2.1 Mettre des lapins en élevage suppose |
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- de les choisir
- de les loger
- de les nourrir
et de les abreuver
- de les faire
se reproduire et d'élever les petits
- de les surveiller
et de les soigner
- de renouveler
progressivement le cheptel
- de trouver un
débouché pour les animaux produits et de les commercialiser.
L'importance d'un
élevage est définie par l'effectif de lapins qui assure
la reproduction. On les appelle les reproducteurs ; ils comprennent
des femelles ou mères lapines et des mâles.
Les mâles sont nécessaires pour les saillies, les femelles
assurent la gestation, la mise bas et l'allaitement des jeunes lapereaux
jusqu'au sevrage. En général, 10 à 12 jours après
la mise bas, elles sont saillies à nouveau (une nouvelle gestation
commence donc pendant la fin de l'allaitement, si la saillie est fécondante
c'est-à-dire positive). Les capacités de production d'une
lapine sont limitées dans le temps, il est donc nécessaire
de les renouveler en fonction de leurs performances (voir chapitre 6).
Les jeunes sevrés sont placés en cage d'engraissement
après sexage. Pendant cette phase, on déterminera si le
jeune, en particulier la femelle, peut être gardé pour
assurer le renouvellement du cheptel. Les autres seront soit vendus
pour leur chair, soit cédés comme reproducteurs pour d'autres
élevages.
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2.2. Un élevage forme un tout |
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Pour réussir
et rentabiliser un élevage, il est nécessaire de prendre
en compte tous les facteurs d'élevage avec leurs interactions,
en particulier faire un choix raisonné :
- des animaux (mères
lapines et mâles)
- de l'alimentation
- du bâtiment
et de son équipement (cages, abreuvoirs, mangeoires, boîtes
à nids, etc..)
- de la conduite
d'élevage théorique qui doit être adaptée
aux 3 éléments précédents.
Mais aussi il faudra
prendre en considération l'éleveur et sa pratique c'est-à-dire
la conduite réelle d'élevage ainsi que l'environnement
(qualité et vitesse de l'air, microbisme, etc
).
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2.3. Comment choisir ses lapins ? |
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Les lapins élevés
en Afrique, et surtout au Bénin, sont des races à viande.
Ils sont le plus souvent croisés mais de manière anarchique.
On les désigne par le terme de " lapin commun ". Les
lapins diffèrent par le coloris de leur robe qui va du blanc
uniforme au noir, en passant par le blanc tacheté de noir, le
fauve, le gris, le pelage agouti, etc
Certains traits de ces animaux
rappellent les caractéristiques des races élevées
sur d'autres continents. C'est ainsi que certains sont apparentés
au Néo-Zélandais Blanc d'autres au Fauve de Bourgogne
ou au Papillon Français, au Géant des Flandres, au Bleu
de Vienne, au Lapin créole, etc
Les races moyennes ou les produits de leurs croisements sont recommandés
pour la production de lapins de chair en Afrique de l'Ouest.
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Figure
4 : Quelques exemples de coloris de lapins rencontrés
en Afrique de l'Ouest (lapins communs photographiés au Bénin
et au Togo)
Pour avoir les photos de quelques unes des races pures de lapin,
se reporter au Chapitre 1
et pour un plus grand nombre à la Photothèque
de ce site |
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2.4 Comment manipuler les lapins ? |
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Toute manipulation
mal réalisée est traumatisante pour les animaux. Il est
donc nécessaire de manipuler les lapins avec précaution.
Si elle est bien faite, les lapins s'y habituent très bien. De
plus, cela évitera à l'éleveur d'être griffé.
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2.4.1 Comment saisir un lapin ?
Saisies conseillées :
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- Saisie d'une
seule main, en prenant à pleine main la peau au niveau des
épaules - voir figures
5 a et b. Une fois l'animal saisi, il est conseillé de
lui soutenir l'arrière train (photo de la figure
5c.)
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Figure
5a saisie dans la cage et 5b tenue d'une
main pour un court laps de temps
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Figure
5c soutenir l'arrière train du lapin si le déplacement
est prolongé
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Figure
6 : saisie et contention d'un lapereau la tête en
bas
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- saisie au niveau
du râble, uniquement pour les lapereaux. A éviter sur
les adultes - voir figure
6
- la saisie la
plus utilisée et la moins risquée pour la lapine est
de la prendre ainsi : une main saisit la peau du dos et place l'animal
sur l'autre avant-bras dès la sortie de la cage - voir figure
7a et photo de la figure 7b
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Figure
7a : Transport d'un lapin sur l'avant bras
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Figure
7b : Le transport sur l'avant bras est conseillé
pour les déplacements longs
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Saisies
dangereuses, car traumatisantes
pour le lapin qui peut se débattre :
Lorsqu'un lapin
se débat il risque de blesser la personne qui le tient (la griffer)
, mais surtout il risque de se casser une patte, ou pire, de se briser
la colonne vertébrale, ce qui le condamne à très
court terme.
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Figure
8 : Ne pas prendre un lapin par les oreilles
|
Figure
9 : Ne pas prendre un lapin par les pattes arrières
|
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2.4.2. Comment transporter des lapins dans l'élevage ?
Le déplacement
de lapins au sein d'élevage est toujours délicat et peut
entraîner le stress de l'animal, aboutissant à des conduites
agressives vis à vis des autres lapins, à des pertes de
poids et des baisses de qualité de la viande. Ainsi pour transporter
individuellement les lapins, il faut procéder comme l'indique
la figure n°7 (voir ci-dessus).
Pour des effectifs
plus importants, lors du sevrage ou de la vente par exemple, nous conseillons
d'utiliser un chariot comme le montre la
figure 10a ci-contre. Un panier, si possible avec couvercle, peut
aussi être utilisé.
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Figure
10a : Transport de lapins en groupe dans un chariot
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Figure10b
: Exemple de chariot commercialisé en Europe pour les transport
des lapins (Marque Chabeauti)
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2.4.3. Comment reconnaître le sexe d'un lapereau ou le sexage ? |
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Il est
possible de reconnaître dès la naissance, un lapereau mâle
d'un lapereau femelle en mettant en exergue son sexe par évagination.
Quand il s'agit d'un mâle, le pénis apparaît comme
un rond. Par contre chez la femelle, la vulve se présente sous
forme d'une fente, comme le montre la figure 11 |
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Figure
11 : Sexage des lapereaux
à la naissance
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Chez
les lapereaux plus âgés (1 mois et plus), une légère
pression fait facilement ressortir le pénis des mâles ou
met bien en évidence la fente vulvaire de la femelle - voir les
figures 12 et 13
Chez la femelle
reproductrice, une vulve allant du rose foncé ou rouge vif est
le signe d'un état hormonal permettant facilement l'accouplement.
Si la vulve est blanche, il y a très peu de chances pour que
la femelle accepte de s'accoupler avec le mâle. Ainsi, l'éleveur
aura intérêt à vérifier la couleur de la
vulve avant de présenter une femelle au mâle, de manière
à accroître les chances de saillie fructueuse. Aussi faut-il
savoir que la couleur de la vulve peut changer d'un jour à l'autre,
voire du matin à l'après-midi.!
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Figure
12
: Positionnement des lapins pour le sexage
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Figure
13 : Sexes de mâle et de femelle à 6 semaines
et chez l'adulte
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2.5 Comment loger vos lapins ?
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Il faut distinguer
dans l'élevage des lapins, 2 périodes :
la première en maternité
puis la deuxième en engraissement.
Nous allons développer ci-dessous les différents besoins
en bâtiment, cages, matériel.
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2.5.1. Le bâtiment des lapins
2.5.1.1. Pourquoi installer des cages sous un abri ?
Le rôle
de l'abri est de protéger les lapins de la pluie, du soleil, des
fortes chaleurs, des courants d'air violents, des voleurs et des prédateurs
(chat, chien, musaraigne, souris, serpent, etc
). Il doit aussi favoriser
un bon confort pour le travail de l'éleveur.
La construction
d'un bâtiment à lapins nous semble indispensable lorsque
le cheptel à mettre en place atteint environ 10 cages-mère.
De plus, à partir de 50 reproductrices, la séparation entre
la maternité et l'engraissement est fortement recommandée.
Un petit élevage familial n'a pas nécessairement besoin
d'un bâtiment. Pour ce type d'élevage, les cages peuvent
être installées sous les arbres, sous les auvents ou dans
la cour d'une habitation. Mais dans tous les cas, les animaux seront installés
à l'abri du soleil direct et de la pluie.
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Figure
14 : Quatre exemples d'élevages en cages placées
sous des arbres, sous un auvent débordant, ou dans des
bâtiments de construction artisanale
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2.5.1.2. Quels sont les types de bâtiments que l'éleveur
peut construire ?
Le bâtiment lapin peut prendre la forme classique d'un poulailler
tel qu'il est recommandé en climat tropical, c'est-à-dire
le type semi-plein air. On peut facilement monter un " clapier "
avec les matériaux locaux disponibles. Les photos et dessins des
figures 14 à 16 présentent quelques types de bâtiments.
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Figure
15 :
Deux exemples de bâtiment qu'il est possible de construire
pour abriter les lapins
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Figure
16a : Plan de coupe d'un bâtiment pour 25 cages-mères
et plus
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Figure
16b : Vue intérieure de l'un des bâtiments
cunicoles du Cecuri
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2.5.1.3. Quels matériaux choisir ?
Il est nécessaire de prendre en compte
les conditions climatiques. Si le climat est de type tropical comme au
Bénin, la chaleur, la pluie et le vent dominant en constituent
les facteurs essentiels. Lorsqu'il fait trop chaud dans l'élevage,
les lapins ne mangent plus bien, ne grandissent plus correctement et se
reproduisent mal. Pendant les mois les plus chauds de l'année,
il est habituel de constater une baisse de production dans les élevages
cunicoles. Lors de la construction d'un abri pour les lapins, il faut
veiller à ce qu'il favorise une certaine fraîcheur (plantation
d'arbres, choix raisonné des matériaux pour les murs et
la toiture). Les matériaux locaux comme la terre de barre, le rotin,
le bambou, les poteaux en bois, les couvertures en chaume, en branches
de palmier ou de cocotier répondent bien aux exigences du lapin.
De grands auvents contribueront à la protection des cages contre
la pluie, les vents orageux, le soleil et donc la chaleur.
2.5.1.4. Quelques conseils pour bien ventiler les bâtiments des
lapins en zone tropicale.
La ventilation est un élément
extrêmement important dans la construction d'un abri. Quel que
soit le climat, elle ne peut fonctionner correctement que si l'air a
la possibilité de circuler librement dans l'élevage. Un
bon circuit d'air implique donc :
des entrées d'air suffisantes et variées en partie moyenne
et en partie basse du bâtiment.
un " échappement
" de l'air en partie haute.
L'échappement de l'air :
1
- Avec une couverture en tôle ondulée
Un échappement
bien conçu est particulièrement important avec ce type
de couverture, qui absorbe beaucoup de chaleur. Un solution a prévoir
dès le départ : le lanterneau avec deux possibilités
:
- Lanterneau ouvert des deux côtés
- Lanterneau ouvert d'un seul côté, en décalé,
comme le montrent les figures 17 et 18.
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Figure
17 : Lanterneau symétrique
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Figure
18 : Lanterneau asymétrique -
Mal orienté, ce type de lanterneau provoquera des chutes
d'air sur les lapins et créera un risque élevé
de problèmes respiratoires
|
A défaut
de lanterneau, si le bâtiment est déjà construit,
prévoir un échappement avec un volet en matériau
léger sur les deux pignons, à positionner le plus haut
possible. Protéger l'ouverture contre les intrusions de nuisibles
(grillage de préférence). Prévoir un réglage
depuis le sol avec une corde prolongée par une chaînette
de 1m environ, et un point fixe (clou par exemple). Vous pourrez ainsi
régler l'ouverture du volet, maillon par maillon, selon les
besoins. Voir les figures 19 et 20.
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Figure
19 : position du volet mobile,le plus haut possible
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Figure
20 : position du volet - vue en coupe longitudinale du
bâtiment
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2 - Avec
un toit en feuilles de palmiers ou en paille.
Ces matériaux
sont moins durables que la tôle. Mais ils sont disponibles
toujours et partout, gratuitement ou à des coûts
raisonnables. Parmi leurs avantages :
ces matériaux isolent bien contre la chaleur et
le froid
la couverture respire et laisse échapper une certaine
quantité d'air, d'humidité et de chaleur. Voir figure
21.
3 - Les
auvents : un point très important
Prévoir
des auvents d'une dimension suffisante, c'est à dire de
70 à 80 cm. Cela limitera les effets du soleil et donc
de la chaleur, mais surtout les entrées d'eau en saison
de pluies. Pensez également au débord au dessus
des pignons si vous installez des volets d'échappement
hauts.
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Figure
21 : Même avec un toit de paille prévoir
des volets
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Les entrées d'air
Comme évoqué
plus haut, elles doivent être suffisantes et variées.
Elles permettront donc de s'adapter à la saison, à
la température et au régime des vents.
Les différentes
possibilités sont résumées sur la figure
22
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Figure
22 : Les différentes entrées d'air
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.Intérêt
des entrées d'air basses bien positionnées : elles permettent
le circuit " ascendant " naturel de l'air et un bon balayage
depuis le sol
une bonne oxygénation des animaux sans courant d'air direct.
Des volets réglables permettent de limiter les entrées basses
en cas de besoin.
d'évacuer l'humidité des fosses à déjection
en favorisant leur déshydratation. |
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Figure
23 : Entrées d'air vues du côté du
bâtiment
|
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Ecrans naturels
Ils sont très
utiles pour protéger l'élevage du soleil et des
vents. En zone tropicale, les essences végétales
à pousse rapide sont nombreuses. Nous vous conseillons
de les planter tout autour des bâtiments et dans la cour
de l'élevage. Elles permettent de protéger la toiture,
les côtés et d'apporter un surplus de confort à
vos lapins. C'est de plus une opération peu coûteuse.
Voir figure 24.
Influence des vitesses d'air sur les températures ambiantes
perçues par les lapins.
Les lapins,
tout comme les humains, supportent mieux la chaleur lorsqu'il
y a un léger mouvement d'air. La température ressentie
est alors inférieure à la température réelle.
Pour une température ambiante de 25°C, la vitesse de
l'air au niveau même des lapins devra être de 0,5
à 0,6 m/seconde pour leur confort. Si la température
ambiante est de 32-35°C, pour le confort des lapins, la vitesse
de l'air devra atteindre 1m/s, mais en aucun cas elle ne devrait
dépasser 1m/s cette valeur pour éviter coryza et
diarrhées. Rappelons à toutes fins utiles que 1
m/s cela correspond à seulement 3,6 km/h. Un vent est généralement
considéré comme faible quand il dépasse 12
km/h, en dessous de cette valeur les météorologues
parlent de vent calme, voir d'absence de vent. La vitesse de l'air
dans une cage peut être estimée simplement à
l'aide d'une bougie comme indiqué sur la figure 25.
|
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Figure
24 : utilisation des écrans naturels
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Figure
25 : Estimation de la vitesse de l'air avec une
simple bougie
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En conclusion sur la ventilation
Une ventilation bien conçue, des circuits d'air corrects, contribuent
à améliorer le confort des animaux, mais aussi celui de
l'éleveur, les performances des reproducteurs et la croissance
des lapins de chair. Une vitesse d'air contrôlée et sans
excès, est un élément essentiel de confort. La
température " ressentie " est la combinaison de la
température " réelle " et de la vitesse de l'air.
Le lapin peut supporter des vitesses maximales de 1 mètre par
seconde au dessus de 30°C de température réelle..
Les quelques recommandations contenues dans ce chapitre, faciles à
mettre en uvre, doivent vous permettre d'éviter des erreurs
lors de la conception ou d'envisager les transformations d'une installation
existante. Elles contribueront, nous l'espérons, à la
réussite de votre élevage.
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2.5.2. Les cages |
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2.5.2.1. Pourquoi utiliser des cages ?
La conduite d'un élevage de lapins est un peu différente
de celle des autres animaux de la basse-cour. Le lapin est un animal
qui nécessite des soins quotidiens et une surveillance régulière,
mais surtout qui peut devenir agressif pour ses congénères
dans un espace restreint. En outre, il a besoin de vivre dans un endroit
propre. Une cage bien conçue lui permet de bien croître
et de se reproduire dans de bonnes conditions.
Dans les élevages traditionnels d'Afrique de l'Ouest les lapins
étaient souvent logés en groupes au sol dans un bâtiment
ou un enclos. Ce système est acceptable pour les lapins en engraissement
mais rapidement lorsque les lapins deviennent pubères (à
l'âge de 2½ à 3 mois) la reproduction devient incontrôlable.
La séparartion des sexes résout partiellement le problème,
mais les mâles pubères se battent entre eux, avec comme
enjeu la castration de «l'adversaire». Plus grave, les lapines
sont agressives vis à vis des petits des autres lapines, surtout
au moment où elles préparent leur propre nid pour mettre
bas. Par agressive, il faut entendre qu'une lapine peut parfaitement
tuer les petits d'une autre femelle qu'elle trouve dans la partie
de l'enclos (trou creusé dans le sol, boite à nid aménagée,
...) où elle-même a prévu de mettre bas. L'élevage
en groupe de lapines en reproduction entraîne de lourdes pertes
de jeunes lapereaux, pas toujours visibles pour l'éleveur. Par
voie de conséquence, la seule solution efficace pour élever
les lapins est l'utilisation de cages. Les adultes reproducteurs
(mâles ou femelles) sont placés chacun dans une cage. Les
lapereaux en engraissement peuvent être élevés en
petits groupes (4-8 sujets de même sexe) dans des cages où
il sera facile de surveiller les éventuelles bagarres.
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26a
Pour préparer son nid, une lapine peut choisir le trou
dans le mur (1), la poterie (2) ou ou le trou dans le sol (3).
Le fait qu'un emplacement soit "déjà occupé"
n'arrête pas la future mère.
|
26b
Ces lapereaux risquent d'être tués si une autre lapine
choisi de mettre bas précisément dans ce trou du
sol. Le "bon" endroit est souvent le même pour
toutes les femelles !
|
26c
: Dans le cas d'un élevage au sol en groupe il est généralement
très difficile de maintenir une bonne hygiène (les
lapins marchent sur leurs déjections puis se lèchent
=> risque de coccidiose). |
26d
: Dans la quasi totalité des cas d'élevage
en groupe au sol, l'alimen-tation (fourrages en particulier) est
mise sur le sol. Pour pouvoir manger, les lapins la piétinent,
la souillent => nouveau risque de coccidiose |
Figures
26 :
Exemples d'élevage des lapins en groupe au sol, avec les
inconvénients associés
|
Une
cage représente un volume dans lequel l'animal doit effectuer
différentes activités, les zones essentielles sont les
zones d'alimentation, d'abreuvement, de repos, de nidification et d'allaitement,
enfin la zone où le lapin urine et fait ses déjections.
Pour ce dernier point, il faut savoir que les adultes adoptent une partie
de leur cage pour y faire régulièrement leurs déjections.
A l'inverse, les jeunes ont tendance à émettre leurs crottes
pendant qu'ils mangent. Les crottes sont donc émises là
où on leur donne à manger, c'est à dire devant
les mangeoires ou les râteliers s'il y en a, ou sur l'aire d'alimentation
si on commet l'erreur de les nourrir en mettant la nourriture directement
sur le sol.
Chaque
cage doit comprendre une trappe d'accès pour permettre la manipulation
des lapins et l'entretien dans la cage. Une trappe de taille suffisante,
positionnée sur le dessus de préférence ou un côté
de la cage permet un accès aux lapins et lapereaux. Protéger
le pourtour de l'ouverture ou limer soigneusement le grillage pour éviter
les blessures tant pour les lapins que pour l'éleveur.
On peut distinguer plusieurs types de cages en fonction de leur usage
: cage-mère (ou cages de reproduction),
cage d'engraissement, cage mâle, cage futur reproducteur et attente-gestation.
2.5.2.2. . Quels sont les types de cages que l'on peut fabriquer
pour les lapins ?
Il existe beaucoup de modèles de cages. Il est possible de les
fabriquer avec du bois, des bambous de Chine, du rotin, du ciment, de
la terre de barre ou avec du grillage et de multiples combinaisons entre
ces éléments. Quelques exemples sont fournis par les photos
des figure 27 (a à d).
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Figure
27a : Cage en bois et grillage. L'ouverture se fait par
le dessus
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Figure
27b : Cage de maternité en bambou. Pour la mise
bas, une boite à nid a été ajoutée
|
Figure
27c : Cage d'engraissement en bambou et bois ronds
|
Figure
27d : Cage métallique construite par l'éleveur
avec du grillage importé
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De façon
générale, tous les matériaux sont bons pour
construire une cage. Mais ce qui importe le plus, c'est la confection
du fond de cage.
Le fond de cage doit être de préférence en
grillage métallique galvanisé et si possible démontable
(amovible) si la cage n'est pas elle-même amovible (facile
à enlever de son support). Pour éviter de blesser
les pattes des animaux, le fil constituant le grillage doit avoir
un diamètre minimum de 2,2 à 2,5 mm pour les adultes
et au moins 1,8 à 2,5 mm de diamètre pour les jeunes
à l'engraissement.
Il faut aussi bien souligner que le grillage généralement
appelé "grillage à lapin" (mailles en
losange, fil ayant un diamètre de 0,4 à 0,5 mm ou
moins (figure
27e) a été conçu pour empêcher
les lapins de faire des dégâts aux cultures
(protection des champs eux-même, ou des arbres dans les
champs). Il peut être utilisé pour construire
les parois des cages, mais en aucun cas il ne doit servir à
faire les fonds de cage. Il est très peu solide, et surtout
blessant pour les pattes des lapins.
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Figure
27e : Ce type de grillage à fil fin et mailles
en losanges DOIT être RÉSERVÉ au couvercles
et parois des cages |
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Le fond le plus
recommandé est un fond grillagé amovible ou une cage indépendante
à fond grillagé comme l'indiquent les figures 28a
à 28d. L'amovibilité
du fond permet de le retirer facilement, de le nettoyer régulièrement
et de le désinfecter. Il assure le passage des déjections
de telle façon que l'animal se trouve toujours dans un endroit
propre. Cette disposition (figure 28a) permet également de réduire
le parasitisme en évitant la re-contamination par les déjections.
Par contre le fond amovible nécessite une fixation qui ne doit
pas être source d'accumulation de déjections. Si la cage
elle même est indépendante (facile à
retirer de son support pour les nettoyages) il est conseillé
de faire un peu remonter le grillage du fond sur les côtés
(figure 28b), ce
qui donne de la rigidité à l'ensemble et surtout cela
évite l'accumulation des déjections dans les angles puisque
dans ce cas il n'y a pas besoin d'armature ni de fixation au niveau
du fond de la cage.
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Figure
28a : Schéma pour un fond de cage amovible en grillage
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Figure
28b : Schéma pour la conception d'une cage grillagée
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Figure
28c : Schéma du montage correct d'un fond grillage
dans le cas d'une cage à structure en bois
|
Figure
28d: Exemple de cage mobile grillagée avec un fond
construit avec un grillage différent de celui des parois
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A
défaut de grillage métallique, l'éleveur peut fabriquer
les fonds de cage avec les matériaux locaux qui se trouvent à
sa portée, par exemple avec du bambou de Chine refendu ou à
la rigueur avec des lattes de bois dur (voir figures 29a
à 29d). Mais
dans ce cas, la désinfection n'est pas facile et l'hygiène
est moins bien assurée.
Pour le fond de cage, l'écart à respecter entre deux lattes
de bois dur ou de bambou est de 1,1 à 1,5 cm (soit
la largeur approximative du petit doigt - l'auriculaire). Cet écart
entre les lattes est très important, car il permet aux crottes
de tomber en dessous de la cage. Si l'écart est trop petit, il
retient les crottes et la cage est sale. S'il est trop grand, les lapereaux
peuvent se coincer le pied entre deux lattes et se casser la patte en
voulant la retirer en force. Les lattes en bambou refendu (en
4 en général) peuvent avoir de 3 à 5 cm de
large, la partie bombée (et lisse) étant celle au contact
des pattes des lapins (figures 29b
et 29c). Pour les
lattes en bois dur, il faut fabriquer des lattes de 2 cm de large environ.
Si on en la possibilité, il est souhaitable que la section des
lattes soit parallélépipédique.
La partie la plus large est alors placée vers le haut au contact
des lapins, car cela facilite l'évacuation des crottes. |
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Figure
29a : Schéma d'un fond de cage en bambou (caillebotis
bambou)
|
Figure
29b: Exemple d'une cage avec un fond en bambou, en cours
de construction
|
Figure
29c: Exemple d'une cage en
service, avec
un fond en bambou.
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Figure
29d : Schéma d'un fond de cage en lattes de bois
(caillebotis bois)
|
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Si
l'éleveur dispose régulièrement de litière
sèche en quantité suffisante, il peut construire des
cages avec un plancher bois ou béton. Ce type de logement
largement utilisé autrefois en Europe nécessite un
nettoyage très régulier des litières.
Cela veut dire que de la litière propre est rajoutée
tous les 2 à 3 jours et que la totalité de la litière
doit être renouvelée tous les 7 à 10 jours (de
1 fois par semaine à 2 fois toutes les 3 semaines au moins).
Dans ce cas, l'aménagement de la cage doit être conçu
pour éviter toutes des zones d'accumulation des déjections,
les zones humides et les angles vifs que les lapins rongent trop
facilement. Une indication des précautions à prendre
est indiquée sur la figure 29e.
Si l'éleveur construit une cage avec un sol plein (bois ou
béton) il doit retenir que le danger pour ses lapins vient
des zones humides qui peuvent se créer dans les cages (urine,
eau de boisson gaspillée ou renversée, ...) et qui
favorisent la recontamination des lapins par les coccidies (source
de diarrhées très souvent mortelles, surtout chez
les jeunes). |
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Figure
29e : Schéma de construction d'une cage en
bois avec litère
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Enfin,
si l'éleveur en a les moyens, il peut acheter des cages dans le
commerce. Il peut s'agir de cages importées dans le pays en général
en provenance des pays européens (France, Espagne ou Italie). La
qualité est généralement bonne, mais leur prix de
revient est toujours très élevé (prix
européens + frais de transport + frais de douane + commission du
revendeur ). Les cages peuvent aussi être fabriquées
sur place dans le pays par un bon soudeur, en utilisant des fers ronds
de différents diamètres. Un exemple de cage ainsi fabriquée
est illustré sur les figures 30a à 30d. |
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Figure
30a : Exemple de cage fabriquée au Bénin
avec des fers ronds. Cage indépendante fermée.
Le couvercle dispose d'une poignée, ce qui facilite
l'ouverture.
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Figure
30b : La même cage que ci-contre, ouverte. Remarquer
que les "barreaux" sont plus espacés pour les
parois et le couvercle (2 à 3 cm) que pour le fond (1,3
cm). La petite partie fixe sur le dessus donne de la rigidité
à l'ensemble.
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Figure
30c : Une essai de fabrication locale de fond de cage
: les tiges sont inutilement grosses, pas assez espacées
(il n'y a que 5 à 8 mm de vides entre 2 tiges) et il
reste des bavures de soudure (agressif pour les pattes des lapins)
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Figure
30d : Un exemple de cage de fabrication locale utlisée
comme cage d'engraissement. Le fourrage vert distribué
en plus de la provende est bloqué en hauteur par le couvercle.
L'abreuvement est assuré dans des pots de plastique (vite
rongés)
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Les cages peuvent
être posées sur un cadre métallique ou en bois appelé
support de cage. Celui-ci doit avoir une hauteur de 0,50 à 1,00
m au dessus du sol. Il est conseillé à l'éleveur
de creuser des trous ou fosses sous les cages pour recueillir les déjections.
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2.5.2.3. Dimension des cages Bien
adapter les dimensions des cages à la taille, au type et au nombre
de lapins qui doivent y vivre
Cage de reproduction ( = cage mère ou cage de maternité
ou cage de femelle)
La cage de reproduction est la cage dans laquelle une femelle met bas
et élève ses lapereaux jusqu'au moment du sevrage. Elle
doit être équipée d'une boite à nid (BN)
ou au minimum d'une zone aménagée où la lapine
pourra construire le nid où elle mettra bas. Non seulement la
lapine y mettra bas, mais elle viendra y allaiter ses lapereaux pendant
au moins les 3 premières semaines (ensuite il n'y a plus de lieu
privilégié pour l'allaitement). La boîte à
nid doit être amovible pour qu'il soit facile de la nettoyer à
l'extérieur du local d'élevage. Elle peut être soit
extérieure soit intérieure à la cage. Les dimensions
globales de la cage varieront en fonction de ce critère.
Dans le cas où la boite à nid est installée dans
la cage, celle-ci sera plus vaste. Les dimensions préconisées
sont : longueur : 70-80 cm, largeur : 50-55 cm (soit environ 0,40-0,45
m²), hauteur : 40-50 cm. Si le support de cage et l'aménagement
général des cages dans le local permettent de placer la
boîte à nid à l'extérieur (conseillé),
les dimensions de la cage seront : longueur : 70-75 cm, largeur: 40-45
cm (soit environ 0,35 m²), hauteur : 30-35 cm au minimum. Les dimensions
et les aménagement conseillés pour une cage de maternité
sont résumés sur la figure
31a . Les figures 31b
, 31c et 31d
sont des illustrations de cas concrets (voir aussi la figure
27b avec sa BN en bois dans une cage en bambou)
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Cage de mâle
C'est la cage où vit un mâle. C'est aussi la cage dans
laquelle seront effectuées les saillies. La cage du mâle
peut avoir des dimensions un peu plus réduites que celle des mères,
en fait celle d'une cage de femelle utilisée avec une boite à
nid extérieure. Mais dans beaucoup de cas, les éleveurs
choisissent des cages de mêmes dimensions que celles des femelles,
ce qui facilite l'évolution ultérieure de l'installation.
ATTENTION ! Les trop petites ouvertures (en particulier la trappe ou porte
d'accès), ainsi que les cages trop profondes rendent la saisie
des lapins et l'entretien des cages plus difficiles. Il est toujours plus
commode de pratiquer les opérations d'élevage par des ouvertures
prévues sur le dessus que sur la façade de la cage. Ceci
est particulièrement important pour les cages de mâles car
on doit pouvoir y placer les femelles à saillir et les récupérer
sans difficulté. Une lapine soulevée par la peau du dos
ne peut se défendre. Si on doit la tirer en avant pour la retirer
de la cage, elle a tendance à s'accrocher au grillage et alors
il y a un fort stress de la lapine, ... et de l'éleveur.
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Figure
32a : Construire une cage circulaire pour les mâles
est typique de la FAUSSE "bonne idée". Lors d'une
tentative d'accouplement, une femelle non réceptive ne
peut effectivement plus se réfugier dans un coin. Mais
elle court en rond le long de la paroi, le mâle derrière
elle, et tous deux s'épuisent. Le résultat final
des saillies est moins bon qu'avec une cage rectangulaire.
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Figures
32b et 32c : Une paroi pleine entre deux cages de mâles
évitera qu'ils ne s'urinent l'un sur l'autre, histoire
de "marquer" leur territoire, au mépris de l'hygiène.
Cette paroi peut être faite en tôle, en bois, ou avec
une feuille de plastique bloquée entre deux panneaux de
grillage.
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Cage d'engraissement
Les cages d'engraissement sont destinées à l'élevage
des lapereaux sevrés. Les lapereaux y sont élevés
en groupe de leur sevrage jusqu'à l'âge de vente ou d'abattage
(voir figure 33a).
Une densité ne dépassant pas 14 à 16 lapins par
m² de plancher devra être respectée. Par exemple dans
une cage de 80 cm x 40 cm de plancher (0,32 m²), on pourra engraisser
5 lapins. Un autre mode d'estimation de la densité optimum consiste
à prévoir un nombre de lapins tel qu'à la fin de
l'engraissement, le poids des lapins vivant dans cette cage ne dépasse
pas 35 à 38 kg par m² , équivalent à 16 lapins
de 2,2-2,4 kg pour 1 m². Si les lapins sont vendus au poids moyen
de 2,0 kg, il sera possible de mettre un peu plus de lapins dans la
cage sans risquer la surdensité. Par exemple dans une cage où
il est possible d'engraisser 5 lapins jusqu'à 2,3-2,4 kg (0,32
m²), il est possible d'en engraisser 6 si le poids final ne dépasse
pas 2,0 kg.
Des densités
supérieures à celles mentionnées ci-dessus ont
pour conséquences un ralentissement de la croissance, des lapins
irréguliers en poids et favorisent les batailles et les blessures,
voire la mortalité. Dans beaucoup d'élevages, les cages
d'engraissement sont du même type que celles utilisées
pour les femelles, seul le nombre de lapins est adapté. Les essais
conduits avec des cages plus grandes ont montré que des cages
de 0,8 ou 1 m² pouvant accueillir 12 à 16 lapins est un
maximum avec ces densités. Au delà, les performances baissent
et la mortalité augmente en raison des perturbations engendrées
par les grands mouvements d'animaux dans ces (trop) grandes cages. La
hauteur des cages d'engraissement n'a pas une très grande importance
pour les performances. Il est cependant conseillé d'avoir des
cages ayant de 30 à 40 cm de hauteur.
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Figure
33a : Schéma d'une cage d'engraissement. La mangeoire
(ou trémie) est souvent d'une plus grande capacité
que celle d'une cage de maternité. Un seul point d'abreuvement
est suffisant pour une cage quelque soit le nombre de lapins
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Figure
33b : Six lapins de 2,4 kg occupent presque la totalité
de la surface de 0,375 m² de la cage qui leur est allouée
(plancher de 85 x 44 cm)
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Figure
33c : Engraissement des lapins dans une cage métallique
du même modèle que celui servant comme cage femelle.
Un large couvercle facilité la prise en main des lapins
lors des manipulations.
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Figure
33d : Engraissement des lapins à raison de sept
sujets par cage
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Cage d'attente, de futurs reproducteurs ou de gestation
A partir de l'âge de 2½ mois à 3 mois les futurs
reproducteurs, en particulier les mâles doivent être logés
dans des cages individuelles, en attendant qu'on les les place définitivement
dans une cage de reproduction (de mâle ou de femelle selon le
sexe). Cela évite les bagarres et les blessures. Chez les jeunes
femelles cela évite aussi de voir certaines d'entre elle devenir
pseudo-gestantes si on les garde en groupe. La conséquence de
cette pseudo-gestation qui dure 18 à 20 jours est de retarder
d'autant le moment où il est possible de les faire féconder.
Ces cages peuvent avoir une surface représentant environ la moitié
de celle d'une cage de maternité. Souvent les éleveurs
utilisent une cage de maternité qu'ils divisent en 2 par une
cloison grillagée par exemple. La seule précaution est
de prévoir 2 points d'abreuvement et 2 mangeoires.
Ces mêmes
cages peuvent servir aussi à loger temporairement les lapines
vides ou déjà saillies, mais encore loin du moment de
mettre bas. Elles peuvent aussi servir à isoler provisoirement
un lapin en engraissement particulièrement agressif, sans avoir
à utiliser toute une cage d'engraissement pour un seul animal.
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2.5.3. L'élevage au sol
Quand on n'a pas suffisamment de moyens pour acquérir ou construire
des cages, il est possible d'élever provisoirement des lapins au
sol, dans la basse-cour d'une maison. Un enclos est alors à prévoir.
Le sol doit être assez dur pour empêcher les lapins de creuser
des terriers (figure 34a). Un sol cimenté ou fortement empierré
peut faire l'affaire.
L'engraissement au sol des lapins peut se faire dans un local désaffecté
ou aménagé à cet effet. Dans ce cas, le sol et les
parois du local devront être badigeonnés périodiquement
avec de la chaux vive, pour assurer la désinfection.
Toutefois, l'éleveur devra veiller à l'hygiène, en
disposant une couche de litière de bonne épaisseur sur le
sol avant d'installer les animaux. Cette litière devra être
renouvelée périodiquement (1 à 4 fois par mois suivant
l'effectif) afin de maintenir l'espace toujours propre et sec. Dans ce
cas, il est conseillé de ne jamais dépasser 8 à 9
lapins par m² de sol.
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Figure
34a : Installation schématique d'un élevage
dans une arrière cour de maison. |
Figure
34b : Exemple d'élevage au sol dans une basse cour.
Les lapins peuvent aussi accéder à l'intérieur
d'un petit bâtiment |
Figure
34c : Elevage dans un local clos. Les murs sont passés
à la chaux (ici il faudrait en remettre). Le sol cimenté
doit être nettoyé tous les jours pour rester propre |
Figure
34d : Si le sol du local d'élevage au sol n'est pas
assez dur, les lapins peuvent creuser des terriers et éventuellement
s'échapper. |
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2.5.4. Le matériel d'élevage
Il comprend essentiellement les mangeoires, les abreuvoirs, les boîtes
à nid, le râtelier à fourrage.
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2.5.4.1 Les mangeoires
Une mangeoire est toujours nécessaire dans une cage pour assurer
la distribution de l'aliment. Il est possible de fabriquer des mangeoires
avec des matériaux locaux ou avec de la tôle galvanisée
importée. Les figures 35 montrent différentes sortes de
mangeoires utilisables :
Tous les matériaux sont bons pour fabriquer une mangeoire. Ce qui
importe, c'est de respecter les critères suivants :
1°. Fixer solidement la mangeoire pour que les lapins ne la renversent
pas.
2°. Replier les bords de la mangeoire pour éviter le gaspillage
d'aliments qui sont coûteux à l'achat. Cela évitera
en outre les blessures des lapins.
3°. Donner à la mangeoire un minimum de profondeur, environ
7cm, pour faciliter la préhension de la nourriture.
4°. Les mangeoires en bois ou en bambou risquant d'être rongées,
elles seront renouvelées plus souvent.
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Figure
35a : Mangeoire en bambou |
Figure
35b : Mangeoire en maçonnerie |
Figure
35c : Mangeoire faite avec une boite de conserve récupérée |
Figure
35d : Mangeoire industrielle en tôle galvanisée |
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Figure
35e : Mangeoires faites avec des boites de conserve |
Figure
35f : Mangeoires en bambou accrochées à la
paroi |
Figure
35g : Mangeoire en bois avec arceaux de protection |
Figure
35h : Mangeoire en ciment. Trop ouverte, les lapins y marchent |
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Figure
35i : Mangeoire en ciment faite par l'éleveur. De
faible capacité elle peut nécessiter 2 remplissages
par jour dans des cages d'engraissement par exemple |
Figure
35j : Mangeoire en ciment en cours de fabrication. La cloison
et les 2 barreaux limitent le gaspillage et la souillure de l'aliment
par les lapins. |
Figure
35k : Mangeoire industrielle en tôle en essai au Cecuri.
Sous les cages des toiles récoltent le gaspillage qui peut
representer jusqu'à 30% de l'ingéré avec certains
aliments en farine |
Figure
35l : Mangeoire en poterie. Le resserrement de l'ouverture
limite fortement le gaspillage |
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2.5.4.2 Les abreuvoirs
Tous les matériaux locaux utilisés pour fabriquer les mangeoires
et susceptibles de garantir l'étanchéité, peuvent
servir aussi à la fabrication des abreuvoirs.
Il est impératif de les fixer solidement pour que les lapins ne
les renversent pas. Plusieurs possibilités s'offrent à l'éleveur
pour la fabrication des abreuvoirs, quelques-unes sont illustrées
sur les figures 36, de même que certains dispositifs fabriqués
industriellement.
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Figure
36a : Abreuvement avec une poterie en terre cuite |
Figure
36b : Abreuvoir sabot utilisant une bouteille retournée
et un récipient plat |
Figure
36c : Système d'alimentation automatique avec réserve
d'eau |
Figure
36d : L'eau à la disposition des lapins doit toujours
être propre |
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Figure
36e : En alimentation au sol, l'eau est facilement souillée.
Il faut la renouveler souvent (1-2 fois /jour) |
Figure
36f : Exemple d'abreuvoir sabot proposé dans le commerce
(Marque la Lapinière) |
Figure
36g : Abreuvement automatique. Les tétines placées
verticalement perdent moins d'eau
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Figure
36h : Les récipients utilisés pour l'abreuvement
doivent ne pas être renversables par les lapins |
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Figure
36i: Le même type de poterie peut servir comme mangeoire
ou comme abreuvoir. Une forme rétrécie en haut est
souhaitable |
Figure
36j : Exemple d'abreuvoir commercial semi automatique garantissant
la qualité de l'eau. |
Figure
36k: Les tétines d'abreuvement automatique peuvent
être placées sur des rallonges de longueur variable
en fonction de la hauteur de la cage (Marque Lubing) |
Figure
36l: Exemple de tétine d'abreuvement automatique
alimentée avec une canalisation simple et des T pour les
raccordements. |
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2.5.4.3. Les Boites à Nid
Les lapines sauvages creusent un terrier (la rabouillère) dans
lequel elles font leur nid, avec les matériaux secs disponibles
(paille, feuilles,
) et les poils qu'elles s'enlèvent du
ventre pour dégager les tétines. Les lapereaux naissent
nus et aveugles dans la rabouillère qui les protège du
froid ou des fortes chaleurs, du vent et des prédateurs.
Le lapin domestique a toujours gardé ce comportement ancestral.
Dans les conditions d'élevage en cage, la rabouillère
sera remplacée par la boîte à nid (BN).
Les dimensions classiques
d'une boîte à nid sont : longueur : 40 à
50cm, largeur : 25cm, hauteur : 25cm, ouverture
: 15 cm de diamètre (ronde ou carrée). La forme est schématisée
sur la figure 37a
Lorsque les boîtes à nid sont placées à l'extérieur
de la cage, faire en sorte :
- que le l'ouverture soit placée d'un côté de la
BN et non au centre. Cela permet à la lapine de faire le nid
"au fond" et de rentrer en en tournant dans la BN sans risquer
d'écraser ses lapereaux.
- que le fond du nid soit positionné 10 cm sous le niveau du
fond de la cage: cela limite les sorties prématurées de
jeunes lapereaux
- que la partie basse l'ouverture soit au niveau du plancher : cela
facilite le retour des lapereaux qui sont sortis.
Ces dispositions permettent aux lapereaux de regagner seuls le nid,
s'ils en sont sortis accidentellement, le plus souvent accrochés
aux mamelles de la lapine.
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Figure
37a : Dimensions à respecter pour une boite à
nid |
Figure
37b : Utilisation d'une poterie (canari) comme boite à
nid |
Figure
37c : Exemple de boite à nid en bois |
Figure
37d : Exemple de poterie utilisée comme boite à
nid |
Le fond de
la boite à nid doit être "drainant" pour
éviter l'humidité générée par
l'urine des lapereaux. On peut utilise un fond perforé
ou un fond en bambou (figue 35e) ou en planches ajourées.
Sur le fond, une litière épaisse de paille ou de
copeaux de bois doit toujours être ajoutée.
Dans certains
cas, un système de fermeture de la boîte sera à
prévoir. Dans des installations sommaires, la boîte
à nid peut être fabriquée en matériaux
divers comme le montre la figure 37b. Si la boite à nid
est trop petite, la lapine ne peut allaiter correctement ses petits.
Mais à l'inverse, il n'y a aucun avantage à avoir
une boite à nid trop grande.
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Figure
37e.: Exemple de boites à nid à placer dans
la cage, avec un fond en bambou |
2.5.4.4 Les râteliers à fourrage.
Le râtelier sert à mettre à la disposition du lapin,
du fourrage vert ou sec de manière hygiénique tout en évitant
le gaspillage. Il peut être fabriqué avec du bois, du grillage
ordinaire à lapin ou des tiges métalliques, et accroché
à une paroi (figure 38). Il est vivement déconseillé
de déposer le fourrage sur le plancher des cages comme le font
beaucoup trop d'éleveurs. Dans ce cas, les lapins le souillent
de leurs déjections. Ceci limite la consommation des fourrages
et surtout augmente les risques d'infection en particulier d'auto-infestation
parasitaire. La meilleure façon de donner des fourrages aux lapins
est de les mettre dans un râtelier. A défaut, les bottes
de fourrage peuvent être attachées en haut de la cage ou
simplement posées sur le toit grillagé des cages. |
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Figure
38 : Positionnement d'un râtelier à fourrage
le long d'une paroi |
Figure
39 : Râtelier à fourrages en grillage, ici
rempli de paille, pour des lapins en engraissement. |
Figure
40: Un aménagement des parois en forme de V entre
2 cages forme un râtelier facile à remplir. Si le V
ne descendait par au niveau du plancher, ce serait mieux |
Figure
41: A défaut de râtelier, positionner le fourrage
sur le dessus grillagé de la cage. Les lapins le tirent très
facilement. |
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Chapitre
1 Créer un élevage
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Chapitre
3 Conduire son élevage
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