L'ouvrage broché au format 16,5 x 23 cm est très fortement illustré par plus de 225 photos, 50 tableaux et 40 graphiques. Il est divisé en 10 grandes parties et 58 chapitres résumés ci après:
- Anatomie et physiologie simplifiée du Lapin : pratique de l'autopsie (pages 1 à 14) - anatomie et physiologie, pratique de l'autopsie
- Techniques d'élevage et pathologie (pages 15 à 30) - pathologie du lapin et réussite en cuniculture, conduite d'élevage et pathologie, conduite d'élevage et performances de reproduction.
- Approche des maladies par grands syndromes (pages 31 à 48) - Diarrhées, syndrome respiratoire, syndrome de mortalité au nid
- Maladies bactériennes (pages 49 à 126) - colibacilloses, entérotyphlites, entérotoxémies, salmonelloses, klebsiellose, staphylococcie, pasteurelloses, mycoplasmoses, tularémie, chlamidiophylose, listériose, tuberculose et pseudotuberculose, syphylis à tréponèmes.
- Maladies virales (pages 127 à 148) - VHD , Myxomatose, Viroses intestinales.
- Maladies parasitaires (pages 149 à 210) - nématodes, trématodes, cestodes, protozoaires flagellés (lambliose), encéphalitozoonose, cryptosporidioses, toxoplasmose, coccidioses, champignons internes (aspergillose, pneumocystose), dermatologie parasitaires due aux acariens (gales, ...), aux insectes (puces, aoûtats, ...) ou aux champignons (teignes, candidoses)
- Intoxications et intoxinations (pages 211 à 224) - intoxications alimentaires, environnemental et médicamenteuses, mycotoxicoses, intoxication à l'ammoniac
- Métabolisme, génétique, idiopathies (pages 224 à 282) - dégénérescence graisseuse du foie, maux de pattes ou pododermatite, calcification de l'aorte et des reins, colite mucoïde, parésie cæcale, entéropathie épizootique du lapin (EEL), hydrocéphalie du lapereau au nid, le lapin et la chaleur, races de lapins, maladies génétiquement déterminées.
- Techniques et pathologie (pages 283 à 306) - laboratoire d'analyse, injections, vaccins et prises de sang, anesthésie pratique du lapin.
- Traitements et prophylaxie (pages 307 à 330) - aspect pratique de l'utilisation des médicaments en élevage, nettoyage, désinfection et vide sanitaire, désinsectisation, programmes prophylactiques.
Enfin l'ouvrage se termine par une abondante bibliographie, un glossaire et quelques adresses utiles, ainsi que par la liste complète des photos, tableaux et figures. |
PRÉAMBULE |
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L'effort de rédaction d'un livre de
pathologie cunicole ne s'est justifié que par reconnaissance envers
les éleveurs. Ils exercent un métier difficile et complexe, avec
talent parfois, avec courage toujours. A travers nos échanges,
nous avons beaucoup donné mais aussi beaucoup reçu. La cuniculture
est une école de technicité et d'humilité. C'est donc avant tout
pour eux que ce livre a été écrit, pour restituer ce que nous
avons appris, étudié, grâce à eux et avec eux depuis de nombreuses
années. Ce livre les aidera peut-être a mieux comprendre ou affronter
les situations délicates et à connaître, comme nous avons aussi
connu, heureusement la joie des situations rétablies et maîtrisées.
Un grand merci également à nos amis de la cuniculture avec qui
nous avons fait un beau bout de chemin. Ils se reconnaîtront, nous
en sommes certains.
L'entéropathie épizootique du lapin
(EEL), apparue en 1996, nous a obligé à modifier notre approche
de la maladie et nous a confortés dans notre choix d'associer la
zootechnie et le risque sanitaire. Grâce à cet effort, une fois
passée la funeste période de la réactivité de survie et des
hypothèses hâtives concernant un virus meurtrier, le bon sens
a prévalu et a permis a tous les acteurs des avancées considérables
en matière de maîtrise de la production. En résumé, on appelle
ça le progrès.
La lutte contre l'antibiorésistance
est actuellement l'une de nos priorités nationales. Notre activité
s'inscrit pleinement dans cette démarche qui nous pousse chaque
jour à chercher comment soigner tout en préservant les antibiotiques
— critiques ou non — pour l'homme. Depuis la première édition
du livre, 17 années se sont passées, laps de temps qui nous permet
de mesurer l'évolution de notre médecine, toujours plus technique,
mais qui prend aussi en compte aujourd'hui, les questions d'environnement
et d'avenir de la planète. De productiviste et nourricière, la
production du lapin de chair se fait plus réfléchie, sa médecine
s'adapte et suit.
Loïc Nouaille et Samuel Boucher
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INTRODUCTION de l'ouvrage |
Les enseignements importants de 10
ans d'entéropathie
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Il y a plus de 10 ans, l'«enterocolite» (appelée plus justement
aujourd'hui entéropathie épizootique du lapin ou EEL) a frappé les
élevages français. Devant les mortalités brutales et importantes,
la recherche des premiers traitements visant à contrôler les effets
de la maladie a. été l'urgence du moment. Mais, progressivement,
grâce à l'observation des élevages, à la comparaison des techniques
et à l'expérimentation de nouvelles pratiques, certaines certitudes
ont vu le jour. Elles ont permis de progresser dans la maîtrise de
la production en changeant la vision de la pathologie, la maladie
pouvant être contrôle par des mesures autres que médicamenteuses.
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1ère mesure:
la maternité doit rester la priorité |
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Il n'y a pas de lapins faciles à engraisser s'ils ne sont pas issue
d'une maternité de qualité. Une maternité de qualité, c'est d'abord
un ensemble de reproducteurs de qualité. La qualité du reproducteur
repose sur 3 critères
• absence de pathologie latente ;
• bon développement corporel ;
• capacité de production : fécondité, prolificité,
allaitement.
Tout écart à ces critères doit engendrer le plus grand scepticisme
à considérer l'animal comme apte à la production de lapereaux.
Si l'animal est maintenu, il produira des petits à risques. |
2ème mesure : le cheptel
étant potentiellement apte, il faut l'alimenter à la mesure de son
potentiel |
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Toute insuffisance nutritionnelle conduit à la fragilisation d'abord
des femelles, et de leurs lapereaux ensuite. La recherche d'un aliment
adapté doit être un effort constant. Trop de laxisme, trop d'expérimentations
sont néfastes à la bonne marche de l'élevage et nuisent aux performances.
Les indicateurs majeurs servant de clignotants sont la fécondité,
la prolificité, l'état général des femelles, le poids des lapereaux
au sevrage. Ces critères en disent plus que l'étiquette de l'aliment.
Soyons pragmatiques, observons et suivons ces critères dans le temps. |
3ème mesure : exercer une
pression de sélection |
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Pour être économiquement compétitif face aux dangers de l'EEL,
ii faut enchaîner les bonnes bandes et donc stabiliser l'élevage
en évitant que sa qualité ne se délite avec le temps. La sélection
permanente des meilleurs reproducteurs grâce à un renouvellement
piloté devient une mesure stratégique. La reforme active des animaux
qui pénalisent les performances de l'élevage est une mesure fondamentale
pour élever la qualité. Tout reproducteur en dessous de la performance
globale attendue est susceptible d'être remplacé. Cela doit être
réalisé par anticipation, avant que l'animal ne soit maigre ou malade,
sinon c'est une reforme justifiée mais trop tardive. |
4ème mesure : travailler
la qualité du lapereau |
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Reste à effectuer quelques efforts pour améliorer la résistance
du lapereau. Le travail au nid s'effectue pendant la première semaine
de lactation afin d'éviter un mauvais démarrage, synonyme d'hétérogénéité.
Le but est d'obtenir des petits bien développés et homogènes. Faute
d'attention, les lapereaux peuvent souffrir, mal s'alimenter; l'éleveur
doit donc corriger les insuffisances de la mère. Le travail au nid
est devenu fondamental et demande un vrai savoir-faire:
• éliminer les petits lapereaux très tôt;
• homogénéiser les portées en évitant de mélanger
les gros et les petits lapereaux. Il faut réussir cette opération
sans trop manipuler ni trop mélanger, en travaillant vite pour ne
pas perturber la lapine ;
• regrouper les petits sous de bonnes femelles en limitant
la portées en fonction de la capacité de la femelle. Le but recherché
est que les lapereaux rattrapent leur retard de croissance, la surveillance
des nichées douteuses doit donc être quotidienne ;
• disposer d"une réserve de lapereaux (nids supplémentaires
non attribués) alimentés par des doubles tétées pour pouvoir remplacer
les lapereaux déficients ou disparus. |
5ème mesure : rationner
le lapin en engraissement |
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La relation "rationnement - moindre risque d'EEL"
est prouvée. Avec une restriction alimentaire, le lapin digère mieux.
C'est donc l'arme de choix en engraissement pour prévenir la maladie.
De 70 à 80 g au sevrage, on peut ensuite augmenter la ration sur
une base de 2 g par jour. Pour ce qui est du rationnement par l'eau,
il n'est pas applicable dans tous les élevages, car il nécessite
des lapins de qualité et un éleveur de talent.
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EN CONCLUSION |
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L'EEL a conduit a un pilotage visant la qualité et la régularité.
Progressivement, les meilleurs entrent dans le cercle vertueux de
la stabilité, de la baisse des coûts, et de la « démédication
» (jargon professionnel signifiant la diminution de l'usage des médicaments).
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Les nouveaux impératifs
de l'élevage cunicole en 2012 |
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Avec les enseignements de la lutte contre l'EEL, les premières
mesures et les premiers progrès ont été techniques. Ils ont été
énumérés précédemment. Malgré les bienfaits de ces enseignements
et les progrès réalisés, une nouvelle étape s'impose, car si les
techniques galopent, trop souvent les mentalités cheminent. La cuniculture
moderne post-EEL doit bâtir les fondations d'une nouvelle ère fondée
sur la méthodologie de pilotage. Il ne s'agit pas de choix techniques
mais d'un type d'approche et de suivi : se recentrer sur l'essentiel. |
1er impératif : il faut
produire et répéter la performance de bande en bande |
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Bien avant les critères hautement surveillés et analysés que
sont la mortalité ou la médicalisation (tant pour son coût que
pour son aspect médiatique), un critère économique majeur est souvent
subi avec fatalité, considéré comme conjoncturellement fluctuant
alors n'en est rien : la reproduction est l'élément déterminant
de la base économique de l'élevage, le facteur numéro 1 de la réussite
économique, à tel point que tout élevage devrait se fixer comme
premier objectif un taux de fécondité de 85 % et un maximum de nés
vivants. Objectif important puisqu'il influence le résultat économique,
mais aussi parce que cet objectif indirectement nécessitera un cheptel
de haute qualité. En fait, une fécondité et une prolificité élevées
sont a la fois des objectifs à atteindre et de bons indicateurs du
niveau du cheptel. Tous les acteurs de la filière savent que de telles
performances sont réalisables mais doivent désormais les fixer comme
un enjeu de la compétitivité, et donc les planifier comme un objectif
pour chaque élevage. |
2ème impératif : apprendre à piloter l'élevage
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Les documents de suivi existent mais
sont presque toujours mal exploités, car ils offrent un instantané
et ne sensibilisent pas aux tendances. Ils sont l'appareil photo
alors que l'éleveur moderne a besoin d'une caméra. Désormais,
l'éleveur doit s'en fabriquer une lui permettant de lire d'où il
vient et où il va. L'évolution d'un cheptel est un phénomène
lent et progressif. L'accident sanitaire est toujours vécu comme
un phénomène accidentel et explosif, où l'on passe de la santé
à la maladie. Il en va tout autrement dans l'intimité des faits.
Les dégradations sont progressives, lisibles, mais inapparentes
et inaperçues jusqu'à un stade où la fragilité est telle que
la maladie apparaît enfin sous son visage plus classique. C'est
souvent très préjudiciable, car le redressement demandera plusieurs
bandes, l'intervention étant trop tardive. En 2013, l'élevage
cunicole ne peut plus supporter économiquement deux bandes successives
avec de gros problèmes: faut donc anticiper grâce au pilotage
de l'élevage.
Piloter, c'est se protéger de l'ignorance
et de la surprise. Les données que l'on découvre dans une gestion
technique d'une bande n'ont pas l'innocence qu'on leur prête. Il
convient d'apprendre à les exploiter par une lecture intelligente
qui permettra de situer les risques.
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3ème impératif : se fabriquer une méthode
de pilotage |
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Quelques critères sont le reflet de l'équilibre
de l'atelier cunicole. C'est aux acteurs de les suivre, et de savoir
les exploiter.
Quatre critères d'aptitude à
produire
• Fécondité.
• Prolificité.
• Sevrés par portée.
• Etat général des femelles : poids, taux de maux de pattes.
Ces critères sont suivis de bande en bande en analysant surtout leur
évolution dans le temps, qui montre des tendances pleines de signification.
Toute dégradation indique surmenage et fragilisation. A partir de
là, le microbisme peut prendre des relais dangereux.
Quatre critères sanitaires
• Mortalité des femelles.
• Mortalité des lapereaux au nid.
• Mortalité des jeunes en engraissement.
• Résultats de l'autopsies des animaux morts.
De la même manière, ces critères sont
suivis de bande en bande, avec établissement des tendances dans le
temps. La façon de consigner les données conditionne la lisibilité
et la pertinence de l'analyse. Nous conseillons de pouvoir lire sur
le même document l'ensemble des 8 critères retraçant les 5 dernières
bandes (il faut exclure l'utilisation de moyennes et s'en tenir aux
seuls chiffres vraiment obtenus). Très vite, on apprend ainsi à lire
les signes précurseurs des dérèglements. On peut ainsi intervenir
précocement.
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Cet ouvrage de 384 pages au total (ISBN
13 : 978-2-85557-246-8) est disponible aux Editions France Agricole
- 8 cité paradis - 75493 PARIS cedex 10 , au prix de 55 € TTC.
Il est également disponible dans les
bonnes librairies et sur le Web à la Galerie Verte (le site E-Commerce de la France Agricole), à l'URL
:
http://www.lagalerieverte.com/maladie-des-lapins.html
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