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N.
BENNEGADI 1,
T. GIDENNE 1,
D. LICOIS 2,
2003. Incidence du statut microbien de lapins " conventionnel vs. EOPS
" sur l'activité microbienne caecale. Interaction avec la teneur en
fibres alimentaires. 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 207-210. 1
- INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet-Tolosan, France
2 - INRA, BASE, équipe pathologie cunicole, 37380 Nouzilly, France
| |
Des lapins conventionnels
ont été comparés à des lapins exempts d'organismes
pathogènes spécifiés (EOPS) sur leur activité microbienne
cæcale, en relation avec le niveau de fibres de l'aliment (Témoin
" T ", Acid Detergent Fibre=19% ; Déficient " D ",
ADF=9%). Les deux aliments ont été distribués à
volonté à deux groupes de 80 lapins conventionnels et 72 lapins
EOPS entre 28 et 70 jours d'âge. A 10 semaines d'âge, les lapins conventionnels
recevant l'aliment T ont dans leur ensemble une activité cellulolytique
et pectinolytique 2 fois plus élevées (P<0,05)
que ceux recevant l'aliment D. Alors que chez les lapins EOPS, l'activité
fibrolytique est similaire avec les deux aliments, les activités cellulasiques
et hémicellulasiques sont globalement 2 à 3 fois plus élevées
chez les lapins conventionnels comparativement aux lapins EOPS. La concentration
cæcale en acides gras volatils totaux (AGVt) est 2 fois plus faible chez
les lapins EOPS que chez les lapins T : 37,9 vs 73,0 mmoles/litre. Avec
l'aliment D, la concentration en AGVt et la proportion d'acétate baissent
respectivement de 10 et 8%, et celle de butyrate augmente de 37% (20,2% vs 14,8%
de AGVt), indépendamment du statut microbien. |
N. BENNEGADI 1,
T. GIDENNE 1, D. LICOIS
2, 2003. Conséquences d'une entéropathie d'origine nutritionnelle
sur l'activité microbienne cæcale du lapin en croissance. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
211-214. 1
- INRA, Station de Recherches Cunicoles, BP 27, 31326 Castanet-Tolosan, France
2 - INRA, BASE, équipe pathologie cunicole, 37380 Nouzilly, France
| Les
caractéristiques cæcales de 19 lapins conventionnels diarrhéiques
âgés de 36 à 65 jours ont été comparées
à celles de 100 lapins sains de 42 à 70 jours d'âge sur leur
activité microbienne cæcale. Chez les lapins diarrhéiques,
des baisses du poids vif, du poids du cæcum vide, de la teneur en matière
sèche ont été constatées (respectivement de 34, 27,
29%), comparativement aux animaux sains. De même, une baisse de la concentration
des acides gras volatils totaux (AGVt), des proportions de butyrate et d'acétate
ont été constatées (AGVt: 32 vs 52 mmoles /litre;
butyrate 9,8% vs 15,5% et acétate 70 vs 78% des AGVt). Parallèlement,
toujours par rapport aux animaux sains, il a été constaté
dans le cæcum des lapins malades une forte augmentation de la concentration
de l'azote ammoniacal (27 vs 11 mmoles/litre), de la proportion des AGV mineurs
(5,23% vs 0,77% des AGVt) et du pH (6,71 vs 6,00). Le
ratio propionate /butyrate a été multiplié par 6. Les activités
bactériennes cellulasiques et hémicellulasiques ne sont pas affectées
par l'état de santé des lapins. Seule l'activité pectinasique
baisse de 25% chez les lapins malades (P=0,051). Par ailleurs,
les auteurs ont montré que l'activité microbienne cæcale évolue
considérablement dès les premières heures suivant la mort
de l'animal, suite à des troubles digestifs aigus (figure ci-contre). Lors
d'un prélèvement effectué entre 1 et 3 heures post-mortem,
l'ammoniac (NH3) , les acides gras
volatils totaux, l'acétate (C2) , le propionate (C3), le butyrate (C4)
et le valérate (C5) s'élèvent respectivement de 59, 72, 61,
71, 117 et 146% comparativement aux prélèvements effectués
sur des lapins malades, en diarrhée aiguë. Ces évolutions seraient
expliquées par le fait qu'après la mort de l'animal, les fermentations
bactériennes continuent dans le cæcum. En tout état de cause
elles limitent considérablement les possibilités l'interprétation
des résultats de l'analyse d'un prélèvement de contenu cæcal
effectué post-mortem, surtout si on ignore le délai exact
depuis la mort. |
S. BOUCHER1,
C. BOUCRAUT BARALON2,
T. JOLY3, K GRANGE1,
L. NOUAILLE1,
2003. Contamination du liquide de lavage utérin contenant des embryons
lors de récolte d'embryons de lapins (Oryctolagus cuniculus) dans un élevage
contaminé par la VHD (Maladie Hémorragique Virale). 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
215-218. 1
- LABOVET (Réseau Cristal) - BP 539 - 85505 Les Herbiers Cedex, France
2 - SCANELIS, 23 Chemin des Capelles, 31076 TOULOUSE Cedex 03, France
3 - ISARA, 31 pl Bellecourt 69002 Lyon, France
|
Le liquide de lavage utérin
contenant les embryons issus de lapines inséminées depuis 3 jours
et atteintes de VHD dans élevage commercial a été analysé
par une technique de RT- PCR sur le gène de la VP60 du virus de la VHD.
Le diagnostic de certitude de VHD a été réalisé par
une technique ELISA sandwich sur le foie des femelles. Le
lavage utérin a été effectué sur 23 femelles mortes
de VHD (test Elisa positif) depuis moins de 3 heures. Il résulte de cette
expérimentation que tous les liquides de lavage contenant les embryons
et tous les échantillons de foie testés simultanément contenaient
effectivement des particules virales correspondant à la VHD. Le virus résistant
bien à la congélation, il est vivement conseillé de détruire
les embryons qui auraient été prélevés sur des lapines
contaminées par le VHD. Si pour des raisons impérieuses de rareté
de ces embryons, ils étaient conservés et surtout ultérieurement
implantés sur des lapines, des précautions sanitaires devraient
être prises lors de cette réimplantation afin de ne pas disséminer
le virus plusieurs années après la récolte des embryons.
| S.
BOUCHER1, S.
LEMIERE2, A.
ALAPHILIPPE3,
S. BERTAGNOLI4,
2003. Vaccination mixte contre la myxomatose et la VHD chez le lapin nain
(Oryctolagus cuniculus) à l'aide du vaccin combiné Dercunimix©
: innocuité, suivi de la prise vaccinale et aspects pratiques au cabinet
vétérinaire. 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI,
19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 219-222. 1
- SCP NSBABBG, ZAC de la Buzenière, 85505 Les Herbiers, France. 2
- Laboratoire Mérial, Saint-Herblon, 44153 Ancenis, France 3 - Cabinet
vétérinaire, ZI en Jacca, 31770 Colomiers, France 4 - Ecole
Nationale Vétérinaire, UMR960 Microbiologie Moléculaire,
23 chemin des capelles, 31076 Toulouse Cedex 03, France
| L'innocuité
de la vaccination combinée myxomatose, valence vivante atténuée,
souche SG33, et VHD, valence inactivée adjuvée en hydroxyde
d'alumine, souche AG88, chez le lapin de compagnie utilisant l'injection intradermique
à la seringue est démontrée sur un échantillon représentatif
de cette population (40 lapins répartis dans 4 groupes de
nains adultes ou juste sevrés, à poil normal ou long [Angora]).
Une réaction locale au point d'injection apparaît de façon
constante entre 2 à 3 jours suivant la vaccination du jeune lapin et de
façon inconstante chez l'adulte. Cette réaction se manifeste sous
la forme d'un érythème transitoire évoluant entre 2 à
3 jours suivant la vaccination et pouvant persister au plus tard la semaine suivant
celle-ci. La réponse immunitaire à médiation humorale, évaluée
par le suivi de l'activité sérologique VHD et myxomatose utilisant
pour chacun des composants du vaccin une méthode ELISA, est également
démontrée. La production d'anticorps suivant la vaccination est
notée dans les deux cas. Le titre ELISA VHD est maximal (192 ! 130) chez
les animaux vaccinés au bout d'un mois suivant la vaccination. Les anticorps
sont encore détectés un mois plus tard (94 ! 39). Le titre moyen
observé chez les témoins non vaccinés est égal à
0. Pour la valence myxomatose le titre ELISA maximal (10518 ! 2417) est atteint
au bout de deux mois suivant la vaccination. Le titre moyen observé chez
les témoins non vaccinés est proche de 0 (889 ! 744). Enfin, un
protocole de vaccination simplifié est proposé au praticien, à
la lumière de ces éléments, afin qu'il puisse adapter la
vaccination mixte à la fois à sa clientèle urbaine et au
matériel dont il dispose :
première injection à l'aide de 0,2 ml de Dercunimix© par voie
intradermique (ID) suivie d'un rappel à quatre mois avec 0,1 ml de Dervaximyxo
SG33© en ID, puis un vaccin tous les quatre à cinq mois en alternant
Dercunimix© et Dervaximyxo SG33©. Le lapin doit donc être vu trois
fois par an. Le vaccin reconstitué ne se conservant que 2 heures,
il est recommandé aux praticiens de regrouper les consultations d'au moins
10 lapins nains ce qui correspondant au flaconnage le plus petit.
| V.
MARTELLA1, A.
CAMARDA1, M.
CIARLET2, V. TERIO1,
A. LAVAZZA3,
C. BUONAVOGLIA1.
2003. Identification d'un nouveau génotype, P[22], de rotavirus du
lapin. 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 223-226. 1
- Dipartimento di Sanità e di Benessere Animale, Università degli
Studi di Bari, S.p. per Casamassima km 3, 70010, Valenzano Bari, Italie 2
- Merck & Co., Inc., Bioprocess and Bioanalytical Research, West Point, U.S.A.
3 - Istituto Zooprofilattico Sperimentale di Lombardia/Emilia Romagna, Brescia,
Italie. | Un
nouveau génotype de la protéine VP4 a été identifié
grâce à l'analyse de séquence de souches de rotavirus présents
dans les fèces de lapins atteints de diarrhée. Les séquences
des gènes VP4 des souches italiennes de rotavirus du lapin (160/01, 229/01
et 338/01) identifiés en 2001, se sont avérées très
proches entre-elles (90-95% de similitude en acides aminés), mais nettement
moins proches (34-77%) des séquences des souches de référence
représentatives des divers génotypes P jusqu'alors identifiés.
La souche de rotavirus du lapin 30/96, identifiée en 1996, s'est par contre
révélée très semblable (87-96%) aux rotavirus du génotype
P[14] qui comprend aussi bien des rotavirus humains que des rotavirus du lapin.
Le nouvel allèle de la protéine VP4 est donc proposé comme
étant le génotype P[22]. Des études sont en cours pour établir
son éventuelle pathogénicité, sachant qu'il a souvent été
détecté en association avec d'autres agents tel des clostridies.
Un vaste étude est également en cours en Italie pour déterminer
sa distribution exacte dans les élevages de lapins. |
S.
BOULLIER, C. TASCA, C. BERTIN, A. MILON, 2003. Induction
d'une réponse inflammatoire intestinale locale par les Escherichia coli.
10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI
éd. Paris, 227-230. UMR
1225 INRA/ENVT, Ecole Vétérinaire, 23 chemin des capelles, 31076
Toulouse, France
| Les
Escherichia coli entéropathogènes représentent un problème
économique et sanitaire important dans les élevages cunicoles d'engraissement.
Ils provoquent une réponse inflammatoire intense de la muqueuse intestinale.
Les mécanismes de virulence de ces bactéries sont bien caractérisés
alors que la réponse de l'hôte est encore mal connue. Nous avons
étudié la réponse inflammatoire induite chez l'hôte
par un sérovar prédominant dans les élevages européens,
la souche E22 O103:K-:H2. Le jour du sevrage (28j), des lapereaux ont été
infectés par la souche E22 et l'iléon distal a été
prélevé 4, 6 ou 8 jours après l'infection. Les ARNm de deux
cytokines pro-inflammatoires ont été quantifiés en utilisant
une technique de PCR en temps réel mise au point au laboratoire. La colonisation
bactérienne et le recrutement des macrophages ont été étudiés
par immunohistochimie. Nos résultats montrent une forte réponse
inflammatoire, caractérisée par une augmentation de la synthèse
de TNFa et d'IL-6 et par un recrutement massif de macrophages dans la lamina
propria de l'iléon. Cette réponse inflammatoire est corrélée
avec la colonisation bactérienne et est associée à des lésions
tissulaires importantes aboutissant à la disparition des villosités
intestinales.
|
|
Microvillosités
intactes en présence de bactéries non pathogènes (les "taches"
noires). | Destruction
des microvillosités consécutive à l'attachement des bactéries
(flèche blanche) |
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L. BOHEZ,
T. STAKENBORG, D. VANDEKERCHOVE, J. PEETERS, 2003. Essai de protection des
lapins vaccinés avec une souche EPEC 2+/O132 délétée
dans le gène tir contre des inoculations d'épreuves hétérologues.
10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI
éd. Paris, 231-234. Département
de Bactériologie Générale, Centre d'Etude et de Recherche
Vétérinaire, Groeselenberg 99, 1180 Bruxelles, Belgique. |
Les Escherichia coli
entéropathogènes (EPEC) provoquent une maladie intestinale sévère
chez le lapin et causent des pertes importantes après sevrage. En France,
le pathotype 8+/O103 est le plus important, en Belgique c'est le 3-/O15. Un vaccin
efficace devrait permettre à la fois de protéger les lapins contre
les troubles digestifs dus aux EPEC et de limiter l'utilisation des antibiotiques.
Le pouvoir pathogène des EPEC comporte un mécanisme d'attachement
et d'effacement (A/E). L'attachement intime des E. coli pathogènes
sur la paroi des cellules intestinales est réalisé par la fixation
d'une adhésine - l'intimine - sur un récepteur transloqué
d'origine bactérienne - le Tir. Les auteurs ont créé une
souche avirulente en délétant le gène Tir, qui encode le
récepteur de l'intimine, d'une souche EPEC 2+/O132 (82/90 delta-tir). L'administration
par voir buccale de cette souche modifiée à raison de 10 milliards
de bactéries par lapin n'entraîne aucune altération de leur
croissance. Les lapins ainsi vaccinés per os avec la souche atténuée
vivante, ont été totalement protégés contre une infection
hétérologue réalisée avec une souche 3-/O15 un mois
plus tard. Par contre, ils n'ont été que partiellement protégés
contre une infection hétérologue avec une autre souche d'E. coli
pathogène 8+/O103. Des travaux doivent donc être poursuivi pour
rechercher la nature exacte des facteurs impliqués dans la protection vaccinale. |
P.
COUDERT1,
S. VERDELHAN2,
A. MOREL-SAIVES2,
2003. Compatibilité entre la salinomycine et la tiamuline chez le lapin
en croissance. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
235-238. 1
- INRA, UR 86 Pathologie du lapin 37380 Nouzilly, France 2 - Cybelia 104
Av du Président Kennedy 75016 Paris, France | |
Quatre essais ont été
réalisés pour évaluer une éventuelle incompatibilité
entre la salinomycine (un anticoccidien) et la tiamuline (un antibiotique utilisé
pour lutter contre l'EEL) chez le lapin en croissance, ces deux produits étant
ajouté à l'aliment. Ces 4 essais lapins ont été réalisés
sur un total de 688 lapereaux de statut sanitaire très variable mais en
l'absence de pathologie, dans des conditions d'environnement très différentes:
108 lapins EOPS en animalerie protégée, 502 lapins standard dans
un élevage expérimental et 78 dans un élevage de terrain.
Pour les 3 premiers essais, la salinomycine (toujours à 20 ppm) a été
associée à des doses croissantes de tiamuline (30 - 90 et 270 ppm),
soit utilisée seule, soit la tiamuline était utilisée seule
(270 ppm). Enfin un lot témoin ne recevait aucune supplémentation
De faibles variations des performances ont pu être observées entre
lots sans que celles-ci ne se confirment d'un essai à l'autre. Dans le
4e essai dans l'élevage de terrain, le protocole a été un
peu différents avec 3 lots : tiamuline seule, tiamuline +salinomycine et
bacitracine+salinomycine Dans aucun des essais les auteurs n'ont observé
d'incompatibilité entre la salinomycine et la tiamuline (ni la bacitracine):
aucune mortalité, ni morbidité, ni baisse des performances zootechniques
(gmq moyen situé entre 44 et 48 g/jour en fonction des essais). |
| | Suite
des communications de la section Pathologie (EEL) |
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