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La production du Lapin
Tableau
1: Production
anuelle de lapins (milliers de t de carcasses) dans les différents
pays de l'Union Européenne, selon la FAO (pour 2004) et selon
Lebas et Colin (2000)
Pays
|
FAO
|
Lebas
et
Colin
|
Allemagne |
33,00
|
30,00
|
Autriche |
0,85
|
1,50
|
Chypre |
0,83
|
3,00
|
Espagne |
106,61
|
110,00
|
Estonie |
0,01
|
1,00
|
France |
85,20
|
120,00
|
Grèce |
5,00
|
9,00
|
Hongrie
|
7,00
|
10,00
|
Irlande |
0,04
|
1,00
|
Italie |
222,00
|
300,00
|
Lituanie |
0,05
|
2,00
|
Malte |
1,35
|
3,20
|
Pologne |
3,80
|
25,20
|
Rép.
Tchèque |
38,00
|
20,00
|
Slovaquie |
3,50
|
10,20
|
Belgique
|
0,00
|
22,00
|
Danemark |
0,00
|
6,00
|
Finlande |
0,00
|
0,50
|
Gde
Bretagne |
0,00
|
8,00
|
Lettonie |
0,00
|
1,50
|
Luxembourg |
0,00
|
0,20
|
Pays
Bas |
0,00
|
9,00
|
Portugal |
0,00
|
20,00
|
Slovénie |
0,00
|
2,00
|
Suède |
0,00
|
0,50
|
TOTAL
|
508,24
|
705,50
|
|
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Contexte
mondial et européen
Pour introduire l'importance relative de la production cunicole
française, il est utile de la replacer dans son contexte
international. Pour effectuer la comparaison il peut sembler efficace
de faire appel aux données régulièrement publiées
par la FAO (Organe des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation
dans le Monde). C'est ce qu'a fait A. Braine pour sa présentation.
Elle donne ainsi une production cunicole mondiale annuelle qui selon
la FAO serait de 1,2 millions de tonnes de carcasses. Ce chiffre
est nettement plus faible que les 1,8 millions de tonnes que nous
avions publié il y a quelques années (Lebas et Colin,
2000). D'un esprit curieux nous avons voulu savoir d'où provenait
cette différence.
Les données de la FAO et les nôtres sont effectivement
une peu différentes pour certain pays, mais nous nous sommes
surtout aperçus que les données de la FAO sont pleines
de valeurs nulles (surprenant , non ?), ce qui explique une grande
partie de la différence. Par valeurs nulles nous entendons
que l'absence de données fournies par les services officiels
de certains pays, a été traduite dans les tableaux
statistiques de la FAO par des 0,00 t/an pour certains pays et pour
d'autres par "absence de données" (ces données
sont librement disponibles pour les années passées
jusqu'à 2004 sur le site Web de la FAO http://faostat.fao.org
- consulté le 31 déc.2006). Que l'estimation de la
production soit absente des tableaux de la FAO pour les Îles
Samoa dans le Pacifique nous semble acceptable (estimation à
30 t/an par Lebas et Colin en 2000) et cela ne biaise pas beaucoup
l'estimation de la production mondiale. Mais cela devient inacceptable
quand la production est déclarée nulle
(0,00 t/an) pour les USA, la Belgique, le Portugal
ou le Maroc pour ne prendre que ces exemples (estimations
de Lebas et Colin à 35 000, 22 000, 20 000
ou 20 000 t/a, respectivement).
Dans ces conditions
quel crédit apporter aux totaux faits à partir de
tableaux de la FAO qui ressemblent plus à du gruyère
qu'à une base de données ? la réponse est malheureusement
: aucune confiance. A titre d'information nous fournissons au tableau
1 les valeurs "officielles" fournies par la FAO (pour
2004) et celles publiées par Lebas et Colin en 2000 pour
les différents pays de l'Union Européenne (25 pays
à l'époque). Il y apparaît que selon la FAO
il n'y aurait aucune production
de lapin dans 10 des 25 pays de l'Union Européenne !!!!
.
Les ressortissants
des pays de l'Union Européenne qui trouvent "curieux"
d'apprendre que leur pays aurait une production cunicole nulle doivent
adresser leur remarques aux services de leurs propre pays qui fournissent
ces données à la FAO. Ce dernier organisme ne fait
en effet que compiler les données qui lui sont fournies,
sans faire aucune investigation propre. Pour d'autre pays, les services
fournissent années après années des résultats
similaires voire identiques ce qui n'est guère plus sérieux.
Par exemple la production de l'Algérie serait "officiellement"
de 7 000 t chaque année depuis 1990, sans variation aucune.
Celle de l'Allemagne serait située entre 33,00 et 33,92 milliers
de tonnes de 1990 à 2004 et celle de l'Italie serait 222,00
milliers de tonnes pour les années 2001 - 2002 - 2003 et
2004 , curieuse cette stabilité, non ?
Nous retiendrons
de ces remarques que la production mondiale est située quelque
part entre les 1,2 millions de tonnes clairement sous évalués
par la FAO et les 1,8 millions de tonnes proposés par Lebas
et Colin en 2000, après une évaluation peut-être
un peu optimiste. Quant à son évolution d'une année
sur l'autre il est plus qu'hasardeux de tenter un estimation compte
tenu du peu d'attention que les responsables des statistiques nationales
portent généralement à production cunicole
dans leurs pays respectifs, sans compter ceux qui donnent chaque
année un petit coup de pouce à la production nationale
"estimée" sans que l'on puisse savoir si l'accroissement
est réel ou "souhaité".
En ce qui concerne
la production de l'Union Européenne, elle est probablement
située aux environs de 600 000 à 700 000 tonnes. L'adhésion
de la Bulgarie et de la Roumanie au 1er janvier 2007 changera peu
les données, la production respective des 2 pays étant
évaluée à 5000 et 2980 t en 2004 par la FAO
et à 4100 et 7950 t par Lebas et Colin (2000)
Et la place
de la production française dans tout cela ? Il semble
acceptable d'estimer que la France a une production qui se situe
probablement au 4ème rang mondial derrière la Chine
(environ 400 000 tonnes), l'Italie (environ 200 000 à 250
000 tonnes) et l'Espagne (environ 100 000 à 110 000 t).
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Estimation
de la production française
En
se basant sur différentes sources statistiques
et en particulier sur
- la statistique
annuelle du SCEES , le service statistique du Ministère
de l'Agriculture, pour les effectifs des lapines (qui ne tiennent
pas compte des lapines qui sont entretenues ailleurs que chez
les agriculteurs)
- les fabrications
d'aliments composés (déclarations des fabricants)
- les abattages
contrôlés (qui disent ce qu'ils veulent dire : il
y a des abattages hors contrôle)
- les enquêtes
menées par la Fenalap auprès de ses membres (la
Fédération des Groupement de Producteurs de Lapins
n'enquête logiquement qu'auprès des groupements membres
de sa Fédération)
le
service statistique de l'ITAVI estime à 137 000 tonnes la
production française de lapins vifs,
ce qui correspond à un peu moins de 80 000 tonnes de
carcasses.
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La
production cunicole française peut être estimée
à 88 000 tonnes de carcasses pour 2005
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Si on considère
la quantité d'aliment pour lapins produite en 2005 en France,
à savoir 507 000 tonnes, et que l'on utilise l'indice de
consommation issu de la GTE Renaceb pour 2005 , à savoir
3,55 kg d'aliment dépensés pour produire 1 kg de lapin
vif, on arrive à une valeur de 507 000/ 3,55 = 142 800 tonnes
de lapins vivants. A ce chiffre il est raisonnable d'ajouter les
lapins produits avec des aliments autres que les aliments complets
granulés , c'est à dire ceux produits avec des céréales,
des fourrages verts ou secs ainsi que divers sous produits agricoles
ou ménagers. Cela correspond majoritairement aux élevages
familiaux hors des infrastructures agricoles classiques. Nous proposons
pour cette partie de la production française un chiffre de
10 000 à 12 000 tonnes de lapins vifs par an, correspondant
à environ 200 000 lapines (40 000 éleveurs avec
5 lapines chacun) produisant 20 à 25 lapins de chair par
année. Cette estimation nous conduit à une production
totale estimée de 154 000 tonnes en vif, soit environ 88
000 tonnes de carcasses, valeur de 10% supérieure à
celle estimée par l'ITAVI. Compte tenu des approximations
existant dans les autres pays dans l'estimation de leur production
cunicole nationale, on peut considérer que nos 2 estimations
divergent relativement peu et cela place effectivement la France
en 4ème position mondiale.
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Les
maillons de la production en 2005
Figure 1
:Les principales régions productrices de lapins
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La
production d'aliments pour lapins
En 2005, selon les statistiques fournies par le SNIA et le SYNCOPAC,
la production d'aliments pour lapins a été de 506
986 tonnes, en baisse de 2,4% par rapport à 2004. Plus des
3/4 des aliments français sont fabriqués dans 5 régions.
Les toutes premières régions sont dans le grand Ouest
: Pays de la Loire (31,4% du tonnage national), la Bretagne (20,6%)
et Poitou Charentes (12,4%)
De janvier à
août 2006, selon les premiers résultats du SNIA et
du SYNCOPAC, les fabrications daliments des entreprises de
plus de 30 000 tonnes /an seraient à nouveau en baisse (-
3% par rapport à la même période de 2005). Dans
ce contexte, les régions Bretagne et Poitou Charentes enregistrerait
des hausses de 4,2 % et 1% alors que les Pays de la Loire subiraient
une baisse dactivité de 5,8 % . Ceci est toutefois
à considérer avec prudence en raison de la restructuration
permanente du secteur de l'alimentation animale qui peut faire passer
le siège d'une firme (et donc l'affectation du tonnage) d'une
région à l'autre sans modification notable du tonnage
réel produit.
Les
abattages contrôlés
Après
la hausse enregistrée en 2004, les abattages contrôlés
en 2005 se sont stabilisés au même niveau que l'année
précédente en atteignant 53 222 tonnes de carcasses,
ce qui représente environ 39 millions de lapins. De janvier
à septembre 2006, les abattages retrouvent approximativement
les niveaux atteints en 2005.
Comme pour les aliments pour lapins, les 3 premières régions
en terme d'abattage sont dans le grand Ouest, mais avec un autre
ordre compte tenu de l'implantation un peu différentes des
usines d'aliment et des abattoirs. En tête vient Poitou Charentes
avec 29,4% du tonnage 2005, puis Pays de la Loire avec 25,2% et
Bretagne avec 11,9% . Pour les 8 premiers mois de 2006, les proportions
entre régions sont pratiquement inchangées.
En 2005, 24%
des abattages contrôlés concernaient des lapins vendus
"certifiés", contre seulement 12% par exemple en
2001. La production de lapins certifiés est plus importante
dans l'aire géographique des abattoirs de la région
Poitou Charentes, où ils représentent 28% des abattages
alors qu'ils n'en représentent que 14% pour les abattoirs
implantés dans les Pays de la Loire.
Le
commerce de gros
Les arrivages au marché de Rungis ont portés sur 3
100 tonnes en 2005 (5,8% des abattages contrôlés),
en progression de 2;3% par rapport à 2004. Les arrivages
étrangers n'y représentent plus que 1,4% du tonnage
arrivé, contre 3% en 2003 par exemple. Sur les 8 premiers
mois de 2006, les arrivages sur le MIN de Rungis sont en replis
de 11,4% par rapport à la même période de 2004,
en raison d'un manque de marchandise française que n'ont
pu compenser les arrivages de l'étranger pourtant en très
nette progression.
|
Les
prix du lapin
Figure 2
: Évolution du prix de gros du lapin sur le marché
de Rungis et du prix au détail en GMS pour le lapins entier
ainsi que pour les cuisses, entre septembre 2004 et novembre 2006
(Prix en €/kg)
Figure 3
: Prix indicatif pour le paiement des lapins aux éleveurs
entre septembre 2004 et décembre 2006 -(prix en €/kg
vif)
|
La cotation
nationale du lapin en vif, qui sert de base pour le paiement
aux producteurs a été en moyenne en repli de 3 centimes
en 2005 par rapport à 2004 et s'est établie à
1,64 € le kg vif. Ce montant est à rapprocher des 1,69
€ / kg payés en moyenne aux éleveurs en GTE selon
Renalap en 2005 (1,71 €/kg en 2004).
Au début de l'année 2006 les cours ont été
bien soutenus avec un pic à 1,83 €/ g vif en avril,
suivi d'une forte chute au début de l'été et
un minimum à 1,36 €/kg en juillet.
Le prix de
gros sur le marché de Rungis s'est établi à
3,97 €/kg de carcasse pour 2005 pour les lapins triés
contre 4,38 € en 2004. De janvier à novembre 2006, les
prix de gros sont en forte hausse (+8,5% sur la lapin trié)
en raison d'une demande plus forte consécutive à la
crise avicole.
Selon l'INSEE,
les prix au détail ont baissé de 1,6% en 2005
par rapport à 2004, pour passer légèrement
sous la barre des 8 €, à 7,92 €/kg. Si on considère
les prix en grandes surfaces, c'est à dire à point
d'achat constant, le prix moyen d'un lapin entier ressort à
6,88 €/kg en 2005 et celui des cuisses (représentatives
des découpes) à 13,91 €/kg. Par rapport à
la même période de 2005, de début janvier 2006
au 15 novembre 2006 ces prix ont augmenté de 2,3% pour les
lapins entiers et de 0,6% seulement pour les découpes (cuisses)
vendues en GMS.
Ainsi il apparaît nettement que les fortes fluctuations qui
peuvent apparaître sur le marché de gros de Rungis
ne sont que très modérément retrouvées
pour les ventes au détail (figure
2). Ceci confirme le rôle amplificateur d'un marché
de gros comme celui de Rungis (3100 tonnes en 2005) par rapport
au prix à la consommation. C'est le marché où
les abatteurs "déversent" les surplus de marchandises
lorsqu'il y a surproduction relative, et où les acheteurs
cherchent à s'approvisionner lorsque leurs circuits directs
ne peuvent satisfaire leur demande.
Quand on compare
mois après mois les fluctuations des prix payés aux
producteurs (figure
3), des prix de gros et des prix de détail (figure
2), on doit constater que les fortes fluctuations subies par
les producteurs ne bénéficient aucunement aux consommateurs
finaux, malgré une certaine répercussion au niveau
des prix de gros.
L'étude
de l'ITAVI mentionne aussi le prix au détail payé
en moyenne par les ménages lors de leurs achats, tel
que relevés par la SECODIP. Ce prix a été en
moyenne de 6,52 €/kg en 2005 (contre 6,51 en 2004). cette même
source indique que le prix moyen a progressé de 0,5% pour
la période janvier-septembre 2006 par rapport à la
même période de 2005.
On peut remarquer que le prix moyen pour 2005 (incluant les lapins
entiers comme les découpes) est inférieur à
celui relevé par le Service National des Marché dans
les GMS pour le seul lapin entier (6,52 € contre 6,88 €/kg),
bien que plus de 75% des achats des ménages soient effectués
en GMS. Ce paradoxe apparent vient de la diversité des types
d'achats des ménages mais surtout de ce que les GMS font
plusieurs fois dans une année des offres promotionnelles,
et que ces réductions ne sont pas prises en compte dans le
calcul du prix moyen de détail en GMS. Lors des promotions,
les lapins sont en moyenne offerts à 5,80 €/kg, soit
un rabais moyen de 16%, pouvant atteindre 31% pour les rabais les
plus marqués.
|
Les
échanges de lapins en 2005 |
Comme cela a
été observé au cours des années précédentes,
les échanges de la filière française ont été
excédentaires en 2005 tant en volume (excédentaires
depuis 2002) qu'en valeur (excédentaires depuis 1998). Toutefois,
comme l'indique le tableau 2 ci-dessous, l'ensemble de la filière
(lapins vivants + viande de lapin) a enregistré en 2005 un
repli de son solde commercial par rapport à 2004 : 8,9 millions
d'Euros contre 10,6 millions.
|
|
Tableau
2 :
Bilan des échanges français de lapins vivants et de
viande de lapins en 2004 et 2005
(source : Itavi d'après Services des Douanes
et Ubi France)
Nature échanges
|
2004 |
2005 |
Tonnes |
1
000 € |
Tonnes |
1
000 € |
Lapins vivants (tonnage
en vif) |
- Import
|
1 933 |
4
140 |
1 842 |
3
871 |
- Export
|
271 |
2 816 |
260 |
2
517 |
- Solde
|
-
1 662 |
-
1 324 |
-
1 582 |
-1
354 |
Viande de lapins (tonnage
équivalent carcasse) |
- Import
|
3
215 |
14
715 |
3
509 |
13
383 |
- Export
|
5
325 |
26
627 |
5
041 |
23
638 |
- Solde
|
+2
110 |
+11
912 |
+1
532 |
+10
255 |
Solde global (tonnage
équiv. carcasse) |
+1
163 |
+10
588 |
+ 630 |
+8
901 |
|
Les
exportations de lapins vivants representent seulement 14% des importations
en poids mais 88% en valeur : traduction du fait que la France exporte
surtout de la génétique (des reproducteurs) . |
Les
échanges de lapins vivants restent déficitaires
en 2005
Les importations de lapins vivants enregistrent une nouvelle
baisse en 2005, avec la poursuite de la diminution des arrivages
belges (-22%) et en dépit des nouveaux arrivages hollandais.
Avec 50% du tonnage importé, les Pays bas restent le premier
fournisseur devant la Belgique et l'Allemagne. Ces 3 pays fournissent
la quasi totalité de achats de lapins vivants. Le prix moyen
à l'importation est de 2,10 €/kg vif , contre 2,14 €
en 2004.
Les exportations
de lapins vivants concerne des volumes beaucoup plus faibles : 260
t contre 1842 t importées. Les achats italiens représentent
110 t soit un peu plus de 42% de nos exportations (en réduction
par rapport à 2004). Les exportations vers la Belgique sont
passées de 27 t en 2004 à 87 t en 2005, mais avec
une nette diminution du prix moyen au kg : 7,43 €/kg en 2005
contre 18,56 € en 2004. Cette réduction est due au changement
de nature des produits exportés: réduction de la proportion
de lapins reproducteurs au profit des lapins destinés à
l'abattage. Le prix moyen à l'exportation a été
de 9,68 € / kg vif en 2005 contre 10,39 € en 2004.
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Tableau
3 : Echanges français de viande de
lapins (en tonnes) de 1990 à 2005
(Source :Itavi et Douanes)
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Les
échanges de viande de lapin excédentaires depuis 2002
En 2005 les échanges de viande ont permis à la France
de dégager un bénéfice de net de 10,3 millions
d'€uros, contre 11,3 millions en 2004. La synthèse des
échanges de viande depuis 1990 avec les principaux pays concernés
figure au tableau 3
Hausse des
importations de viande congelée en 2005 : Le marché
chinois qui avait été fermé en 2002 pour raisons
sanitaires, a été ré-ouvert en 2005, mais la
Chine n'a repris que très modérément ses exportations
vers la France: 103 t en 2005 contre 4560 t en 2000 par exemple.
Il faut souligner la progression récente des exportations
de lapins congelés par l'Argentine en direction des Pays
Bas (qui tendent à les réexporter) et de la France
(862 t importées en France en 2005). Globalement nos fournisseurs
de viande de lapins congelée sont dans l'ordre l'Espagne,
l'Argentine et la Chine, pour un total de 1836 t (53% des importations
de viande totales)
Les importations
de produits frais (1673 t en 2005) sont en replis de 1 % par
rapport à 2004 avec des arrivages belges et italiens en baisse
que ne viennent pas compenser les arrivages espagnols pourtant à
la hausse. En 2005 l'Espagne a fourni 74% de nos importations de
viande fraîche de lapin.
Globalement,
nos achats (produits frais et congelés) se sont développés
en provenance dEspagne, qui conforte ainsi sa place de 1er
fournisseur avec 44 % du total de nos importations, suivie par lArgentine
pour 25 %. Les arrivages en provenance des autres pays sont tous
en repli sauf pour la Hongrie.
Le prix moyen des lapins importés s'établit à
3,60 € / kg pour le frais contre 3,87 € en 2004 et à
4,01 €/kg en 2005 pour la viande congelée contre 5,36
€ en 2004.
Exportations
de viande de lapin : Après la hausse enregistrée
en 2004, les exportations de viande de lapin se sont repliées
de 5.3 % en 2005 en raison de la forte baisse de nos expéditions
de carcasses fraîches non compensée par la hausse de
nos expéditions de carcasses congelées. Nos ventes
de produits congelés (1397 t en 2005) progressent sensiblement
vers lAllemagne, 1er débouché pour les produits
congelés (33% du tonnage exporté), vers les Pays-Bas
et vers lItalie dont la réouverture du marché
se confirme. Nos expéditions vers le Royaume-Uni et la Belgique
qui avaient progressé en 2004 sont en repli très net
en 2005. Il faut noter quelques opportunités d'exportations
de viande congelée vers Hong Kong et vers le Japon.
Les exportations de produits frais (3 644 t en 2005) sont en repli
de 25 % vers le marché traditionnel allemand (1245 t en 2005),
restent stables vers la Belgique et confirment leur progression
vers lEurope du Sud (Italie et Espagne) mais pour des volumes
faibles . Vers la Suisse, elles enregistrent un nouveau repli de
10 % avec 338 t en 2005. Globalement, lAllemagne reste le
1er débouché des exportations françaises avec
34 % du total des expéditions suivie par la Belgique 24 %.
Globalement,
les échanges de la France sont excédentaires avec
ses partenaires d'Europe du nord (Allemagne , Belgique) et déficitaires
avec ceux de l'Europe du sud (Espagne, Italie) ou de l'est (Pologne
Hongrie). Les achats en provenance des pays hors de l'Union Européenne
ont été en nette progression en 2005, en particulier
en provenance d'Argentine, la Chine restant à une place modeste
malgré la reprise des échanges.
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Les
échanges au premier semestre 2006
Inversion de tendance par rapport à 2005
|
Les
échanges du premier semestre 2006 se caractérisent
par une inversion de tendance par rapport à 2005 (hausse
des exportations et repli des importations) et dégagent un
excédent en volume de plus de 1 000 tonnes (77 tonnes en
2005) et de 4.5 millions d€uros contre 2,1 millions.
Après le repli constaté en 2005, les exportations
de viande de lapin du 1er semestre 2006 progressent de 38 % en volume,
tirées par le développement des expéditions
de produits congelés. Les ventes de carcasses fraîches
à destination de lAllemagne sont en hausse de 7 % et
celles vers la Belgique retrouvent le niveau de 2005. Le développement
vers les pays dEurope du Sud perdure et la baisse vers la
Suisse saccentue (-13% /2005). La forte hausse des exportations
de carcasses de lapins congelées est artificiellement surestimée
du fait dun transport de stock vers les Pays Bas. Cependant
il faut noter la réouverture du marché britannique
(pour la restauration indienne) et une percée sur le marché
espagnol.
Après la hausse enregistrée en 2005, les importations
de viande lapin du 1er semestre 2006 sont en repli de 23 % en volume
en raison de la forte baisse des arrivages de carcasses congelées
en provenance dArgentine, dEspagne et des Pays Bas que
na pas compensé la hausse des arrivages chinois (multipliés
par 4 au cours du 1er semestre 2006 par rapport à 2005).
La baisse des arrivages de carcasses fraîches sexplique
par le recul des produits italiens alors que les arrivages espagnols
sont quasiment stables et les belges en progression.
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CONCLUSIONS |
L'estimation
de la production du lapin dans les différents pays ou groupes
de pays reste un exercice difficile. Pour la France, les estimations
sont de l'ordre de 80 000 à 88 000 tonnes de carcasses
selon les sources, ce qui place la France en 4e position après
la Chine, l'Italie et l'Espagne. La production est fortement concentrée
dans le Grand Ouest, les Pays de la Loire assurant plus de 30%
de la production à eux seuls, suivis la Bretagne et de
Poitou Charentes.
En 2005 la
France a été à nouveau exportatrice nette
d'environ 1500 tonnes d'équivalents carcasse avec une solde
financier positif de 8,9 millions d'€uros. Les prix à
la production ont légèrement baissé en 2005
par rapport à 2004, de même que les prix de détail
(-1,6%). Toutefois il faut souligner que les très fortes
fluctuations enregistrées au cours de l'année au
niveau des prix payés aux producteurs, n'ont absolument
pas été répercutées sur les prix de
détail.
Pour l'année
2006, la production semble caractérisée par une
léger déficit de l'offre par rapport à la
demande. Ceci s'est traduit par un accroissement des prix payés
aux producteurs en particulier au 1er semestre mais a été
suivi d'une forte chute au début de l'été.
Les prix de détail sont en légère progression
en 2006 par rapport à 2005, mais toujours d'une grande
stabilité d'une période à la suivante.
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