|
1
- Envolée des cours des matières premières et
de l'indice ITAVI |
|
1.1
- Les prix des matières premières
En 2007,
le marché céréalier s'est emballé avec
la confirmation de la baisse des récoltes française
et européenne dans un contexte mondial très tendu (baisse
des disponibilités et explosion de la demande asiatique). Sur
l'ensemble de l'année 2007, les cours du blé sont supérieurs
de 53 % à ceux de 2006. Le cours du tourteau de soja rendu
Lorient est supérieur de 26 % à celui de 2006. En 2007,
les moyennes cumulées des autres principales matières
premières de l'alimentation du lapin enregistrent de fortes
hausses (Tourteau de tournesol + 43 %, Son fin de blé + 81%).
En pulpes de betterave (+ 76 %), le peu de marchandise disponible
s'échange à des cours anormalement élevés
: les prix ont plus que doublé en un an, faute d'offre. La
hausse des cours de la luzerne (+ 33 %) est due à la réforme
OCM grandes cultures qui a entraîné une baisse importante
des surfaces, donc une réduction de l'offre.
|
|
|
Variations
relatives des cours d'une période
à l'autre |
année
2007/2006
|
10
mois
2008/2007 |
Blé fourrager
(départ Eure et Loir)
|
+53%
|
+7%
|
Tourteau de Tournesol
(St Nazaire)
|
+43%
|
+25%
|
Tourteau de Soja
(Lorient)
|
+26%
|
+44%
|
Luzerne
(qualité lapin - Marne)
|
+33%
|
+72%
|
Son de blé
(disponible)
|
+81%
|
+2%
|
Pulpes de Betteraves (Marne)
|
+76%
|
+10%
|
|
|
|
|
|
Au premier semestre
2008, l'activité a été plus calme sur le marché
céréalier français. Depuis le début
de l'été, le marché céréalier
est en repli en raison du niveau des récoltes attendu en
forte hausse par rapport à 2007. La hausse des cours des
tourteaux de soja en sympathie avec le pétrole et sous la
pression de la grève en Argentine, s'est poursuivie au premier
semestre avec des niveaux record atteints fin juin. Depuis juillet
2008, le cours du tourteau de soja rendu Lorient amorce un repli
mais reste supérieur de 15 % en septembre 2008 / 2007, malgré
la dépréciation du dollar. Les autres matières
premières amorcent elles aussi un repli depuis l'été
en relation avec la baisse mondiale des prix des matières
premières et un ralentissement de la demande. Cependant en
moyenne cumulée de janvier à octobre 2008, les cours
restent encore très supérieurs (blé + 7 % ;
tourteau de soja + 44 % ; tourteau de tournesol + 25 %, pulpe de
betterave + 10 %, luzerne +72% et son fin + 2 %) à ceux de
l'an dernier pour la même période.
|
Evolution de l'indice ITAVI depuis janvier 2001
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|
|
1.2 L'indice ITAVI coût
matière première
Le calcul de
l'indice ITAVI repose sur la détermination d'un coût
des matières premières dans l'aliment calculé
selon une formulation au moindre coût. Le coût ainsi
calculé n'intègre ni le prémix, ni les coûts
de fabrication de l'aliment composé, ni les coûts commerciaux
des fabricants d'aliments. Cet indice est calculé mensuellement
à partir des cours des matières premières lissés
sur les trois derniers mois.
Dans ce contexte
de hausse des matières premières, l'indice coût
matières premières de l'aliment lapin rendu Bretagne,
calculé par l'ITAVI à partir des cours des matières
premières lissés sur 3 mois, après avoir progressé
de 5 % en 2006 par rapport à 2005 a de nouveau fortement
progressé de 38,2 % en 2007 par rapport à 2006.
Cette hausse s'est poursuivie au premier trimestre 2008 mais à
partir d'avril, il amorce une baisse. En septembre 2008, il se replie
de 5,2 % par rapport au mois d'août 2008 et de 6,4 % par rapport
à septembre 2007 mais reste supérieur de 44,5 % par
rapport à septembre 2006, avec une hausse de 37,9 % sur 12
mois glissés. En octobre 2008 la valeur de l'indice était
de 123,75 ( -20,6% / octobre 2007) alors qu'il avait atteint son
maximum à 173,71 au mois de mars.
|
2
- Déséquilibre entre l'offre et la demande
|
|
Il n'existe
pas de statistiques officielles de la production cunicole française.
Celle-ci est estimée à partir de différents
indicateurs (statistiques du SCEES jusqu'en 1999 puis estimations
de l'ITAVI élaborées à partir des enquêtes
FENALAP, des fabrications d'aliment et des abattages contrôlés).
La production montre une tendance à l'érosion sur
le long terme, avec un repli très fort jusqu'à la
fin des années 90. La production française de lapin
est estimée en 2007 à environ 137 000 tonnes de lapin
vif, soit un peu moins de 80 000 tonnes de viande, en progression
de près de 2 % par rapport à 2006.
|
|
|
2.1 Les principaux indicateurs
2.1.1
L'enquête FENALAP
La FENALAP suit le niveau de production par trimestre à partir
des données transmises par 17 groupements, représentant
630 000 femelles soit 95 % de la production organisée nationale.
L'évolution du potentiel de production est la résultante
des cessations, agrandissements et créations d'élevage
enregistrées par les structures. A la fin de l'année
2007, ce bilan s'établit à + 8 772 femelles, soit
l'équivalent de + 600 T de lapins abattus en plus au niveau
des groupements enquêtés. Par contre, compte tenu de
la situation critique d'un bon nombre d'éleveurs, le bilan
est largement négatif au 1er semestre 2008 à -
24 645 femelles reproductrices.
|
Evolution
mensuelle de la production d'aliment lapin depuis 2005-2006 |
|
2.1.2
Les fabrications d'aliment
Sur les 5 dernières
années, on observe un déclin de la production d'aliments
lapin de 2.8 % par an en moyenne. Cette baisse des fabrications d'aliments
lapin sur les dernières années peut être imputée
à l'amélioration de l'indice de consommation qui est
passé de 3,70 à 3,56 entre 2002 et 2007, selon les résultats
du programme national de centralisation des GTE (ITAVI RENACEB
- RENALAP), à l'effet du rationnement des lapins à
l'engraissement, favorisé par le développement de l'alimentation
automatique dans les élevages (selon le réseau de fermes
de références suivi par l'ITAVI, 46 % des éleveurs
avaient un système d'alimentation automatique en engraissement
en 2005- 2006 contre 32 % en 2003-2004) ainsi qu'à la diminution
du nombre des élevages fermiers (< 20 femelles).
Selon COOP de France
Nutrition Animale et le SNIA, en 2007 les fabrications d'aliments
pour lapins atteignent 489 433 tonnes, soit une hausse de +1,0 % par
rapport à 2006, dans un contexte de baisse des fabrications
d'aliments composés (- 1,8 %). |
|
|
Evolution
de la production d'aliment pour lapin en France
|
Années
|
TOTAL
en milliers de tonnes
|
Part
des régions en %
|
Pays
de la Loire
|
Bretagne
|
Poitou-Charentes
|
1995
|
676
|
27,5
|
17,4
|
11,4
|
2000
|
582
|
23,8
|
18,9
|
18,3
|
2005
|
507
|
31,4
|
20,6
|
12,4
|
2006
|
485
|
29,2
|
20,8
|
12,3
|
2007
|
489
|
31,1
|
19,6
|
13,2
|
|
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|
|
Les
fabrications françaises d'aliments lapin sont concentrées
dans trois grandes régions (Pays de la Loire, Bretagne et Poitou
Charentes). Elles représentent près de 64 % du total
national à elles seules.
En 2008 jusqu'à
la fin août et selon les premiers résultats publiés
par COOP de France NA et le SNIA, les fabrications d'aliments des
entreprises de plus de 30 000 tonnes /an sont en forte baisse de
8,5 % par rapport à la même période 2007.
|
Evolution mensuelle
des abattages contrôlés
depuis 2005-2006
Répartition
des abattages contrôlés entre les principales régions
françaises en 2007
|
|
2.1.3
Les abattages contrôlés
Depuis
1975, le SCEES réalise deux enquêtes auprès
des abattoirs de lapins : une enquête mensuelle auprès
d'un échantillon d'établissements permettant de suivre
l'évolution des volumes traités et une enquête
exhaustive annuelle permettant de caractériser la structure
du secteur. En 2007, sur 108 abattoirs recensés, 47 sont
enquêtés mensuellement représentant 98 % du
total des abattages contrôlés, soit près de
70 % du total des volumes abattus.
Le tonnage abattu
par des structures non contrôlées par les Services
Economiques du Ministère de l'Agriculture pèse encore
pour 30 % du total soit environ 24 000 T. Ce sont des abattoirs
loco-régionaux de petite taille et des tueries. L'évolution
de ce secteur est difficile à mesurer, de même que
la répartition de leurs débouchés. Le bilan
global du secteur cunicole permet d'estimer à 15 000 tonnes
les volumes commercialisés et à 10 000 T les volumes
d'auto-consommation.
Si sur les cinq
dernières années on observe une baisse des tonnages
abattus de 0,8 % par an. En revanche en 2007, les enquêtes
du SCEES montrent que les abattages contrôlés de lapins
sont en hausse de +1,6 % par rapport à la moyenne 2005-2006,
soit 53 977 tonnes (+ 1,9 %/2006) soit 39,2 millions de lapins contre
38,7 millions en 2006. Comme pour les fabrications d'aliments, les
abattages contrôlés sont concentrés dans les
trois régions du Grand Ouest (Pays de la Loire, Bretagne
et Poitou Charentes) et représentent en 2007, 67 % des abattages
contrôlés.
Depuis 2001,
le SCEES réalise une enquête annuelle " qualité
" auprès des abattoirs contrôlés afin de
mieux cerner les tonnages abattus en production certifiée
et label. Ainsi en 2007, 18 % du volume de lapins abattus concernaient
des lapins effectivement vendus en certifiés contre 12 %
en 2001. La région Poitou Charentes abat plus de 30 % des
lapins certifiés et les Pays de la Loire près du quart.
En 2008, selon
le SCEES, les résultats provisoires des abattages contrôlés
des neuf premiers mois indiquent une chute de 4,8 % des tonnages
(-1 938 tonnes) et de 4.8 % des unités soit 1 397 000 lapins
abattus en moins par rapport à la même période
2007.
|
|
|
2.1.4
Les échanges
Bilan 2007
Sur le long
terme, on avait observé une tendance à la réduction
du déficit de nos échanges de viandes de lapin. Depuis
2002, nos échanges de viandes de lapin en volume sont excédentaires.
En 2007, ils dégagent des excédents en hausse en volume
(2 200 tonnes en 2007 contre 2 000 tonnes en 2006 et 1 500 tonnes
en 2005) avec un excédent en valeur de 13,5 millions d'euros
contre 10,4 en 2006. Les échanges de viande de lapin de 2007
se caractérisent par une baisse des volumes échangés
plus sensible à l'importation ( 2 621 tonnes : -13.%) qu'à
l'exportation (4 832 tonnes : -3.2%).
Bilan
financier des échanges français de lapins vivants
et de viande de lapin en milliers d'euros
Source
: ITAVI d'après DOUANES et UBI France
|
|
2005
|
2006
|
2007
|
2007/2006
|
Lapins
vivants
|
Import
|
3
873
|
3
346
|
3
220
|
-
3,8%
|
Export
|
2
663
|
3
220
|
2
937
|
-
4,1%
|
Solde
|
-1
210
|
-283
|
-283
|
.
|
Viande
de lapin
|
Import
|
13
437
|
11
318
|
8
904
|
-
21,3%
|
Export
|
23
775
|
21
672
|
22
446
|
+
3,6%
|
Solde
|
10
338
|
10
354
|
13
542
|
.
|
Solde
global
|
9
128
|
10
071
|
13
259
|
.
|
|
|
|
Les importations
de carcasses fraîches sont en repli de 28 % en volume, avec
une forte baisse de nos approvisionnements espagnols (- 27 %).
Les achats de carcasses congelées progressent de 8 % (hausse
des arrivages chinois mais repli en provenance d'Argentine et
de Hongrie). Les arrivages en provenance de Chine portent sur
780 tonnes, ce qui reste encore très inférieur aux
volumes antérieurs à la décision européenne
d'interdiction d'importation des produits animaux chinois en 2002
(décision abrogée en juillet 2005).
Les expéditions
de carcasses fraîches progressent de 13 %, tirées
par la demande belge, espagnole, italienne et suisse alors que
le marché allemand enregistre un repli de 13 %. Les expéditions
de carcasses congelées sont en baisse de 41 % en raison
de la fermeture du marché britannique et des replis enregistrés
vers les Pays-Bas et l'Allemagne, que ne compense pas la forte
hausse vers l'Italie.
|
|
|
|
Globalement
en 2007, nos échanges sont excédentaires avec nos partenaires
européens. Cependant ils restent déficitaires avec l'Espagne
(- 390 tonnes contre - 1 020 tonnes en 2006) même si ce déficit
se réduit sensiblement depuis 2002. Les achats en provenance
des pays tiers se sont redressés en raison de la reprise des
arrivages de produits chinois. |
|
|
Les 8 premiers
mois de 2008
Suite à
un changement dans la nomenclature douanière à partir
du 1er janvier 2008, la distinction entre viande de lapin fraîche
et viande de lapin congelée n'est plus possible. Les résultats
portent donc sur l'ensemble des volumes.
Au cours des
8 premiers mois de 2008, les exportations progressent sensiblement
en volume (3 762 tonnes, + 43 %/2007) mais avec une forte baisse
du prix moyen du lapin exporté (3,80 €/kg contre 4,80
€ /au premier semestre 2007). De ce fait, l'accroissement des
exportations au cours des 8 premiers mois n'est que de +14%. L'Union
européenne absorbe près de 80 % du total des expéditions.
La Belgique conforte sa place de premier débouché
suivie de l'Allemagne (-1%). L'Espagne continue de d'accroître
ses achats (+9%), tandis que les expéditions vers l'Italie
sont multipliées par 4. Les ventes vers la Suisse sont en
net retrait (-28%). A noter un courant stable vers la Russie mais
à très bas prix (2,11 €/kg).
Dans le même
temps les importations sont en fort recul (846 tonnes contre 1859
en 2007 : - 55 % ) quelque soit leur provenance.
En valeur, le repli est de 52%.
|
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|
|
2.1.5
L'offre
L'année
2007 s'est donc caractérisée par une offre en hausse
de plus de 1 400 tonnes. Les principales explications sont :
- L'augmentation
du nombre de femelles (plus de 8 000 femelles soit une production
de 600 tonnes de lapins abattus en plus ),
- L'amélioration
des résultats techniques avec une meilleure maîtrise
de la situation sanitaire, des conditions climatiques estivales
plus favorables qui ont entraîné une hausse de la
productivité et une légère progression des
poids moyens à l'abattage.
En 2008, avec
l'accord de maîtrise de la production décidée
par la filière, on constate un retournement de tendance avec
un fort recul du nombre de femelles et une baisse sensibles des
abattages.
|
|
|
2.2
Les achats des ménages |
Evolution des
achats des ménages de 2004 à 2007 |
|
Fin
2005 et début 2006 la crise aviaire a perturbé le marché,
suscitant un transfert des achats de la volaille à certaines
viandes, principalement le porc et le veau. Sur la quasi-totalité
du 1er semestre, le lapin a donc probablement bénéficié
également du désintérêt pour les produits
avicoles et de la recomposition de l'offre en magasins. Cela s'est
traduit par un bon niveau des achats qui pouvait s'interpréter
aussi comme la continuité du redressement opéré
depuis 2004. Mais à partir du deuxième semestre 2006,
la tendance s'est inversée. La demande s'est ralentie, probablement
sous l'effet d'un retour de la volaille dans les rayons, d'un climat
anormalement clément et d'une consommation de viandes qui globalement
décroît.
En 2007, les
achats des ménages ont été en baisse par rapport
à 2006 sur presque toutes les périodes de l'année
sauf en juillet-août, période durant laquelle les entreprises
ont mené une campagne promotionnelle " un lapin gratuit
pour un lapin acheté ", une opération destinée
à dégager de gros volumes de lapin frais et éviter
d'alourdir encore plus les stocks en congelé. Craignant les
contre effets de l'opération estivale sous la forme de stocks
dans les congélateurs familiaux, l'interprofession a ensuite
mené une campagne publi-promotionnelle de septembre à
novembre pour maintenir le niveau des achats à la rentrée.
Sur l'ensemble
de l'année 2007 compte tenu des opérations de promotions,
les achats des ménages sont en progression de 1,3% en volume
tirés par les achats d'entiers (+ 3,7 %) alors que les découpes
sont en repli de 5,4 %. Plus de 44% des ménages ont acheté
du lapin en 2007, soit 260 000 foyers de moins qu'en 2006 alors
qu'en 1998, encore la moitié des ménages français
en achetait. Par ailleurs, seulement 20% des moins de 35 ans achètent
du lapin en 2007 alors qu'ils étaient 30% en 1998 et les
familles représentaient 35% des achats de lapin en 98, pour
25% aujourd'hui.
En 2008, dans
un contexte de baisse généralisée des achats
de viandes par les ménages, les achats de viande de lapin
seraient en forte baisse selon le panel TNS. Pour la période
allant du 31/12/2007 au 05/10/2008, la baisse serait de 10,6 % pour
l'ensemble lapin (- 12.3% en entier et - 8,8 % en découpes)
alors que l'ensemble des viandes fraîches n'a baissé
que de 4,1% (- 3.9% pour les viandes de volailles).
|
3
- Un marché perturbé |
|
3.1
Stocks anormalement élevés
Le niveau
des stocks a été anormalement élevé
tout au long de l'année 2007 avec un niveau moyen de
+ 50% par rapport à l'année 2006 en dépit
de ventes importantes de congelées effectuées
pour dégager les congélateurs.
De janvier
à septembre 2008, les stocks sont en repli de 26 %
par rapport à la même période 2007, mais
restent supérieurs de 13 % par rapport à 2006.
|
|
|
|
|
3.2
Des prix bas à Rungis en 2007 mais en reprise en 2008
Les
difficultés du marché se sont traduites par un niveau
de prix très bas sur les carcasses échangées
à Rungis (volume 2/3 de standard pour 1/3 de triées).
Le prix moyen des carcasses standard s'est établi en moyenne
à 2,57 €/kg en 2007 en recul de 22 % / 2006, et celui
des carcasses triées à 3,90 €/kg en recul de 10
% / 2006.
A Rungis, la
moyenne des 9 premiers mois 2008 des prix des carcasses est en hausse
par rapport à 2007. Le prix moyen 2008 pour les carcasses
standard s'établit, en fin semaine 42 (mi-octobre), à
3,14 €/kg, soit + 26.0 % / même période 2007
et - 4.5 % / même période 2006 et celui pour les
carcasses triées s'établit à 4,47 €/kg,
soit + 16.6 % / même période 2007 et + 3.6
% / même période 2006. En fin de semaine 46
(mi-novembre 2008) le lapins standard valait 3,24 € le kg contre
2,52€ et 3,33 € / kg les mêmes semaines de 2007
et 2006 respectivement. Pour le lapin trié, en fin de semaine
46 le cours à Rungis était à 4,54 € le
kg de carcasse contre 3,86 € et 4,35 € pour 2007 et 2006.
|
Des prix bien soutenus à
Rungis pour le lapin trié depuis le printemps 2008
|
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|
|
3.3
Recul de la cotation nationale du lapin vif 2007 mais en reprise
en 2008
|
|
|
Dans ce
contexte de marché excédentaire, le prix de reprise
du lapin vif est en recul en 2007 de 3,0 % par rapport à
2006, s'établissant à 1,588 €/kg contre 1,637
€/kg en 2006.
En 2008,
la cotation nationale s'est redressée à partir
de mars par rapport à 2007 mais elle est restée
inférieure au niveau de 2006 jusqu'à la fin
de l'été. Le prix moyen à fin de la semaine
46 s'établit à 1,621 € / kg,
soit + 2,6% / même période de 2007, mais
- 0,4 % / même période de 2006.
|
|
|
|
|
3.4
Hausse récente des prix à la consommation
Selon
le panel TNS les prix des achats des ménages en 2007, tous
circuits confondus indiquent une légère baisse du
lapin entier à 6,84 €/kg soit -0,3 % par rapport à
2006 alors que les découpes de lapin progressaient de 2,9
% par rapport à 2006. Selon l'INSEE, le prix moyen à
la consommation aurait légèrement progressé
de 0,8 % par rapport à 2007. Selon l'enquête du Service
National des marchés (SNM) dans 150 magasins de Grande et
Moyenne Surface (GMS) le prix du lapin entier serait en hausse de
1,2 % par rapport à 2006, alors que le prix des promotions
aurait reculé de 0,4 %.
En 2008, dans
une situation inflationniste générale les prix de
lapin seraient en hausse. De janvier à début octobre
2008, ils progressent de 2,8 % pour le lapin entier et 3,9 % pour
les découpes (source TNS). Dans le même temps la hausse
du prix moyen des viandes de boucheries a été de 3,4%.
De janvier à septembre 2008, la hausse atteindrait +4.3 %
selon l'INSEE et +2,9 % selon le SNM (+ 3,0 % pour les promotions).
|
Conclusion |
|
Le bilan de l'année
2007 se caractérise par une crise induite par l'envolée
des prix des matières premières et par le déséquilibre
de l'offre et de la demande. Les différents indicateurs de
production ont montré une hausse de l'offre de plus de 1
400 tonnes qui a du faire face à un marché perturbé.
Cet excédent s'est retrouvé en partie dans la hausse
des stocks (+ 250 tonnes à la fin 2007) et dans la hausse
des achats des ménages (+ 730 tonnes qui ont été
écoulées à très bas prix).
Confrontée à
cette crise, la filière a mis en place un accord de maîtrise
de la production qui est confirmée par les premières
statistiques pour 2008 (baisse des IA, des fabrications d'aliments,
des abattages et des stocks). Cependant, la filière continue
de faire face à des aliments chers même si une certaine
détente apparaît, à des prix de reprise qui
restent bas et aussi à un retour à la baisse des achats
des ménages.
|
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