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- Production globale 2 - Les maillons de la production 3
- Prix moyens à la production et à la
consommation 4 - Import - Export |
1
- PRODUCTION GLOBALE La
canicule de l'été 2003 a eu des effets dramatiques dans certains
élevages, et de toutes manières a fragilisé les reproductices
qui ont été moins productives à l'automne. | La
production cunicole française est globalement difficile à apprécier
en raison de structures de production hétérogènes et atomisées.
Cependant, quelques indicateurs permettent de suivre l'évolution et la
répartition géographique de la production. Ce sont : - les statistiques
agricoles annuelles du SCEES pour les effectifs de lapines - les quantités
d'aliment composés fabriquées - les abattages contrôlés -
les enquêtes conduites par la FENALAP (Fédération des groupements
de producteurs de lapin) auprès de ses membres Cet
ensemble permet de proposer pour 2003 une production de 137 000 tonnes de lapins
vifs, correspondant à environ 78 000 tonnes de carcasses. La production
2003 a été en repli d'environ 5% par rapport à 2002 (2,5
à 6% selon les modes d'estimation). Ceci correspondant à la conjonction
d'une tendance à long terme à la réduction de la production
et d'une année 2003 particulièrement difficile en raison de la canicule.
Cette dernière a en effet fait des dégâts importants dans
les élevages mal équipés pour lutter contre la chaleur (pertes
de produits et de reproducteurs) et a réduit la production d'automne des
animaux qui avaient résisté. L'analyse de l'évolution des
effectifs de lapines reproductrices confirme cette tendance. Tableau
1 : Estimation des effectifs de lapines reproductrices et de la production
de carcasses | | | 1990 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | Lapines
(milliers)
| 2
200 | 1
700 | 1
380 | 1
377 | 1
365 | 1
297 | Production
(tonnes de carcasses) | 93
000 | 85
500 | 81
500 | 80
800 | 80
000 | 78
000 |
| | |
2-
Les MAILLONS de la PRODUCTION
| En
2003, la production d'aliments pour lapins a été de 516 454
tonnes, soit un replis de 8% par rapport à 2002, dans un contexte de baisse
plus modérée de la fabrication globale d'aliments du bétail
( - 1,5%). Il faut cependant souligner que la production globale d'aliment du
bétail a été soutenue par une forte demande d'aliment pour
les ruminants (+ 5%) en raison de l'effet néfaste de la canicule sur les
disponibilités en fourrages produits dans les exploitations. Les
trois quarts des fabrications françaises d'aliment du bétail sont
assurés par 5 grandes régions et 63% dans le Grand Ouest. Après
avoir perdu du poids relatifs par rapport aux autres régions du Grand Ouest
au cours des années 1998-2001, les Pays de la Loire enregistrent une progression
nette depuis 2002, essentiellement aux dépens de la région Poitou-Charentes.
En effet, la production des Pays de la Loire a encore augmenté en 2003
par rapport à 2002 de 2,3% alors que celle de Poitou-Charentes diminuait
de 25% en 2003. La part de la région Bretagne reste stable depuis 5 ans
aux environs de 20% de la part totale du marché. Ces évolutions
doivent cependant être interprétées avec précautions
en raison du changement de siège social de certaines entreprises et du
transports entre régions d'aliments fabriqués dans des unités
à forte capacité spécialement dédiées à
la production d'aliments pour lapins. | Reprise
en 2004 | Sur
les 8 premiers mois de 2004 (dernière statistique connue) le volume
d'aliment pour lapins est en progression de 1,3% par rapport à la période
équivalente de 2003. Les pays de la Loire continuent leur progression et
représentent sur cette période 31% du tonnage fabriqué en
France. La région Bretagne reste avec 20% de la part du marché et
celle de la région Poitou Charentes est de 13,2%. Enfin le secteur coopératif
de production enregistre une hausse 5,9% alors que le secteur privé est
à nouveau en repli (-1,8%). | 967
000 lapines reproductrices dans les élevages professionnels
| Le
Recensement Agricole 2000 a permis de comptabiliser 4 880 exploitations
disposant d'un atelier cunicole "professionnel", c'est à dire
de plus de 20 mères lapines (ou 50 lapins en engraissement). Cela représente
1,2% de l'ensemble des exploitations agricoles professionnelles. Ces ateliers
cunicoles cumulent une capacité instantanée de 967 000 lapines
mères et 7,19 millions de lapins en engraissement. L'analyse de la
répartition de ces élevages par départements et par cantons
montre une nette prédominance de la région Pays de la Loire et plus
particulièrement du département de Vendée. Cette analyse
montre également la diffusion des élevages de lapins vers les régions
voisines, en particulier la Bretagne. Il faut aussi signaler la présence
de nombreux élevages de lapins dans les régions de l'est de la France,
mais avec une taille beaucoup plus modeste. | Figure
1 : Les maillons de la production cunicole dans le Grand Ouest
| Par
rapport au recensement agricole fait sur la même base 12 ans plus tôt,
le nombre d'exploitation détenant un atelier cunicole professionnel a été
divisé pas plus de 2 , mais les capacités totales de logement n'ont
diminué que 3,1% confirmant le fort mouvement de concentration et d'agrandissement
des ateliers cunicoles (taille moyenne
passée de 95 mères en 1988 à 378 mères en 2000).
Cette concentration s'est accompagnée par un transfert de la production
vers l'Ouest (Pays de la Loire, Bretagne et Basse-Normandie). Ces trois régions
ayant été les seules a avoir connu un développement significatif
et même parfois exceptionnel avec un doublement des capacités de
production dans la région Pays de la Loire. Les seules autres régions
qui ont maintenu leur capacité de production son l'Auvergne et Poitou-Charentes. |
Figure
2 : Evolution du poids moyen des carcasses depuis 1975
Figure
3 : Evolution du nombre d'abattoirs de grande taille depuis 1975 (plus de
250 000 lapins par année) | En
2003, les abattages contrôlés (154 abattoirs) ont
atteint 52 549 tonnes de carcasses, en replis de 6,6% par rapport à
2003. Le poids moyen des lapins ayant légèrement baissé (carcasses
de 1,366 kg en 2003 contre 1,392 kg en 2002) la baisse n'est que de 4,8% si on
considère le nombre de lapins abattus. Pour les 9 premiers mois de 2004,
la production a un peu repris avec une progression de 1,2% du tonnage et de 1,5%
en têtes ce qui correspond à une nouvelle réduction du poids
moyen des carcasses (figure 2).
Au total, 27,7% des lapins ont été abattus dans la région
Poitou-Charentes en 2003, contre 25,3% dans les Pays de la Loire et 10,9% en Bretagne,
ces 3 régions totalisant près des 2/3 des abattages réalisés
en France. Parmi
les 154 abattoirs recensés, seuls 16 traitent plus de 250 000 lapins
par an, assurant 90% des abattages contrôlés (figure
3). Dix seulement abattent plus d'un million de lapins par an (79% des abattages),
et parmi ces derniers 5 abattoirs traitent plus de 2,5 millions de lapins par
an (56% des volumes abattus).
| | En
2003, 14 531 tonnes de découpes ont été produites,
en retrait de 1,8% par rapport à 2002. Rappelons que la réduction
du tonnage total contrôlé a été 6,6%, ce qui démontre
un accroissement de la proportion des carcasses découpées (1,0
kg de découpes correspondent à 1,3 kg de carcasses compte tenu des
pertes et de la non commercialisation de la tête et des viscères
thoraciques). Trois régions
assurent 54% de l'activité totale de découpe : nettement en tête
les Pays de la Loire, avec 31% du total découpé, suivis de la Basse
Normandie et de Provence Alpes Côte d'Azur. La découpe est également
relativement importante en Bourgogne et en Bretagne. |
15%
de lapins certifiés
| Selon
l'enquête conduite par le SCEES, 15% du volume des lapins abattus
en 2003 concernaient des lapins "certifiés", contre 12%
en 2001. Précisons que ces lapins "certifiés" sont produits
selon un cahier des charges bien défini engageant les éleveurs,
leurs fournisseurs et les abattoirs qui en assurent l'écoulement. En
complément, l'enquête conduite par la FENALAP auprès de ses
membres a montré que plus du tiers des volumes abattus par les organisations
de producteurs concernaient des lapins certifiés en 2003. La proportion
était de 46% en Poitou Charentes (25% des lapins abattus dans le région)
et de 20% dans les Pays de la Loire (12% du volume abattus dans la région). | Rungis
: 3200 tonnes par an | | Le
Marché d'Intérêt National de Rungis représente
une part significative de l'approvisionnemen de l'agglomération parisienne,
mais en réduction depuis 1996. En 2003, seulement 3 201 tonnes de
carcasses ont transité par Rungis, en baisse de 1 100 tonnes par rapport
à 2002. Sur ce tonnage 3% (97 tonnes) provenaient d'importations. Pour
les 9 premiers mois de 2004, la tendance à la baisse se confirme
avec -9% , les apports de marchandises étrangères devenant
confidentiels. | | | | | | Suite
de l'article sur la production cunicole française
en 2003 |
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