|
P. COUDERT1,
J.L. JOBERT2,
G. LAROUR2, M.
GUITTET2, 2003.
Relation entre l'entéropathie épizootique du lapin (EEL) et l'infestation
par les coccidies : enquête épidémiologique.
10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI
éd. Paris, 239-241. 1
- INRA UR86 Pathologie du Lapin 37380 Nouzilly, France 2 - AFSSA, UEQAC,
BP 53, 22440 Ploufragan, France
| |
Une enquête a porté sur 96 élevages intensifs de lapin.
Les paramètres enregistrés étaient : mortalité en
engraissement et en maternité, présence ou non d'entéropathie
épizootique du lapin (EEL) au cours des 5 dernières bandes: présence
(élevages "EEL" n=37), absence d'EEL (élevages "témoins"
n= 28) ou élevages ni "EEL" ni "témoins" (élevages
"X" n=31). Un échantillon de crottes a été prélevé
sous les lapins en engraissement âgés de 43 ± 4 jours. Le
nombre d'oocystes par gramme (OPG ou charge parasitaire) a été évalué
et les espèces de coccidies identifiées. Les seules coccidies trouvées
dans les élevages sont Eimeria media, Eimeria magna et Eimeria
perforans. Dans 13% des élevages la présence des coccidies est
en dessous du seuil de détection. Eimeria media est l'espèce
dominante (44%) devant Eimeria magna (33%). Quand Eimeria perforans
est dominant, c'est le plus souvent la seule coccidie présente (7/10).
Un tiers des élevages était contaminé par une seule espèce
(Eimeria media le plus souvent). Les niveaux d'excrétion se répartissent
de façons très différentes en fonction de l'existence ou
non de l'EEL dans l'élevage. Les ¾ des élevages "EEL"
excrètent plus de 5 000 OPG avec un pic de l'ordre de 10 000
à 50 000 OPG. Le groupe des "témoins" se caractérise
au contraire par 25% d'élevages sans coccidies et un pic au niveau <1 000
OPG. Les pics de charge parasitaire des "témoins" et des "EEL"
sont significativement différents. Les élevages classés "X"
sont très proches des témoins. Dans cette étude les auteurs
n'ont observé aucune relation entre des différents facteurs parasitaires
et la mortalité en maternité. La mortalité en engraissement
la plus élevée (14,5 à 16%) a été observée
dans les élevages "EEL" ayant la charge parasitaire la plus élevée.
Les élevages avec la mortalité la plus faible (6,6%) étaient
les "témoins" ayant la charge parasitaire la plus faible. La
mortalité en engraissement a été significativement plus faible
en présence d'Eimeria perforans dominant (7,1%) ou lorsqu'il n'y
avait aucune coccidie détectable (6,6%). Eimeria media, Eimeria
magna ou leur association ont eu une influence similaire sur la mortalité
en engraissement (10,2% et 11,3% respectivement avec chacune des 2 coccidies).
| B.
LE NORMAND1,
J. LE GUENEC2,
P.Y. MOALIC2,
2003. Contribution à l'étude toxinotypique des souches de Clostridium
perfringens isolées dans l'entéropathie épizootique du
lapin (EEL). Relation avec la clinique observée. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
239-241. 1
- SCP FOUQUE-GOUNOT-LE NORMAND-GUILLON, 47 Bd Leclerc, 35460 St Brice-en-Coglès,
France 2 - LABOFARM, 6, rue T. Botrel, 22600 Loudéac, France
| | L'étude
de 38 souches de Clostridium perfringens isolées entre 2000 et 2002
sur des lapins atteints d'entéropathie épizootique (EEL) montre
que 20 sont positives en PCR-alpha, 17 positives en PCR-alpha et -ß2,
et toutes négatives en PCR-ß. La séparation clinique des lapins
en deux groupes de 19, selon l'aspect du contenu cæcal (liquide ou compacté)
montre une relation entre le toxinotype et la forme clinique: plus forte fréquence
des Clostridium type alpha quand le cæcum est liquide (15/19) et
de type alpha-ß2 quand il est compacté (13/19). La recherche par
ELISA des toxines A et B de Clostridium difficile et de la toxine ß
sur les fèces congelées a été négative sur
les 23 prélèvements cæcaux effectués que les lapins
soient malades (n=16) ou sains (n=7). L'analyse ELISA pour la toxine alpha a été
positive pour 10 lapins malades sur les 16 prélevés, et négative
pour les 7 témoins. La bactériologie classique n'avait permis l'isolement
de C. perfringens que sur un seul des lapins malades, et la souche s'est
avérée positive en PCR-alpha, ce qui démontre
la plus grande sensibilité de la détection par ELISA par rapport
à la bactériologie classique. Cette étude confirme que Clostridium
perfringens en particulier, mais probablement les bactéries du genre
Clostridium en général, sont des éléments intéressants
à étudier dans les dysfonctionnements fermentaires et notamment
dans l'évolution de la flore des lapins atteints d'EEL, même s'ils
n'interviennent qu'en contaminants opportunistes. |
D.
MARLIER1, R.
DEWRÉE1,
D. LICOIS2, P.
COUDERT2, C.
LASSENCE1, A.
POULIPOULIS1,
H. VINDEVOGEL1, 2003.
L'Entéropathie Epizootique du Lapin (EEL) : un bilan provisoire des résultats
après 20 mois de recherches. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
247-250. 1
- Secteur Médecine aviaire et cunicole, Département des Maladies
Infectieuses et Parasitaires, Faculté de Médecine Vétérinaire,
Université de Liège, Bld de Colonster 20, Sart-Tilman, 4000 Liège,
Belgique 2 - INRA, UR86, Unité BioAgresseurs, Santé, Environnement,
F37380 Nouzilly - France
Liste
des bactéries ré-inoculées ne reproduisant pas l'EEL |
Aeromonas
salmonicida subsp. masoucida Bacillus
licheniformis Bacillus pumilus Bacillus sphaericus
Bacteroïdes capillosus Campylobacter spp, Capnocytophaga
spp, Clostridium baratii Clostridium
beijer/butyricum Clostridium difficile Clostridium
fallax Clostridium glycolicum Clostridium histolyticum
Clostridium paraputrificum Clostridium perfringens
Clostridium piliforme Clostridium ramosum Clostridium
sordelli Clostridium spiroforme |
Enterococcus asseliflavus et/ou durans
Enterococcus faecalis Enterococcus faecum Escherichia
coli pathogènes
Fusobacterium necrogenes Haemophilus paracuniculus Klebsiella
pneumoniae Lawsonia intracellularis Peptostreptococcus micros
Salmonella spp, Sphingomonas paucimobilis Staphilococcus
spp, Treponema spp, Vibrio spp,
Yersinia spp. |
| |
Les travaux ont porté
d'une part sur trente lapins issus de 8 élevages atteint d'entéropathie
épizootique du lapin (EEL) et d'autre part sur 181 lapins EOPS (Exempts
d'Organisme Pathogènes Spécifiés). Ces derniers ont été
utilisés pour des inoculations expérimentales au moyen des inoculums
TEC2 (10 inoculés, 5 témoins); TEC3 (30 inoculés, 5 témoins)
; de fractions de TEC3 obtenues après filtration au travers d'un filtre
de 0,45µ (15 inoculés, 5 témoins positifs) ; de souches de
Cl. perfringens et histolyticum, (20 inoculés) ; de souches
de Bacillus licheniformis ; de souches de Cl. perfringens et
Cl. sordelii, et de pools bactériens aérobies et anaérobies
provenant de TEC3 (76 inoculés) et dans des expériences d'anses
intestinales ligaturées (15 animaux). Les essais en anse ligaturée
n'ont pas été concluants par manque de reproductibilité et
de fiabilité. Grâce aux reproductions expérimentales réussies
avec TEC2 et TEC3 les auteurs ont pu mettre en évidence: une légère
modification du profil sanguin avec souvent l'apparition dune neutrophilie
associée au pic dobservation des signes cliniques. Les résultats
obtenus lors du fractionnement de linoculum suggèrent lintervention
de 2 facteurs: lun de taille > à 0,45 µ (bactérie
?) et lautre de taille < à 0,45 µ (toxine ?). Un rôle
direct et unique pour une quarantaine de souches bactériennes a pu être
écarté sur la base de l'un ou plusieurs des critères suivants
1/ faibles fréquences d'isolement des cas typiques du terrain ; 2/ absence
de l'agent dans des inoculum de référence reproduisant l'EEL ; 3/
échec lors de ré-inoculation expérimentale directe d'une
ou plusieurs souches. En outre, aucune pathologie n'a pu être reproduite
par inoculation de lapins avec un pool des souches bactériennes obtenues
après culture au départ de l'inoculum TEC3 en aérobiose et
en anaérobiose, alors que TEC3 complet a parfaitement permis de reproduire
l'EEL. Des souches de Cl. perfringens ont été isolées
du caecum de lapins morts d'EEL dans approximativement 80% des analyses (104
cfu/g mf), mais le rôle étiologique direct des infections par Cl.
perfringens semble pouvoir être éliminé. En effet, dans
de nombreuses occasions, ni cette bactérie ni sa toxine alpha, commune
à tous les toxinotypes, n'ont pu être mises en évidence de
cas expérimentaux caractéristiques. Cependant, sur la base des résultats
d'analyses provenant de lapins de terrain morts d'EEL, il apparaît que les
infections à Cl. perfringens semblent jouer un rôle dans les
mortalités enregistrées dans les élevages. La
présence de rotavirus a été détectée dans approximativement
30% des échantillons de terrain. Par contre, même s'ils sont présents
dans l'inoculum, ils n'ont que rarement été mis en évidence
dans les contenus digestifs des animaux inoculés ayant présenté
de l'EEL. La présence d'un nombre excessif (> 5000 / g matière
fécale) d'oocystes de coccidies a été observé dans
[seulement] approximativement 40% des cas. Aucun autre parasite intestinal n'a
été observé au cours de ces études. Enfin, selon les
auteurs, il convient d'arrêter les diagnostics systématiques établis
sur la simple base de pathologies digestives avec mortalité importante.
Compte tenu de leur expérience et de leurs résultats, un diagnostic
d'EEL primaire en élevage ne peut être posé que 1/ par observation
à l'autopsie des lésions caractéristiques sur un nombre significatif
d'animaux, obligatoirement associée à 2/ une analyse parasitaire
et bactériologique complète (aérobiose et anaérobiose)
éliminant l'intervention d'autres pathogènes primaires et/ou opportunistes
dans le syndrome clinique global observé en élevage. |
R.
DEWRÉE1,
D. LICOIS2, P.
COUDERT 2, C.
LASSENCE1, H.
VINDEVOGEL1,
D. MARLIER1,
2003. L'entéropathie épizootique du lapin (EEL) : étude
du rôle des infections par Clostridium perfringens dans l'étio-pathogénie
de ce syndrome. 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003,
Paris, ITAVI éd. Paris, 251-254. 1-
Secteur Médecine aviaire et cunicole, Département des Maladies Infectieuses
et Parasitaires, Faculté de Médecine Vétérinaire,
Université de Liège, Bld de Colonster 20, Sart-Tilman, 4000 Liège,
Belgique 2 - INRA, UR86, Unité BioAgresseurs, Santé, Environnement,
F37380 Nouzilly - France
|
Dans une première
étude, divers examens bactériologiques, virologiques et parasitaires
ont été réalisés sur des prélèvements
intestinaux provenant de 12 lapins atteints d'EEL, issus de 8 élevages.
Seules 17 espèces bactériennes ont été isolées.
Dans 10 des 12 prélèvements, la flore anaérobie était
dominée par Clostridium perfringens. Pour tenter d'affiner le rôle
de cette bactérie dans l'étiologie de l'EEL, 62 souches de Cl.
perfringens provenant d'autres lapins morts d'EEL ont été toxinotypées.
Globalement, 66 et 34% des souches étaient respectivement de toxinotype
A ou C, le gène codant pour l'entérotoxine étant présent
dans 73 % des souches. Au cours d'une seconde étude, une recherche de toxine
alpha dans le contenu digestif de 86 lapins morts de pathologie digestive a été
effectuée. Cette toxine a été mise en évidence dans
le contenu digestif de 31 animaux, 22 morts d'EEL et 9 d'autres pathologies. Elle
était absente des contenus digestifs de 55 lapins dont seulement 10 morts
d'EEL (P < 0,0001 par le test de chi²). |
D.
LICOIS1, R. DEWRÉE2,
P COUDERT1, H.
VINDEVOGEL2,
D. MARLIER2, 2003.
Essai de reproduction expérimentale de l'entéropathie épizootique
du lapin (EEL) avec des inoculums originaires de Belgique et des Pays-Bas et avec
des souches bactériennes isolées de ces inoculums ainsi que de TEC2
et TEC3 (inoculums INRA). 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
255-258. 1
- INRA, Unité BioAgresseur, Santé, Environnement, 37380 Nouzilly,
France 2 - Secteur Médecine aviaire et cunicole, Département
des Maladies Infectieuses et Parasitaires, Faculté de Médecine Vétérinaire,
Université de Liège, Bld de Colonster 20, Sart-Tilman, 4000 Liège,
Belgique
|
Quatre expérimentations
ont utilisé au total 310 lapins EOPS pour tester différents inoculums.
Ils ot été inoculés dans la semaine suivant le sevrage (29j).
Dans l'essai 1, un inoculum d'origine belge et l'inoculum de référence
TEC3 ont été comparés à un témoin. Dans l'essai
2 utilisant le même protocole un inoculum d'origine hollandaise a été
étudié.
Essai |
Inoculum |
nbr |
%
Mobidité | %
Morts |
1 |
Témoin |
27 |
0 |
0 |
Belgique |
36 |
89 |
22,2 |
TEC3 |
27 |
100 |
33,3 |
2 |
Témoin |
24 |
0 |
0 |
Hollande |
38 |
87 |
15,8 |
TEC3 |
23 |
100 |
24,0 |
| | Tous
les lots inoculés ont abouti à la reproduction expérimentale
de l'Entéropathie Epizootique du Lapin (EEL), caractérisée
par les signes cliniques et lésionnels propres à cette maladie (dilatation
de l'estomac et de l'intestin grêle, parésie caecale, absence d'inflammation
). |
Les 2 autres essais
qui consistaient à tester le pouvoir infectieux de différentes souches
bactériennes (plus d'une vingtaine) et notamment de différentes
espèces de Clostridium, issues de ces inoculums belge et hollandais,
mais aussi des inoculums INRA (TEC2 et TEC3), n'ont provoqué aucun signe
clinique ni entraîné de réduction de la croissance. Il en
résulte que si l'hypothèse d'une l'étiologie bactérienne
est bien la bonne, soit il s'agit de bactérie(s) non cultivable(s), soit
elle(s) n'exprime(nt) pas ou plus son (ses) facteur(s) de virulence, dans nos
conditions de travail. En conséquence, d'autres approches (moléculaires
ou autres
) s'avèrent nécessaires pour tenter d'identifier
l'agent causal. |
D.
LICOIS1, C. FRANCHET2,
C. PERSILLON2,
2003. Obtention d'échantillons d'air, prélevés dans des
locaux expérimentaux à l'aide de bio-collecteurs, chez des lapins
sains et des lapins après reproduction expérimentale de l'entéropathie
épizootique (EEL). Test d'infectiosité des échantillons collectés.
10èmes Journ. Rech.
Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 259-262. 1
- INRA, Unité BioAgresseur, Santé, Environnement, F-37380 Nouzilly,
France 2 - Protéus, 70 allée Graham Bell, Parc G. Besse, 30000
Nîmes, France
|
Afin de mettre en uvre
un programme d'identification du ou des agents pathogènes de l'entéropathie
épizootique du lapin (EEL) par différentes approches de biologie
moléculaire, il convenait d'obtenir un matériel biologique contenant
le moins possible de génomes "contaminants" tels que ceux existant
dans du contenu intestinal (génome provenant des lapins eux-même
ou issus de l'alimentation, micro-organismes commensaux normaux de l'intestin).
Pour cela, des prélèvements d'air biquotidiens ont été
réalisés avec 2 appareils concentrateurs de particules, lors d'une
expérimentation conduite en parallèle, chez des lapins sains et
des lapins contaminés avec l'inoculum INRA-TEC3. Le premier appareil (type
cyclone) a permis à chaque utilisation de concentrer dans 40 ml de liquide
les particules présentes dans 32 m3
d'air. Le deuxième (type filtre ultra fin en gélatine) a permis
de récuper chaque fois dans dans 10 ml les particules issues de 2,4 m3
d'air. Le pouvoir infectieux de ces produits collectés a été
testé par administration per os de 1 à 4 ml de concentrat
à des lapins EOPS. Les échantillons poolés recueillis entre
2 et 6 jours ou entre 9 et 10 jours après infection par TEC3 n'ont entraîné
aucune perturbation des animaux. Seuls les échantillons poolés collectés
entre 7 et 9 jours post inoculation ont permis a priori de reproduire l'EEL.
Ces résultats préliminaires sont cependant à considérer
avec prudence compte tenu du faible nombre de tests qui ont pu être menés
à ce jour : un essai "positif" conduit sur 22 lapins inoculés,
dont 7 ont développé de l'EEL. |
H.
DE ROCHAMBEAU1,
D. LICOIS2, T.
GIDENNE3, S.
VERDELHAN4, P.
COUDERT2, J.
M. ELSEN1, 2003.
Variabilité génétique de la sensibilité à trois
types d'entéropathies expérimentales chez le lapin. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
263-266. 1
- INRA, Station d'Amélioration Génétique des Animaux, BP
27, 31326 Castanet-Tolosan cedex, France 2 - INRA, BioAgresseurs, Santé,
Environnement, 37380 Nouzilly, France 3 - INRA, Station de Recherches Cunicoles,
BP 27, 31326 Castanet-Tolosan cedex, France 4 - Cybélia, Groupe Glon,
104, avenue du Président Kennedy, 75781 Paris Cedex 16, France
| Ce
travail analyse la variabilité génétique pour la sensibilité
du lapereau sevré à 3 agressions digestives : après inoculation
de coccidies (5000 oocystes d'Emeria magna par lapin le
lendemain du sevrage : essai "coccidies "), avec un aliment déficient
en fibres (aliment contenant 9% d'ADF : essai "fibres")
et après reproduction expérimentale de l'entéropathie épizootique
du lapin (0,5 ml de l'inoculum TEC2 administrés per os
le lendemain du sevrage: essai "EEL"). Pour chaque agression
expérimentale, en moyenne 1260 lapins issus de 48 mâles et sevrés
à 30 jours ont été suivi en engraissement pendant 32 jours.
Ils ont été pesés et leur état de santé individuel
évalué 6 fois au cours de la période (à J0, J4, J11,
J18, J25 et J32). Les auteurs ont défini 3 indices binaires (oui-non) «hiérachiques»
- vivants, résilients, tolérants - pour caractériser la réponse
des lapereaux estimée en fin d'essai à J32. Ainsi un lapin résilient
est un lapin vivant à J32 et ayant eu une croissance moyenne normale. Un
lapin tolérant est un lapin résilient n'ayant jamis montré
de signe clinique ni de perturbation de la croissance entre 2 pesées. Les
poucentages sont exprimés par rapport aux lapins mis en essai. Ces indices
prennent des valeurs faibles pour l'essai "coccidies" (61% de vivants,
40% de résilients et 20% de tolérants), plus élevés
pour l'essai "fibres" (75 - 64 et 31%), et intermédiaires pour
l'essai "EEL" (66 -57 et 33%). L'effet du père sur chacun des
3 indices est significatif pour les essais "coccidies" et "fibres"
(les descendants de certains mâles ont un indice significativement meilleur
que ceux issus d'autres mâles). Pour l'essai "EEL", il l'est uniquement
pour l'indice "tolérant". Les classements des mâles sont
corrélés pour les 3 indices d'un même essai (r compris entre
0,50 et 0,85). L'existence d'une liaison significative entre les classements des
mâles pour les essais "coccidies" et "fibres" d'une
part et pour les essais "fibres" et "EEL" d'autre part, conduit
les auteurs à proposer l'hypothèse de l'existence de mécanismes
de résistance communs aux trois agressions utilisées, et a supposer
qu'il existe chez le lapin une variabilité génétique pour
la sensibilité à certaines entéropathies. |
P.
BOISOT1,
D. LICOIS2,
T. GIDENNE3,
2003.
Une restriction
alimentaire réduit l'impact sanitaire d'une reproduction expérimentale
de l'entéropathie épizootique (EEL) chez le lapin en croissance.
10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI
éd. Paris, 267-270. 1
- Evialis, BP 235, F56006 Vannes ; France 2 - INRA, Unité BioAgresseur,
Santé, Environnement, F37380 Nouzilly, France 3 - INRA, Station de
Recherches Cunicoles, BP 27, F31326 Castanet-Tolosan Cedex, France
|
L'effet du rationnement
alimentaire lors d'une reproduction expérimentale de l'EEL a été
étudié sur deux lots de 256 lapins (non inoculés ou inoculés
avec l'inoculum TEC3), répartis à 34 jours d'âge (sevrage)
et suivis jusqu'à 70 jours dans deux bâtiments séparés.
L'inoculation de chaque individu a eu lieu per os 5 jours après
le début de l'engraissement. Pour chaque lot, 3 groupes ont été
constitués dès le sevage, correspondant respectivement à
un rationnement, de 34 à 58 jours, de 0% (T), -20% (R20) et -40% (R40)
de l'ad libitum, suivi de 58 à 70 jours par une alimentation
à volonté. Pour les lapins non inoculés, le rationnement
limite la croissance (gmq 34-70j. : T = 43,7 g/jour, R20 = 41,8 et
R40 = 38,7 g/j.). Par contre il améliore l'efficacité alimentaire
(IC de 3,13 - 2,70 et 2,57 pour les 3 lots dans le même ordre). Chez les
lapins inoculés, le rationnement réduit la mortalité et la
morbidité, les meilleures performances étant obtenues pour le groupe
R40 (mortalité de 28,1 - 26,0 et 18,8% pour les lots T - R20 et R40). La
croissance est aussi améliorées par le rationnement dans cette série
de lapins inoculés avec l'EEL (gmq de 29,9 - 33,6 et 33,5 g/j. pour les
lots T - R20 et R40). Ces résultats expérimentaux sont encourageants
et montrent qu'il est possible de mieux maîtriser les troubles digestifs
en présence d'EEL par un rationnement alimentaire préventif dès
le sevrage. |
J.
DUPERRAY1, P.
BOISOT1, A. GUYONVARCH1,
A. RICHARD2 ,
2003. Persistance de l'efficacité de la bacitracine pour lutter contre
l'entéropathie épizootique du lapin (EEL) après quatre années
d'utilisation sur le terrain. 10èmes Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI,
19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 271-274. 1
- Evialis, BP 235, 56006 Vannes, France 2 - Alpharma, 3 impasse de la Noisette,
SILIC 411, 91374 Verrières le Buisson, France
|
L'efficacité de
la bacitracine pour contrôler l'entéropathie épizootique du
lapin (EEL) a été réévaluée après 4
années d'utilisation, sur des lapins en engraissement suivis du sevrage
à 67 jours. 96 lapins (essai 1) et 144 lapins (essai 2) sevrés à
32 ou 34 jours ont été repartis en trois lots : lot contaminé
par un aliment provenant d'un élevage ayant développé de
l'EEL, lot recevant un aliment blanc (non supplémenté) et lot recevant
un aliment supplémenté en bacitracine à 100 ppm du sevrage
à 60 jours. Pour chaque essai, tous les lapins étaient logés
dans un même bâtiment. La bacitracine utilisée à cette
dose sur la période d'engraissement a limité la mortalité
(3,8% pour le lot bacitracine en moyenne contre 33,8% pour les lots contaminés
et 12,5% pour les lots témoin blanc). La morbidité a également
été réduite avec la bacitracine. Enfin, avec la bacitracine
les gains de poids ont été supérieurs : essai 1: 39,3
g/j vs 38,0 et 37,5 g/j pour les lots témoin et contaminé;
essai 2 : 41,1 g/j vs 34,5 et 31,0 g/jour. Ces deux essais confirment
qu'après quatre années d'utilisation sur le terrain, la bacitracine
maintient son efficacité et reste une molécule de choix pour contrôler
l'entéropathie épizootique du lapin. |
P.
BOISOT1, J. DUPERRAY1,
A. GUYONVARCH1,
A. LE BIHAN2,
A. RICHARD3,
D. LICOIS4, P.
COUDERT4 , 2003.
Evaluation de l'efficacité de la bacitracine soluble (Bacivet S®)
dans l'eau de boisson lors d'une reproduction expérimentale de l'entéropathie
épizootique (EEL) chez le lapin en croissance. 10èmes Journ.
Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris, 275-278. 1
- Evialis, BP 235, 56006 Vannes, France 2 - ISAB, BP 30313, 60026 Beauvais,
France 3 - Alpharma, 3 impasse de la Noisette, SILIC 411, 91374 Verrières
le Buisson, France 4 - INRA, Unité BioAgresseur, Santé, Environnement,
37380 Nouzilly, France
| |
L'efficacité de
la bacitracine soluble dans l'eau de boisson (Bacivet S®) lors d'une reproduction
expérimentale de l'EEL a été étudiée chez le
lapin en engraissement. Une inoculation de tous les lapins expérimentaux
a été effectuée per os avec l'inoculum TEC3 à
l'âge de 42 jours pour déclencher l'EEL (10 jours après le
sevrage). Les lapereaux (n=168) avaient été répartis dès
32 jours en 4 lots égaux: A/ témoin non traité, B/ bacitracine
100 ppm dans l'aliment du sevrage à 60 jours, C/ Bacivet S® (0,675g/l
d'eau de boisson) dès le sevrage (préventif) pour une durée
de 19 jours, et D/ Bacivet S® (même concentration) à partir de
45 jours (lors de l'apparition des 1ers signes d'EEL) pour une durée de
14 jours (traitement curatif). Entre 32 et 67 jours, la mortalité a été
de 33,3% dans le lot témoin A, 0% dans lot B avec la bacitracine administrée
avec l'aliment, 7,14% dans le lot C traité préventivement et 11,9%
dans le lot D traité en curatif dans l'eau de boisson. A 67 jours les poids
vifs des lapins étaient respectivement 1859 - 2020 - 2017 et 2010 g pour
les lots A - B - C et D. Ainsi, les
résultats de cet essai montrent que le Bacivet S®, en utilisation préventive,
est aussi efficace que la bacitracine 100 ppm dans l'aliment durant la période
d'expression de la maladie. L'utilisation du Bacivet S® en curatif sur 14
jours, après apparition des symptômes, limite la mortalité
et la morbidité des lapereaux par rapport à un témoin blanc
mais se révèle moins efficace qu'une utilisation préventive.
A noter que l'essai a été réalisé en période
de fortes chaleurs (du 22-07 au 26-08-2003) ce qui a freiné la consommation
d'aliment et la croissance des lapins, mais favorisé la consommation d'eau. |
C.
BOSTVIRONNOIS1,
A MOREL SAIVES2,
2003. Intérêt et positionnement de la tylosine dans la maîtrise
de l'entéropathie épizootique (EEL) du lapin de chair. 10èmes
Journ. Rech. Cunicole, INRA-ITAVI, 19-20/nov/2003, Paris, ITAVI éd. Paris,
279-281. 1
- LILLY France département ELANCO, 13 rue Pagès, 92158 Suresnes
Cedex, France 2 - CYBELIA, 104 avenue du Président Kennedy, 75016
Paris, France
Mortalité
en % | TYLOSINE
(ppm) | Molécule
associée | 100 |
150 |
200 |
total |
-
Apramycine | 11,3 |
5,0 |
4,5 |
7,3 |
-
Colistine | - |
- |
9,0 |
9,0 |
-
Néomycine | 10,5 |
8,0 |
10,9 |
10,6 |
-
aucune | 12,9 |
- |
8,1 |
12,2 |
Ensemble |
11,71 |
5,75 |
9,40 |
10,0 |
Mortalité en
engraissement dans 31 élevages de lapins ayant utilisé la Tylosine
seule ou en association avec un autre antibiotique, par incorpporation dans l'aliment.
| |
La tylosine est un antibiotique
de la famille des macrolides préconisé principalement dans les troubles
respiratoires. Toutefois, son spectre Gram positif permet de penser que la tylosine
peut être un élément de maîtrise des désordres
digestifs liés à l'entéropathie épizootique du lapin
(EEL). L'expérience antérieure des auteurs les a amenés à
considérer que deux critères sont nécessaires pour favoriser
un pronostic d'efficacité du traitement avec la tylosine : association
avec un antibiotique de spectre Gram moins et absence de sensibilité forte
de l'élevage aux troubles colibacillaires. Une fois ces deux critères
retenus, des essais élargis ont été menés sur une
population de plus de 230 000 lapins en engraissement entretenus dans 31élevages
répartis sur tout le territoire national dans différentes organisations
partenaires du Groupe GLON. La tylosine a été incorporée
à l'aliment à raison de 100 - 150 ou 200 ppm et distribuée
du sevrage jusqu'au maximum une semaine avant la date d'abattage. Selon les élevages,
l'antibiotique à spectre Gram négatif utilisé en association
a été : rien, apramycine (100 ppm), colistine (67 ppm) ou néomycine
(200-240 ppm) [ndlr : le nombre d'élevages concernés
par chaque cas n'a pas été spécifié par les auteurs
si ce n'est que seuls 2 élevages ont utilisé l'association avec
la colistine et que le nombre d'élevages utilisant la tylosine seule était
"faible"]. Les mortalités observées sont réunie
dans le tableau ci-contre. Par rapport à la bande d'engraissement précédente
n'utilisant pas de tylosine mais un autre antibiotique, au cours de la bande expérimentale
avec tylosine, il a été observé une amélioration de
la situation très nette (baisse de la mortalité de 5 à 15
points) ou nette (baisse de 0 à 5 points) dans 4 et 11 élevages
respectivement. Une "stabilisation" a été observée
dans 13 élevages (accroissement de la mortalité de 0 à 5
points), une dégradation a été observée dans 2 élevages
(accroissement de la mortalité de 5 à 10 points) et un réel
échec thérapeutique dans un élevage sur les 31 de l'étude
(mortalité accrue de plus de 10 points). Certains éleveurs ont souhaité
conduire une deuxième bande avec de la tylosine. Comme pour la première,
une tendance à une meilleure efficacité a été observée
avec la tylosine incorporée à l'aliment à 200 ppm par rapport
à 100 ppm (mortalité de 6,9% vs 9,1%). Les résultats
de cette étude conduisent les auteurs à envisager
la tylosine comme une réelle alternative antibiotique dans la maîtrise
de l'entéropathie épizootique du lapin de chair.
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