CUNICULTURE
Magazine Volume 30 (année 2003), pages 11 à 17

Le Space 2003
Compte rendu d'une visite

par François LEBAS

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Impressions générales

 

Ce 17ème Salon des Productions Animales a justifié cette année encore un peu plus son " extension " de Carrefour Européen. Il a en effet accueilli plus de 8000 visiteurs étrangers. Dans l'ensemble, le nombre de visiteurs a été un peu supérieur à celui de l'an passé ce qui représente près de 120 000 personnes au total. C'est donc globalement une réussite cette année encore, et les 1350 exposants ont eu un nombre de visiteurs un peu plus élevé que ce que beaucoup craignaient en raison de la situation difficile de l'élevage en France. Il faut dire que le beau temps a facilité les choses directement - le Space s'est déroulé sous un soleil radieux - et indirectement - la chaleur de l'été a permis de terminer plus tôt que les autres années les travaux de fin d'été -. Ces 2 éléments ont rendu les agriculteurs disposés et disponibles pour une visite au Space. Cette dernière est aussi pour beaucoup de personnes l'occasion de rencontrer acheteurs, fournisseurs ou collègues pour " prendre la température " des filières.

En ce qui concerne la production cunicole, les sélectionneurs de souches commerciales actifs sur le territoire national étaient tous présents. Nous y reviendrons plus loin. Par contre seules 3 firmes de construction de matériel d'élevage ont présenté un stand : un constructeur français (Chabeauti), le concessionnaire français d'un fabricant italien (Cunimat, concessionnaire du matériel Meneghin) et un fabricant italien (Contro Fratelli). La société Piers était bien présente, mais elle n'avait pas jugé utile de présenter du matériel d'élevage cunicole sur son stand. L'arrêt de l'activité de la Mr Priour qui en assurait la commercialisation est probablement responsable de cette situation.

De son côté, la firme Materlap dont les ateliers sont à moins de 40 km du site du Space a préféré recevoir ses clients chez elle plutôt que d'amener son matériel sur un stand
Dans le hall consacré à l'aviculture et à la cuniculture (hall 10a), le lapin était aussi représenté sur celui des Éditions du Boisbaudry avec la revue l'Éleveur de Lapin et sur le stand de l'Itavi. Sur ce dernier stand l'attention était attirée sur la prochaine organisation des 10èmes journées de la recherche cunicole en novembre 2003 (voir le programme dans cette partie "Magazine" de notre site). Notre attention a aussi été attirée par un article de L Mirabito sur le Bien-être des lapins d'élevage, publié dans la revue "Sciences et Techniques Avicoles" publiée conjointement par l'Itavi, l'Inra et l'Afssa. Nous reviendrons prochainement sur le contenu de cet article de référence.


Le stand commun au Gaelap et au Syprolap
Deux groupements de producteur bretons avait un stand commun : le Gaelap et le Syprolap. La Société IMV, spécialisée dans le matériel pour l'insémination artificielle en général avait réservé sur son stand une place modeste mais réelle à l'insémination cunicole. Il en a été de même, mais dans un autre hall, pour la Société Aquitaine de Distribution qui présentait sur son stand son dilueur pour semence de lapins. Par contre dans l'annonce du Space, sur la foi de l'indication des thèmes abordés dans les stands, nous avions signalé début septembre le stand de la Société Chemotech ; en réalité cette firme commercialise du matériel d'analyse de la semence pour l'insémination artificielle porcine, mais elle n'a aucune expérience en terme de lapin.

Lapereaux utilisant un abreuvoir Lubing
Pour revenir au hall 10a, le lapin était encore présent sur le stand de France Copeaux (matériaux pour litières et garniture de boites à nid) et sur celui Lubing International (abreuvoirs). Enfin, la Sté Ecofeutre récompensée par un prix Innov'Space pour son fond boîte à nid jetable présentait son produit dans un autre hall, sur le stand du fabricant d'aliment du bétail Sanders (groupe Glon). La mise au point de ce produit a en effet été réalisée en collaboration étroite avec les responsables cunicoles de la firme de Pontivy (56).



Mr Chabeauti discutant sur son stand avec un visiteur


Stand de la Sté Cunimat




Stand de la Sté Contro Fratelli

 


Au fil des allées, deux 2 sujets occupaient une partie importante des conversations : d'une part les conséquences passées et futures de canicule de cet été et d'autre part l'avenir de la filière cunicole française. Comme toujours, il a ceux qui voient le verre à moitié plein et ceux déplorent qu'il soit à moitié vide. L'ambiance générale n'était pas pessimiste, mais plutôt résignée face à la relative impuissance des acteurs de la filière face aux événements climatiques et à l'évolution du marché.
Il est indéniable que la chaleur de cet été a fait souffrir beaucoup d'élevages. Il nous a ainsi été cité le cas d'élevages où aucun système de lutte contre la chaleur n'avait été prévu et où 50 à 80% des lapereaux nés début août sont morts des effets de la canicule. Dans ces mêmes élevages, les pertes de lapines reproductrices ont atteint près de 40%. A l'inverse dans d'autres élevages, probablement mieux organisés, les pertes de lapereaux ou de lapines reproductrices ont été à peine supérieures à la normale. Il n'en reste pas moins que dans la très grande majorité des cas les lapines ont souffert de la canicule et abordent l'automne en mauvais état corporel, ce qui laisse présager une production réduite d'ici la fin de l'année 2003. Des augmentations de pertes en engraissement consécutives à la canicule ont été également signalées. S'ajoutant aux retards de croissance très classiquement liés aux fortes chaleurs, cela se traduit par une réduction sensible de l'offre de lapins pour la commercialisation. Comme la demande des consommateurs suit son cours normal avec une reprise en fin d'été, la filière "manque de produit" et les prix d'achat aux producteurs restent élevés. Malheureusement peu sont en mesure d'en profiter faute de lapins bons à vendre. On peut craindre par contre que ces "bons" prix et le manque de produit n'incite un trop grand nombre de personnes à créer ou à agrandir des élevages existants, ce qui devrait peser négativement sur les cours lorsque ces projets arriveront à terme c'est-à-dire dans un an et demi à deux ans.
Le matériel d'élevage présenté

pour charger le fichier *.pdf de la présentation photo des cages exposées en 2003, cliquer ici (173 Ko)

pour charger le fichier *.pdf de la présentation 2002, cliquer ici (519 Ko)

Comme exposé plus haut, les fabricants de cages d'élevage étaient peu nombreux : 3 seulement. Pour présenter leurs matériels, nous avons retenu le "reportage photo". Les photos et leurs commentaires sont disponibles à la rubrique "Space 2003" de la Photothèque du site. Après les avoir regardés, un simple clic vous permettra de "revenir" à ce point du présent article d'analyse générale du Space 2003. Vous pouvez aussi charger de fichier *.pdf correspondant (voir ci-contre) Ceux qui souhaitent une présentation plus détaillée du matériel proposé par ces différentes firmes, et quelques autres, peuvent se reporter à l'analyse que nous en avions faite en 2002, les matériels ayant peu évolué depuis. Cette analyse est disponible sous forme d'un fichier "*.pdf" que vous pouvez soit lire en ligne soit charger pour le lire plus tard.
 Dans les équipements nécessaires à l'élevage figurent les abreuvoirs. La société Lubing International avait dédié une partie de son stand aux différents modèles d'abreuvoirs qu'elle commercialise. L'attention était également attirée sur toute la gamme de réservoirs, coudes, tés, tuyaux et raccords divers permettant dans pratiquement dans toutes les situations d'alimenter en eau les abreuvoirs nécessaires aux lapins.

Le stand de France Copeaux
Dans, une rubrique différente, la Sté France Copeaux présentait sur son stand la gamme de litières proposées entre autre pour les boites à nid des lapins. Pour cet usage, France Copeaux sélectionne les copeaux issus du travail de l'industrie du meuble. En effet celle-ci utilise du sapin du Nord bien sec et surtout non traité. Après dépoussiérage, les copeaux sont tassés et conditionnés sous plastique en balles de 125 litres environ (85x50x30 cm). Une fois défaite, une balle permet d'obtenir environ 500 litres de copeaux pour garnir les boites à nid. Outre les copeaux de bois, cette société propose aussi des anas de lin pour ceux qui utilisent encore ce matériau pour garnir les boites à nid. Toutefois, ce produit est de moins en moins utilisé en raison de sa plus faible capacité de rétention d'eau comparée à celle des copeaux de sapin.


Le fond de boîte à nid Econid proposé par le Sté Ecofeutre


Remarquer que la bordure a reçu une protection en plastique dur

Comme nous l'avions mentionné lors de l'annonce du Space, la Sté Ecofeutre a présenté son fond de boite à nid jetable. Ce concept dont l'amélioration a été souligné par l'attribution d'une distinction Innov'Space 2003 avait déjà été présenté par exemple mors du 15ème Space en 2001 par la société Soveca sous le nom Cuni-Box. Le produit était alors en carton (pâte à papier + colle d'apprêt). L'innovation de l'Econid réside dans son matériau et son procédé de fabrication : du papier de récupération dilacéré puis ré-aggloméré sous pression sans aucun additif chimique. De fait, il s'agit du même produit de base que les plaques à œuf. L'un de ses avantages est de ne pas polluer l'environnement, ni lors de la fabrication, ni lors de son élimination car il est totalement biodégradable. Son avantage principal est sa grande capacité d'absorption d'eau, ce qui permet de garder les lapereaux parfaitement au sec. Il reste enfin l'avantage général des fonds jetables au plan de l'hygiène : pas de recyclage, donc pas de risque de contamination de la bande suivante par du matériel mal nettoyé et/ou mal désinfecté. Son inconvénient actuel est la nécessité de lui ajouter une protection de toute la bordure. Si cela n'est pas fait, une lapine détruit totalement ce fond de nid en moins de 2 minutes. Si une protection de la bordure, résistante à la dent d'une lapine, est en place, alors tout va bien car une lapine n'attaque généralement pas les surfaces planes et lisses. Ce produit est annoncé à 0,45 €uros pièce, rendu élevage. Lors des essais de mise au point avec le Gaelap, les performances de maternité ont été jugées similaires à celles obtenues avec un fond de boîte à nid tri-couches (aubiose + asséchant litière + copeaux) et elles ont permis de sevrer 0,27 lapereaux par mise bas de plus que l'usage d'un fond de boîte à nid classique. Une modification de certaines cages de reproduction par les fabricants de cages permettra peut être de résoudre le problème de la protection de la bordure à un coût acceptable. Nous espérons pouvoir vous en reparler bientôt.

 

Insémination


Le Stand d'IMV


Le Stand de la Société Aquitaine de Distribution

Chaque année environ 6 millions d'inséminations sont pratiquées dans l'espèce lapin en France, ce qui justifie l'existence de produits spécialisés. Dans la quasi-totalité des cas la semence est fournie par un centre d'insémination. L'entretien des mâles, la récolte de la semence, son contrôle et son conditionnement sont donc réalisés dans ces unités très spécialisées. Deux sociétés présentaient leur dilueur, c'est à dire la solution qui permet d'une part d'obtenir une dizaine de doses inséminables pour une seule éjaculation et d'autre part de maintenir les spermatozoïdes bien vivants pendant leur transport entre le Centre de collecte et l'élevage où les lapines seront inséminées (délai acceptable le plus courant : IA dans les 24 à 28 heures suivant le prélèvement). Ainsi la société IMV propose le Galap 2000, tandis que la Société Aquitaine de Distribution propose le LN95. A coté de ces dilueurs, la Sté IMV propose tout le matériel nécessaire pour récolter, contrôler, conditionner et mettre en place la semence de lapin. Du matériel de récolte (vagin artificiel, …) est également proposé par la Société Aquitaine de Distribution.

Un échantillonnage du matériel proposé par IMV pour l'insémination artificielle dans l'espèce Lapin.

Comme l'an dernier IMV présentait aussi lors du Space le "NaturOva", un produit liquide à base exclusivement d'extraits de plantes, à mettre dans l'eau de boisson des lapines au cours des 4 jours précédant la date prévue pour l'insémination. L'objectif de l'utilisation de ce produit est de stimuler la fonction de reproduction comme peut le faire une injection de PMSG. A l'appui de cette affirmation, IMV fournit des résultats comparatifs PMSG/NaturOva obtenus sur plusieurs centaines d'inséminations. Ces résultats montrent un taux de mise bas pour 100 inséminations meilleur avec NaturOva qu'avec la PMSG (80,9% vs 78,3%). Malheureusement une simple analyse statistique (test de Chi-carré) montre qu'on a 22 chances sur 100 d'obtenir ce résultat par hasard, ce qui est très nettement au dessus du seuil de 5 chances sur 100 classiquement admis pour considérer un écart comme significatif. On ne peut donc pas considérer les deux traitements comme différents. Le nombre d'insémination par lot aurait dû être beaucoup plus important pour que l'écart de 2,6 points de réussite de IA soit considéré comme significatif (au moins 1850 IA par lot et non 430 à 701 comme dans le cas présent, toutes choses étant égales par ailleurs). On peut donc au vu de ce test seulement affirmer que le NaturOva "fait au moins aussi bien" qu'une injection de PMSG. Comme les différents essais d'utilisation de la PMSG publiés dans la littérature scientifique ne sont pas absolument tous en faveur de l'usage de cette hormone, ce qui manque cruellement à ce test est une série d'inséminations réalisées sans aucun traitement préalable, série qui seule aurait permis de démontrer l'intérêt réel du produit proposé par IMV. Affaire à suivre donc.

 

Sélectionneurs

Cette année les 3 principaux sélectionneurs français de lapin avaient des stands qui ont d'ailleurs reçu de très nombreuses visites pendant le Space : la Sté Grimaud Frères Sélection (souche Hyplus), la Sté Hycole (souche Hycole) et la Sté Eurolap (souche Hyla). En outre l'Earl Valteau-Gonnord représentait comme à l'accoutumée la souche Zika (sélection effectuée en Allemagne). Chacun des sélectionneurs ou multiplicateur mettait en avant outre le travail de sélection lui-même, la mise à disposition du progrès génétique ainsi obtenu, à travers la fourniture de semence pour l'insémination artificielle.

 


Mr Fabien Coisne sur le stand de la Sté Hycole qu'il dirige

Pour la souche Hycole, Mr Fabien Coisne a souligné l'effort de reconcentration des lignées en sélection : deux lignées à aptitudes maternelles destinées à produire la femelle parentale et 3 gabarits de mâles destinés à l'accouplement avec les femelles parentales. Les deux lignées de mâles les plus lourdes sont d'ailleurs disponibles soit en "version" blanche (albinos), soit en "version" colorée : lignée Médium et lignée XXL, la plus lourde. Cette dernière lignée, annoncée l'an passé, est désormais disponible pour la production de carcasses lourdes destinées par exemple au désossage. Le poids adulte est de 7,0 à 7,5 kg et les mâles XXL utilisés avec la lignée femelle, permettent de produire des lapins de boucherie pesant 3,0 kg à 80 jours. En ce qui concerne les femelles parentales, les lignées sélectionnées depuis de nombreuses années sont maintenue à leur niveau pour la prolificité tandis qu'en sélection l'accent est plus mis sur la rusticité et les qualités maternelles. Signalons enfin que se sentant à l'étroit dans ses anciens locaux administratifs, la Sté Hycole a déplacé ses bureaux à 4 km de l'ancienne localisation auprès de l'un de ses sites de production. Cela permet d'avoir plus de place et facilite le contrôle de la qualité des animaux expédiés.

 


Le Stand de la Sté Eurolap. X. Roulleau (chemise blanche) en discussion avec un visiteur auvergnat.

Sur la stand de la Sté Eurolap, Xavier Roulleau a insisté cette année encore sur l'effort de sélection fait pour valoriser au mieux le potentiel de longévité des femelles Hyla. Le protocole de sélection engagé depuis 2000 avec l'appui scientifique de l'INRA est basé sur les notions de gabarit, de capacité d'ingestion, de nombre de portées par carrière et de marge brute par élevage hors alimentation et produits vétérinaires. Dans les deux lignées à la base de la femelle parentale, un effort important est aussi réalisé en terme de sécurité sanitaire.
Selon ce qui nous a été affirmé, les mâles (blancs ou colorés) de souche Hyla, utilisés en croisement avec des femelles parentales d'autres souches, donneraient des nouveaux nés plus lourds, donc plus viables, que les mâles des souches homologues aux femelles parentales. Cette observation est annoncée comme étant faite sur 18000 inséminations. Si le poids à la naissance des lapereaux issus du croisement "inter-souches" nous a été donné (32 jours après IA : 80 g), nous n'avons pas eu connaissance du poids des lapereaux obtenus avec les "autres" souches. En outre, aucun résultat comparatif n'a pu nous être fourni ni sur le poids des lapereaux à la naissance lorsque des mâles Hyla sont accouplées (via l'IA) avec des femelles parentales Hyla elles-mêmes, ce serait quand même la base. Enfin, il ne nous a pas été fourni non plus de résultat d'étude sur l'effet des mâles des autres souches commerciales croisés avec les femelles parentales Hyla. Alors attendons d'avoir de vraies bonnes comparaisons pour porter un avis sur l'intérêt réel ou supposé du "croisement" entre souches commercialement différentes et sur le sens du croisement,… s'il est souhaitable.

 


Le stand de Grimaud Frères Sélection

Sur le stand de Grimaud Frères Sélection, Mr Louis-Marie Baumier nous a indiqué qu'aujourd'hui le Sté Grimaud sélectionne des lignées de manière à pouvoir proposer à ses clients un type de femelle parentale Hyplus et 4 types de mâles à aptitudes bouchères. En matière de sélection, la prolificité étant jugée pleinement satisfaisante, l'accent est mis sur la longévité des lapines et la qualité sanitaire des animaux fournis. Depuis quelques années, la Sté Grimaud a mis au point une méthode d'élevage des lapines futures reproductrices (sevrage à 21 jours et élevage durant les 2 semaines qui suivent dans un local spécialement aménagé, avec une alimentation spécifique). Ce dispositif lui permet de garantir l'état sanitaire des lapines qui seront inséminées pour la première fois à l'âge de 19 semaines dans les élevages de production. Ce dispositif est adapté aux renouvellements complets de cheptel ou à la création d'élevages. En ce qui concerne le cheptel parental de remplacement en cours de production, la majeure partie des femelles parentales est fournie aux éleveurs sous forme de lapereaux de un jour.
Sur les 6 millions d'inséminations réalisées en France, la Sté Grimaud pense en contrôler environ 4,2 à 4,3 millions, directement (vente de semence) ou indirectement (vente de mâles à des centres d'insémination). A ces inséminations réalisées en France la Sté Grimaud ajoute environ 2,4 à 2,6 millions de doses de semence produites dans la péninsule ibérique avec des mâles Hyplus (80% en Espagne et 20% au Portugal), ce qui en fait très probablement le premier sélectionneur européen au moins en terme de nombre de lapins de boucherie issus de son travail de sélection.

 


Il y a affluence devant le stand de l'Earl Valteau-Gonnord, commercialisant la souche Zika
Sur la Stand de l'Earl Valteau-Gonnord, Mr Christophe Valteau nous a précisé que depuis la retraite de sa mère il est le nouveau responsable de la société qui commercialise en France les lapins de souche Zika. Le départ en retraite de Madame Christiane Valteau-Gonnord ne veut pas dire qu'elle s'est totalement retirée du fonctionnement de l'Earl, elle continue à donner des conseils basés sur sa grande expérience du milieu cunicole et peut donner un coup de main dans les cas d'urgence. Au plan pratique, l'Earl ne commercialise plus les lignées maternelles Zika. La travail de multiplication est limité à celui nécessaire pour la fourniture des mâles Zika (blancs ou colorés). Les parents des animaux produits en France sont ainsi systématiquement achetés au centre de sélection Zika situé en Allemagne. Lors de leur arrivée puis avant de leur utilisation, les lapins destinés à ou issus de la multiplication, subissent un tri attentif permettant d'éliminer systématiquement tous les animaux suspects. En outre, cela permet de contrôler individuellement chaque animal et de proposer à la clientèle (demande principalement pour des doses de semence pour l'IA) des mâles Zika de format moyen ou de grand format, par simple sélection massale.

Fabricants d'aliments

 


Les graines de lin représentent 53% du produit Omégalest présenté par les Sté Copri et Valorex

Pour que notre présentation du Space soit complète, il nous faut ajouter que la quasi-totalité des firmes d'aliment du bétail travaillant soit seulement sur le grand Ouest, soit sur l'ensemble de la France, avaient un stand dans le cadre de ce salon. Nous n'avons pas prévu d'en faire la liste intégrale, sachant que le lapin était mis en avant chez certains et était très discrètement présenté chez d'autres, sans que cela soit représentatif du "poids" relatif de chacune des firmes dans la filière cunicole. Nous aurons seulement une mention pour le stand commun aux Sté Copri et Valorex qui présentaient non pas un aliment mais une matière première originale à introduire dans l'alimentation des animaux ayant des besoins élevés en fibres et en énergie (lapins, bovin, chevaux, truies,…). Il s'agit d'un mélange extrudé de graines de lin (53%), de pulpes de caroubes (26%) et de fibres de lin (21%). Ce mélange commercialisé sous le nom "Omegalest" est riche en acide gras Oméga 3 (huile de lin), particulièrement recherchés en nutrition humaine. Son incorporation à raison de 3 à 5% dans l'aliment granulé des lapins permet d'accroître la teneur en Oméga3 des graisses de ces derniers en raison de la très grande facilité de cette espèce à fixer dans son organisme les graisses qu'elle a consommées.
  
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