|
G.
COUREAUD 1, L. FORTUN-LAMOTHE
2, D. LANGLOIS 3, B. SCHAAL
1, 2003. Communication odorante et phéromonale
à finalité alimentaire entre la lapine et les lapereaux.
10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 107-110.
1 - CNRS, Centre
Européen des Sciences du Goût, Équipe d'éthologie,
UMR 5170, 21000 Dijon, France
2 - INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet-Tolosan,
France
3 - INRA, Unité Mixte de Recherche sur les Arômes, 21000
Dijon, France |
|
Dès
la naissance, puis lors de chaque visite de la mère au nid,
le lapereau entre en contact avec l'abdomen de la lapine et localise
une tétine en moins de 15 secondes. Ce comportement très
efficace est déclenché par au moins deux catégories
d'odorants émis par la lapine: 1) des odeurs propres à
la mère, en particulier d'origine alimentaire, que le lapereau
acquiert précocement dès la vie utérine, et
détecte dans l'environnement périnatal (liquide
amniotique, lait); 2) un signal phéromonal émis
par toute lapine allaitante, récemment identifié dans
le lait, dont l'activité paraît indépendante
de tout apprentissage. Cette phéromone identifiée
et isolée par les auteurs, appliquée sur n'importe
quel support (une baguette de verre par exemple) et présentée
à un lapereau nouveau-né génère une
activité générale de ce dernier qui se dirige
vers le support et enclenche un comportement à finalité
ingestive. Outre
l'impact de ces 2 "odorants" sur le guidage du nouveau-né
vers la mamelle, ces deux types de signaux pourraient influer ultérieurement
sur l'adaptation à l'aliment solide.
|
L.
FORTUN-LAMOTHE, T. GIDENNE, 2003. Les lapereaux préfèrent
manger dans la même mangeoire que leur mère. 10ème
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI
éd. Paris, 111-114.
INRA, Station
de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet Tolosan, France
|
Les auteurs
ont étudié l'influence d'une séparation de
l'alimentation des mères et des jeunes avant le sevrage sur
les performances des lapereaux de 94 portées de génotype
croisé type commercial.. Toutes les portées avaient
été égalisées à 9 lapereaux le
jour de la naissance. Pour les lapereaux, l'accès à
la mangeoire de leur mère était soit le seul possible
(lot M, n=32), soit facultatif (lot M+L, n=31), soit interdit (lot
L, n=31). Dans les 2 lots M+L et L, ils disposaient en plus d'une
deuxième mangeoire à laquelle la mère n'avait
pas accès. Le même aliment a été distribué
dans toutes les mangeoires. Avant le sevrage (de 18 à 32
jours de lactation), la consommation totale mère+jeunes tend
à être un peu plus faible dans le lot L que dans le
lot M (-7% ; P=0,15). Le lot M+L conduit à un résultat
intermédiaire. La consommation dans la mangeoire des lapereaux
a été par contre beaucoup plus faible lorsqu'ils pouvaient
aussi accéder à la mangeoire de leur mère (lot
M+L) que lorsqu'ils ne le pouvaient pas (lot L): 33 vs 146
g/jour; (P<0,001). Pour la même période, la consommation
de la mère seule a été de 360 g/jour. Après
le sevrage à 32 jours, les lapereaux ont été
suivis jusqu'à l'âge de 46 jours. Leur poids moyen
était alors de 1372 g. La croissance et la mortalité
des lapereaux avant et après le sevrage n'ont pas été
modifiés par le type de d'accès à l'aliment.
Les résultats des auteurs suggèrent 1/ que les lapereaux
ont une nette préférence pour manger de l'aliment
dans la même mangeoire que leur mère et 2/ qu'une séparation
de l'alimentation mères-jeunes avant le sevrage n'affecte
pas les performances des lapereaux et est donc susceptible de permettre
de donner à chacun un aliment proche de ses besoins.
|
N.
ZERROUKI 1, S.A. KADI 2
, M. BERCHICHE 1, G. BOLET 3,
2003. Étude de la mortalité des lapereaux sous
la mère dans une population locale algérienne.
10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 115-118.
1 Laboratoire
de recherches en physiologie et nutrition animales, université
de Tizi-ouzou, Algérie
2 Centre de Formation Professionnelle et de l'Apprentissage de Mechtras
15440, Tizi-ouzou, Algérie
3 INRA, Station d'amélioration génétique des
animaux, BP 27, 31326 Castanet Tolosan Cedex, France
|
La taille de
la portée à la naissance et la mortalité sous
la mère chez les lapereaux d'une population locale algérienne
collectée en Kabylie a été étudiée
dans l'élevage expérimental de l'Université
de Tizi-Ouzou (Algérie) sur un nombre totale de 749 portées
obtenues de mars 1998 à Janvier 2003 soit 5 générations.
La reproduction a été effectuée en saillie
naturelle avec un remise au mâle 10-12 jours après
la mise bas et sevrage à 28 jours. Les effets considérés
ont été la saison (trimestres civils de la saillie
fécondante) et l'état d'allaitement des lapines. Le
nombre moyen de lapereaux nés totaux par mise bas a été
7,15 (écart-type résiduel 2,4), influencé par
la saison de saillie (7,64 et 7,76 en automne et en hiver, 7,04
au printemps et 6,41 en été) et par l'état
d'allaitement des mères (7,73 pour le lapines multipares
allaitantes contre 7,01 pour les multipares non allaitantes). Le
taux de portées entièrement mortes a été
de 10,9 % (etr 3,1), indépendant de la saison et de l'état
d'allaitement. Le taux de mortalité à la naissance
a été de 16,2 % etr 23,1) indépendant de la
saison et de l'état d'allaitement. Enfin, le taux moyen de
mortalité naissance-sevrage a été de 13,3 %
(etr 20,1) influencé par la saison, (automne 21,5 % , hiver
18,0% contre 9,9% et 10,7% pour le printemps et l'été)
, mais pas par l'état d'allaitement. Cette population semble
bien adaptée aux conditions climatiques locales avec un été
chaud.
|
G.
PERRIER, M. JOUANNO, J. P. DROUET , 2003. Influence de l'homogénéité
et de la taille de portée sur la croissance
et la viabilité des lapereaux de faible poids à la naissance.
10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 115-118.
ENESAD, BP 87999,
21079 Dijon Cedex, France
|
Dans deux expériences
successives, des lapereaux hybrides légers à la naissance
(35g <Poids <56 g) ont été utilisés.
Les adoptions ont été effectuées le jour même
de la naissance après la pesée individuelle et l'identification.
Dans la première expérience, 240 lapereaux ont été
élevés en portées reconstituées soit
homogènes (10 lapereaux légers) soit hétérogènes
(5 légers + 5 lourds pesant plus de 65 g à la naissance).
L'homogénéisation des portées à la naissance
se traduit par une réduction de la mortalité des lapereaux
légers (4,2 vs 22,5%) et par une amélioration
du poids au sevrage à 35 jours (873,5 vs 819,5 g).
Dans la seconde expérience, les 264 lapereaux légers
ont été élevés en portées homogènes
soit de 12, soit de 8. La réduction de la taille de portée
a tendance à réduire la mortalité (9,2 vs
15,3%, non significatif) et permet de sevrer des lapins plus lourds
(971,5 vs 814,5 g ;P<0.001). En conclusion, élever
des lapereaux légers à la naissance en portées
homogènes et de taille moyenne permet de les sevrer sans
pertes excessives et à un poids satisfaisant.
|
H.
GARREAU 1, M. SAN CRISTOBAL 2,
J. HURTAUD 3, L. BODIN
1, G. SALEIL 1, G. BOLET 1,
2003. Peut-on sélectionner sur l'homogénéité
des poids à la naissance au sein d'une portée ? Résultats
préliminaires. 10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI,
19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 123-126.
1- INRA, Station
d'Amélioration Génétique des Animaux, BP 27,
31326 Castanet-Tolosan Cedex, France
2 - INRA, Laboratoire de Génétique cellulaire, BP 27,
31326 Castanet-Tolosan cedex, France
3 - Grimaud Frères Sélection, La Corbière, 49450
Roussay, France |
Une expérience de sélection divergente sur l'homogénéité
du poids des lapereaux vivants à la naissance a été
mise en place à l'élevage expérimental de la
SAGA à Auzeville. Les 2 lignées ont été
constituées en sélectionnant des reproducteurs au
sein de la souche femelle AGP22 de la société Grimaud
Frères Sélection, grâce à un nouveau
modèle statistique calculant une valeur génétique
pour la moyenne et une valeur génétique pour la variabilité
environnementale. La lignée "homogène" [Ho+]
comptait 25 lapines à la génération G0 et 68
à la génération G1. La lignée "hétérogène
[Ho-] comptait 25 lapines pour G0 et 96 pour G1. Leurs performances
des générations G0 et G1 ont été suivie
pour les 3 premières inséminations. Après une
génération de sélection, la différence
de valeur d'écart type du poids à la naissance intra
portée entre les deux lignées était de l'ordre
de 0,7 (écart types de 6,94 vs 7,64 pour les lignées
Ho+ et Ho- respectivement) soit 10 % de la moyenne du caractère
(différence non significative). Par contre, le poids
moyen à la naissance a été significativement
(P<0,01) plus faible dans la lignée "homogène"
(59 vs 62 g). Les mortalités de lapereaux ont été
globalement fortes mais significativement plus faibles dans la lignée
Ho+ après une génération de sélection
: mortinatalité de 7,6% et 19,9% pour Ho+ et Ho- (P<0,001),
et les mortalités naissance-sevrage de 18,8% et 22 6% pour
Ho+ et Ho- (P<0,05). La sélection sur la variabilité
des poids à la naissance a eu peu d'influence sur les autres
caractères (tailles de portée, poids et homogénéité
de poids au sevrage). Cette sélection expérimentale
doit donc être poursuivie pour valider son efficacité
esquissée après une génération et estimer
l'évolution des caractères associés.
|
M.
GALLOIS, T. GIDENNE, L. FORTUN-LAMOTHE , 2003. Sevrage précoce
des lapereaux : conséquences sur le développement de
l'appareil digestif en relation avec les performances zootechniques.
10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris,
ITAVI éd. Paris, 127-130.
INRA, Station de
Recherches Cunicoles, BP27, 31326 Castanet-Tolosan, France |
L'influence
de l'âge au sevrage (21 vs 35 jours) sur la croissance,
l'ingestion et le développement digestif a été
étudiée sur 2 groupes de 12 portées suivies
entre les âges de 14 et 49 jours. Entre 21 et 35 jours, les
lapereaux sevrés à 21 jours compensent l'absence de
lait par une ingestion de granulé plus élevée
(+57%), mais de 28 à 49 jours ils présentent des poids
vifs plus faibles que les animaux sevrés à 35 jours
(-7 à -13% selon l'âge) sans croissance compensatrice:
ainsi entre 35 et 49 j., la vitesse de croissance est 46,5 et 48,4
g/j pour les lapins sevrés à 21 et à 35 jours.
A 49 jours les poids vifs respectifs sont de 1365g et 1490g. Les
lapereaux sevrés à 21 jours ont un développement
relatif de l'appareil digestif plus important de 28 à 49
jours (de +10 à +24% selon le segment digestif considéré).
Cet accroissement concerne tant le poids vide de chaque segment
que son contenu.
Le
contenu de leur estomac s'acidifie plus tôt. Il reste
supérieur à pH 4,5 tant que les lapereaux sont
allaités et atteint sa valeur définitive (pH proche
de 1,5) environ une semaine après le sevrage. Aucun effet
de l'âge au sevrage sur le pH du cæcum n'est observé
: valeur commune proche de pH 7 à 14 et 21 jours et proche
de pH 6 de 28 à 49 jours. |
Effet
du type de sevrage sur le pH de l'estomac (fundus)
|
|
Compte
rendu partiel de la table Ronde |
|
F. TUDELA 1 , E.
BALMISSE 2, 2003. Influence du
nombre journalier de tétées sur la production laitière
des lapines.
10ème Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, Présentation orale lors de la table ronde
1 INRA, SELAP,
BP27, 31326 Castanet-Tolosan, France
2 IUT Paul Sabatier; 32000 Auch
|
|
Deux fois 70 portées ont été utilisées
de 2 à 30 jours après la mise bas, pour évaluer
la production laitière de lapines allaitant leurs lapereaux
une ou deux fois par 24 heures. Au cours d'une première portée
les 35 lapines du groupe A ont allaité leurs lapereaux 1
fois par jour et les 35 lapines du groupe B ont allaité leur
portée 2 fois par jour. Au cours de la portée suivante,
l'affectation des lapines des 2 groupes a été inversée.
Dans tous les, cas les portées ont été égalisées
à 9 lapereaux le jour suivant la naissance. La production
laitière estimée 12 à 20 fois entre J2 à
J21 par pesée de la mère avant et après la
tétée, a été généralement
supérieure avec deux tétées par jour dans les
10-12 jours qui ont suivi la mise bas. Par contre à 21 jours,
le poids moyens individuel des lapereaux a été rigoureusement
identique pour les lapereaux allaités une seule ou deux fois
par jour, tant lors de la première portée expérimentale
(391 g) que de la seconde (398 g). Par ailleurs et contrairement
à ce qui avait été espéré, une
mortalité avant le sevrage nettement plus importante a été
constatée pour les lapereaux allaités deux fois par
jour (16,0% contre 8,7% pour ceux allaités une seule fois
- P<0,001). Enfin, le gain de poids des mères entre la
naissance et le sevrage de leur portée a été
réduit d'un tiers pour les lapines ayant allaité deux
fois leurs lapereaux entre 2 et 21 jours : 303 contre 462 g pour
les lapines n'ayant allaité qu'une seule fois par jour. En
conclusion, les auteurs retiennent qu'outre le surplus de travail;
le double allaitement des lapereaux par leur mère semble
présenter plus d'inconvénients que d'avantages.
|
|
|
|
|
|
|
| |