il y a d'abord un rappel de la définition des fibres alimentaires et de
quelques méthodes d'analyse. Le rôle nutritionnel des fibres est
présenté en 2 parties, l'une traitant du rôle des fibres peu
digestibles "cellulose et lignines", et l'autre traitant du rôle
des fibres plus digestibles "hémicelluloses et pectines".
En fin d'article sont présentées des recommandations
(voir tableau ci-contre). L'auteur fournit aussi un tableau des | |
Recommandations
alimentaires en fibres et amidon pour le lapin en croissance en vue d'une prévention
des risques de pathologie digestive (en g/100g d'un aliment
brut à 90% de MS) |
Fibres
% ou rapports | Post-sevrage |
Finition |
Lignocellulose
(ADF) | >
ou = 19 |
>
ou = 17 |
Lignine
(ADL) | >
ou = 5,5 |
>
ou = 5 |
Cellulose
(ADF/ADL) | >
ou = 13 |
>
ou = 11 |
Ratio
ADL/Cellulose | >
0,40 | >
0,40 |
Hémicellulose |
>
12 | >10 |
Fibres
diges/ADF | <
ou = 1,3 | <
ou = 1,3 |
Amidon |
<
14 | - |
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teneurs des différentes fractions fibreuses dans 25 matières premières
entrant classiquement dans un aliment pour lapin. |
G.
XICCATO, A. TROCINO, A. SARTORI, P.I. QUEAQUE, 2003. Effet de l'âge,
du poids de sevrage et de l'addition de graisse dans l'aliment sur la croissance
et la qualité bouchère chez le lapin. 10ème Journ. Rech.
Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 13-16.
Dipartimento
di Scienze Zootecniche, Università di Padova, Viale dell'Università
16, 35020 Legnaro (PD), Italie |
216 lapins provenant de 24 portées (standardisées à
9) ont été utilisés pour évaluer l'effet de l'âge
(21 et 25 j), du poids de sevrage (3 légers, 3 intermédiaires et
3 lourds au sein de chaque portée) et de l'inclusion de lipides végétaux
(soja) dans l'aliment péri-sevrage (matières grasses : 2,8 vs 5,8%
MS) sur la croissance et la qualité bouchère. De 42 à 71
jours tous le lapins, logés en cages individuelles, recevaient le même
aliment. L'augmentation de 4 jours de l'âge de sevrage a augmenté
le poids vif à 42j (1339 vs 1284g) et à 71 j (2841 vs
2766 g) , le poids des carcasses à l'abattage et le rapport muscle/os
du membre postérieur. L'augmentation du poids de sevrage a accru la vitesse
de croissance 25-42 j (46,1 - 48,7 et 49,3 g/j ; P<0,001), surtout chez les
lapereaux sevrés à 21 j, et le rendement à l'abattage. L'inclusion
de graisse dans l'aliment sevrage a augmenté le poids à 42 et 71
j (2853 vs 2756 g ; P<0,05) et a amélioré la conformation de
la carcasse. L'état sanitaire n'a pas été affecté
par les facteurs expérimentaux.
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T.
GIDENNE , L. FORTUN-LAMOTHE , A. LAPANOUSE , 2003. Comportement alimentaire
du lapereau sevré précocement : effet du diamètre du granulé.
10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI
éd. Paris, 17-19.
INRA,
Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet-Tolosan Cedex, France |
L'effet du diamètre
du granulé sur le comportement alimentaire a été étudié
sur 9 portées de 7 lapereaux, égalisées à 7 jours
et sevrées à 23 jours d'âge. Un même mélange
alimentaire a été granulé dans une filière de 2,5
ou de 3,5 mm. Dès 15 jours d'âge, es 2 aliments ont été
distribués à volonté, en double choix, et seulement aux lapereaux.
La dureté des granulés de 3,5mm était peu élevée
(Index Kahl = 4,5) en raison d'une assez forte teneur en matières grasses
de l'aliment (7%). La réduction du diamètre du granulé a
entraîné une hausse de la dureté de 18% (Index de 5,3). Entre
18 et 23 jours la consommation totale de granulés (granulés de 2,5
+3,5mm) a été d'environ 3 g/animal/jour et très variable
d'une portée à l'autre (1,7 à 5,8 g). Entre 23 et 31 jours
d'âge, la consommation totale a été en moyenne de 43,2 g/j/lapin
et la vitesse de croissance est de 43,0 g/jour. La consommation des granulés
de 2,5mm de diamètre est inférieure de 40% à celle des granulés
témoins (3,5mm).Ces données suggèrent une préférence
des lapereaux sevrés précocement pour le granulé le plus
tendre (diamètre de 3,5 mm).
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O.
DAOUDI1, H. AINBAZIZ2 , H.
YAHIA1, N. BENMOUMA1,
S. ACHOURI 1, 2003. Etude des normes alimentaires
du lapin local algérien élevé en milieu contrôlé
: effet de la concentration énergétique et protéique des
régimes. 10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 21-23.
1
- Institut Technique des Elevages, BP 03, Birtouta, Alger, Algérie
2 - Ecole Nationale Vétérinaire, El Harrach, Alger, Algérie
| Des
lapereaux de population locale algérienne sevrés à 36 jours
et âgés de 42 jours placés en batterie d'élevage, ont
été utilisés pour étudier les besoins en protéines
et en énergie pendant la période de croissance. Afin de préciser
l'effet de la variation des teneurs protéique et énergétique
de l'aliment sur la croissance des lapereaux, deux essais de 7 semaines chacun
ont été réalisés. Le premier essai comprend 90 lapereaux
alimentés à volonté avec trois régimes isoénergétique
(2500 kcal/kg) et isocellulosiques (13% CB), mais renfermant des taux en protéines
brutes différents : 13% - 16% ou 19%. Le deuxième essai regroupe
108 lapereaux recevant trois rations alimentaires isoprotéiques (15,4%
PB), isocellulosiques (13,7% CB en moyenne), mais renfermant des niveaux d'énergie
digestible (ED) différents : 2235 - 2502 ou 2707 kcal /kg, sans variation
sensible de la teneur en lipides (mode de calcul de l'ED non fourni). Dans l'essai
1, les 3 taux de proteines 13% - 16% et 19% ont permis des vitesses de croissance
de 22,8 - 26,8 - et 25,1 g/jour (P<0,05) correspondant à des consommations
de 114 - 136 et 132 g/j. L'indice de consommation a été similaire
pour les 3 lots (5,1) de même que le rendement en carcasses froides (67,5%).
Dans l'essai 2, les 3 aliments dans l'ordre croissant de teneur en ED ont permis
des vitesses de croissance de 21,8 - 24,2 - et 24,1 g/jour (P<0,05) correspondant
à des consommations de 99 - 105 et 117 g/j. L'indice de consommation a
été similaire pour ls 3 lots (4,5) de même que le rendement
en carcasse froides (65,6%).
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J.P.
GOBY1, T. GIDENNE2,
M. SEGURA2, J.J. ROCHON1,
N. MONVOISIN1, 2003. Utilisation de la salade
déshydratée à froid dans l'alimentation du lapin : impact
sur la croissance, la digestion et l'état sanitaire. 10ème Journ.
Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 25-28.
1
- IUT, chemin de la Passio Vella, 66860 Perpignan, France 2 - INRA, Station
de Recherches Cunicoles, BP27, 31326 Castanet-Tolosan, France
| L'incorporation
de salade déshydratée dans des régimes pour le lapin à
l'engraissement a été étudiée en comparant trois régimes
à composition chimique similaire, mais contenant 0 (témoin) 10 ou
20% de salade déshumidifiée à froid introduite principalement
en remplacement de la pulpe de betteraves. La digestibilité fécale
des régimes a été mesurée sur 3 groupes de 10 lapins,
tandis que les performances de croissance, d'ingestion et d'état sanitaire
ont été mesurées sur 3 groupes de 40 animaux. Les aliments
contenant de la salade présentent une meilleure digestibilité de
la matière organique par rapport au témoin (65% vs 61%, P<0,001),
et une meilleure digestion des fibres (+7 points pour NDF; + 10 à 12 points
pour ADF)n sans variation significative de la digestibilité des hémicelluloses.
La croissance et l'ingestion alimentaire des lapins nourris avec les rations contenant
10 ou 20% de salade sont identiques à celles du témoin (47 et 130g/j
respectivement). Le risque sanitaire tend à être plus faible pour
les aliments incorporant de la salade, et cela malgré la teneur en potassium
de 25 à 50% supérieure aux recommandations courantes (1,16 - 1,45
et 1,73% de K pour les taux 0 -10 et 20% de salade).
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T. GIDENNE1,
A. FEUGIER1 , N. JEHL2,
P. ARVEUX3, P. BOISOT4,
C. BRIENS5, E. CORRENT6,
H. FORTUNE7, S. MONTESSUY8,
S. VERDELHAN9, 2003. Un rationnement alimentaire
quantitatif post-sevrage permet de réduire la fréquence des diarrhées,
sans dégradation importante des performances de croissance : résultats
d'une étude multi-site. 10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI,
19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 29-32. 1
- INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31 326 Castanet-Tolosan, France
2 - ITAVI, 28, rue du Rocher, 75008 Paris, France 3 - INZO, BP 19, 02402
Château-Thierry, France 4 - Evialis, BP 235, 56006 Vannes, France
5 - CCPA, 14 rue des Beaux Soleils, 95520 Osny, France 6 - Trouw Nutrition
France, 95450 Vigny, France 7 - UNICOPA, Gare de Baud, BP 12, 56440 Languidic,
France 8 - TECHNA, BP 10, 44220 Couëron, France 9 - CYBELIA, groupe
GLON, 104 Av. Président Kennedy 75016 Paris, France |
L'effet d'une réduction linéaire quantitative du niveau d'alimentation
(6 niveau étalés 100 à 60%), sur la croissance et la santé
digestive du lapin, a été étudié sur 1984 lapins,
élevés dans 6 sites expérimentaux. L'échelle de rationnement
a été calculée au préalable à partir d'une
courbe d'ingestion volontaire. L'application d'un rationnement pendant les 19
jours suivant le sevrage (à 35 j en moyenne) réduit proportionnellement
la vitesse de croissance (GMQ) (voir tableau ci-dessous).
Le retour à une alimentation à volonté conduit à une
croissance compensatrice et à une amélioration de l'efficacité
alimentaire. Sur la période totale d'engraissement, le déficit de
poids des lapins les plus rationnés (60%) est de 7,7% par rapport aux témoins
nourris à volonté depuis le sevrage. Pendant la période de
rationnement, la mortalité et la morbidité sont significativement
réduites, respectivement à partir d'un niveau d'alimentation de
80% et 70% du niveau ad libitum.
Effets
de 19 jours de rationnement (35-54j) sur les performances globales |
Niveau
alimentation | 100% |
90% |
80% |
70% |
60% |
Poids
vif initial (g) | 931 |
930 |
932 |
923 |
923 |
GMQ
35-54 j. (g/j) | 40,7a |
35,7b |
32,3c |
28,4d |
23,0e |
GMQ
54-70 j. (g/j) | 46,1a |
49,7b |
51,1bc |
54,6cd |
58,4d |
Poids
à 70 jours (g) | 2468a |
2422ab |
2373bc |
2340c |
2279d |
GMQ
35-70j (g/j) | 43,5a |
42,4ab |
40,4bc |
40,0cd |
38,2d |
Indice
Cons. 35-70 j. | 2,69a |
2,61b |
2,54b |
2,46bc |
2,38c |
%
mortalité 35-70 j | 15,9ab |
19,2a |
12,4b |
15,0ab |
11,9b |
%
morbidité 35-70 j |
11,7a |
12,1a |
11,2ab |
6,7b |
5,6b |
Index
Risque Sanitaire |
27,6a |
31,3a |
23,6b |
21,7b |
17,5b |
| | |