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INTRODUCTION
Stucture et
différences entre les acides linoléique et alpha-linolénique
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Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de la valeur nutritionnelle
des denrées qui composent leur assiette. Ils sont en cela
incités par les médias qui relaient avec plus ou moins
d'exactitude un certains nombre de "conseils" nutritionnels.
Il faut désormais "manger pour rester en bonne santé".
Parmi les nutriments dont les mérites nous sont vantés,
les acides gras oméga 3 tiennent une place importante. Ils
comprennent l'acide alpha-linolénique (C18:3
n-3), qui est indispensable car l'organisme ne peut pas le synthétiser,
ainsi que ses dérivés à plus longue chaîne
que sont notamment le DHA (acide docosahexaénoique) et l'EPA
(acide eicosapentaénoique). Cette famille d'acides gras polyinsaturés
(AGPI n-3) est reconnue bénéfique pour la santé
humaine entre autres en raison de ses
propriétés préventives vis-à-vis des
maladies cardio-vasculaires. De plus, ils sont considérés
comme déficitaires dans l'alimentation de l'homme en particulier
par rapport à l'autre famille d'acides gras indispensables,
les acides gras en oméga-6 dont le principal est l'acide
linoléique (C18:2 n-6). Selon les Apports Nutritionnels Recommandés
pour la population française, l'alimentation humaine devrait
apporter des matières grasses dont le rapport entre l'acide
linoléique (C18:2 n-6) et l'acide alpha-linolénique
(C18:3 n-3) soit égal à 5. En réalité
dans notre alimentation, il est de l'ordre de 15 à 20. En
effet, les acides de la famille oméga-3 sont rares dans les
graisses animales, principale source de lipides dans l'alimentation
des français, seules les graisses de certains poissons en
étant bien pourvues en raison de leur régime alimentaire
(ils ne sont pas plus capables que les hommes de synthétiser
les acides gras de la famille oméga 3 (ou 6) mais ils en
trouvent en grande quantité dans leur alimentation marine)
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Tableau 1
: Composition des lipides de la luzerne déshydratée
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La recherche de nouveaux débouchés a incité
les filières animales à enrichir les produits animaux
en oméga 3 (viande, uf et lait) par le biais de supplémentations
alimentaires à base notamment de graine ou d'huile de lin.
Bien que le lin ait fait l'objet d'un certain nombre d'études
chez le lapin, il est très peu utilisé en production.
En outre la majorité des graines de lin utilisées
en France sont importées. A l'inverse, la luzerne est une
matière première produite en France, dont les matières
grasses sont riches en acide alpha-linolénique (37 % des
AG totaux soit 4,5 g/kg de matière sèche- tableau
1). Elle très utilisée dans l'alimentation des
lapins avec une incorporation courante autour de 15-25 % dans les
aliments d'engraissement, mais pouvant très largement dépasser
cette proportion sans aucun risque. En effet la luzerne est actuellement
employée principalement en raison de sa forte teneur en fibres
indispensables à la santé
digestive des lapins et peut représenter la quasi totalité
de la ration des lapins en engraissement.
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Matériels et Méthodes
Tableau 2
: Composition des régimes
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Trois lots de
20 lapereaux (hybrides commerciaux : NZW x Cal, sexe ratio équilibré),
élevés à la Station de Recherches Cunicoles
du Centre INRA de Toulouse, sevrés à 35 jours et logés
dans des cages individuelles, ont reçu à volonté
jusqu'à l'âge de 66 jours un des 3 aliments expérimentaux
contenant respectivement 0%, 20% ou 40% de luzerne déshydratée
(Luz-0, Luz-20 et Luz-40 respectivement). Les aliments ont été
formulés de manière à avoir la même teneur
en lipides, en fibres et en énergie (tableau
2 ). La luzerne a été introduite principalement
en remplacement du tourteau de tournesol et de la paille.
Un contrôle
de croissance et de consommation a été effectué
à 35, 50 et 66 jours. En
fin d'essai (lapins âgé de 66 jours), les animaux ont
été sacrifiés sans mise à jeun préalable
puis les carcasses ont été ressuées pendant
24 h en chambre froide ventilée (+4°C). La qualité
des carcasses a été évaluée par le poids
de la carcasse, le rendement (poids de carcasse froide sur poids
vif), la proportion des différents morceaux de découpe,
le rapport muscle sur os de la cuisse et l'adiposité. La
mesure de la couleur a été effectuée à
la surface de la carcasse et du gras périrénal à
l'aide d'un chromamètre (Minolta, modèle CR300). La
viande de la cuisse qui correspond à la part comestible (muscle,
gras intra et intermusculaire) a été séparée,
mixée et placée en sachets sous vide, puis congelée
à -80°C jusqu'aux analyses. Sur la viande de la cuisse,
ont été effectuées la mesure de la teneur en
eau et en lipides totaux (méthode de Folch), la détermination
du profil en acides gras de ces lipides par chromatographie en phase
gazeuse après méthylation des extraits, ainsi que
la mesure du taux d'oxydation (indice de TBARS ou ThioBarbituric
Acid Reactive Substances, méthode de Lynch et Frei, immédiatement
après décongélation et après une période
de 10 jours à 4°C).
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RÉSULTATS
et DISCUSSION |
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Caractéristiques
du profil en acides gras des aliments expérimentaux |
Comme prévu,
les 3 aliments ont des teneurs en lipides totaux tout à fait
comparables et des différences marquées sont observées
entre les profils en acides gras des trois régimes (tableau
2). Les proportions d'acides gras saturés et poly-insaturés
ont augmenté au détriment des acides gras mono-insaturés
lorsque le taux d'incorporation de luzerne déshydratée
a augmenté. Au sein des acides gras saturés et mono-insaturés,
l'augmentation du taux d'incorporation de luzerne déshydratée
s'est traduite par l'élévation de la part de l'acide
palmitique (C16:0), au détriment de l'acide oléique
(C18:1n-9). En effet, la luzerne est une matière première
dont les lipides contiennent 25 % d'acide palmitique (tableau
1).
Concernant les
acides gras polyinsaturés, la proportion d'acide gras de
type omega 6 est restée constante tandis que celle des omega
3 a très fortement augmenté avec le taux d'incorporation
de la luzerne. Ainsi, par rapport au régime Luz-0, la proportion
d'acide -linolénique a été triplée pour
le régime Luz-20 et a été multipliée
par 6 dans le régime Luz-40. De ce fait, le ratio C18:2 n-6
/ C18:3 n-3 a chuté de 23 à seulement 3,8 avec le
taux de luzerne le plus élevé. Notons, que même
en l'absence de luzerne déshydratée, l'acide alpha-linolénique
était présent à raison de 2,05 % des acides
gras totaux dans le régime témoin, soit 0,39 g par
kg d'aliment. En effet, dans chacune des autres matières
premières (blé, son de blé, pulpes de betteraves,
tourteau de soja, mais pas le tourteau ou l'huile de tournesol)
l'acide alpha-linolénique représente plus de 6% des
acides gras formant les lipides (Sauvant et al., 2002).
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Performances
de croissance et d'abattage
%
Luzerne
|
0
|
20
|
40
|
Pds
à 35 j
|
860
|
826
|
840
|
Pds
à 66 j
|
2342
|
2221
|
2186
|
GMQ
g/j
|
47,9
|
45,3
|
43,4
|
Conso.
g/j
|
130a
|
123ab
|
114b
|
Indice
de Consom.
|
2,68
|
2,70
|
2,65
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Tableau
3 : Performances de croissance des lapins
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En dépit
d'une baisse de consommation observée chez les lapins des
lots Luz-20 et Luz-40 comparativement à celle du lot Luz-0
(P<0,05) , ni la vitesse de croissance ni l'indice de consommation
(tableau 3), n'ont pas été significativement influencés
par le taux d'incorporation de luzerne déshydratée.
Le relativement faible effectif mis en oeuvre explique que les écarts
de vitesse de croissance ne soient pas significatifs au seuil classique
de 5%.
Dans les études de la littérature concernant l'influence
d'un fort enrichissement de la ration en acides gras oméga
3 sur les performances de croissance généralement
celui-ci est réalisé le plus souvent par incorporation
d'huile ou de graine de lin s'ajoutant à des rations ayant
déjà des taux élevées de luzerne déshydratée
de l'ordre de 15 à 35 %. Ces rations sont également
riches en matières grasses (de 4 à plus de 6 %) et
relativement éloignées des pratiques commerciales.
Les résultats obtenus dans ces études sont contradictoires
: l'enrichissement est sans effet sur les performances de croissance
et la mortalité des animaux pour les uns ou diminue le taux
de mortalité pour les autres, voire ont un effet négatif
sur la vitesse de croissance pour certains.
Tableau
4 : Performances d'abattage
Dans
notre étude, le régime alimentaire a globalement
peu d'influence sur les performances d'abattage (Tableau
4 ci-contre). Cependant, on note une diminution de l'adiposité
des carcasses des lots Luz-20 et Luz-40 comparativement
au lot Luz-0. Celle-ci peut être mise en relation
avec l'élévation du rapport protéines
sur énergie avec le taux d'incorporation de luzerne.
Une teneur élevé de protéines par rapport
à l'énergie digestibles est en effet connue
pour réduire l'adiposité des carcasses.
La
couleur de la carcasse que ce soit au niveau du râble,
de la cuisse ou du gras périrénal, n'a pas
été affectée par le régime alimentaire
des lapins.
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%
luzerne
|
0
|
20
|
40
|
Pds
carcasse g
|
1379
|
1288
|
1250
|
Rdt
Abattage %
|
57,92
|
57,63
|
57,01
|
%
avant
|
34,12
|
33,56
|
33,.16
|
%
râble
|
16,21
|
16,56
|
16,30
|
%
2 cuisses
|
27,30
|
27,04
|
27,24
|
Rap.
muscle/os
|
4,91a
|
4.55 b
|
4,49
b
|
%
gras abdomi.
|
1,78
|
1,60
|
1,52
|
%
gras scapul.
|
0,54a
|
0,49ab
|
0,40b
|
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La
composition en acides gras de la viande est le reflet de celle de
l'aliment
Tableau 5
: Composition des la viande de la cuisse
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Les teneurs
en eau et en lipides n'ont pas été significativement
influencées par la composition du régime (tableau
5) en accord avec la bibliographie y compris après un
enrichissement à base de lin. Il convient de souligner la
relativement faible teneur en lipides de la viande de la cuisse
(4,5 à 4,8%) ce qui en fait le morceau de découpe
le plus maigre de la carcasse (8 à 12% de lipides dans les
autres morceaux)
Comme attendu,
le profil des acides gras de la viande de lapin, animal herbivore
et monogastrique, a suivi celui de l'aliment. Ainsi, l'augmentation
des proportions en acides gras saturés au détriment
des acides gras mono-insaturés en réponse à
l'accroissement du taux d'incorporation de la luzerne déshydratée
dans l'aliment, a été retrouvée dans la viande
: accroissement de 7,3% en valeur relative avec le taux de luzerne
le plus élevé.
Concernant les acides gras poly-insaturés dans la viande,
la proportion d'acide linoléique (C18:2 n-6) a faiblement
diminué (- 9% en relatif) avec l'accroissement du taux d'incorporation
de la luzerne déshydratée, tandis que la proportion
d'acide alpha-linolénique a fortement augmenté (P<0,001).
Ainsi, lorsque la proportion d'acide alpha-linolénique dans
l'aliment a été triplée pour le régime
Luz-20 et multipliée par 6 dans le régime Luz-40 par
rapport au régime Luz-0, dans la viande, la proportion d'acide
alpha-linolénique était multipliée par 2,2
et 3,5 respectivement dans les lots Luz-20 et Luz-40 par rapport
au lot Luz-0. De ce fait, le ratio C18:2 n-6/C18:3 n-3 a chuté
de 23 à 3,8 dans l'aliment, et de 18,8 à 4,61 dans
la viande (P<0,001).
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Figure 1
: Quantité de C18:3 n-3 déposée dans la viande
de la cuisse en fonction de celle ingérée par les
animaux
(R² = 0,669).
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Notre étude est la première à établir,
chez le lapin, une relation entre la quantité d'acide alpha-linolénique
ingérée par l'animal et celle déposée
dans la viande. L'illustration graphique de cette relation (Figure
1) laisse apparaître qu'il existe cependant une variabilité
individuelle élevée dans l'aptitude à déposer
l'acide linolénique dans la viande pour une même quantité
ingérée. Différentes hypothèses pourraient
être envisagées pour expliquer cette variabilité
entre individus : une variabilité de la digestion intestinale
de l'acide alpha-linolénique, une variabilité du catabolisme
tissulaire, ou une variabilité de la peroxydation. Si notre
étude a permis de chiffrer la relation entre la quantité
ingérée et celle déposée, il reste à
établir la vitesse de dépôt ainsi que la stabilité
de ce dépôt au cours du temps. En effet, Szabo et
al. [2004] ont montré chez le lapin une rapide modification
des profils d'acides gras dans la viande de lapin lorsque les proportions
en acides gras dans le régime sont modifiées. |
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Les
acides gras poly-insaturés de la famille des omega 3 (AGPI
n-3) et en particulier les acides eicosapentaénoique (EPA)
et docosahexaénoique (DHA) ont un rôle bénéfique
dans la prévention de certaines maladies comme indiqué
en introduction. Dans notre étude, les acides EPA et DHA sont
en limite de détection du dosage. Cependant il apparaît
que les niveaux d'acides EPA ainsi que l'ensemble AGPI n-3 à
longue chaîne (plus de 18 carbones) augmentent avec le taux
d'incorporation de luzerne déshydratée dans le régime
(P<0,001). Ainsi une augmentation de l'apport en C18:3 n-3, précurseur
de ces AGPI n-3 à longue chaîne, stimule leur biosynthèse.
En accord avec la bibliographie, ce résultat démontre
la capacité de synthèse, par élongation et désaturation
du C18:3 n-3, des acides gras poly-insaturés à longue
chaîne puisque ces derniers ne sont pas apportés par
l'alimentation. |
Figure 2
: Evolution de lindice de TBARS (=indice du taux doxydation
des lipides) de la viande de la cuisse de lapins
après 10 jours de conservation à +4°C
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Il
est établi que l'addition de vitamine E au régime des
lapins à des doses supra-nutritionnelles (200 mg/kg vs
50 mg/kg), améliore l'aptitude à la conservation de
la viande. En effet la vitamine E, à dose élevée,
exerce un effet antioxydant. Elle limite notamment la dégradation
des AGPI n-3 à longue chaîne.
Dans notre étude, les apports en vitamine E se sont limitées
à la couverture stricte des besoins nutritionnels des lapins
[selon De Blas et Mateos, 1988] et correspondent à une incorporation
de 15 mg de vitamine E /kg d'aliment. Il est possible qu'une partie
des AGPI n-3 à longue chaîne ait pu être détruite.
Notons toutefois que l'indice de TBARS, qui donne une indication de
l'ampleur des processus oxydatifs dans la viande, a classiquement
doublé après 10 jours de conservation à +4°C,
mais surtout n'a pas été influencé par la nature
du régime (Figure
2) alors que la teneur en acide alpha linolénique oxydable
été fortement augmentée. Remarquons toutefois
la teneur de la viande en AGPI totaux n'a pas été significativement
modifiée par le taux de luzerne introduit dans la ration (tableau
5). |
Contribution
de la viande de lapin aux apports en acides gras omega 3 de l'alimentation
humaine
Tableau 6
: Proportion et composition des morceaux de découpe de
lapin d'après Ouhayoun et Delmas (1989)
Tableau 7:
Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) pour la population
française, quantité de C18:2 n-6 et C18:3 n-3 contenue
dans 100 g de viande de Lapin et couverture des ANC de 100g de viande
de lapins, en fonction du taux d'incorporation de luzerne dans les
aliments expérimentaux (0 - 20 - 40 %)
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L'alimentation
occidentale est relativement pauvre en AGPI n-3 mais riche en acides
gras saturés et en AGPI n-6. Les Apports Nutritionnels Conseillés
(ANC) pour la population française (Martin, 2001) recommandent
de limiter les apports de graisses saturées et préconisent
un rapport C18:2 n-6 / C18:3 n-3 de 5 afin de favoriser la biosynthèse
des AGPI n-3 à longue chaîne (EPA, DHA notamment).
Dans la présente
expérience, une incorporation de 40 % de luzerne déshydratée
dans le régime des lapins permet d'obtenir un rapport C18:2
n-6 / C18:3 n-3 de 4,4 dans la viande. La consommation de viande
de lapin nourri avec un régime contenant 40 % de luzerne
est donc à priori bénéfique pour la santé
humaine. Par ailleurs, 100g de viande de la cuisse d'un lapin
alimenté avec un régime à 40 % de luzerne déshydratée
couvrent 12 et 15 % des ANC en acide alpha-linolénique pour
un homme et une femme respectivement.
Dans notre étude,
la teneur en lipides de la cuisse est de 4,67 g/100g de viande fraîche
en moyenne (part comestible), valeur tout à fait comparable
à celle observée par exemple par Ouhayoun et Delmas
(1989) pour l'ensemble de l'arrière des lapins (tableau
6). Comparativement à la carcasse et aux autres morceaux
de découpe, la cuisse est le morceau le moins gras. En effet,
la carcasse désossée contient 9,4 % de lipides, l'avant
et le râble 12 % et les côtes 9 %.
Si l'on admet
que les proportions en acides gras sont proches dans ces différentes
parties, alors la consommation de 100 g de viande de lapin nourri
avec un régime à 20 % de luzerne déshydratée,
suffit à couvrir 17 % et 21 % des ANC d'acide alpha-linolénique
pour un homme et une femme respectivement (tableau
7). Selon cette même hypothèse, pour la viande
de la carcasse issue d'un lapin nourri avec un régime à
40 % de luzerne déshydratée, la couverture est de
25 et 31% des ANC pour un homme et une femme respectivement. Sachant
que les composants qui apportent plus de 15 % des Apports Journaliers
Recommandés (AJR) donnent droit à l'allégation
commerciale " source de
", l'incorporation de luzerne
déshydratée dans le régime des lapins trouve
un intérêt renforcé.
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CONCLUSIONS
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Ces
résultats montrent que l'accroissement dans la ration du taux
de luzerne déshydratée, sans modification de la teneur
en fibres, en énergie ou en lipides dans l'aliment fini, a
été sans effet sur les performances de croissance ou
d'abattage des animaux. Il nous parait important de souligner que
contrairement aux travaux antérieurs notre expérimentation
utilise 3 régimes dont les teneurs en lipides sont comparables
à celles utilisées dans la filière cunicole (2,5 %).
L'incorporation de luzerne déshydratée à un taux
de 40% permet d'obtenir une viande présentant un rapport C18:2n-6
/ C18:3n-3 de 4,4 en accord avec les recommandations nutritionnelles
pour la nutrition humaine. Elle permet également d'augmenter
la teneur en Acides Gras Poly-Insaturés n-3 à longue
chaîne. La viande de lapin issue du régime contenant
40% de luzerne peut participer au rééquilibrage des
apports lipidiques de l'alimentation humaine.
Enfin, si notre étude a permis de chiffrer la relation entre
la quantité de C18:3 n-3 ingérée et celle déposée,
il reste à établir la vitesse de dépôt
ainsi que la stabilité de ce dépôt au cours de
temps, autrement dit, pendant combien de temps avant l'abattage faut-il
alimenter un lapin avec un aliment riche en luzerne pour obtenir la
composition en lipides obtenue dans cet essai. |
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