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Comment maintenir un bon état sanitaire dans un élevage
de lapins ? Sachant que toute réunion d'animaux dans un espace
restreint augmente les risques de microbisme, de parasitisme, de stress,
il est nécessaire de connaître les maladies les plus
courantes des lapins d'élevage. Cela permet d'envisager de
les traiter mais surtout d'avoir une action préventive afin
d'éviter l'installation des maladies et leur propagation
Toute activité
d'élevage ne peut se faire sans une action sanitaire préventive
marquée par un volet permanent d'hygiène rigoureuse
et raisonnée.
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4.1 Les maladies de l'appareil digestif |
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Chez le lapin, les maladies de l'appareil digestif se traduisent presque
toujours par de la diarrhée. Les maladies sont de plusieurs ordres
: psychique, alimentaire et microbien.
- les causes psychiques
Le surpeuplement, le changement de personne soignante, les rats, les chiens,
les enfants, les bruits violent, causent une décharge d'adrénaline
qui bloque le péristaltisme intestinal, en particulier au niveau
de l'évacuation du cæcum. Cela entraîne le développement
d'une flore anormale, surtout colibacillaire, ces bactéries étant
déjà présentes dans le tube digestif mais à
faible niveau.
- les causes alimentaires
Le déficit de la ration en fibres, ou plus précisément
en cellulose et en lignine (voir la partie "alimentation"),
entraîne un ralentissement du transit digestif et accroît
très fortement la sensibilité des lapins aux autres facteurs.
A défaut d'un aliment complet granulé contenant les bonnes
proportions de fibres, les éleveurs utilisent souvent de la provende
en farine pauvre en fibres. Dans ce cas, un apport complémentaire
et suffisant d'un fourrage appétant lui même riche en fibres
est indispensable.
Par ailleurs, les matières premières constituant les aliments
granulés comme les provendes farineuses peuvent contenir des moisissures
et les mycotoxines qu'elles ont produit. C'est malheureusement souvent
le cas des tourteaux d'arachide par exemple (présence d'aflatoxines).
Les mycotoxines provoquent des arrêts de consommation et des diarrhées.
Le risque de production de mycotoxines est particulièrement important
lorsque les matières premières ou l'aliment préparé
ne sont pas stockés dans un milieu bien sec et aéré.
- les causes infectieuses
Des colibacilles sont toujours présents dans le tube digestif des
lapins. Cependant, seuls certains d'entre eux sont pathogènes voire
très pathogènes. Les salmonelles, les klebsielles peuvent
aussi provoquer des diarrhées.
Les principales causes des maladies digestives sont présentées
ci-après.
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4.1.1 Les coccidioses |
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Ce sont
les maladies les plus fréquentes et les plus dangereuses chez le
lapin. Il y a plusieurs formes de coccidioses : Les coccidioses intestinales
et la coccidiose hépatique
* les causes
Les coccidies sont des protozoaires parasites du tube digestif. Il existe
chez le lapin, plusieurs espèces de coccidies (11 espèces
d'Emeria) dont une seule affecte le foie. Les 10 autres parasitent
l'intestin.
* les symptômes et lésions
- Pour les coccidioses intestinales :
Les principaux symptômes rencontrés sont le gros ventre
chez le lapereau, une légère diarrhée, l'amaigrissement,
la sous-consommation d'aliment et d'eau, la mort. Chaque espèce
de coccidie a un lieu préférentiel de développement
dans le tube digestif (les unes dans le duodénum ou l'iléon,
d'autres dans le cæcum ou dans le côlon,
) où
elle provoque une réaction de l'épithélium intestinal
plus ou moins visible selon l'espèce. Par ailleurs, les lésions
spécifiques tant macroscopiques que microscopiques sont particulièrement
fugaces et sont très souvent "effacées" par
les pathologies de complication dues à d'autres agents.
- Pour la coccidiose hépatique
Celle-ci débute par une forme silencieuse (symptômes non
visibles extérieurement) qui dure 15 jours environ. L'amaigrissement
survient ensuite avec une augmentation du volume de l'abdomen qui correspond
à celle du foie. La mortalité est rare, mais dans les
cas graves, elle survient vers la 5e
semaine d'évolution. Les lésions concernent le foie, avec
la présence de nombreux nodules jaunâtres (petits renflements),
de formes et tailles irrégulières. Attention ! Un foie
qui renferme des nodules ne peut être vendu, par contre la carcasse
peut être vendue si elle ne renferme par d'autre lésion.
* les traitements des coccidioses
Le traitement de la coccidiose est possible. Toutefois, le traitement
commencé dès la première mortalité ne pourra
sauver que les sujets atteints depuis moins de 7 jours. En dépit
du traitement, les lapins atteints depuis plus de 7 jours vont continuer
de mourir, au moins pendant les 4 premiers jours.
Les médicaments couramment utilisés contre la coccidiose
s'appellent des anticoccidiens. Ce sont principalement des sulfamides:
- La Sulfadiméthoxine® : elle est très
active à la dose de 0,5 g/litre d'eau de boisson.
- Le Trisulmix® : 1g/l d'eau (une cuillère
à café pour 5 litres d'eau) pendant 3 jours à titre
préventif ou pendant 5 jours à titre curatif.
- Le Sulfa 33® : 5ml /litre d'eau pendant 3 jours
à titre préventif ou pendant 5 jours à titre curatif
- Le Darvisul® : est à administrer pendant
5 jours à la dose d'une cuillerée à café
(environ 5 g) dans 5 litres d'eau de boisson.
D'autres médicaments anticoccidiens plus nouveaux sont également
très efficaces en traitement curatif : le Diclazuril® ou
le Tottrazuril®.
Pour une efficacité maximale, les précautions à
respecter sont les suivantes : il est nécessaire d'éviter
une sous-consommation d'eau médicamenteuse. Les jours de traitement,
il convient donc de ne pas donner de verdure ou de racine. En cas de
préparation d'une pâtée humide (provende mouillée),
celle-ci doit être mouillée avec l'eau médicamenteuse.
La régularité du traitement est une condition essentielle
de son succès. Enfin, il faut savoir que le traitement n'aboutit
pas à une guérison définitive. La meilleure solution
est donc de respecter rigoureusement les mesures d'hygiène et
de prophylaxie. Il faut aussi savoir que ces médicaments sont
aussi agressifs pour le lapin lui même en particulier au niveau
rénal, et que leur utilisation prolongée doit donc être
proscrite.
* La prophylaxie (la prévention)
- la prophylaxie sanitaire (l'hygiène)
Les clapiers dont le sol est un grillage ou un caillebotis propre, constituent
déjà un remède, car les crottes contenant les coccidies
tombent par terre et ne peuvent donc plus recontaminer les animaux..
Les clapiers, les cages doivent être nettoyés régulièrement,
séchés au soleil et désinfectés. Avant le
renouvellement quotidien de l'eau et de l'aliment, les mangeoires et
les abreuvoirs doivent être nettoyés soigneusement.
Tout lapin étranger de plus de 25 jours doit subir une quarantaine
avant d'être introduit dans un élevage.
- la prophylaxie médicale
Juste après le sevrage, le traitement systématique des
lapereaux à l'aide des sulfamides ou d'autres anticoccidiens
(voir ci-dessus les produits de traitement) est un bon moyen de prévention.
L'incorporation de coccidiostatiques tels que le Cycostat® (Robénidine)
ou la Salynomycine® à l'aliment est un moyen de lutte très
efficace contre les coccidies même les plus pathogènes.
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4.1.2. Les entérotoxémies (intoxication
par les toxines de certains microbes anaérobies qui se développent
dans l'intestin) |
|
*
Les causes
Certains microbes potentiellement pathogènes de type " anaérobies
" (ne se développant qu'à l'abri de l'air et de l'oxygène)
peuvent se rencontrer dans l'intestin de sujets bien portants. Sous l'influence
de certains facteurs tels qu'une alimentation inadéquate (manque
de fibres en particulier), une insuffisance d'abreuvement (eau absente
ou souillée), des stress d'origines diverses, ces microbes et notamment
les clostridies se multiplient brutalement de façon excessive en
produisant une toxine très dangereuse qui est la cause du déclenchement
de la maladie.
* Les symptômes et lésions
Chez les sujets atteints, l'entérotoxémie provoquent une
mort subite surtout chez les adultes. Les symptômes et les lésions
observés sont essentiellement la diarrhée et l'hypothermie
(chute de la température corporelles).:
Sur les lapins morts d'entérotoxémie, on observe un gonflement
souvent excessif de l'abdomen, à la suite d'une accumulation de
gaz produit par les germes anaérobies. Le ventre résonne
comme un tambour. La putréfaction du cadavre est rapide, mais attention
une forte chaleur ambinate peut aussi être responsable de la putréfaction
rapide.
* Le traitement
Celui des entérotoxémies reste aléatoire si on
ne supprime pas les causes favorisantes. Pour ce faire, il faut surtout
veiller au rétablissement de l'apport de fibres dans la ration
et éviter les excès de protéines. Ce sont en effet
surtout les aliments trop riches en matières azotées et
pauvres en lignine qui favorisent l'apparition de la maladie.
L'emploi du Dimétridazole® pendant 5 jours est très
efficace sur les entérotoxémies. La dose recommandée
est de 100g de Dimétridazole® 40% pour 100 l d'eau pendant
7 jours, puis 60g de Dimétridazole® 40% pour 100 l pendant
les 7 jours suivants. Il est aussi conseillé d'acidifier l'eau
de boisson avec du vinaigre à raison de 10 à 15 ml par
litre d'eau pendant le traitement. Le traitement des entérotoxémies
au Trisulmix® à la dose d'une cuillerée à café
dans 5 litres d'eau de boisson s'est également révélé
efficace.
* La prévention
Proposer un aliment composé complet et équilibré
est de loin la mesure préventive la plus efficace contre les
entérotoxémies ; éviter la suralimentation des
animaux et éviter la distribution de jeunes fourrages surtout
les légumineuses qui sont souvent trop riches en azote.
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4.1.3. La colibacillose et la typhlite |
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*
Les symptômes
La colibacillose se manifeste par une diarrhée très liquide,
quelques fois brun-noirâtre, souillant l'arrière-train. Elle
apparaît brutalement chez un sujet en bonne santé apparente,
souvent peu de temps après le sevrage. La mort survient rapidement
après le début des symptômes. A l'autopsie, le cæcum
est rouge ( = typhlite) ainsi que l'intestin grêle.
* Les causes.
Une mauvaise hygiène, le surpeuplement, les déséquilibres
alimentaires favorisent le développement des colibacilloses à
partir des colibacilles initialement présents dans le tube digestif
des lapins.
* Le traitement
S'assurer que l'abreuvement est suffisant et de bonne qualité
(accepteriez-vous de boire l'eau qui est la disposition de vos lapins
dans leur cage?). Il faut éviter les bruits et toute cause de
frayeur ou d'insécurité. Il est nécessaire d'augmenter
l'apport de fibres par la mise à disposition d'une quantité
suffisante de fourrage (plantes plus âgées, plus cellulosiques).
Si le nombre de cas augmente, un traitement aux antibiotiques est fortement
indiqué.
L'utilisation de l'Entoconimycine® à la dose d'une cuillerée
à soupe rase par litre d'eau de boisson pendant 3 jours, permet
de bloquer le processus microbien final.
L'Oxytétracycline® à 5%, à la dose de 1 à
2 ml pour 10kg de poids vif, pendant 3 à 5 jours, est aussi efficace
contre la typhlite.
Mais attention ces
traitements antibiotiques ne suppriment que les conséquences,
pas les causes.
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4.1.4. La parésie caecale (ou maladie du caecum dur) |
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Cette
maladie sporadique a des conséquences économiques graves
en engraissement car elle touche des animaux en pleine croissance, en
provoquant des mortalités importantes.
* Les symptômes et les lésions
La maladie atteint le plus souvent des lapins en engraissement. A la palpation,
le cæcum est pâteux ou durci, et simultanément le lapin
a des difficultés respiratoires. Avant de mourir, les lapins crient
de douleur et s'accrochent quelques fois au grillage avec les dents.
A l'autopsie, les signes spécifiques sont un cæcum et un
estomac pleins, mais un intestin grêle quasi vide, contenant parfois
du mucus dans le côlon (qui ressemble à du blanc d'uf
cru). La vessie est pleine et les poumons congestionnés.
*
Les causes
La parésie caecale n'est pas liée directement à
un germe ou à un parasite identifié, mais à un
ensemble de causes favorisantes :
- pathologiques : parasitisme en particulier la coccidiose ; microbisme
: pasteurellose et colibacillose intestinale.
- alimentaires : excès de cellulose et hémicellulose (fractions
digestibles), pollution fongique, déséquilibre métabolique.
- environnementales : sous-ventilation mais également sur-ventilation.
* Le traitement
- A titre curatif :
Peuvent être efficace Dimetridazole® utilisé pendant
5 à 7 jours, Trisulmix , les solutions diurétiques et
détoxifiantes comme le sulfate de magnésium 50% à
la dose de 10 à 20 grammes par litre pendant 3 à 5 jours.
- En préventif :
Améliorer les conditions d'environnement. Choisir un aliment
dont les fibres soient mieux équilibrées et sans excès.
Améliorer l'abreuvement en qualité et en quantité
en sucrant l'eau à raison de 5 à 10 grammes par litre.
Enfin, un jour par semaine additionner l'eau de boisson avec 10 g/l
de sulfate de magnésium 50%.
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4.1.5. L'entérite mucoïde |
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*
Les symptômes
L'entérite mucoïde se caractérise par un contenu gélatineux
du côlon, ressemblant à du blanc d'uf. Elle peut entraîner
des mortalités importantes.
* Les causes
Signe d'un déséquilibre ou d'une alimentation mal adaptée,
en particulier un taux de fibres insuffisant, des aliments souillés
avec intervention de germes pathogènes comme les colibacilles
ou les coccidies en tant qu'éléments de complication.
* Le traitement
Modification de l'alimentation, distribution de paille de qualité
dans les cages ou d'un fourrage sec cellulosique, bien conservé.
Traitement par les antibiotiques : Colistine® , Fluméquine®
, ou des sels d'arsenic comme l'acetarsol sodique.
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4.1.6. L'entéropathie
épizootique du lapin (EEL) |
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L'entéropathie
épizootique du lapin est une maladie récente décrite
en France en 1996. Au Bénin, les premiers cas d'animaux soupçonnés
de d'EEL ont été observés en 2007.
C'est une maladie contagieuse qui attaque les lapins de tous âges.
Cette maladie est encore mal connue. Son apparition dans un élevage
pourrait être favorisée par des facteurs environnementaux
et par une mauvaise gestion technique de l'élevage.
*
Les causes
L'agent responsable de l'entéropathie épizootique du lapin
n'a pas été identifié jusqu'à présent.
Il s'agit d'une maladie plurifactorielle, car des facteurs alimentaires
et génétiques peuvent moduler son expression.
*
Les symptômes
Chez un animal atteint d'EEL, on observe un ballonnement de l'abdomen
avec un "bruit d'eau" (quand on agite doucement l'animal),
une sous-consommation d'eau et d'aliment, une constipation, des signes
de douleur (lapin mordant la cage), une dilatation de la pupille et
une chute de poids.
Parfois; l'animal malade fait une diarrhée claire peu abondante
avec du mucus quand la maladie débute dans un élevage.
Ces symptômes sont accompagnés d'une forte mortalité
des lapereaux en engraissement. Une mortalité des lapereaux sous
la mère ou des reproducteurs eux-mêmes peuvent se produire
de manière moins fréquente.
*
Les lésions
A l'autopsie on observe :
- un
estomac dilaté avec un contenu très liquide (source
du "bruit d'eau" mentionné plus haut);
- un
intestin grêle contenant du liquide et du gaz;
- un
caecum avec un contenu très sec ou liquide;
- un
côlon vide ou rempli d'un liquide ou fortement dilaté
par la présence de mucus;
- une
absence de toute lésion inflammatoire visible sur les parois
digestives et les autres organes
*Transmission de la maladie
Les aliments repris dans les mangeoires d'animaux ou dans des élevages
atteints sont très dangereux et peuvent contaminer les autres
lapins.
*Le
diagnostic
Il est visuel et basé sur une mortalité inhabituelle assez
forte avec des animaux ballonnés présentant une diarrhée
à l'anus. Pour un bon diagnostic, ces signes doivent être
accompagnés des lésions décrites ci-dessus page
76.
*Le
traitement
Il n'existe pas de traitement agissant avec certitude pour le moment.
Toutefois, l'usage d'antibiotiques permet de réduire les mortalités.
L'antibiotique le plus utilisé est la bacitracine (Bacivet®)
à la dose quotidienne de 100 mg de poudre par kg de poids vif).
Le traitement au Bacivet® peut débuter dès qu'un premier
cas de mortalité par EEL est confirmé. La bacitracine
est donnée aux lapins dans l'eau de boisson. Il est conseillé
de préparer d'abord une solution-mère avant de faire la
dilution finale. Le traitement se fait pendant 14 jours, et peut être
prolongé 7 jours de plus si la mortalité continue.
D'autres antibiotiques comme la spiramycine, l'apramycine, la tylosine
et surtout la tiamuline sont aussi utilisés pour prévenir
et traiter l'EEL.
*
Prophylaxie
L'entérocolite épizootique du lapin est une maladie encore
mal connue, redoutée et qui doit être prévenue en
respectant les règles d'hygiène (nettoyage et désinfection
du matériel d'élevage), en alimentant correctement les
mères et en évitant de distribuer à d'autres lapins.
les aliments provenant de cages ou d'élevages infectés
Le rationnement (réduction d'environ 30% par rapport à
la consommation volontaire) contribue à réduire sensiblement
la morbidité et la mortalité par EEL.
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4.1.7. Les vers parasites du lapin |
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4.1.7.1 L'oxyurose |
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Les oxyures
sont de très petits vers présents dans le gros intestin
(cæcum, côlon) du lapin, jusqu'à l'anus
*Les symptômes
Ils peuvent être très nombreux. Ils se manifestent par
des troubles digestifs graves à savoir météorisation,
diarrhée, amaigrissement pouvant prêter confusion avec
les coccidioses et l'entérotoxémie. L'évolution
de ces troubles est plus lente et peut conduire à la mort. C'est
une cause importante de "nervosité ambiante", tant
chez les reproducteurs que chez les lapins en engraissement, provoquée
en particulier par les démangeaisons au niveau de l'anus.
*Les causes
Les troubles sont dus à la présence dans le gros intestin
et à la marge de l'anus du lapin, de petits vers (nématodes).
Ce sont de loin les vers les plus fréquents chez le lapin. Ils
sont de très petite taille, difficiles à observer. On
peut néanmoins les voir dans les crottes dures récentes
ou dans le contenu caecal des lapins qui viennent juste d'être
sacrifiés pour la consommation.
*Le traitement
Le traitement de l'oxyurose se réalise avec un vermifuge comme
le Soluverm® (ou équivalent) à raison d'une cuillerée
à café par 5 litres d'eau de boisson pendant 5 jours consécutifs,
à répéter toutes les trois semaines pour totaliser
4 traitements. Ceci doit être consolidé par des mesures
préventives.
*
La prophylaxie
L'utilisation des fonds de cage en grillage métallique, leur
entretien fréquent et surtout la distribution d'un aliment granulé
complet est un remède efficace pour prévenir les oxyuroses.
Il est prudent d'éviter la cueillette des fourrages sur les tas
d'ordure et les bords de routes. L'administration par exemple de Pipérazine®
à la dose de 5ml pour 10 kg de poids vif en une seule prise ou
de Soluverm® tous les 3 mois est un traitement préventif
efficace.
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4.1.7.2 La cysticercose |
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*
Les symptômes
Aucun symptôme n'est apparent du vivant de l'animal. Les cysticerques
sont des larves de ver plat et se présentent sous formes de petites
vésicules de la grosseur d'un pois remplies d'un liquide clair
et contenant un point blanc de 2mm environ. Les zones d'élection
des cysticerques sont le foie, le mésentère, le long de
l'intestin et de l'estomac. Sur les foies atteints, on observe des zones
de nécrose sous forme de lésions blanchâtres allongées.
*Les causes
Le Taenia pisiformis est à l'origine de la maladie. Il vit
dans l'intestin du chien. Le lapin se contamine en absorbant les ufs
de ce ténia déposés sur les herbes souillées
par les excréments des chiens parasités. La contamination
du chien peut avoir lieu suite à la consommation de viande de lapin
ou de ses viscères.
* Le traitement
Aucun traitement n'est prescrit puisqu'il est difficile de remarquer
la maladie sur un lapin vivant. Cependant, on peut rompre le cycle parasitaire
du ténia en déparasitant les chiens pouvant souiller les
stocks de fourrages, en évitant de leur servir les viscères
de lapin et en évitant de donner aux lapins des herbes récoltées
en bordure de chemins ou sur les tas d'ordures.
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4.2 Les maladies respiratoires
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Outre les affections du tube digestif, les maladies respiratoires sont
également très répandues et redoutées en
élevage cunicole. Les plus couramment rencontrées sont
le coryza contagieux et les pasteurelloses. Dans la majorité
des cas, les maladies respiratoires sont liées à un défaut
dans l'environnement immédiat du lapin. Les facteurs favorisants
sont :
- Les facteurs
climatiques (froid ou chaleur excessive)
- Les facteurs
d'ambiance comme une aération insuffisante, un air trop humide
et surtout des courants d'air (voir la partie
Logement)
- La présence
de poussière dans l'air ou dans l'aliment (un
aliment est poussiéreux si des particules fines se soulèvent
quand on souffle doucement sur l'aliment)
- La concentration
excessive de gaz irritant comme l'ammoniac (plus de
10-15 ppm).
- Les situations
physiologiques délicates (gestation, sevrage,
)
- Les facteurs
pathologiques (parasitisme par exemple).
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4.2.1. Le coryza |
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On distingue
deux formes de coryza (inflammation de la muqueuse des cavités
nasales), le coryza aigu et le coryza chronique.
* Les symptômes
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Ils sont variés
selon qu'il s'agit de la forme aiguë ou chronique, d'un coryza
primitif ou compliqué d'une pleuro-pneumonie.
En cas
de coryza aigu, l'écoulement nasal est abondant, séreux
ou séro-purulent et peut souiller toute la région
périnasale. L'animal se frotte le nez avec les pattes antérieures,
entraînant la souillure de ces membres sur leur face "intérieure"
(indicateur pour reconnaître le coryza). Les éternuements
sont fréquents. La maladie peut évoluer sous une forme
chronique ou se compliquer d'une otite moyenne accompagnée
quelquefois de torticolis, d'une pneumonie, d'une pleurésie.
Le coryza aigu peut évoluer en coryza chronique. Le lapin
éternue mais il n'y a plus de jetage nasal. Les sujets atteints
maigrissent à la longue. |
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Figure 46 : Lapin
se frottant le nez
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* Les causes
Les bactéries telles que Pasteurella multocida et Bordetella
bronchiseptica mais aussi des staphylocoques et des streptocoques
sont responsables de la maladie. Les facteurs favorisants cité
plus haut restent essentiels.
* Le traitement
Il n'existe pas de traitement à coup sûr efficace si les
facteurs favorisants ne sont pas contrôlés.. On peut tenter
toutefois d'utiliser la Sulfadiméthoxine® (0,5 g/litre d'eau
de boisson) ou l'Oxytétracycline® par voie intramusculaire
à la dose de 1 à 2 ml pour 10 kg de poids vif pendant
3 à 5 jours. On peut aussi utiliser la Sulfamérazine®
en injection pendant 3 jours ou un traitement dans l'eau de boisson
à la dose de 1 ml pour 3 kg de poids vif pendant 5 jours. L'utilisation
du Trisulmix® dans l'eau de boisson à la dose d'une cuillerée
à café dans 5 litres d'eau pendant 5 jours permet de limiter
les dégâts. L'emploi du Corylap® (ou équivalent)
à la dose d'une cuillerée à café par 2 litres
d'eau de boisson pendant une période parfois assez longue peut
venir à bout de la maladie.
* La prophylaxie
Il faut isoler les malades, sacrifier les sujets les plus atteints,
pratiquer la quarantaine avant l'introduction de nouveaux sujets, et
surtout revoir les conditions d'élevage (hygiène, température,
humidité, ventilation)
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4.2.2. Les pneumonies
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Elles
sont surtout d'origine pasteurellique. Les bordetelles et d'autres bactéries
sont souvent associées. Comme pour le coryza, les facteurs d'environnement
jouent un rôle essentiel.
* Les symptômes.
La pasteurellose respiratoire se manifeste par une respiration difficile,
bruyante, rauque, de la toux et la dégradation de l'état
général du lapin. On peut facilement percevoir les bruits
respiratoires incongrus (râles) en plaçant les mains sur
les côtes du sujet malade, ce qui rend facilement perceptible
les " raclements " respiratoires.
La transmission de cette maladie se fait essentiellement par contact
avec les mangeoires et les abreuvoirs souillés ou par contact
avec des animaux malades. Dans les cas graves, la mort intervient en
3 ou 4 jours mais le plus souvent, surtout chez les adultes, en 7 à
8 jours. Dans d'autres cas, certains sujets développent une pasteurellose
chronique, ils sont peu productifs et contaminent les autres. Il faut
les éliminer.
* Le
traitement.
Le traitement à base d'antibiotiques ou de sulfamides est en
général entrepris, souvent sans grand succès. Les
produits sont mes mêmes que pour le coryza.
*La prophylaxie
sanitaire
Lors de la construction du clapier, il faut s'intéresser aux
conditions d'élevage (température, humidité, ventilation).
Il faut éliminer les sujets trop atteints dans les élevages
où la maladie sévit.
En cas d'épidémie, il est nécessaire de faire le
vide sanitaire et reprendre l'élevage avec des sujets sains car
les animaux "guéris" sont porteurs de germes (microbes).
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4.3 Les maladies virales
4.3.1. La maladie virale hémorragique (VHD)
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Elle est encore appelée en anglais Viral Haemorragic Disease
(V.H.D) ou hépatite virale ou hépatite virale hémorragique
ou encore maladie X ou maladie hémorragique virale. La VHD est
une maladie récente. Elle est apparue sous forme épizootique,
la première fois dans le monde en Chine en 1984, puis en Europe
et en Amérique en 1988. Lorsqu'elle atteint un pays, sa vitesse
de propagation est foudroyante. La première apparition de la VHD
au Bénin eut lieu en 1995. Les pertes enregistrées ont été
très sévères et correspondaient à une époque
où la cuniculture était en plein essor. Plus de 90% des
exploitations du sud du pays ont été touchées avec
des mortalités allant de 80 à 100%.
*Les symptômes
- Forme classique (foudroyante, aiguë)
La maladie atteint les reproducteurs et les jeunes adultes. Dans la
forme classique, la plus répandue, les lapins de moins de 6 semaines
ne sont pas atteints. Lorsque le virus de la VHD atteint un élevage,
après une courte incubation de 1 à 3 jours, la maladie
se déclenche à une vitesse excessivement rapide.
Le lapin malade cesse de manger et de boire. Il est prostré (profond
abattement), fiévreux avec une respiration rapide, puis présente
d'intenses difficultés respiratoires aboutissant à la
mort par asphyxie et avec des douleurs intenses. A la phase terminale,
le lapin agonisant se jette sur le sol en poussant des cris de détresse
et de forts tremblements. On retrouve le cadavre, la tête souvent
rejetée en arrière. La plupart des cadavres présentent
des rejets de sang aux narines. Sur une durée allant d'une demi-journée
à 3 jours, la maladie virale hémorragique provoque la
mort de 60 à 100% des sujets adultes lorsqu'elle apparaît
pour la première fois dans un élevage.
- Forme subaiguë
Des formes insidieuses ont été observées en Europe
au cours des dernières années. Les symptômes les
plus caractéristiques mentionnés ci-dessus sont absents
ou peu apparents, comme par exemple le saignement nasal. La mortalité
peut atteindre également de jeunes lapereaux. Dans ces cas, la
VHD a été confirmée par des tests sérologiques
et la recherche du virus responsable
* Les causes
La VHD est due à un Calicivirus. Ce virus est très résistant
à la congélation, à l'éther, au chloroforme
et aux enzymes protéolytiques. Par contre, il peut être
détruit avec l'eau de Javel, la soude, les phénols. La
transmission du virus se fait par contact entre lapins ou avec des objets
ou personnes ayant été en contact avec lapins atteints
de VHD. La maladie se transmet aussi par le vent (le virus "déposé"
sur les particules de poussière transportées par le vent)
* Les lésions
A l'autopsie, on observe :
=> Une trachée très congestionnée renfermant
souvent du mucus hémorragique mousseux.
=> Des poumons congestionnés et hémorragiques.
=> Un thymus excessivement hypertrophié atteignant le volume
du cur (alors que normalement à 10 semaines, il est atrophié
et à peine visible)
=> Un foie hypertrophié, décoloré, d'aspect
cuit, friable et dont les lobules sont très marqués. Le
sang présente des défauts de coagulation.
* Le traitement
et la prophylaxie
Aucun traitement n'est possible. Par contre, la vaccination est
très efficace, même dans un élevage infecté
où sévit la maladie (ce qui est rare pour un vaccin).
Une protection efficace peut être acquise en vaccinant en urgence
tous les lapins de plus de 4 semaines dès qu'il y a suspicion
de VHD dans l'élevage. Dans ce cas, la rapidité d'intervention
est déterminante. Il faut dans le même temps assurer une
ceinture vaccinale autour de ce foyer (vacciner les élevages
de lapins des environs). La vaccination protège efficacement
les animaux dès le 4e ou le
5e jour suivant l'injection. Plusieurs
types de vaccins sont sur le marché (Cunical®, Lapinject®,
Haemorrvac®, etc
). Il est conseillé de lire attentivement
le mode d'emploi du vaccin avant son utilisation.
|
4.3.2. La myxomatose |
|
Cette
maladie est causée par le virus de Sanarelli (Poxvirus). Elle a
été introduite en Europe en 1952.. En est la conséquence
de la mise en présence d'une part de ce virus présent chez
des lapins américains (Sylvilagus brasiliensis,
)
sans les affecter outre mesure et d'autre part des lapins européens
(Orycyolagus cuniculus) qui s'avèrent très sensibles.
Elle existe désormais à l'état endémique là
où vivent des lapins européens à l'état sauvage
qui servent de réservoir (France, Espagne, Australie,
),
mais elle n'est pas encore signalée en Afrique occidentale, probablement
en raison de l'absence de lapins sauvages servant de réservoir.
Les lièvres qui eux existent en Afrique sont en effet insensibles.
C'est une maladie qui peut être transmise par les insectes piqueurs
et différents vecteurs inanimés. La lésion caractéristique
est le myxome, nodule (renflement) circulaire en relief au niveau de la
peau et des muqueuses (face, oreilles, organes génitaux).
Il n'existe aucun
traitement curatif pour soigner les lapins atteints de myxomatose, par
contre il est possible de les vacciner à titre préventif.
|
4.4 Les maladies externes
4.4.1. Les gales |
|
En Afrique, les gales sont fréquentes chez les lapins.
* Les causes
Ces maladies sont dues à des acariens qui sont des ectoparasites.
Les gales du lapin sont des maladies contagieuses qui affectent particulièrement
les élevages caractérisés par une grande promiscuité
des animaux et une mauvaise hygiène. Elles peuvent prendre l'allure
de véritables épizooties. Les sources de parasites sont
essentiellement les animaux porteurs, mais aussi des supports inertes.
Les formes infestantes sont les larves, les nymphes, les femelles fécondées.
Les animaux sains se contaminent par contact direct mais aussi indirectement
à partir d'objets souillés et contaminés.
* Les symptômes
Les gales se manifestent par des démangeaisons. Les lapins s'agitent
et se grattent, ce qui entraîne des dépilations et l'apparition
de croûtes.
En cas de gale des oreilles, les croûtes grisâtres
localisées dans l'oreille, l'obligent à secouer la tête.
Les complications inflammatoires de l'oreille et les lésions
nerveuses entraînent des torticolis. La tête est alors inclinée,
on note parfois des convulsions. Dans les gales du corps le parasite
peut s'installer dans les différentes parties du corps, avec
une forte propension à atteindre les extrémités
du corps (tête, extrémités des pattes,
* Le traitement
Certains cuniculteurs utilisent un mélange d'huile de palme et
de pétrole ou un mélange d'huile de palme et de sodium
en application sur les zones atteintes. Dans d'autres régions
d'Afrique on prend une poignée des feuilles de la plante Phytolacca
dodecandra qu'on pile pour en extraire le jus. Ce jus est mélangé
à l'huile de palme légèrement chauffée (moitié
moitié). On obtient ainsi, une lotion qui est appliquée
deux fois par jour surla zone infectée (oreilles ou corps)
L'efficacité
du traitement effectué avec ces divers mélanges est toujours
fonction du stade d'évolution de la maladie : plus le traitement
est précoce, meilleures sont ses chances de réussite.
Pour un traitement efficace de la gale des oreilles, il est nécessaire
de tenir verticalement les 2 oreilles, d'y verser le produit et de masser
le bas de l'oreille pour faciliter la pénétration. Cela
évite au lapin de rejeter mécaniquement le produit en
secouant la tête.
En cas d'infestation massive d'un troupeau, il est recommandé
de désinfecter les locaux et le matériel d'élevage
avec Le K-Othrine 2,5 PM afin de détruire les acariens et insectes
parasites présents dans le milieu. Toutefois, en cas d'infestation
sévère et généralisée, l'Ivermectine®
est de loin le produit le plus efficace. Deux injections en sous-cutané
de 200 mg par kilogramme de poids vif, à 8 jours d'intervalle,
ont un effet curatif très remarquable sur la maladie.
|
4.4.2. Les dermatomycoses ou teignes |
|
* Les causes
Les dermatomycoses sont dues à deux champignons des genres Trychophyton
et Achorion. Elle sont favorisées par une ambiance chaude
et humide, une ventilation mal conçue.
* Le mode de
transmission
Comme dans le cas des gales, les animaux se contaminent par contact
direct avec les sujets malades ou à partir des objets souillés
par les champignons.
* Les symptômes
Les teignes se caractérisent par des dépilations circulaires,
farineuses et non prurigineuses, à la tête, au cou et aux
pattes et par des godets entourant une touffe de poils. La peau est
irritée et enflammée. C'est une affection très
contagieuse, souvent transmissible aux autres animaux domestiques (chien,
chat) et parfois à l'homme.
* Le traitement
Pour traiter cette maladie, l'utilisation d'antimycosiques est recommandée.
La Griséofluvine® et le Soufre sont efficaces contre la maladie.
Un traitement régulier de la litière disposée dans
la boîte à nid avec de la " fleur de soufre"
en poudre (1 cuillerée à soupe par boite à nid)
est un complément intéressant et peu coûteux. Améliorer
la ventilation est une mesure complémentaire souvent nécessaire
pour éviter les rechutes.
|
4.4.3. La nécrose des pattes |
|
Elle
est encore appelée "maux de pattes" ou "mal aux
pattes"
* Les causes
C'est une infection microbienne née à la suite d'une plaie
plantaire, favorisée par des microlésions servant de portes
d'entrée aux microbes. Celles-ci sont provoquées par un
plancher " agressif " (grillage irrégulier ou à
fil trop fin, caillebotis de bois mal raboté), favorisées
par la macération sur une litière humide. Comme pour la
teigne, une ambiance humide et une mauvaise ventilation, une hygiène
défaillante sont des causes favorisantes.
* Les symptômes
La nécrose des pattes se manifeste par des lésions purulentes
rougeâtres, recouvertes d'une croûte touchant principalement
les adultes, en particulier les laines reproductrices. Une lapine atteinte
de nécrose se réfugie dans la boîte à nid
pour limiter le contact douloureux avec le plancher de la cage. De façon
générale, les lapins nécrosés tentent d'atténuer
leur douleur en clopinant.
L'extension des lésions peut entraîner un amaigrissement
et la mort du sujet atteint. Chez les reproducteurs (mâles et
femelles), c'est une cause importante d'infertilité.
* le traitement
L'efficacité est liée à la rapidité d'intervention.
Il faut traiter les plaies avec une solution désinfectante :
iode, bleu de gentiane + aluminium en bombe si possible. Améliorer
l'environnement, le confort de la cage et du nid. Lorsque les plaies
sont trop importantes, l'élimination des reproducteurs devient
la seule solution.
|
4.5 Les maladies des reproductrices
4.5.1. Les abcès et les mammites |
|
Les abcès sont des accumulations de pus qui se présentent
sous la forme d'une boule dans le tissu musculaire, dermique ou glandulaire.
Ils peuvent être très fréquents chez le lapin. Ils
peuvent devenir énormes et se développer très vite
sans que la santé apparente de l'animal ne soit altérée.
Mais les risques de contaminer les autres reproducteurs demeurent.
Chez la lapine, on trouve souvent des abcès sous-cutanés
(régions mammaires, parfois sous-maxillaires ou plantaires). Ces
trois sortes d'abcès sont souvent la cause de la réforme
des reproductrices. Les lapereaux issus de mères contaminées
peuvent présenter de nombreux petits abcès, d'aspect sec,
répartis sur tout le corps : pattes, tête, dos, etc
* Les causes
Les pasteurelles, les staphylocoques et les streptocoques sont la cause
essentielle mais les traumatismes divers, le manque d'hygiène,
les lactations successives sont souvent des causes favorisantes ou déterminantes
à l'origine des abcès et des mammites. Certaines pasteurelles
peuvent être très pathogènes et provoquer des épidémies
très graves.
* Les symptômes
- les abcès
Les abcès provoqués par les pasteurelles produisent des
pus crémeux, souvent localisés sous le cou et le maxillaire.
En cas de staphylococcie, les abcès à pus blanchâtre
et formant des croûtes se localisent aux articulations, sur le
corps et sur les yeux des très jeunes lapereaux
Très rare, le bacille de la nécrose provoque des abcès
à pus épais, généralement situés
sous la peau du cou et de l'abdomen. Certaines formes peuvent atteindre
les oreilles qui prennent alors un aspect de feuille desséchée.
- les mammites
C'est une affection des mamelles des lapines nourrices, se traduisant
par de la tuméfaction, de la chaleur, de la rougeur et une agalaxie
(absence de production de lait), ce qui entraîne une diarrhée
jaune souvent mortelle chez les lapereaux. C'est une affection microbienne
survenant dans des clapiers malpropres. Elle peut être aussi due
aux erreurs de sevrage.
* Le traitement
Quand la mammite est seulement au stade congestif (mamelle dure, rouge
mais sans pus), on peut éviter l'infection par un traitement
antibiotique par voie générale (trois jours) et l'application
2 fois par jour sur la mamelle de topiques cutanés astringents
(type vinaigre) pour décongestionner. Aucun traitement n'est
économiquement efficace contre les abcès ou les mammites
purulentes. La réforme du malade est à conseiller dans
ce cas. Chez les lapereaux couverts de micro-abcès, il n'existe
pas de traitement efficace. La réforme est également à
envisager.
* La prophylaxie
Prévenir les abcès et les maux de pattes demande de la
vigilance. La désinfection des cages, des boîtes à
nid, du matériel devra être faite soigneusement et régulièrement.
Rappelons qu'une exposition des surfaces (propres) aux rayons directs
du soleil est une méthode efficace et économique pour
désinfecter du matériel. La litière des boîtes
à nid devra être brûlée immédiatement
et surtout pas jetée sous les cages ou dans les fosses. L'élimination
des animaux maladies est la solution la plus économique.
|
4.5.2. Frigidité et stérilité |
|
Il existe des cas où la lapine refuse obstinément l'accouplement.
Il convient alors de la présenter à différents mâles
pour éliminer les possibilités d'incompatibilité
d'humeur. En cas d'échec, il faut penser à :
=> un excès de graisse par suite d'une alimentation trop riche.
Ce mal peut être corrigé par un rationnement de la lapine.
=> une carence en vitamine ou en minéraux (vitamine E et phosphore
le plus souvent).
L'emploi de Topherol®
(préparation de vitamine E commerciale) à la dose d'une
cuillerée à café par 5 litres d'eau de boisson
(ou 5 gouttes par lapine), 10 jours par mois, s'est révélé
efficace.
Un traitement avec du phosphore liquide (solution d'acide phosphorique
à 60% - attention, c'est un produit très agressif) peut
aider à débloquer certaines situations. On peut le distribuer
aux femelles et aux mâles, à raison de 1 ml par litre d'eau
de boisson les 2 premiers jours, puis 2 ml par litre pendant 5 ou 6
jours. Cette cure peut être renouvelée périodiquement.
L'usage d'un aliment correctement équilibré en phosphore
est toutefois nettement préférable quand cela est possible.
|
4.5.3. Fausse gestation ou Pseudo-gestation |
|
Bien que l'ovulation soit théoriquement provoquée par l'accouplement,
la proximité du mâle, son odeur, mais surtout l'excitation
entre femelles logées dans une même cage, peuvent provoquer
une ovulation. Bien qu'il ne puisse pas y avoir de fécondation
dans ce cas, les corps jaunes se développent sur les ovaires et
pendant 15 à 18 jours la lapine ayant ovulé est en situation
hormonale identique à celle d'une lapine effectivement gestante
(jusqu'au moment où normalement les secrétions des annexes
des embryons doivent venir compléter celles des ovaires). On parle
alors de pseudo-gestation ou de fausse gestation. Durant cette période,
la lapine refuse l'accouplement ou en cas d'acceptation, il n'y a pas
fécondation car il n'y a pas d'ovulation.
Si les fausses gestantes sont fréquentes dans un élevage,
il est recommandé de mettre les mâles dans des cages éloignées
de celles des femelles et d'éviter de mettre ensemble des femelles
vides en attendant de les accoupler.
Pour cette raison, les femelles futures reproductrices doivent être
logées en cages individuelles (et non par 2 ou par 3), trois semaines
au moins avant la première saillie. En effet une femelle "
dominante " peut provoquer une pseudo-gestation chez une femelle
" dominée " qu'elle aura chevauchée. Si de la
litière ou du fourrage sont à sa disposition, une lapine
en fin de pseudo-gestation (15-16 jours après l'événement
l'ayant provoqué) cherche généralement à
construire un nid (voir les figures
45a et 45b
dans la partie reproduction).
|
4.5.4. Les accidents à la mise bas |
|
*Abandon des portées.
Avant de mettre bas, certaines lapines ne s'arrachent pas les poils pour
faire leur nid. Cette anomalie est plus fréquente lors de la première
portée d'une jeune lapine. Dans ces conditions, la femelle généralement
n'allaite pas ces petits et les laisse mourir. Il s'agit d'un mauvais
comportement maternel. Il est alors recommandé de faire adopter
par d'autres lapines, les lapereaux de la portée abandonnée.
En cas de récidive, la lapine est à réformer.
*Cannibalisme
Il peut arriver que des lapines dévorent leurs lapereaux à
la naissance. Le plus souvent, ce sont des cas isolés, en particulier
lorsque la mère n'a pas mis bas dans sa boite à nid et
que les lapereaux sont déjà presque froids. Il est peu
fréquent que la lapine récidive à la portée
suivante, mais dans ce cas il faut l'éliminer.
Si ce phénomène est observé chez plusieurs lapines
à la même période, ce comportement peut être
du à une erreur alimentaire :
=> abreuvement insuffisant au moment de la mise bas.
=> Teneur insuffisante de la ration en protéines.
La solution est de rectifier immédiatement ces erreurs alimentaires
en abreuvant correctement les animaux et en leur donnant une ration
assez riche en protéines.
* Mise bas en
dehors de la boîte à nid
Les mises bas en dehors de la boîte à nid sont souvent
dues à l'inconfort de la femelle dans cette boîte (mauvaise
accessibilité, manque de quiétude, présence de
souris dans la boite à nid,etc
). C'est un comportement
possible chez les femelles primipares.
* Retard de mise
bas
Ce retard est surtout constaté lorsque la taille de la portée
est faible (1 à 3 lapereaux). La gestation de la lapine dure
en moyenne 31 jours. Si la lapine n'a pas mis bas au 33e
jour de la gestation, il est recommandé de faire une palpation
pour s'assurer qu'il n'y a pas erreur. Si la gestation est confirmée,
on peut provoquer la mise bas par injection d'ocytocine au 33e
jour de gestation.
* Torsion et
prolapsus du vagin (ou sortie du vagin)
Les torsions de l'utérus ne sont pas rares, et ne sont souvent
découvertes qu'à l'autopsie. Elles surviennent plus fréquemment
lorsque la taille de la portée est élevée et si
la lapine a été dérangée au moment de la
mise bas. Les prolapsus du vagin surviennent aussi lorsque la taille
de la portée est élevée. Ces accidents sont difficiles
à prévenir. Il faut garantir le calme aux animaux.
* Mortalité
des lapines autour de la période de mise bas
Il n'est pas rare que des lapines meurent brutalement en fin de gestation
ou dans les quelque jours suivant la mise bas. En général
ce sont des jeunes femelles en assez bonne santé apparente autour
de la 2e ou de la 3e
mise bas, et rien ne laisse prévoir leur mort. C'est une maladie
métabolique et il n'y a aucun traitement. Si le phénomène
prend de l'ampleur, il convient d'allonger le délai mise bas
- saille suivante au début de la carrière des lapines
et de limiter la taille de la portée des lapines primipares (1ères
portées) à 1 ou 2 lapereaux en dessous de la taille moyenne
des portées à la naissance observée de l'élevage.
|
|
4.5.5. Mortalité au nid des lapereaux avant la 4e
semaine |
|
La plus grande mortalité des lapereaux se situe entre la naissance
et le sevrage et surtout au cours de la première semaine. Les
principales causes de cette mortalité en climat tropical sont
les suivantes :
- mortalité
de la mère lapine
- défaut
de fabrication de la boîte à nid (accès difficile
à la lapine ou aux lapereaux, non respect des normes, des règles
d'hygiène, etc
)
- qualité
et hygiène défectueuses de l'environnement immédiat
de la portée
absence ou insuffisance de matériaux pour faire le nid (paille,
copeaux, foin, etc...)
- allaitement insuffisant
ou agalactie due aux mammites ou à une ration trop pauvre en
protéines ou à un défaut d'abreuvement.
Cette mortalité
des lapereaux est principalement située dans la semaine qui suit
la naissance. Elle est favorisée par la fragilité des
lapereaux nouveau-nés. En effet, ils naissent le corps glabre
(nu), les yeux fermés et avec de faibles capacités à
se déplacer. Ils sont très sensibles au froid et à
la chaleur. En outre, la mère lapine ne s'occupe pas directement
de sa portée en dehors de la défense qu'elle assure parfois,
mais pas toujours, à l'entrée de la boîte à
nid. Elle leur donne à téter en général
une seule fois par 24 heures, en quelques minutes seulement.
La survie des lapereaux au nid dépend donc de l'éleveur.
Une mortalité de l'ordre de 10 à 15% se situe dans les
limites de la "normale", même si des mortalités
nettement plus faibles peuvent être obtenues.
La finalité de l'élevage étant de produire beaucoup
de lapins commercialisables ; l'éleveur doit travailler à
réduire constamment les mortalités entre la naissance
et le sevrage. Pour ce faire, il doit d'abord bien surveiller la portée
pendant les jours qui suivent la naissance, retirer les morts et veiller
à ce que la litière reste extrêmement propre. Il
doit respecter l'âge du sevrage, tenir compte des facteurs cités
plus haut. La pratique de l'adoption des lapereaux dès la naissance
avec une réduction de la taille des portées les plus grandes
permet de limiter cette mortalité avant sevrage.
|
4.6 La prophylaxie sanitaire et
médicale (la prévention) |
|
Lorsqu'on élève un grand nombre d'animaux sur une petite
surface (cas de l'élevage des lapins ou des poulets par exemple)
l'environnement immédiat des animaux tend à se contaminer
avec des microbes, des parasites ou des gaz de toutes sortes. Si l'Eleveur
ne veille pas en permanence à la propreté des lieux, il
ne gagnera jamais d'argent. Cependant ce ne sera pas suffisant, car si
malgré les mesures d'hygiène des animaux tombent malades,
il faudra intervenir rapidement pour éviter la contagion. Le Lapin
a de grandes exigences en matière d'hygiène. Si son confort
physiologique n'est pas respecté, il doit lutter pour rester en
bonne santé et il s'affaiblit.
En matière de santé, le dicton populaire " Prévenir
vaut mieux que guérir " devra attirer l'attention des éleveurs.
En effet, pour assurer la bonne réussite d'un élevage cunicole,
il faut mener la lutte contre les microbes sur un double front sanitaire
et médical tout en accordant une attention constante au nettoyage
et à la désinfection. |
4.6.1. La prophylaxie sanitaire : l'Hygiène |
|
Prophylaxie veut dire "Prévenir les maladies"; la prophylaxie
sanitaire ou hygiène c'est "prévenir" les maladies
en mettant l'animal dans les meilleures conditions possibles d'environnement.
* Les précautions
préliminaires : la conception de l'élevage, des cages,
du matériel
Ce sont en définitive les plus importantes. Si au départ
tout n'est pas prévu pour être facilement nettoyable et
désinfectable, par la suite ce travail sera mal fait ou pas fait
du tout. De même, si l'environnement est défavorable au
départ (mauvaise ventilation, bruit, présence d'autres
animaux, de rats, etc
) il sera difficile de respecter les règles
de prophylaxie hygiénique.
* Les mesures
permanentes
L'éleveur et le personnel
Avant d'entrer dans un élevage, les précautions suivantes
doivent être prises :
- port obligatoire
de blouse et de bottes réservées à l'élevage
et régulièrement lavées. Prévoir une blouse
pour la maternité et une autre pour l'engraissement.
- désinfection
des mains avant toute opération dans l'élevage et après
avoir manipulé un malade ou un cadavre, en particulier en cas
d'abcès et de mammites
- trempage des
bottes dans un pédiluve efficace
- éviter
les visiteurs
Le matériel
A chaque mise bas, à chaque sevrage, le matériel précédemment
utilisé est remplacé par du matériel propre. L'idéal
serait de disposer d'une réserve de cages pour pouvoir assurer
la rotation. La litière utilisée dans les boîtes
à nid doit être renouvelée immédiatement
si elle est souillée et particulièrement pendant les 15
premiers jours après la mise bas. Tous les cadavres doivent être
enfouis de préférence avec de la chaux ou incinérés,
toujours loin de l'élevage.
On doit porter une attention toute particulière à la propreté
de l'eau, des fourrages et des aliments, car ils sont les vecteurs de
maladies du lapin (microbes, champignons, coccidies, vers, etc
).
Il faut :
- Eviter de distribuer
l'aliment sur le sol en utilisant des récipients (mangeoire,
râtelier) faciles à nettoyer.
- Veiller à
la qualité de l'eau distribuée et à la propreté
des abreuvoirs car le lapin ne boit jamais l'eau sale qui est de surcroît
un milieu favorable au développement microbien. L'eau doit
être fréquemment renouvelée.
- Veiller à
la propreté des bacs de stockage d'eau (brossage une fois par
semaine au moins) et des abreuvoirs. Si l'élevage est doté
d'un système automatique, nettoyer les pipettes avec une éponge
imbibée d'eau javellisée une fois par semaine.
- L'aliment doit
être stocké dans un endroit sec, propre et non accessible
aux animaux domestiques ou sauvages (chien, chat, petits rongeurs,
oiseaux, reptiles,
).
Les animaux
Un animal malade est un danger pour les autres. Il faut donc intervenir
sans attendre. Une attention toute particulière devra être
portée aux reproducteurs car s'ils ne sont pas eux-mêmes
en bonne santé, les lapereaux qu'ils donnent ne seront pas en
bonne santé. Les pertes en engraissement sont le plus souvent
liées à un mauvais état des femelles en maternité.
*Les mesures
occasionnelles.
Il faut procéder de temps en temps au nettoyage et à la
désinfection du matériel d'élevage et des locaux.
En général, les cages, les mangeoires, les abreuvoirs
et les boites à nid, ainsi que les supports des cages, doivent
être régulièrement et proprement nettoyés
à l'aide de brosses trempées dans un désinfectant.
Les désinfectants couramment employés sont le crésyl
(en émulsion blanche stabilisé) et de l'eau de Javel (25
ml par litre d'eau).
Une fois par semaine, il est recommandé de nettoyer complètement
le bâtiment (murs, entrées d'air, points lumineux, supports
des cages,
). Veiller à la propreté des bacs de
stockage d'eau (brossage un fois par semaine au moins) et des abreuvoirs.
En climat tropical, les moustiques, les cafards (blattes), moucherons,
certains coléoptères pullulent souvent dans les élevages.
Il faut les détruire à l'aide d'insecticides.
* La quarantaine.
Elle consiste à isoler et à garder en " observation
" les animaux qui doivent être introduits dans un élevage
en fonctionnement. Cela concerne surtout le cheptel de renouvellement
mâle et femelle s'il est réalisé avec des animaux
sevrés. La quarantaine sera faite dans un lieu séparé
et de préférence suffisamment éloigné de
l'élevage principal.
Deux phases sont à respecter.
=> une phase d'observation de 15 à 20 jours: les
animaux entrants sont placés seuls en cages individuelles de
préférence.
=> une phase de contact de 15 à 20 jours. Des
lapins de chair de l'élevage sont installés dans le local
de quarantaine dans des cages proches des animaux entrants.
L'observation des réactions des animaux au cours de ces 2 phases,
permettra de limiter les risques avant l'introduction réelle
dans l'élevage. Si nécessaire, il peut être plus
sage de ne pas entrer d'animaux douteux afin de ne pas contaminer l'ensemble
du troupeau. La période de quarantaine est mise à profit
pour effectuer traitement antiparasitaire, vaccination, etc
, avant
la mise en production.
|
4.6.2. La prophylaxie médicale : prévention à
l'aide de médicaments ou de vaccins |
|
La prophylaxie médicale des maladies parasitaires (coccidiose et
vers intestinaux) permet de maintenir en général un bon
état sanitaire de l'élevage. A cet effet, il existe des
sulfamides très efficaces dans la prévention de la coccidiose.
Une vermifugation périodique est également souhaitable.
L'usage abusif des antibiotiques est à proscrire.
Afin de ne pas créer les foyers de sensibilité, l'usage
de vaccins contre la VHD et la myxomatose n'est recommandé qu'en
milieu contaminé. Penser à détruire les flacons après
décontamination longue dans l'eau de Javel.
|
4.7 La pratique de l'autopsies des lapins
morts ou malades |
Les signes cliniques, c'est-à-dire les constats tirés
de l'observation des animaux malades permettent déjà
de se faire une idée sur les problèmes sanitaires
de l'élevage. L'éleveur demandera l'appui de son
technicien ou d'un vétérinaire pour confirmer ses
conclusions.
Nous l'engageons
toutefois à réaliser des autopsies sommaires des
lapins morts, ce qui lui donnera une idée de la localisation
et des organes atteints. S'il abat lui-même ses lapins de
chair, une observation attentive des carcasses, des viscères,
lui donnera assez tôt des informations précieuses.
La figure 47 vous permet de localiser les principaux organes et
de tenter d'identifier sommairement les éventuels problèmes.
Une paire de ciseaux correctement aiguisée est suffisante.
Bien se savonner les mains et les ciseaux après usage,
puis les désinfecter.
|
|
Figure
47 : Localisation des principale maladies identifiables
à l'autopsie
|
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4.8 La pharmacie de l'élevage |
|
Nous distinguerons 2 types de produits à utiliser en élevage.
* Les produits
permanents ou entrant dans un programme de prophylaxie
Tous ces produits de prévention participent au maintien d'une
bonne hygiène et d'un état sanitaire stabilisé.
L'éleveur aura intérêt à en disposer en permanence
et à les renouveler régulièrement (pour éviter
les altérations). Ce sont:
- Désinfectants
: eau de Javel (hypochlorite de soude), solutions iodées, ammonium
quaternaire, crésyl ou désinfectant du commerce
- Insecticides
et raticides
- Antiparasitaires
: produit anti-gale des oreilles, anti-mycosique (teigne), vermifuges,
anticoccidiens, sulfate de magnésium 50%, sel sodique d'arsenic
- Aseptisant pour
traiter les plaies (mal de pattes, nécroses débutantes
des pattes) : teinture d'iode, bleu de gentiane, sulfamides, savon
liquide, fleur de soufre.
- Tonique et complexes
vitaminiques : phosphore liquide, vitamines A, D3,
E, vitamines du groupe B.
* Les produits
à usage occasionnel.
L'éleveur devra s'assurer qu'il peut en disposer rapidement en
cas de besoin, pour intervenir sans tarder en cas de doute ou de problème
avéré. Il s'agit en particulier :
=> des vaccins, comme le vaccin contre la
VHD (entrant dans le programme FAO-CARDER-CECURI au Bénin)
=> des antibiotiques et anti-infectieux buvables
ou injectables.
* L'efficacité
Un traitement n'est vraiment efficace que s'il est appliqué
- rapidement
- la bonne dose
- en respectant les durées.
Ne pas respecter
le dosage et la durée contribue à créer des résistances
de la part des germes pathogènes, tout en limitant l'efficacité
et la permanence de la protection recherchée. Dans certains cas
on doit appliquer le traitement à l'ensemble des animaux concernés.
|
|
Fin
du Chapitre 4 : Assurer
la bonne santé de son élevage Maladies,
Santé Hygiène
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Chapitre
3 Conduire son élevage |
Chapitre
5 : Préparer le lapin pour
la vente
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