|
Impressions
générales
| | Ce
17ème Salon des Productions Animales a justifié cette année
encore un peu plus son " extension " de Carrefour Européen. Il
a en effet accueilli plus de 8000 visiteurs étrangers. Dans l'ensemble,
le nombre de visiteurs a été un peu supérieur à celui
de l'an passé ce qui représente près de 120 000 personnes
au total. C'est donc globalement une réussite cette année encore,
et les 1350 exposants ont eu un nombre de visiteurs un peu plus élevé
que ce que beaucoup craignaient en raison de la situation difficile de l'élevage
en France. Il faut dire que le beau temps a facilité les choses directement
- le Space s'est déroulé sous un soleil radieux - et indirectement
- la chaleur de l'été a permis de terminer plus tôt que les
autres années les travaux de fin d'été -. Ces 2 éléments
ont rendu les agriculteurs disposés et disponibles pour une visite au Space.
Cette dernière est aussi pour beaucoup de personnes l'occasion de rencontrer
acheteurs, fournisseurs ou collègues pour " prendre la température
" des filières. |
| En
ce qui concerne la production cunicole, les sélectionneurs de souches commerciales
actifs sur le territoire national étaient tous présents. Nous y
reviendrons plus loin. Par contre seules 3 firmes de construction de matériel
d'élevage ont présenté un stand : un constructeur français
(Chabeauti), le
concessionnaire français d'un fabricant italien (Cunimat,
concessionnaire du matériel Meneghin)
et un fabricant italien (Contro
Fratelli). La société Piers
était bien présente, mais elle n'avait pas jugé utile de
présenter du matériel d'élevage cunicole sur son stand. L'arrêt
de l'activité de la Mr Priour qui en assurait la commercialisation est
probablement responsable de cette situation. |
| De
son côté, la firme
Materlap dont les ateliers sont à moins de 40 km du site du Space a
préféré recevoir ses clients chez elle plutôt que d'amener
son matériel sur un stand Dans le hall consacré à l'aviculture
et à la cuniculture (hall 10a), le lapin était aussi représenté
sur celui des Éditions
du Boisbaudry avec la revue l'Éleveur de Lapin et sur le stand
de l'Itavi. Sur ce dernier stand
l'attention était attirée sur la prochaine organisation des 10èmes
journées de la recherche cunicole en novembre 2003 (voir le programme dans
cette partie "Magazine" de notre site). Notre attention a aussi été
attirée par un article de L Mirabito sur le Bien-être des lapins
d'élevage, publié dans la revue "Sciences et Techniques Avicoles"
publiée conjointement par l'Itavi, l'Inra et l'Afssa. Nous reviendrons
prochainement sur le contenu de cet article de référence.
|
Le stand commun au Gaelap
et au Syprolap | Deux
groupements de producteur bretons avait un stand commun : le Gaelap
et le Syprolap.
La Société
IMV, spécialisée dans le matériel pour l'insémination
artificielle en général avait réservé sur son stand
une place modeste mais réelle à l'insémination cunicole.
Il en a été de même, mais dans un autre hall, pour la Société
Aquitaine de Distribution qui présentait sur son stand son dilueur
pour semence de lapins. Par contre dans l'annonce du Space, sur la foi de l'indication
des thèmes abordés dans les stands, nous avions signalé début
septembre le stand de la Société Chemotech ; en réalité
cette firme commercialise du matériel d'analyse de la semence pour l'insémination
artificielle porcine, mais elle n'a aucune expérience en terme de lapin. |
Lapereaux utilisant un abreuvoir
Lubing | Pour
revenir au hall 10a, le lapin était encore présent sur le stand
de France Copeaux (matériaux pour litières et garniture de boites
à nid) et sur celui Lubing
International (abreuvoirs). Enfin, la Sté Ecofeutre
récompensée par un prix Innov'Space pour son fond boîte
à nid jetable présentait son produit dans un autre hall, sur le
stand du fabricant d'aliment du bétail Sanders (groupe Glon). La mise au
point de ce produit a en effet été réalisée en collaboration
étroite avec les responsables cunicoles de la firme de Pontivy (56). |
Mr Chabeauti discutant sur son stand avec un visiteur
Stand de la Sté
Cunimat
Stand de la Sté
Contro Fratelli
|
Au fil des allées, deux 2 sujets occupaient une partie importante des conversations
: d'une part les conséquences passées et futures de canicule de
cet été et d'autre part l'avenir de la filière cunicole française.
Comme toujours, il a ceux qui voient le verre à moitié plein et
ceux déplorent qu'il soit à moitié vide. L'ambiance générale
n'était pas pessimiste, mais plutôt résignée face à
la relative impuissance des acteurs de la filière face aux événements
climatiques et à l'évolution du marché. Il est indéniable
que la chaleur de cet été a fait souffrir beaucoup d'élevages.
Il nous a ainsi été cité le cas d'élevages où
aucun système de lutte contre la chaleur n'avait été prévu
et où 50 à 80% des lapereaux nés début août
sont morts des effets de la canicule. Dans ces mêmes élevages, les
pertes de lapines reproductrices ont atteint près de 40%. A l'inverse dans
d'autres élevages, probablement mieux organisés, les pertes de lapereaux
ou de lapines reproductrices ont été à peine supérieures
à la normale. Il n'en reste pas moins que dans la très grande majorité
des cas les lapines ont souffert de la canicule et abordent l'automne en mauvais
état corporel, ce qui laisse présager une production réduite
d'ici la fin de l'année 2003. Des augmentations de pertes en engraissement
consécutives à la canicule ont été également
signalées. S'ajoutant aux retards de croissance très classiquement
liés aux fortes chaleurs, cela se traduit par une réduction sensible
de l'offre de lapins pour la commercialisation. Comme la demande des consommateurs
suit son cours normal avec une reprise en fin d'été, la filière
"manque de produit" et les prix d'achat aux producteurs restent élevés.
Malheureusement peu sont en mesure d'en profiter faute de lapins bons à
vendre. On peut craindre par contre que ces "bons" prix et le manque
de produit n'incite un trop grand nombre de personnes à créer ou
à agrandir des élevages existants, ce qui devrait peser négativement
sur les cours lorsque ces projets arriveront à terme c'est-à-dire
dans un an et demi à deux ans. |
Le
matériel d'élevage présenté
pour
charger le fichier *.pdf de la
présentation photo des cages exposées
en 2003,
cliquer
ici
(173 Ko)
pour charger le fichier
*.pdf de la présentation 2002, cliquer ici
(519 Ko) | Comme
exposé plus haut, les fabricants de cages d'élevage étaient
peu nombreux : 3 seulement. Pour présenter leurs matériels, nous
avons retenu le "reportage photo". Les photos et leurs commentaires
sont disponibles à la rubrique "Space
2003" de la Photothèque du site. Après les avoir regardés,
un simple clic vous permettra de "revenir" à ce point du présent
article d'analyse générale du Space 2003. Vous pouvez aussi charger
de fichier *.pdf correspondant (voir ci-contre) Ceux qui souhaitent une présentation
plus détaillée du matériel proposé par ces différentes
firmes, et quelques autres, peuvent se reporter à l'analyse que nous en
avions faite en 2002, les matériels ayant peu évolué depuis.
Cette analyse est disponible sous forme d'un fichier "*.pdf" que vous
pouvez soit lire en ligne soit charger pour le lire plus tard. |
| Dans
les équipements nécessaires à l'élevage figurent les
abreuvoirs. La société Lubing
International avait dédié une partie de son stand aux différents
modèles d'abreuvoirs qu'elle commercialise. L'attention était également
attirée sur toute la gamme de réservoirs, coudes, tés, tuyaux
et raccords divers permettant dans pratiquement dans toutes les situations d'alimenter
en eau les abreuvoirs nécessaires aux lapins. |
Le stand de France Copeaux | Dans,
une rubrique différente, la Sté
France Copeaux présentait sur son stand la gamme de litières
proposées entre autre pour les boites à nid des lapins. Pour cet
usage, France Copeaux sélectionne les copeaux issus du travail de l'industrie
du meuble. En effet celle-ci utilise du sapin du Nord bien sec et surtout non
traité. Après dépoussiérage, les copeaux sont tassés
et conditionnés sous plastique en balles de 125 litres environ (85x50x30
cm). Une fois défaite, une balle permet d'obtenir environ 500 litres de
copeaux pour garnir les boites à nid. Outre les copeaux de bois, cette
société propose aussi des anas de lin pour ceux qui utilisent encore
ce matériau pour garnir les boites à nid. Toutefois, ce produit
est de moins en moins utilisé en raison de sa plus faible capacité
de rétention d'eau comparée à celle des copeaux de sapin.
|
Le fond de boîte
à nid Econid proposé par le Sté Ecofeutre
Remarquer que la bordure
a reçu une protection en plastique dur |
Comme nous l'avions mentionné
lors de l'annonce du Space, la Sté
Ecofeutre a présenté son fond de boite à nid jetable.
Ce concept dont l'amélioration a été souligné par
l'attribution d'une distinction Innov'Space 2003 avait déjà été
présenté par exemple mors du 15ème Space en 2001 par la société
Soveca sous le nom Cuni-Box.
Le produit était alors en carton (pâte à papier + colle d'apprêt).
L'innovation de l'Econid réside dans son matériau et son procédé
de fabrication : du papier de récupération dilacéré
puis ré-aggloméré sous pression sans aucun additif chimique.
De fait, il s'agit du même produit de base que les plaques à uf.
L'un de ses avantages est de ne pas polluer l'environnement, ni lors de la fabrication,
ni lors de son élimination car il est totalement biodégradable.
Son avantage principal est sa grande capacité d'absorption d'eau, ce qui
permet de garder les lapereaux parfaitement au sec. Il reste enfin l'avantage
général des fonds jetables au plan de l'hygiène : pas de
recyclage, donc pas de risque de contamination de la bande suivante par du matériel
mal nettoyé et/ou mal désinfecté. Son inconvénient
actuel est la nécessité de lui ajouter une protection de toute la
bordure. Si cela n'est pas fait, une lapine détruit totalement ce fond
de nid en moins de 2 minutes. Si une protection de la bordure, résistante
à la dent d'une lapine, est en place, alors tout va bien car une lapine
n'attaque généralement pas les surfaces planes et lisses. Ce produit
est annoncé à 0,45 €uros pièce, rendu élevage.
Lors des essais de mise au point avec le Gaelap, les performances de maternité
ont été jugées similaires à celles obtenues avec un
fond de boîte à nid tri-couches (aubiose + asséchant litière
+ copeaux) et elles ont permis de sevrer 0,27 lapereaux par mise bas de plus que
l'usage d'un fond de boîte à nid classique. Une modification de certaines
cages de reproduction par les fabricants de cages permettra peut être de
résoudre le problème de la protection de la bordure à un
coût acceptable. Nous espérons pouvoir vous en reparler bientôt. |
Insémination
Le Stand d'IMV
Le Stand de la Société Aquitaine de Distribution
| Chaque
année environ 6 millions d'inséminations sont pratiquées
dans l'espèce lapin en France, ce qui justifie l'existence de produits
spécialisés. Dans la quasi-totalité des cas la semence est
fournie par un centre d'insémination. L'entretien des mâles, la récolte
de la semence, son contrôle et son conditionnement sont donc réalisés
dans ces unités très spécialisées. Deux sociétés
présentaient leur dilueur, c'est à dire la solution qui permet d'une
part d'obtenir une dizaine de doses inséminables pour une seule éjaculation
et d'autre part de maintenir les spermatozoïdes bien vivants pendant leur
transport entre le Centre de collecte et l'élevage où les lapines
seront inséminées (délai acceptable le plus courant : IA
dans les 24 à 28 heures suivant le prélèvement). Ainsi la
société IMV
propose le Galap 2000, tandis que la Société
Aquitaine de Distribution propose le LN95. A coté de ces dilueurs,
la Sté IMV propose tout le matériel nécessaire pour récolter,
contrôler, conditionner et mettre en place la semence de lapin. Du matériel
de récolte (vagin artificiel,
) est également proposé
par la Société Aquitaine de Distribution. |
Un échantillonnage
du matériel proposé par IMV pour l'insémination artificielle
dans l'espèce Lapin. | Comme
l'an dernier IMV présentait aussi lors du Space le "NaturOva",
un produit liquide à base exclusivement d'extraits de plantes, à
mettre dans l'eau de boisson des lapines au cours des 4 jours précédant
la date prévue pour l'insémination. L'objectif de l'utilisation
de ce produit est de stimuler la fonction de reproduction comme peut le faire
une injection de PMSG. A l'appui
de cette affirmation, IMV fournit des résultats comparatifs PMSG/NaturOva
obtenus sur plusieurs centaines d'inséminations. Ces résultats montrent
un taux de mise bas pour 100 inséminations meilleur avec NaturOva qu'avec
la PMSG (80,9% vs 78,3%). Malheureusement une simple analyse statistique (test
de Chi-carré) montre qu'on a 22 chances sur 100 d'obtenir ce résultat
par hasard, ce qui est très nettement au dessus du seuil de 5 chances sur
100 classiquement admis pour considérer un écart comme significatif.
On ne peut donc pas considérer les deux traitements comme différents.
Le nombre d'insémination par lot aurait dû être beaucoup plus
important pour que l'écart de 2,6 points de réussite de IA soit
considéré comme significatif (au moins 1850 IA par lot et non 430
à 701 comme dans le cas présent, toutes choses étant égales
par ailleurs). On peut donc au vu de ce test seulement affirmer que le NaturOva
"fait au moins aussi bien" qu'une injection de PMSG. Comme les
différents essais d'utilisation de la PMSG publiés dans la littérature
scientifique ne sont pas absolument tous en faveur de l'usage de cette hormone,
ce qui manque cruellement à ce test est une série d'inséminations
réalisées sans aucun traitement préalable, série qui
seule aurait permis de démontrer l'intérêt réel du
produit proposé par IMV. Affaire à suivre donc. |
Sélectionneurs |
Cette année les 3
principaux sélectionneurs français de lapin avaient des stands qui
ont d'ailleurs reçu de très nombreuses visites pendant le Space
: la Sté Grimaud Frères Sélection (souche Hyplus), la Sté
Hycole (souche Hycole) et la Sté Eurolap (souche Hyla). En outre l'Earl
Valteau-Gonnord représentait comme à l'accoutumée la souche
Zika (sélection effectuée en Allemagne). Chacun des sélectionneurs
ou multiplicateur mettait en avant outre le travail de sélection lui-même,
la mise à disposition du progrès génétique ainsi obtenu,
à travers la fourniture de semence pour l'insémination artificielle.
|
Mr Fabien Coisne sur le stand de la Sté Hycole qu'il dirige |
Pour la souche Hycole,
Mr Fabien Coisne a souligné l'effort de reconcentration des lignées
en sélection : deux lignées à aptitudes maternelles destinées
à produire la femelle parentale et 3 gabarits de mâles destinés
à l'accouplement avec les femelles parentales. Les deux lignées
de mâles les plus lourdes sont d'ailleurs disponibles soit en "version"
blanche (albinos), soit en "version" colorée : lignée
Médium et lignée XXL, la plus lourde. Cette dernière lignée,
annoncée l'an passé, est désormais disponible pour la production
de carcasses lourdes destinées par exemple au désossage. Le poids
adulte est de 7,0 à 7,5 kg et les mâles XXL utilisés avec
la lignée femelle, permettent de produire des lapins de boucherie pesant
3,0 kg à 80 jours. En ce qui concerne les femelles parentales, les lignées
sélectionnées depuis de nombreuses années sont maintenue
à leur niveau pour la prolificité tandis qu'en sélection
l'accent est plus mis sur la rusticité et les qualités maternelles.
Signalons enfin que se sentant à l'étroit dans ses anciens locaux
administratifs, la Sté Hycole a déplacé ses bureaux à
4 km de l'ancienne localisation auprès de l'un de ses sites de production.
Cela permet d'avoir plus de place et facilite le contrôle de la qualité
des animaux expédiés. |
Le Stand de la Sté
Eurolap. X. Roulleau (chemise blanche) en discussion avec un visiteur auvergnat. |
Sur la stand de la Sté
Eurolap, Xavier Roulleau a insisté cette année encore sur
l'effort de sélection fait pour valoriser au mieux le potentiel de longévité
des femelles Hyla. Le protocole de sélection engagé depuis
2000 avec l'appui scientifique de l'INRA est basé sur les notions de gabarit,
de capacité d'ingestion, de nombre de portées par carrière
et de marge brute par élevage hors alimentation et produits vétérinaires.
Dans les deux lignées à la base de la femelle parentale, un effort
important est aussi réalisé en terme de sécurité sanitaire.
Selon ce qui nous a été affirmé, les mâles (blancs
ou colorés) de souche Hyla, utilisés en croisement avec des femelles
parentales d'autres souches, donneraient des nouveaux nés plus lourds,
donc plus viables, que les mâles des souches homologues aux femelles parentales.
Cette observation est annoncée comme étant faite sur 18000 inséminations.
Si le poids à la naissance des lapereaux issus du croisement "inter-souches"
nous a été donné (32 jours après IA : 80 g), nous
n'avons pas eu connaissance du poids des lapereaux obtenus avec les "autres"
souches. En outre, aucun résultat comparatif n'a pu nous être fourni
ni sur le poids des lapereaux à la naissance lorsque des mâles Hyla
sont accouplées (via l'IA) avec des femelles parentales Hyla elles-mêmes,
ce serait quand même la base. Enfin, il ne nous a pas été
fourni non plus de résultat d'étude sur l'effet des mâles
des autres souches commerciales croisés avec les femelles parentales Hyla.
Alors attendons d'avoir de vraies bonnes comparaisons pour porter un avis sur
l'intérêt réel ou supposé du "croisement"
entre souches commercialement différentes et sur le sens du croisement,
s'il est souhaitable. |
Le stand de Grimaud Frères Sélection |
Sur le stand de Grimaud
Frères Sélection, Mr Louis-Marie Baumier nous a indiqué
qu'aujourd'hui le Sté Grimaud sélectionne des lignées de
manière à pouvoir proposer à ses clients un type de femelle
parentale Hyplus et 4 types de mâles à aptitudes bouchères.
En matière de sélection, la prolificité étant jugée
pleinement satisfaisante, l'accent est mis sur la longévité des
lapines et la qualité sanitaire des animaux fournis. Depuis quelques années,
la Sté Grimaud a mis au point une méthode d'élevage des lapines
futures reproductrices (sevrage à 21 jours et élevage durant les
2 semaines qui suivent dans un local spécialement aménagé,
avec une alimentation spécifique). Ce dispositif lui permet de garantir
l'état sanitaire des lapines qui seront inséminées pour la
première fois à l'âge de 19 semaines dans les élevages
de production. Ce dispositif est adapté aux renouvellements complets de
cheptel ou à la création d'élevages. En ce qui concerne le
cheptel parental de remplacement en cours de production, la majeure partie des
femelles parentales est fournie aux éleveurs sous forme de lapereaux de
un jour. Sur les 6 millions d'inséminations réalisées
en France, la Sté Grimaud pense en contrôler environ 4,2 à
4,3 millions, directement (vente de semence) ou indirectement (vente de mâles
à des centres d'insémination). A ces inséminations réalisées
en France la Sté Grimaud ajoute environ 2,4 à 2,6 millions de doses
de semence produites dans la péninsule ibérique avec des mâles
Hyplus (80% en Espagne et 20% au Portugal), ce qui en fait très probablement
le premier sélectionneur européen au moins en terme de nombre de
lapins de boucherie issus de son travail de sélection. |
Il y a affluence devant le
stand de l'Earl Valteau-Gonnord, commercialisant la souche Zika | Sur
la Stand de l'Earl Valteau-Gonnord,
Mr Christophe Valteau nous a précisé que depuis la retraite de sa
mère il est le nouveau responsable de la société qui commercialise
en France les lapins de souche Zika. Le départ en retraite de Madame
Christiane Valteau-Gonnord ne veut pas dire qu'elle s'est totalement retirée
du fonctionnement de l'Earl, elle continue à donner des conseils basés
sur sa grande expérience du milieu cunicole et peut donner un coup de main
dans les cas d'urgence. Au plan pratique, l'Earl ne commercialise plus les lignées
maternelles Zika. La travail de multiplication est limité à celui
nécessaire pour la fourniture des mâles Zika (blancs ou colorés).
Les parents des animaux produits en France sont ainsi systématiquement
achetés au centre de sélection Zika situé en Allemagne. Lors
de leur arrivée puis avant de leur utilisation, les lapins destinés
à ou issus de la multiplication, subissent un tri attentif permettant d'éliminer
systématiquement tous les animaux suspects. En outre, cela permet de contrôler
individuellement chaque animal et de proposer à la clientèle (demande
principalement pour des doses de semence pour l'IA) des mâles Zika de format
moyen ou de grand format, par simple sélection massale.
|
Fabricants
d'aliments
Les graines de lin représentent
53% du produit Omégalest présenté par les Sté Copri
et Valorex
| Pour
que notre présentation du Space soit complète, il nous faut ajouter
que la quasi-totalité des firmes d'aliment du bétail travaillant
soit seulement sur le grand Ouest, soit sur l'ensemble de la France, avaient un
stand dans le cadre de ce salon. Nous n'avons pas prévu d'en faire la liste
intégrale, sachant que le lapin était mis en avant chez certains
et était très discrètement présenté chez d'autres,
sans que cela soit représentatif du "poids" relatif de chacune
des firmes dans la filière cunicole. Nous aurons seulement une mention
pour le stand commun aux Sté Copri
et Valorex
qui présentaient non pas un aliment mais une matière première
originale à introduire dans l'alimentation des animaux ayant des besoins
élevés en fibres et en énergie (lapins, bovin, chevaux, truies,
).
Il s'agit d'un mélange extrudé de graines de lin (53%), de pulpes
de caroubes (26%) et de fibres de lin (21%). Ce mélange commercialisé
sous le nom "Omegalest" est riche en acide gras Oméga 3 (huile
de lin), particulièrement recherchés en nutrition humaine. Son incorporation
à raison de 3 à 5% dans l'aliment granulé des lapins permet
d'accroître la teneur en Oméga3 des graisses de ces derniers en raison
de la très grande facilité de cette espèce à fixer
dans son organisme les graisses qu'elle a consommées. |
| |
| ========================================= |
| |
| |