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3
- LES ÉCHANGES DE LAPINS EN 2002 | |
En 2002, les volumes
échangés de lapins vivants et de viande de lapins se sont fortement
contractés en particulier avec l'interdiction d'importer des produits chinois
dans la Communauté Européenne, mais aussi avec une réduction
des échanges inter-européens aussi bien en frais qu'en congelé.
L'ensemble du secteur dégage par contre un excédent de 10,7 millions
d'euros contre seulement 4,8 millions en 2001 (figure
8). Ainsi,
la balance de nos échanges globaux de lapins est en excédent pour
la cinquième année consécutive en atteignant 10,7 millions
d'euros. Comme nous allons le voir, ce bénéfice record est plus
à mettre au compte de la chute de nos importations de viande (- 62% / 2001)
qu'au compte de nos performances à l'exportation, qui sont elles aussi
en baisse (-21%). |
Amélioration
de l'excédent commercial des échanges globaux de lapins |
Figure 8: Bilan import-export
en valeur, pour les années 1999 à 2002 |
Tableau
4 : Bilan des importations et des exportations de lapins vivants (volumes
exprimés en tonnes d'équivalent carcasse) et de viande de lapin
au cours des années 2001 et 2002 (d'après ITAVI, CFCE et Douanes) |
| 2001 |
2002 |
2002
/ 2001 en % | |
Tonnes
EC | 1000
€ | Tonnes
EC | 1000
€ | volume |
valeur |
Lapins vivants | |
|
|
|
|
|
Import | 1
011 | 3
512 | 969 |
3
451 | -
4,2% | -1,7% |
Export | 316 |
2
293 | 99 |
1
662 | -68,8% |
-40,5% |
Solde |
-
695 | -
719 | -
870 | -
1 789 |
|
|
Viande de lapin | |
|
|
|
|
|
Import | 9
439 | 23
451 | 3
589 | 9
832 | -62,0% |
-58,1% |
Export | 6396 |
28
992 | 5
067 | 22
296 | -20,8% |
-23,1% |
Solde |
-
3 340 | +
5 541 |
+
1 488 |
+12
464 |
|
|
Solde global |
-
3 738 | +
4 822 | +
618 |
+10
675 |
|
|
|
Poursuite
de la diminution des volumes de lapins vivants échangés
| Les
importations de lapins vivants ne cessent de diminuer depuis cinq ans (- 10%
par an depuis 1997). En 2002, avec 1 700 tonnes importées, elles enregistrent
un nouveau repli de 4,2% essentiellement lié à la quasi disparition
des lapins espagnols (35 tonnes contre 265 en 2001). La Belgique avec plus de
45% du total importé conforte sa place de 1er fournisseur, en hausse de
9%/2001. Cependant les arrivages belges ont été divisés par
2 depuis 1998. Les importations
en provenance des Pays-Bas sont à nouveau en progression en 2002 (+ 27%
), mais sont loin de retrouver le niveau des années 1994-1999. Ces deux
pays fournissent 79% de nos achats. Les prix moyens sont en légère
hausse en 2002 soit 2,03 € / kg vif contre 1,98 € en 2001, tirés
par la progression des prix des lapins belges (+ 9% /2001) . |
des
exportations de lapins vivants divisées par 3 en volume |
Après la pause constatée
en 2001, les exportations de lapins vivants renouent avec la tendance baissière
amorcée depuis 1998 en perdant plus de 380 tonnes par rapport à
2001. Toutes les destinations sont concernées et en particulier la Belgique
qui était notre débouché traditionnel et dont les volumes
sont passés de plus de 100 tonnes en 2001 à seulement 4 tonnes en
2002. L'Italie, avec 53% du total exporté, reste notre principal marché
mais enregistre un repli de 70% . La progression de nos ventes vers l'Espagne
enregistrée en 2001 ne s'est pas confirmée. Les expéditions
vers les PECO poursuivent leur progression et représentent maintenant 20%
du total. Les prix moyens des lapins exportés sont en forte augmentation
en s'établissant à 9,61 €/kg en 2002 contre 5,04 € en
2001. Ces fluctuations de prix proviennent essentiellement du mélange,
par le service des douanes, d'une part des lapins exportés vivants à
destination des abattoirs étrangers à un prix au kg proche de celui
payé aux éleveurs en France et d'autre part de lapins exportés
comme reproducteurs, payés à l'unité plusieurs dizaines d'euros
et dont le prix au kg n'a par conséquence guère de sens. L'exportation
de quelques centaines de lapins reproducteurs en plus ou en moins fait donc très
rapidement changer le prix "moyen". On peut seulement en retenir que
lorsque le prix moyen s'élève fortement comme en 2002, cela traduit
une proportion plus importante de reproducteurs parmi les lapins exportés
vivants. | |
De janvier à avril
2003, les importations de lapins vivants repartent à la hausse (+ 34%
) avec la progression des arrivages néerlandais, allemands et belges ces
trois pays assurant 97% de nos importations. La tendance à la baisse des
exportations de lapins vivants s'accentue (- 39%), avec la disparition du marché
belge, le ralentissement important de nos expéditions vers les pays du
sud de l'Europe ainsi que vers les PECO. |
Chute
des importations de viande de lapin, en particulier en congelé d'origine
chinoise | Après
la forte hausse enregistrée en 2001 (+ 16% /2000), les importations de
viande de lapins repartent à la baisse. La chute spectaculaire des arrivages
en 2002 (- 5 850 tonnes) est essentiellement due à la fermeture du marché
européen aux produits animaux en provenance de Chine (décision de
la Commission du 30/01/02, toujours en vigueur fin 2003, en raison de la présence
dans les viandes de résidus importants d'antibiotiques interdits en Europe
pour l'alimentation animale). Ainsi les importations de lapins chinois congelés
sont passées de près de 7 000 tonnes en 2001 à un peu moins
de 1 500 tonnes et représentent 41% du total des importations contre
73% en 2001. Le
recul des importations se retrouve aussi au niveau des arrivages des produits
frais (- 26% / 2001) qui sont à nouveau en diminution en 2002 de 600
tonnes. Ce sont 1 200 tonnes qui n'ont pas été importées
depuis 2000, avec la poursuite de la réduction des volumes en provenance
d'Espagne, qui concernent 78% du total des achats de produits frais. Cependant,
le développement de nos achats en provenance d'Italie se poursuit (+ 12%).
Les arrivages hongrois font leur réapparition en 2002 mais ne concernent
que 21 tonnes contre 127 en 1997. |
Figure 9: Origine
et tonnage des viandes de lapins importées en France depuis 1995 |
Les
importations en viande fraiche représentent 47% du total des viandes importées |
La part des produits frais
est en forte hausse soit 47% contre 24% en 2001 en liaison avec la chute des arrivages
chinois. Frais et congelé confondus, la Chine reste cependant notre 1er
fournisseur (41%) talonnée par l'Espagne (38%). En 2003 le Chine devrait
avoir presque totalement disparu de la liste de nos fournisseurs de viande de
lapin en raison de l'interdiction de la communauté européenne déjà
mentionnée.
Le prix moyen du lapin importé est en forte baisse quelque soit sa présentation.
Il s'établit à 2,86 €/kg en frais contre 3,43 €/kg en
2001 et à 2,63 €/kg en congelé contre 2,86 € en 2001.
Il est bon de rappeler que le prix en sortie d'abattoir est d'environ 3 à
3,5 €/kg en fonction des régions et des saisons et qu'en 2002, le
prix moyen payé par les consommateurs a été de 6,36 €
/ kg pour le lapin frais entier en carcasses. |
Baisse
sensible des exportations de viande de lapin | Comme
pour les importations, les exportations françaises de viande de lapin en
2002 enregistrent un recul sensible en volume (- 1 300 tonnes), en rupture avec
la hausse des dix dernières années. Cette baisse est plus nette
en frais (- 24% ) qu'en congelé (-13% ) avec la chute des expéditions
de viande fraîche vers nos débouchés traditionnels. |
Figure 10 :
Destination et tonnage des
viandes de lapins exportées de France depuis 1995 |
La baisse des exportations
de produits congelés est imputable aux pertes de marché sur le Royaume-Uni,
soit 13% du total contre 43% en 2001. Ainsi ce sont 200 tonnes qui ont été
expédiées en 2002 au Royaume Uni, contre près de 800 en 2001.
Il faut souligner qu'une partie importante de ce marché correspondait à
de la revente de lapins congelé Chinois, à destination des populations
d'origine asiatique vivant au Royaume uni. De même nos expéditions
vers l'Espagne sont en repli de 76% . Par contre, nos ventes vers l'Allemagne
progressent de 57% et vers la Belgique de 43% . En 2002, une opportunité
s'est présentée sur le marché russe pour près de 40
tonnes. Nos exportations
de produits frais reculent vers la plupart des destinations européennes
et en particulier vers l'Allemagne (- 500 tonnes) et l'Italie alors qu'elles progressent
vers l'Espagne (+ 24% ). Vers la Suisse, elles enregistrent un repli de 4% . Globalement
l'Allemagne reste notre 1er débouché, loin devant la Belgique, ces
2 pays absorbant à eux seuls 61% du total. La baisse de la part des produits
frais dans nos exportations, entamée depuis cinq ans, s'est poursuivie
en 2002 soit 69% contre 88% en 1997. Le prix moyen à l'exportation
des produits frais est en recul en 2002 en s'établissant à 5,34
€/kg contre 5,50 € en 2001 en raison de la forte baisse des produits
destinés à l'Allemagne. Al'inverse, le prix du congelé progresse
de 23 centimes du kilo . |
Tendances
pour le début 2003 | Sur
les 5 premiers mois 2003, les échanges de viandes de lapins sont excédentaires
en volume et en valeur, mais on assiste à une réduction très
nette des volumes échangés, plus marquée à l'importation
(- 21% ) qu'à l'exportation (- 12% ). Les importations sont en chute libre
toujours en liaison avec l'arrêt des arrivages chinois mais aussi avec la
réduction des arrivages espagnols (-48%) et italiens (-40%). Trois pays
développent leurs expéditions vers la France : les Pays-Bas, la
Belgique et la Hongrie. La part du frais dépasse les 51% contre 44% en
2002. Les prix moyens sont en hausse aussi bien en frais (+31% ) qu'en congelé
( x 2,1). Les exportations
au cours de 4 premiers mois de 2003 restent orientées à la baisse
avec le repli des expéditions de lapins congelés du à la
confirmation de la fermeture du marché britannique et aux pertes de marché
sur la Belgique. Par contre, nos expéditions de produits congelés
vers l'Allemagne sont multipliées par 2, ce pays devient ainsi la première
destination de nos produits congelés. Les exportations de viande fraîches
reculent de 7% avec le repli de nos expéditions vers la Péninsule
Ibérique et le Royaume-Uni. Nos exportations progressent vers l'Allemagne
et la Belgique respectivement + 10% et + 6%. Les exportations de viande congelée
sont en réduction de 28% par arpport à 2002. Globalement, l'Allemagne
reste le premier débouché des lapins français toutes présentations
confondues (+ 25%), suivie par la Belgique en retrait de 8%. Les prix moyens sont
en baisse pour le frais (- 5 %) et en hausse pour le congelé (+38%).
| Conclusion
sur les échanges | Nos
échanges de viande de lapins, déficitaires sur le long terme mais
avec une tendance à la réduction de ce déficit, sont excédentaires
pour la première fois en 2002 en raison d'une plus grande contraction de
nos achats (avec l'arrêt des importations venant de Chine) que de nos ventes.
Les volumes échangés, en 2002, portent sur un peu mois de 10 000
tonnes d'équivalent carcasse contre plus de 56 000 tonnes passant en France
par le circuit des abattoirs contrôlés. Le bilan net import export
en poids représente donc environ +1% des abattages contrôlés
et +0,8% de la production nationale. | 4
- LA CONSOMMATION DE VIANDE de LAPIN EN 2002 |
Le marché intérieur
français (production + solde des échanges extérieurs) est
estimé à un peu moins de 90 000 tonnes de viande, soit un niveau
de consommation individuel d'environ 1,5 kg par personne et par an. En 2002, selon
SECODIP, la viande de lapin représente environ 2,4% des achats de viande
fraîche par les ménages et 7,6% des achats de «volailles +
lapins», soit environ 68 000 tonnes annuelles, en tenant compte d'un taux
de couverture du panel de 60 à 65%. |
Stabilisation
des achats des ménages en 2002 |
Après la forte baisse
enregistrée en 2001 (- 10% ), les achats de lapins par les ménages
se sont stabilisés en 2002 (+ 0,4% ) avec des prix toujours très
élevés - 6,36 €/kg - maintenus quasiment au niveau de 2001
(- 0,5% ). L'année 2002 est caractérisée par un chassé
croisé entre les rayons des viandes et celui de volailles sur fond de crise
de l'ESB et une stabilisation du volume total de viande acheté par les
ménages. Ainsi, avec le retour des acheteurs au rayon de la viande de buf
(+6,2%) - le buf retrouvant pratiquement son niveau de 2000 - , le veau
est toujours en difficulté (-4,6%), le porc est en léger recul et
l'agneau de nouveau plus stable. Dans ce contexte particulièrement difficile
pour les volailles - réduction de 3,2% en moyenne du secteur -, les volumes
ont été plus faibles en 2002 en particulier pour le poulet (-2,4%),
la dinde (-4,0%), le canard (-10,9%) et la pintade (-13%). Le lapin s'en sort
bien en affichant pour 2002 des volumes stables par rapport à 2001 (+0,4%).
Les achats de découpes représentent plus du quart des achats totaux
de lapin (6,5% en volume pour le demi-lapin [à 7,57 €/kg] et 22% pour
les découpes [à 10,39 €/kg]). La stabilité des achats
est due au développement des achats de découpes (+5,7%) alors que
les achats de lapins entiers sont en repli 1,3% en dépit de la baisse des
prix (-1,2%). |
Figure 11 :
Evolution de 1996 à 2002 du volume de viande de lapin acheté par
les ménages en France (source Ofival-Secodip)
|
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En 2002, les GMS (hyper
+ supermarchés, y compris les hard discounts) ont assuré 68,5% de
la distribution de la viande de lapin. Les circuits traditionnels (bouchers, volaillers,
marchés) bien qu'en perte de vitesse demeurent des débouchés
non négligeables. Après
une année 2002 stable, au premier semestre 2003, les achats des
ménages sont en forte baisse : -12,9% selon le panel SECODIP. |
Promotions
plus nombreuses en 2002, mais ralentissement de la fréquence début
2003 | L'ITAVI
relève tous les mois les prix promotionnels des principaux produits avicoles
à partir des publicités diffusées par les différentes
enseignes, enregistrés, produit par produit, mois par mois, et enseigne
par enseigne, pour les différentes régions couvertes par les observatoires
économiques avicoles (Ile de France, Bretagne, Pays de la Loire, Rhône
Alpes, Midi Pyrénées, Languedoc Roussillon et Aquitaine). En 2002,
les offres promotionnelles sur le lapin ont été plus nombreuses
et le lapin prend la deuxième position comme produit d'appel dans notre
échantillon derrière le poulet label, mais devant la cuisse de poulet
et de dinde. Les prix promotionnels relevés dans l'échantillon sur
le lapin sont en baisse, se situant presque toujours en dessous de ceux de 2001
avec une moyenne des prix planchers sous la barre des 5 €/kg. La moyenne
calculée par le Service National des Marché (SNM) sur les promotions
de lapin est de 5,54 €/kg alors que selon le panel SECODIP le prix moyen
payé par les consommateurs en été de 6,36 €/kg en 2002.
Au premier semestre
2003, les promotions sur le lapin, relevées par l'ITAVI, sont beaucoup
moins nombreuses qu'au premier semestre 2002. Les prix planchers oscillent dans
une fourchette de prix resserrée par rapport à 2002 (4,50 €/kg
à 5,10 €/kg). Selon le SNM, la moyenne des prix promotionnels pour
le lapin entier s'établit à 5,47€/kg pour le premier semestre
2003 contre 5,70 €/kg pour la période équivalente de 2002.
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