Guillot C., 2013 - Menaces et opportunités pour la consommation de viande de lapin [Synthèse] . 15èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans 19-20 Nov. 2013, 105-110. |
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Depuis plusieurs années, la consommation individuelle de produits carnés en France s’est modifiée : non seulement elle s’est globalement tassée mais celle de viandes blanches a progressé au détriment des viandes rouges. Ces changements structurels sont multifactoriels : les viandes blanches sont meilleur marché et plus consommées ; les qualités nutritionnelles sont favorables à leur consommation ; les professionnels des filières avicoles et porcine ont aussi su adapter leurs offres aux nouveaux besoins comme la praticité, liée notamment au développement du travail des femmes et à la perte du savoir culinaire. La viande de lapin, plutôt onéreuse, n’a malheureusement pas su profiter de cette dynamique et concerne moins de 2 % des achats des ménages. En effet, au-delà de la perte du savoir culinaire et du manque de mise en avant du produit dans les rayons des magasins, les professionnels de la filière cunicole sont pénalisés par un rendement en viande plus faible que celui d’autres filières et une mécanisation de la découpe moins développée qu’en volaille. |
Coutelet G., 2013 - Résultats technico-économiques des éleveurs de lapins de chair en France en 2012. 15èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans 19-20 Nov. 2013, 111-114 |
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Les programmes RENACEB et RENALAP permettent la centralisation nationale des données technico-économiques des élevages cunicoles. Les résultats 2012 représentent plus de 80 % des femelles en production organisée et mettent en évidence une évolution positive de la plupart des critères techniques. Ainsi, le taux de mise bas (82,5 %) et le taux de perte en engraissement (8,0 %) se stabilisent entre 2011 et 2012, le nombre de nés vivants (+ 0,6 %) et la productivité annuelle des femelles (+ 1,6 %) s’améliorent. Cependant, les performances économiques se dégradent en raison de la hausse du coût de l’aliment (+ 6,8 %) et d’une détérioration de l’indice de consommation (+ 2,7 %). Le revenu moyen des éleveurs, simulable grâce aux résultats du réseau de fermes de références CUNIMIEUX, s’en ressent et se dégrade pour la deuxième année consécutive (- 11,7 %). |
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SESSION animée par l'ASFC « Médication raisonnée : Comment poursuivre nos progrès?» |
Le Bouquin S., Rouxel G., Mihoc E., Chauveau V., Terrade F., Chauvin C., 2013 - Facteurs humains et usage des antibiotiques en filière cunicole : Etude de quelques déterminants psychologiques [Synthèse]. 15èmes Journées de la Recherche Cunicole, Le Mans 19-20 Nov. 2013, 115-119. |
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L’étude conduite en 2009-2010 par l’Anses sur la caractérisation de l'usage des antibiotiques en élevages cunicoles a permis d’identifier des facteurs techniques, structurels et sanitaires susceptibles d’expliquer environ 50% de la variabilité des usages. L’année suivante, deux enquêtes, fondées sur des modèles psycho-sociologiques validés, ont été réalisées à partir du même échantillon d’éleveurs. Elles visaient à évaluer l’impact de facteurs humains au travers de deux questions principales : (1) Quelle est l’influence de caractéristiques psychologiques de l’éleveur, en particulier certains aspects de sa personnalité ainsi que sa perception du stress, dans son usage des antibiotiques? (2) Quels peuvent être les facteurs susceptibles de motiver une réduction des usages ? Une meilleure connaissance de ces différents facteurs psychologiques devrait permettre de développer des outils de communication et des leviers d’action adaptés à l’évolution des pratiques d’utilisation vers un usage restreint, considéré aujourd’hui comme primordial.
Les résultats présentés dans ces études sont des arguments empiriques en faveur de la prise en compte des facteurs humains dans les études de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire. Nous avons montré que l’utilisation d’antibiotiques dans les élevages cunicoles est influencée d’un coté par des déterminants contextuels tels que le niveau de revenus et l’activité principale de l’exploitation et de l’autre par des déterminants transactionnels tels que le stress perçu comme un défi et surtout le contrôle perçu. L’encadrement technique ainsi que l’amélioration des mesures d’hygiène et de biosécurité ressortent comme des leviers d’action primordiaux dans le processus de réduction raisonnée de l'usage des antibiotiques. Ainsi, pour faire évoluer les pratiques d’utilisation vers un meilleur usage, ces résultats sont importants à intégrer dans la stratégie de communication à mettre en oeuvre par les équipes d’encadrement. Ils devraient permettre à cette filière de poursuivre les efforts déjà bien engagés et de lever les freins encore existants à l’application des mesures de réduction de l'utilisation des antibiotiques dans la filière cunicole. |
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Le compte rendu complet
de cette séance d'actualité est disponible sur le site de l'ASFC
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