|
S.
COMBES1, F. LEBAS1,
L. LEBRETON2, T. MARTIN2, N. JEHL3,
L. CAUQUIL1, B. DARCHE1.
M.A. CORBOEUF1, 2003. Comparaison lapin "Bio"
/ lapin standard : Caractéristiques des carcasses et composition chimique
de 6 muscles de la cuisse. 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI,
19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 133-136. 1
- INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet Tolosan, France
2 - Ministère de l'Agriculture, Ferme de St-Maurice, 41600 Lamotte-Beuvron,
France
3 - ITAVI, 28 rue du Rocher, 75008 Paris, France | |
Les caractéristiques
des carcasses et la teneur en eau, lipides et collagène de 6 muscles de
la cuisse de lapins produits en élevage conventionnel (lot Standard n=15)
et selon le cahier des charges de l'Agriculture Biologique (n=15 mâles :
Bio_M, et n=15 femelles Bio_F) ont été comparées. Les lapins
standard et Bio ont été abattus simultanément à 71
jours (2,3 kg) et 105 jours (2,4 kg) respectivement. Le rendement carcasse est
plus élevé chez les lapins Bio que chez les lapins standard : 57,7%
vs 55,1%. De même
la proportion des arrières est plus élevés chez les lapins
Bio : 16,4% de cuisses contre 15,2% pour les lapins standard. A l'inverse, l'adiposité
de la carcasse mesurée par le gras interscapulaire est plus faible : 0,22%
vs 0,55%. Le rapport
muscle sur os n'est pas influencé par le mode d'élevage. Les pertes
de jus à la cuisson sont les plus faibles chez les lapins du lot Bio_F
(23,3%) et les plus fortes chez les lapins standard (25,8%). La teneur en eau
et la solubilité thermique du collagène des muscles ne diffèrent
pas entre lot. La teneur en lipides intramusculaires du muscle frais est plus
faible chez les lapins Bio que chez les lapins standard dans les muscles abductor
cruralis cranialis (1,3 vs 1,8%), biceps femoris (BF : 1,5% vs 2,4%)
et semimembranosus (SM: 1,4 vs 1,7%). Les valeurs de teneur en eau et ToBEC
de l'avant, ainsi que les teneurs en collagène du SM et du vastus lateralis
sont plus fortes tandis que les teneurs en lipides du BF et du semitendinosus
sont plus faibles chez les Bio_M par rapport aux Bio_F. Enfin, les carcasses des
lapins Bio ont une viande plus sombre et les femelles Bio ont une viande moins
rouge (mesure sur la section du muscle long dorsal) que les mâles Bio. |
S.
COMBES1, F. LEBAS1,
H. JUIN2, L. LEBRETON3,
T. MARTIN3, N. JEHL4,
L. CAUQUIL1, B. DARCHE1,
M.A. CORBOEUF1, 2003. Comparaison lapin "Bio"
/ lapin standard : Analyses sensorielles et tendreté mécanique de
la viande . 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 137-140. 1
- INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet Tolosan, France,
2 - INRA, Élevage alternatif et santé des monogastriques, Domaine
du Magneraud, BP 52, 17700 Surgères, France 3 - Ministère de
l'Agriculture, Ferme de St-Maurice, 41600 Lamotte-Beuvron, France 4 - ITAVI,
28 rue du Rocher, 75008 Paris, France |
Les caractéristiques
sensorielles des râbles analysés par un jury entraîné
d'une part, et les mesures en laboratoire de tendreté mécanique
sur 6 muscles crus et cuits de la cuisse d'autre part, ont été comparées
entre des lapins produits soit en élevage conventionnel (lot Standard n=15)
soit selon le cahier des charges de l'Agriculture Biologique (n=15 mâles
: Bio_M, et n=15 femelles Bio_F) . Le jury a facilement distingué les râbles
des lapins Bio de ceux des lapins standard: 83,3 % de bonnes réponses aux
tests de choix triangulaires pour 18 déterminations. Les tests de profil
sensoriel indiquent que les râbles des lapins Bio ont été
jugés plus tendre que ceux des lapins standard (+ 0,74 point sur une échelle
de 10 ; P< 0,001). Par contre, le jury n'a pas trouvé de différence
nette de jutosité ou de flaveur de ce même morceau. Pour les muscles
crus de la cuisse, les lapins du groupe Bio_M présentent les valeurs d'énergie
totale, de force maximum de cisaillement et de rigidité supérieures
de 19 à 69 % aux deux autres lots. Lorsque les tests de cisaillement ont
été réalisés sur les muscles cuits, les différences
entre lots ont été beaucoup moins nombreuses et elles ne concordaient
pas avec les classement établis sur les muscles crus: ainsi la rigidité
du muscle semimembranosus a été trouvée plus faible
chez les lapins Bio (mâles et femelles) que chez le standard, à l'inverse
de ce qui avait été vu sur le même muscle cru. De même,
l'énergie nécessaire au cisaillement du muscle semitendinosus
est plus faible pour les lapins standard que pour les femelles Bio, alors
que les valeurs étaient similaires pour le test sur muscle cru. |
G.
MASOERO1, A. DAL BOSCO2,
C. CASTELLINI2, L. SARTI2,
G. BERGOGLIO1, 2003. Caractéristiques
qualitatives et discrimination par NIR de muscles de lapins soumis à différents
facteurs expérimentaux. 10èmes Journ. Rech. Cunicole,
INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 141-144.
1 - Istituto Sperimentale
per la Zootecnia, Via Pianezza 115, 10151 Torino, Italie 2 - Dipartimento
di Scienze Zootecniche, Borgo XX Giugno 74, 06100 Perugia, Italie
| Dans
le cadre d'un essai factoriel 2 x
2 x 2 (mode d'élevage
x jeûne x
transport) impliquant 240 lapins mâles hybrides commerciaux sacrifiés
à 84 jours, l'effet du mode d'élevage (cages avec 17 lapins /m²
vs parcs de 4m² avec 10 lapins/m²) a été jugé
mineur par rapport aux deux autres facteurs sur la base d'une étude préliminaire
par NIR (proche infra rouge) effectuée sur 2 muscles lyophilisés
: le longissimus dorsi (LD) et le biceps femoris (BF). Les niveaux
moyens de discrimination étaient pour les 3 effets respectivement de R²=
0,30 ; 0,55 et 0,40. Cette prédétermination par NIR a été
ultérieurement confirmée par les analyses classiques effectuées
uniquement pour les deux derniers facteurs : un jeûne de 18h vs pas
de jeûne (R²=0,43) et un transport de 6 heures vs pas de transport
(R²=0,39). Ni le jeûne ni le transport n'affectent la glycémie
sanguine (7,2 mmoles/l). Par contre, le transport réduit de 41% le taux
d'acide lactique dans le sang (0,94 vs 1,60 mmoles/l), mais sans altération
de la teneur en acide lactique des 2 muscles étudiés. La combinaison
jeune + transport affecte significativement la vitesse d'acidification des 2 muscles
et le pH ultime: pHu du LD de 5,93 vs 5,56 à 5,62 pour le 3 autres lots,
et 5,93 vs 5,68 à 5,71 pour le BF. Les teneurs en matière sèche
(23,2%) et en lipides libres (2,3%) du LD ne sont affectées par aucune
des 4 traitements. Il en est de même pour la capacité de rétention
d'eau des 2 muscles crus ou la force nécessaire au cisaillement du LD cuit.
Par contre les pertes à la cuisson sont réduites de 4% (BF) ou 7%
(LD) par le transport des animaux avant l'abattage, sans interaction avec le jeune.
Ce dernier réduit en outre de 4% les pertes lors de la cuisson du LD. Enfin,
le transport a un effet négatif sur la couleur du LD en réduisant
la luminosité, la teinte et la saturation. Le jeûne n'altère
que la saturation de la couleur du LD. La couleur du BF est beaucoup moins affectée
par les traitements expérimentaux. |
C. LARZUL1,
F. GONDRET2, S. COMBES3,
H. de ROCHAMBEAU1, 2003. Analyse d'une expérience
de sélection sur le poids à 63 jours : I- Déterminisme génétique
de la croissance. 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 145-148.
1 - INRA, Station d'Amélioration
Génétique des Animaux, BP 27, 31326 Castanet Tolosan, France
2 - INRA, Unité Mixte de Recherches Sur le Veau et le Porc, 35590 Saint
Gilles, France 3 - INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet
Tolosan, France
|
Deux lignées de
lapins ont été créées en 1998 à partir d'une
lignée de "mâles terminaux" , puis sélectionnées
sur 6 générations de manière divergente sur le poids à
63 jours . L'estimation finale de la réponse à la sélection
a également été mesurée par la mise en place d'une
lignée témoin, issue d'embryons congelés à la première
génération (G1). Les résultats montrent l'efficacité
de la sélection puisque la différence entre les lignées sélectionnées
est de 450 g à la sixième génération G6 (2900 g pour
la lignée haute H et 2450 g à 63 jours pour la lignée basse
B).
|
Les effets de la sélection sont symétriques dans les deux lignées.
(figure ci-contre). Elle a conduit à faire évoluer le poids au sevrage
(H 860g et B 790g en G6 à 28 jours) et le gain moyen quotidien (H 61 g/j
et B 48 g/j à G6) dans le même sens que le poids à 63 jours.
Les héritabilités estimées pour ces 3 caractères sont
moyennes (respectivement, 0,28 ; 0,16 et 0,29) et les effets maternels génétiques
sont peu importants (respectivement, 0,07 ; 0,11 et 0). Les corrélations
génétiques entre les trois caractères mesurés sont
élevées (0,38 à 0,91). Enfin, il faut mentionner une légère
réduction de la prolificité avec l'accroissement du poids à
63 jours. |
| C.
LARZUL1, F. GONDRET2,
S. COMBES3, H. de ROCHAMBEAU1,
2003. Analyse d'une expérience de sélection sur le poids à
63 jours : II - Déterminisme génétique de la composition
corporelle. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
149-152.
1 - INRA, Station d'Amélioration
Génétique des Animaux, BP 27, 31326 Castanet Tolosan, France
2 - INRA, Unité Mixte de Recherches Sur le Veau et le Porc, 35590 Saint
Gilles, France 3 - INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet
Tolosan, France
|
Deux lignées de
lapins ont été sélectionnées de manière divergente
sur le poids à 63 jours (voir partie I - résumé
ci-dessus). Les conséquences de cette sélection sur les caractéristiques
bouchères à l'âge de 63 jours ont été étudiées
lors des troisième (G3),
cinquième (G5), et sixième générations (G6) de sélection.
La sélection pour le poids corporel modifie tous les poids, mais la réponse
sur les pourcentages est variable : quand le poids augmente, le pourcentage de
peau diminue (17,6% du poids vif pour la lignée haute H,
18,2% pour le témoin et 19,1% pour la lignées basse B, en G6),
le rendement à l'abattage est peu affecté (faibles
différences seulement en G6) et le pourcentage de gras périrénal
augmente significativement à partir de G5
(H 1,82% et B 1,68% en G5; H 2,04% - T 1,92% et B 1,62% en G6).
Le pH ultime des muscles biceps femoris (BF) et longissimus dorsi
n'est pas influencé par la sélection. De même, la luminosité
de la viande, l'indice de rouge et l'indice de jaune mesurés sur le BF
n'ont été modifiés que de manière non significative
par la sélection. Les héritabilités des caractères
et leur corrélation génétique avec le poids à 63 jours
ont été estimées : ex. h²= 0,32 pour le pourcentage
de peau, 0,46 pour le rendement à l'abattage et 0,45 pour le
pourcentage de gras périrénal. Pour ces mêmes critères,
les corrélations génétiques avec le poids vif à 63
jours ont été de -0,49, +0,14 et +0,22. Les critères de couleur
ont été systématiquement en corrélation génétique
négative avec le poids vif à 63 jours. |
F.
GONDRET1,
S. COMBES2,
C. LARZUL3,
2003. Sélection
divergente sur le poids à 63 jours: conséquences sur les caractéristiques
musculaires à même âge ou à même poids. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
153-156. 1
- INRA, Unité Mixte de Recherches sur le Veau et le Porc, 35590 St Gilles,
France 2 - INRA, Station de Recherches Cunicoles, 31326 Castanet Tolosan
cedex, France 3 - INRA, Station d'Amélioration Génétique
des Animaux, 31326 Castanet Tolosan cedex, France. |
Deux lignées de
lapins sélectionnées de manière divergente sur le poids à
63 jours (lignée haute H, et lignée basse B, n = 20 dans chaque
lignée) et une lignée témoin (T, n = 20) ont été
abattues soit à 63 jours, soit à un poids de 2297 ±10 g.
Voir les 2 résumés ci-dessus pour les autres critères.
A âge constant, l'augmentation du poids d'abattage entre lignées
(B : 2,32 kg < T : 2,62 kg < H : 2,87 kg) se traduit par une augmentation
proportionnelle du poids et de la taille du muscle semitendinosus (ST).
Le nombre total de fibres musculaires n'est pas affecté par la sélection
(76 600 en moyenne/muscle), mais la taille moyenne des fibres est significativement
réduite (P<0,001) dans la lignée basse: 2822 µm² vs
3335 et 3269 µm² pour T et H. La teneur en lipides du muscle ST est
inférieure de 16% dans la lignée B (1,8% de lipides)
par rapport aux lignées H et T (2,1 et 2,2%).
Par contre, celle du longissimus dorsi (LD) n'a pas été affectée
(1,1% en moyenne). Comme cela avait été vu pour d'autres
muscles (voir plus haut), le pH ultime du ST et du LD mesuré à 63
jours n'a pas été affecté par la sélection. Enfin,
à 63 j. l'énergie nécessaire au cisaillement du ST est significativement
plus faible dans la lignée B (391 mJ) que dans les lignées T et
H (465 et 444 mJ). A poids constant, la diminution de l'âge à l'abattage
(respectivement 51 j, 57 j, et 63 j pour les lignées H, T, et B) entraîne
une diminution significative (P<0,001) du pH ultime du muscle ST dans la lignée
H (pH 6,02) par rapport aux lignées B et T (6,13 et 6,10). Aucun autre
des paramètres mesurés n'a été affecté par
l'âge lorsque les lapins ont été abattus au même poids
vif . |
S. BELHADI1,
M. BASELGA2 , 2003. Effets non génétiques
sur les caractères de croissance d'une lignée de lapins. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
157-160. 1
- Dép. d'Agronomie, Faculté d'Agro-Biologie, Université Mouloud
Mammeri, B.P 17, 15000 Tizi-Ouzou, Algérie. 2 - Dep.de Ciencia Animal,
Universidad Politecnica de Valencia, Camino de Vera, 14, 46076 Valencia, Espagne
| Les
données étudiées proviennent de 256 mises bas de la lignée
R sélectionnée sur la vitesse de croissance post-sevrage à
l'Université Polytechnique de Valencia. Les résultats concernant
la période (année x
saison) (NDLR: étude sur 14 mois consécutifs divisés
en 5 saisons dont 2 hivers) montrent que l'écart entre la période
la plus favorable et la moins favorable pour le poids au sevrage (28 jours) est
de 83 g pour une moyenne située à 740 g. Il est de 394 g pour le
poids à 63 jours pour une moyenne de 2464 g. L'effet du numéro de
portée (variant de 1 à 6) sur la croissance se traduit par le fait
que les lapereaux issus des premières portées sont moins lourds
que les autres avec un écart de 111g pour le poids au sevrage, 108g pour
ce même critère à 63j. L'effet du numéro de portée
est plus faible sur le gain moyen quotidien (GMQ) , des valeurs égales
ayant été observées pour plusieurs rangs de mises bas : seuls
les GMQ des lapins issus de 5e portées (50,4 g/j) se distinguent de ceux
issus des portées 2 à 4 (49,0 - 48,4 - 48,2 g/j).
| Les
tailles de portées (de 1 à 14 nés vivants) les plus faibles
donnent les poids les plus élevés à 28 comme à 63
jours; la vitesse de croissance est moins influencée
(NDLR : l'effectif par classe n'est pas indiqué
par les auteurs, mais doit resté "modeste" pour 256 mises bas
réparties en 14 classes). |
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